REPÉRAGES #99-2025 (accès libre)
Sept éclaircissements critiques sur sept montres qui précèdent l’été
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 99e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : ArtyA, Ba111od, Breitling, Gagà Laboratorio, Hermès, Louis Moinet et Versace…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
ARTYA Luminity AMR-02 Micro-Rotor (titane)
ArtyA Genève présente son premier calibre Micro-Rotor : l’exclusif AMR-02, un calibre automatique micro-rotor à double barillet, avec l’élégance de l’intemporel boîtier Wavy dans deux matériaux – le titane grade 5 et le saphir. L’AMR-02, dernier calibre exclusif de la collection Luminity, incarne le présent et le futur de la manufacture genevoise. Disponible aujourd’hui sous un cadran en saphir pour l’apprécier sous tous ses angles, il alimentera de nombreuses collections iconiques dans le futur. Premier développement exclusif disposant de cette technologie, l’AMR-02 devient le calibre automatique de référence de la manufacture genevoise. Micro-rotor en tungstène pour une efficacité accrue pour ce calibre ultra fin avec une épaisseur totale de 3,6 mm : plus de trois jours de réserve de marche garantie (82 heures de chronométrie assurée) grâce à deux barillets travaillant en parallèle et équipés de ressorts plus longs et plus fins, afin d’assurer un meilleur dévidage qui fournit une énergie plus stable et plus linéaire. Le couple fournit par les deux barillets est également augmenté pour atteindre 730 gr.mm. La lame est polie pour optimiser le coefficient de frottement. Arborant fièrement le nom de la manufacture suisse ainsi que celui de ce calibre, ce détail subtil vient parfaire l’habillage.
L’intemporel boîtier Wavy de 40 mm est logiquement choisi pour accueillir ce nouveau calibre exclusif. Ses courbes uniques sont aujourd’hui présentées dans 2 matériaux distincts : le verre saphir et le titane grade 5. Titane grade 5 : matériau léger et résistant, qui incarne à la fois la modernité et l’innovation, offrant un confort incomparable tout en garantissant une robustesse à toute épreuve. L’aspect mat de la surface est le fruit d’un sablage intégral. Ajout d’un traitement DLC transparent qui rend la pièce d’autant plus résistante aux rayures, aux chocs, et aux traces de doigts. À titre de comparaison, l’acier a une dureté Vickers de 200 HV, le titane de 400 HV, tandis que le titane traité DLC transparent atteint une dureté de 1’200 HV (1'800 HV pour la version DLC noir). Un polissage sur sa tranche, détail subtil et raffiné qui ajoute une dimension précieuse à la pièce sans altérer son allure résolument avant-gardiste. Cette finition délicate et intensément complexe à atteindre sur du titane, contraste parfaitement avec la texture sablée de ce matériau. Dessiné par Jérémie Arpa, fils de Yvan Arpa, ce design complexe est le symbole d’une horlogerie familiale, indépendante et autofinancée. Son inspiration se manifeste à travers une conception fluide et organique qui rappelle le mouvement puissant des vagues sur l'océan. Pour faire honneur à la technicité du mouvement, ArtyA propose deux approches complémentaires dans la conception de ses cadrans. Pour pleinement apprécier ce nouveau calibre, les premières références présentées disposent d’un cadran complet en saphir pur, en saphir de couleur, ou en NanoSaphir Chameleon. Orné d’indexes diamantés et brossés. La lisibilité reste optimale dans le minimalisme de ce visage. Dans une approche plus artistique, plusieurs modèles présentent un centre de cadran réalisé en pierre naturelle : aventurine ou météorite. Chaque variation rend hommage au lien entre l’horlogerie et l’art, offrant des pièces uniques à forte personnalité tout en pouvant admirer les finissions exclusives du mouvement AMR-02.
