REPÉRAGES #161-2025 (accès libre)
Sept nouvelles montres accompagnées de leurs sept appréciations critiques

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

DE BETHUNE DB28XS Yellow Tones

La Manufacture De Bethune présente la DB28xs Yellow Tones, nouvelle déclinaison de son iconique DB28 en 39 mm. Alliant titane jaune feu obtenu par oxydation thermique et calibre maison, ce garde‑temps conjugue esthétique ton sur ton et performance horlogère.Dans sa quête de perfection, la Manufacture De Bethune, animée par une dynamique d’évolution permanente, enrichit sa collection phare DB28 avec une nouvelle interprétation de la DB28xs Yellow Tones, désormais disponible en 39 mm. Fidèle à son esprit créatif, De Bethune ne se limite pas à proposer une alternative compacte à ce modèle, mais repense entièrement l’équilibre esthétique de la pièce tout en poursuivant l’exploration du spectre colorimétrique. Pour le maître‑horloger et fondateur de la maison, Denis Flageollet, il s’agit de remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier : le faire évoluer en modifiant un élément, un procédé ou une technique, et d’y apporter parfois d’infimes améliorations, souvent imperceptibles. La Manufacture a entièrement conçu une nouvelle montre autour du diamètre réduit de 39 mm, qui conserve à la fois le caractère et toute la richesse architecturale et technique de la DB28, tout en se distinguant subtilement. Le travail esthétique, sobre et raffiné, axé sur une lecture ton sur ton de l’heure — cher à Denis Flageollet — se déploie ici autour du jaune feu. Par un jeu de superposition des volumes et des décors (microlight et poli miroir notamment), les multiples reflets de la lumière sur les composants en titane jauni garantissent une lisibilité parfaite du cadran. Pour obtenir un jaune feu aux nuances naturelles, intenses et éclatantes, les artisans de l’Auberson ont traité les composants du boîtier et du mouvement individuellement, en fonction de la typologie du métal, de la forme et de la masse. Cette palette de tonalités chaudes — évoquant l’ambre, le blond fauve, le soleil et les flammes — n’aurait pas été possible sans la maîtrise et l’adaptation d’un procédé exclusif d’oxydation thermique des métaux. Il en résulte une véritable symphonie autour du jaune feu magnétique et étincelant du titane grade 5 et des aciers naturellement oxydés. « Repenser la lumière d’une création, c’est jouer d’une infinité de détails. Le choix rigoureux des lignes, des volumes et des états de surface se définit en fonction de la matière, de ses qualités intrinsèques et de sa propension à retenir ou réfléchir la lumière. Ces nuances sont essentielles pour De Bethune, car elles créent une résonance visuelle unique. » (Denis Flageollet)…

Le travail esthétique soigné du cadran ajouré sert une technicité horlogère dédiée à la fonction. Le calibre manuel, en évolution permanente grâce aux avancées du bureau technique de la Manufacture, est équipé de brevets et d’innovations De Bethune pour assurer une chronométrie optimale. Le balancier en titane, muni de masselottes en or gris, assure inertie et régulation impeccables, tandis que le spiral De Bethune, dont la courbe terminale plate est unique, garantit une précision remarquable. Un système triple pare‑chute protège le cœur du mouvement contre les chocs. Une faible consommation d’énergie grâce à des éléments mécaniques optimisés permet d’augmenter la réserve de marche de plus de 20 % — soit 6 jours —assurée par un double barillet autorégulateur, est indiquée de façon linéaire au dos de la pièce. Grâce au titane grade 5 délicatement poli, la DB28xs Yellow Tones est, comme tous les modèles de la collection, extrêmement légère et agréable au contact de la peau. Compacte et particulièrement confortable, son boîtier de 39 mm est équipé d’un système breveté de berceaux mobiles qui s’adaptent à la taille et aux mouvements du poignet. L’ensemble, complété d’un bracelet extra‑souple en alligator doublé et d’une boucle en titane, contribue également au confort exceptionnel de ce garde‑temps.

UN COMMENTAIRE ? Un chef-d’œuvre de plus dans les collections De Bethune, qui a réussi à réduire la taille de son boîtier en titane « poli jaune » à 38,7 mm x 8 mm sans lui faire perdre son originalité stylistique (on ne regrettera que l’étanchéité limitée à 30 m) : il faut compter dans les 115 000 euros pour cette montre singulière, qui est animé par un mouvement à remontage manuel d’une redoutable technicité (six jours de réserve de marche avec un double barillet et un rare concentré d’innovations mécaniques). On appréciera comme d’habitude le confort au porter que procurent les cornes en « berceau » mobile, elles aussi en titane « poli jaune »…