UN COMMENTAIRE ? Nous présenterons plus tard la version en titane mat, très élégante et très contemporaine dans ses moindres détails [elle est nettement moins coûteuse], mais cette version en verre saphir incolore rehaussé d’un cadran en saphir coloré est esthétiquement très intéressante. Assagie, mais toujours dans un registre anticonformiste, la maison genevoise ArtyA consolide son parcours horloger avec un nouveau mouvement automatique à micro-rotor et double barillet, logé dans un boîtier en titane mat aux lignes très fluides : cette Luminity a quelque chose d’à la fois sensuel et furtif, qui joue avec les transparences colorées du verre saphir de son cadran pour révéler les petits secrets du mouvement AMR-02 qui anime la montre (boîtier de 40 mm x 13 mm d’épaisseur, étanche à 30 m, proposé entre 19 000 euros et 21 000 euros pour les versions « Stone » qui porte au centre du cadran un disque de pierre naturelle ou de météorite. Pour pousser encore plus loin le concept de transparence, certaines de ces Luminity s’offrent même un boîtier intégralement taillé dans un bloc de verre saphir, pur, coloré ou même « Chameleon » (reflets chromatiques changeants) – on évolue là dans les 40 000 euros à 42 000 euros selon les versions. Il faut saluer les 82 heures de réserve de marche de ce mouvement, ce qui rend la montre « weekend proof » – à l’épreuve du week-end : on la retrouve à l’heure quand on la reprend le lundi matin après l’avoir abandonnée à la maison pour partir en week-end. ArtyA (Art Yvan Arpa), c’est effectivement une forme d’art appliqué à la montre…
LOUIS MOINET Time to race Rush & White Fuji
« L’histoire des courses automobiles a forgé ses légendes, et cette année, j’ai choisi d’en célébrer deux nouvelles créations : Rush, au bleu métallisé intense, et White Fuji, au blanc lumineux relevé de rouge. Toujours selon le même principe : un code couleur, un Lucky Number, une pièce unique » (Jean-Marie Schaller, CEO & Creative Director). Un frisson d’adrénaline, une mécanique d’exception, un design façonné par la performance. Time To Race capture l’essence pure de la compétition : vitesse, précision et passion. Conçue pour les amateurs de sensations fortes et de mécanique d’exception, chaque pièce est une œuvre unique, personnalisée par un Lucky Number choisi par son propriétaire.Le chronographe est le juge absolu du sport automobile, déterminant les instants qui forgent les légendes. Time To Race incarne cette quête de dépassement, unissant la beauté du geste et la précision du temps dans une création inspirée des voitures les plus mythiques. Chaque pièce est unique, sculptée dans le titane et marquée par un choix exclusif : un seul et unique numéro par code couleur. Chaque Time To Race impose ainsi son caractère distinctif et affirmé. White Fuji, au blanc éclatant réhaussé de rouge, fait écho aux couleurs japonaises qui ont forgé leur légende sur des pistes exigeantes et notamment en tant que protagoniste majeur de F1. Rush et son bleu métallique intense ravive l’héritage de l’écurie Ecosse, dont les victoires aux 24 Heures du Mans résonnent encore dans l’univers du sport automobile. Entre efficacité mécanique et optimisation de la performance, Time To Race tisse un parallèle naturel avec l’univers de la compétition automobile.
Le ton est donné par un boîtier en titane grade 5, issu d’une technologie de pointe, qui pousse la recherche du poids minimal à l’extrême : 18 grammes seulement. Ses lignes tendues et aérodynamiques affirment un style sans compromis. Il est surmonté d’un dôme en saphir, véritable prouesse technique, qui n’excède pas 15 grammes et offre une vision panoramique du mécanisme à roue à colonnes. Les flancs accueillent un appui de couronne, tandis que les cornes ajourées, cambrées et satinées, prolongent le boîtier avec une fluidité maîtrisée. La lisibilité, essentielle, est assurée par un rehaut inédit, combinant échelle tachymétrique et affichage 60 secondes. Il surplombe une platine en fibre de carbone tressée, mettant en valeur la mécanique du chronographe. Enfin, l’heure et la minute s’affichent sur un cadran décentré à 6 heures, élément conceptuel central où trône le « Lucky Number », peint sur un fond blanc poli brillant, entouré d’une bague métallique inspirée des alésages du sport automobile. Avec Time To Race, chaque pression sur le mono-poussoir déclenche une chorégraphie mécanique fascinante. Bascule, embrayage, marteaux, roue à colonnes, ressorts et roues s’animent avec fluidité, orchestrant le déclenchement du chronographe et la mesure du temps. Sa conception a exigé 147 composants pour la partie supérieure dédiée au chronographe et 164 composants pour la partie inférieure, destinée au mouvement automatique. Time To Race. Choisissez votre numéro. Faites de votre garde-temps une légende.
UN COMMENTAIRE ? On ne sera pas loin des 40 000 euros pour cette collection de pièces uniques en titane (boîtier de 40,7 mm étanche à 50 m et motorisé par un mouvement chronographe automatique calé sur 48 heures de réserve de marche). Choisir son numéro porte-bonheur pour le porter au poignet dans une livrée originale : c’est ainsi qu’on construit des légendes. On ne peut qu’admirer la ténacité de Jean-Marie Schaller, le créateur de la marque, qui creuse imperturbablement son sillon singulier, par-delà les aléas de l’économie des montres et des caprices de la demande…
VERSACE Greca Chrono Wave
La collection Versace Watches printemps-été 2025 reprend les codes riches des collections de mode de la Maison et son approche sculpturale caractéristique du design. Ces formes hautement travaillées ont un impact lorsqu'elles sont portées et chaque montre peut être considérée comme une pièce de design portable. Les références aux arts classiques, à la mythologie et au céleste, qui sont omniprésentes dans le design Versace, notamment l'emblématique Méduse et le motif Greca, sont revisités dans la collection saisonnière de manière à la fois explicite, plus subtile et séduisante. La Greca Chrono Wave allie à la perfection athlétisme et élégance et se caractérise par un boîtier élégant de 43 mm avec un mouvement chronographe précis en acier inoxydable et or jaune. La Méduse de la Maison et le logo Versace figurent sur le cadran à 12 heures, tandis que la lunette supérieure arbore le motif Greca emblématique de Versace et des graduations tachymétriques précises.
UN COMMENTAIRE ? Un chronographe Swiss Made des plus classiques pour une des marques de mode les plus rupturistes : comptez dans les 1 400 euros pour ce boîtier de 43 mm étanche à 30 m et animé par un mouvement électronique suisse Vertime. Les codes génétiques de la culture Versace y sont, avec ce qu’il faut d’attributs dorés pour créer la magie indispensable autour de ce cadran soleillé.
BREITLING Superocean Heritage B31 Automatic 40 Édition limitée Kelly Slater
La Superocean Heritage est de retour : plus affinée, plus épurée et prête pour une saison de soleil et de surf. Nous avons sublimé la plus élégante des montres de plongée de Breitling dans tous les sens du terme, pour une alliance parfaite entre style vintage et sophistication tout en légèreté et modernité. Chaque détail a été perfectionné : de l’assortiment de tailles à l’ajout du nouveau mouvement manufacture B31. En même temps que ce nouveau design, Breitling lance une édition limitée créée avec Kelly Slater, le meilleur surfeur de tous les temps, et des lunettes de soleil conçues en collaboration avec Cutler and Gross. L’objectif ? Passer avec confiance des vagues au front de mer. La Superocean Heritage n’est pas une montre de plongée ordinaire et ne l’a jamais été. Lorsque Breitling l’a lancée pour la première fois en 1957, elle s’est démarquée des autres montres deplongée de l’époque. Le modèle Ref. 1004 (une montre épurée à trois aiguilles) et le modèle Ref. 807 (le premier chronographe de plongée au monde) ne se contentaient pas de permettre l’exploration du monde sous-marin ; ils étaient aussi conçus pour le faire avec style. Les aiguilles en forme de lance et de flèche, la lunette rotative en aluminium anodisé et les proportions naturellement épurées en ont fait le modèle préféré des aventuriers du monde entier, passionnés par la mer et le style. Aujourd’hui, cette philosophie demeure au cœur de la Superocean Heritage. Sa conception contemporaine renferme toujours l’esprit des années 1950. Comme le résume Georges Kern, le PDG de Breitling : « La Superocean Heritage est la plus élégante de nos montres de plongée, et ce nouveau design est placé sous le signe de l’élégance. Chaque détail a été perfectionné, mais l’esprit reste le même : le style maritime. »