PIAGET montre Andy Warhol Collage Limited Edition

Après avoir annoncé leur partenariat en novembre dernier, et renommé comme il se doit cette montre iconique, Piaget et la Fondation Andy Warhol dévoilent une édition limitée à 50 pièces, inspirée des célèbres collages de l’artiste. En plus de 150 ans, Piaget a lancé de nombreuses collections horlogères et joaillières inspirées des beaux-arts. C’est pourquoi ses créations, qui allient la beauté délicate et souvent intangible des disciplines artistiques à la brillante précision de l'horlogerie, ont constamment attiré une clientèle d’esthètes exigeants. L’un d’eux n’est autre que l’artiste visuel Andy Warhol, chef de file du pop art, large mouvement culturel des années 1950 et 1960. Grand collectionneur d’objets raffinés ou ordinaires, Andy Warhol a acheté au cours de sa vie sept montres Piaget, dont la plus emblématique est celle acquise en 1973, dotée d’un boîtier en forme coussin et anciennement référencée 15102. En 2024, Piaget forme un partenariat avec la Fondation Andy Warhol for the Visual Arts et baptise officiellement la version contemporaine de son garde-temps la « Montre Andy Warhol ». Aujourd’hui, la Maison et la fondation américaine intensifient leur relation en lançant un modèle capsule qui fait voyager la créativité unique d’Andy Warhol du passé vers le présent – et le poignet. Andy Warhol était un acheteur compulsif, de montres notamment. À sa mort en 1987, il avait constitué une collection de plus de 300 montres, dont sept signées Piaget. Ces dernières sont vendues aux enchères chez Sotheby’s New York l’année suivante, et quatre sont remportées par Piaget qui les réintègre à sa collection privée en Suisse. Parmi ces trésors, figure un modèle noir et or de l’iconique 15102, une montre de 45 mm imaginée par Jean-Claude Gueit, le directeur artistique de Piaget, et produite en séries limitées entre 1972 et 1977. Ce modèle, qui sera par la suite connu sous le nom de Black Tie, est réinterprété pour le 140e anniversaire de Piaget en 2014. Si le parallèle entre la montre et Andy Warhol est établi à l’époque, il faudra attendre l'automne 2024 pour que le lien soit officiellement reconnu, lorsque la Maison suisse et la la Fondation Andy Warhol for the Visual Arts nouent un partenariat pour la première fois. En 2025, soit un an plus tard, une montre qui illustre et interprète l'œuvre d’Andy Warhol voit le jour : la montre Andy Warhol Collage Limited Edition se distingue par son cadran orné d’un marqueterie de pierres ornementales colorées agencées dans une forme abstraite, clin d'œil à l’un des plus célèbres autoportraits-collages de Polaroïd, réalisé par l’artiste en 1986. Le boîtier à gradins de 45 mm est en or jaune 18 carats, en hommage à la montre de 1973 qu’Andy Warhol possédait, et qui n’est d’ailleurs pas disponible dans la collection Montre Andy Warhol actuelle. Cette édition est limitée à 50 exemplaires.

Citant le théoricien des médias Marshall McLuhan, Andy Warhol a un jour déclaré : « L’art, c’est tout ce que l’on peut se permettre. ». Pourtant, quand Piaget a noué son partenariat avec la Fondation Andy Warhol, il en a été tout autrement. Stéphanie Sivrière, la directrice artistique de la Maison et son équipe se sont au contraire plongées dans l'œuvre d’Andy Warhol et le projet collaboratif, et fait le déplacement à New York pour consulter en exclusivité les archives de la fondation, visiter des expositions et dévorer un nombre incalculable d’ouvrages consacrés à l’immense catalogue du roi du pop art. D’un commun accord, les deux partenaires ont décidé que, la première année, la collaboration mettrait à l’honneur la couleur, l’un des éléments clés de l'œuvre d'Andy Warhol, qui s'inspirait souvent des motifs ultracolorés de l'art commercial développé à des fins de marketing et de publicité. « Nous avons passé six mois à faire des recherches sur Andy Warhol avant de choisir une piste », raconte Stéphanie Sivrière. « Son œuvre est tellement vaste, qu'il a été extrêmement difficile de savoir par où commencer. Par ses créations les plus célèbres en proposant une réinterprétation d’une banane, d’une conserve de soupe, ou encore de Marilyn Monroe ? Nous avons très vite réalisé que nous souhaitions exprimer l’univers de Warhol sans que ce soit trop évident. Suggérer plutôt que montrer. La fondation nous a encouragés à appréhender le projet en toute liberté, et à interpréter Warhol dans le style expressif et sans limite de Piaget. Le résultat est une montre qui raconte l'histoire de notre collaboration mais qui s'impose comme une pièce d'art horloger à part entière, un objet de collection inspiré de l'un des collectionneurs les plus prolifiques de l'histoire. » Dans la montre Andy Warhol Collage Limited Edition, le motif du cadran résulte de l'application méticuleuse de quatre pierres ornementales qui ont été façonnées, taillées et agencées selon les techniques de la marqueterie, métier d’art ancestral. En hommage à la montre de 1973 qu’Andy Warhol possédait personnellement, le cadran est en onyx noir, rehaussé de fines tranches de pierres ornementales colorées : serpentine jaune de Namibie, opale rose et chrysoprase verte. Le boîtier à gradins de 45 mm en or jaune 18 carats est monté sur un bracelet en cuir vert, une couleur intense et mûrement choisie pour enrichir la palette sans détourner l'attention du cadran. La montre Andy Warhol Collage Limited Edition est dotée d’un fond en or 18 carats au fini satiné vertical. La montre abrite le mouvement Manufacture à remontage automatique 501P1 de Piaget, une unité de puissance extra-plate dotée d’une réserve de marche de 40 heures et ornée de Côtes de Genève circulaires. Enfin, sur le fond du boîtier sont gravés plusieurs éléments : une reproduction de l'autoportrait d’Andy Warhol qui a inspiré le cadran, le logo Piaget et la signature d’Andy Warhol. Une édition résolument collector.

UN COMMENTAIRE ? Jolie boîtier, bien ancré dans l’identité de Piaget (voir ci-dessous), superbe cadran, aussi original que précieux (onyx, serpentine, opale, chrysoprase), excellent mouvement ultra-plat [c’est quand même la spécialité « historique » de Piaget] et prix très élevé quoique justifié pour le niveau des finitions (il faut compter dans les 72 000 euros pour ce boîtier « coussin » de 45 