Pour Kelly Slater, Hawaï était un rêve. C’est maintenant chez lui. Avec 11 titres mondiaux, 56 victoires et trois décennies passées à redéfinir le sport, Kelly Slater est bien plus qu’un champion, c’est uneforce de la nature. Alors qu’il se retire de la compétition professionnelle, Breitling rend hommage à sa carrière exceptionnelle avec la Superocean Heritage B31 Automatic 40 Kelly Slater, une montre en édition limitée imprégnée de la culture surf dans laquelle il a évolué. « Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours rêvé de me rendre à Hawaï et d’y vivre », explique Kelly Slater. « C’était ce pays lointain où les vagues étaient incroyables, la météo parfaite et la culture surf incomparable. Après y avoir vécu, je me suis rendu compte que c’était bien plus que ça. Les personnes, la communauté, la nature sont intrinsèquement liés. Les Hawaïens ont un profond respect pour leur terre, pour leur peuple et leur culture. Hawaï est encore plus unique que ce que j’imaginais dans mes rêves d’enfants. Et aujourd’hui, je m’y sens chez moi. » Le motif de feuillage du cadran est inspiré par les ombres et les lumières d’une canopée tropicale. Le fond est ouvert et permet d’observer le mouvement B31, tandis que l’anneau extérieur est gravé d’une inscription « One of 500 » et « Kelly Slater Limited Edition ». Disponible avec un bracelet en caoutchouc bleu tressé ou en mailles en acier inoxydable, la montre est livrée dans un écrin assorti du même motif de feuillage hawaïen. Kelly Slater lui-même y a laissé un mot personnel. « Breitling m’accompagne depuis des années », déclare Kelly Slater. « Cette montre évoque tout ce que j’aime : l’océan, la nature et l’esthétique décontractée qui m’a toujours attiré. »
UN COMMENTAIRE ? Impossible de trouver un meilleur ambassadeur que Kelly Slater dans l’univers du « surf » et de la glisse nautique : il méritait donc plus que n’importe quel autre champion une montre dédiée à sa passion ! Il faut compter un peu plus de 6 700 euros pour cette montre en série limitée dont le cadran en feuillage tropical évoque l’esprit hawaïen – Breitling en a profité pour nous proposer des lunettes de soleil (Cutler & Gross) et même des tongs Havaianas (voir notre précédente séquence « Repérages » : Business Montres du 15 juin). Il y a près de huit ans que cette collection Superocean n’avait pas été retouchée : on la retrouve ici subtilement remise au goût du jour, dans un style rétro-modernisé par une vingtaine d’expressions différentes. La série des Superocean est née en 1957, alors que les amateurs découvraient les plaisirs de la plongée autonome et l’orgueil de porter une « plongeuse » à la ville comme à la mer : les nouvelles Superocean Heritage assument cette génétique subaquatique, toujours fonctionnelle, mais avec une nouvelle exigence d’élégance qui caractérise le « sport chic » contemporain.
GAGÀ LABORATORIO Labormatic Azzuro/Champagne
Gagà Laboratorio, la marque suisse réputée pour sa fusion entre l'héritage du design italien et la maîtrise mécanique suisse, élargit fièrement sa collection emblématique Labormatic avec deux nouvelles éditions captivantes : Labormatic Azzurro et Labormatic Champagne.Ces deux modèles marquent un nouveau chapitre créatif pour la marque, chacun s'inspirant d'un récit culturel distinct tout en conservant l'excellence technique et la construction distinctive qui définissent la ligne Labormatic. Le modèle Azzurro complète la gamme Cinquanta existante et ajoute une nouvelle dimension chromatique à la série. Sa teinte bleu pâle fait écho aux tons pastel qui imprégnaient le design italien pendant le boom économique de l'après-guerre, une époque où l'optimisme, l'innovation et la créativité façonnaient tout. Plus qu'une simple couleur, Azzurro évoque l'esprit de renaissance et le dynamisme culturel qui caractérisaient l'Italie des années 1950 et 1960, offrant une réinterprétation poétique d'une période emblématique de l'histoire esthétique du pays.
D'autre part, Labormatic Champagne contraste fortement avec les principes minimalistes du modèle Bauhaus existant. Là où le Bauhaus est épuré, précis et sobre, Champagne est festif, lumineux et expressif. Son ton chaud et radieux remet en question les codes traditionnels avec brio, incarnant une approche plus ludique et plus vivante de l'élégance. Il ne complète pas simplement le Bauhaus, il s'y oppose, offrant un contrepoids effervescent qui capture la joie et la spontanéité suggérées par son nom. Les deux nouveaux modèles conservent les spécifications exceptionnelles qui définissent l'identité Labormatic : Une construction sophistiquée du boîtier en 7 parties qui renforce la profondeur structurelle et le raffinement visuel ; un cadran complexe à 8 composants, superposés pour plus de dimensionnalité et de distinctivité ; un mouvement automatique La Joux-Perret G-100, offrant une réserve de marche de 68 heures et doté d'un rotor exclusivement personnalisé pour Gagà Laboratorio.
UN COMMENTAIRE ? Suisse, mais cependant très italianisante, cette nouvelle marque de Lugano, sur les bords du lac du même nom (Tessin suisse), se veut expressive et joyeuse à travers une certaine exubérance esthétique – quelque chose comme une touche italienne subtilement corsetée par les codes horlogers de la Suisse traditionnelle. Dans la collection Labormatic, la version Azzuro raconte en 42 mm une histoire qui marie design et couleurs pastellisées, dans un goût qui pourrait être celui des années 1950-1960 par son optimisme, mais qui sonne très « nouvelle génération horlogère » par son exigence d’affichage singulier d’une « simple » complication mécanique (heures sautantes et minutes circulaires avec une insolite aiguille à guichet en plus d’un disque central des secondes : mouvement suisse La Joux-Perret). Notez l’élégance des chiffres arabes et admirez la sensualité des courbes (boîtier et verre saphir en dôme) dans un volume très bien maîtrisé que vient équilibrer la couronne à midi – il faut compter un peu plus de 4 000 euros pour cette Azzuro à l’indéniable identité. Une montre pas encore très facile à trouver en France – la marque n’existe que depuis l’année dernière – si on ne veut pas la commander en ligne…
BA111OD Chapitre 7 Chronomètre Summer Edition 2025
Plébiscité lors des salons horlogers, salué par la presse pour son équilibre maîtrisé entre design, performance et prix, et déjà largement adopté par le public, le Chapitre 7 Chronomètre certifié de Ba111od s’est imposé comme l’une des révélations de ce printemps. Pour célébrer la plus belle des saisons, il revient dans une capsule inédite — la Summer Edition 2025 — qui marie excellence horlogère et esprit d’évasion. Pensée comme une ode à l’été, à cette insouciance délicieuse que seuls les beaux jours savent offrir, la collection dévoile trois éditions éphémères aux couleurs vibrantes : fuchsia, turquoise et jaune. Avec son boîtier en PVD noir de 40 mm — un format unisexe pensé pour tous les poignets —, son étanchéité jusqu’à 100 mètres et son mouvement suisse certifié par l’Observatoire Chronométrique de Genève Timelab, cette montre, qui s’impose comme un incontournable du vestiaire estival, reste fidèle à sa vocation première : offrir une précision irréprochable, du lever au coucher du soleil. La collection Chapitre 7 Summer Edition se décline en trois versions éphémères aux couleurs audacieuses et vibrantes : un fuchsia flamboyant, un turquoise rafraîchissant et un jaune solaire éclatant. Étanche à 100 mètres, chaque modèle arbore une boîte en PVD noir qui sublime les teintes éclatantes du cadran. Chaque montre est livrée avec deux bracelets distincts : un bracelet en caoutchouc noir et un bracelet en caoutchouc assorti à la couleur du cadran, pour offrir deux styles en un, selon l’humeur ou l’occasion. Une version avec bracelet en acier inoxydable PVD noir est également disponible pour une allure plus urbaine et sophistiquée. Ce jeu de contrastes assumé évoque les journées ensoleillées, les vacances iodées et une énergie vivifiante propre aux beaux jours. « Née au bord du lac de Neuchâtel, Ba111od puise son énergie dans ce cadre unique où nature et clarté s’entrelacent. Avec la Chapitre 7 Summer Edition, nous avons voulu capturer cette harmonie en proposant une montre à la fois élégante, audacieuse et résolument estivale, pensée pour sublimer chaque moment sous le soleil », confie Thomas Baillod, fondateur de la Maison horlogère.
Le lancement de cette collection haute en couleur s’inscrit dans un moment phare de la saison : la BA111OD Summer Party, organisée au Neuchâtel Ski Nautique Club, dont la marque est désormais partenaire officiel. Sous ses airs colorés et festifs, la Chapitre 7 Summer Edition intègre une performance de haute horlogerie : un mouvement suisse certifié Chronomètre par le prestigieux Observatoire de Chronométrie de Genève – Timelab. Offrant une précision exceptionnelle comprise entre -4 et +6 secondes par jour, chaque mouvement est testé et ajusté individuellement, assurant une résistance optimale aux chocs, aux champs magnétiques et aux variations de température. Une garantie de fiabilité pour toutes les aventures estivales. « Cette certification illustre notre quête d’excellence et notre engagement à offrir le meilleur à nos clients », souligne Thomas Baillod, fondateur de la Maison neuchâteloise. La Chapitre 7 Summer Edition adopte un boîtier en acier inoxydable de 40 mm, un format unisexe qui s’adapte avec élégance à tous les poignets. Sa lunette facettée à 10 pans, alternant finitions satinées et polies, crée une dynamique visuelle raffinée, où chaque arête capte la lumière et sublime les détails. Le cadran soleillé affirme, par sa texture lumineuse, le caractère fort et affirmé de ce chronomètre certifié. Proposée en trois teintes – Fuchsia flamboyant, Turquoise rafraîchissant et Jaune solaire éclatant –, chaque montre est livrée avec deux bracelets en caoutchouc interchangeables (un noir, un coloré), ou bien peut être choisie avec un bracelet en acier PVD noir. La date à 3 heures et la couronne positionnée à 4 heures – signature distinctive de Ba111od – viennent parfaire le design contemporain de cette montre qui allie avec brio style et performance.
UN COMMENTAIRE ? Chacun sa Swatch ! Ba111od impose une fois de plus sa rupture avec ce Chapitre 7 plein de couleurs, qui se trouve anobli par son mouvement automatique Soprod, la montre défiant ses concurrentes des grandes marques par son « bulletin d’observatoire » genevois délivré par Timelab. Il faut compter dans les 900 euros pour ce boîtier en acier PVD noir de 40 mm étanche à 100 m [donc une parfaite « montre de vacances »] et animé par un mouvement qui propose 38 heures de réserve de marche. En plus des deux bracelets en caoutchouc fournis avec la montre, notez la couronne à quatre heures : très chic !
HERMÈS Arceau Hermès locomotion
Ceint par un serti de diamants, le Faubourg du futur expose ses formes galbées et ses couleurs vives sur la montre Arceau Hermès locomotion dans un effet de relief révélé par la peinture miniature. La vision à la fois futuriste et pop du magasin Hermès du Faubourg Saint-Honoré, à Paris, créée par le dessinateur et réalisateur français Ugo Bienvenu pour le carré Hermès Locomotion, inscrit son style unique sur la montre Arceau. Le trait de crayon devient coup de pinceau, révélant la maîtrise artisanale des proportions. Imaginée par Henri d’Origny en 1978, la montre Arceau s’est imposée comme un écrin privilégié des métiers d’art, offrant un espace où formes et couleurs prennent vie sous l’impulsion de la créativité. La délicatesse de la peinture miniature, rehaussée par un jeu subtil de reliefs, donne corps à l’univers singulier et empreint de rêverie d’Ugo Bienvenu. Le cadran de la montre Arceau Hermès locomotion est composée d’une multitude de couches de peinture. La première pellicule constitue la base sur laquelle le dessin et ses minutieux détails vont se révéler à chaque application des couleurs puisées dans un nuancier de roses, jaunes, bleus et verts. La seconde est quant à elle directement appliqué au dos de la glace saphir qui protège l’ensemble, accentuant ainsi la perspective multidimensionnelle tel un petit diorama. Au centre de ce tableau, deux aiguilles argentéesde style feuille affichent discrètement les heures et les minutes. Le temps est délivré par le calibre de manufacture H1912 automatique. Ce mouvement de manufacture est abrité par le boîtier en or blanc serti de 38 mm de diamètre. Fabriqué au sein des ateliers Hermès Horloger, un bracelet en alligator mauve pâle souligne les nuances de cette montre, limitée à 12 exemplaires.
UN COMMENTAIRE ? Sérieux s’abstenir ! Dérivé du dessin créé par Hugo Bienvenu pour le carré de soie Hermès locomotion, le cadran de cette montre Arceau Hermès locomotion recrée au pinceau, avec un jeu subtil de reliefs, ce qui n’était qu’un dessin en deux dimensions. Les couches successives de peinture miniature figurent un ballet onirique et coloré qui semble s’exprimer dans plusieurs dimensions sous le verre saphir de la montre, laquelle est sertie de 71 diamants (boîtier de 38 mm étanche à 30 m et animée par un mouvement automatique suisse prévu pour 50 heures de réserve de marche : le prix de chacune des douze pièces de cette série limitée devrait se situer autour des 100 000 euros). C’est un manège enchanteur : on appréciera que la maîtrise technique de cette peinture miniature permette à Hermès d’ajouter de la profondeur physique à la profondeur temporelle du temps mesuré par la montre…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS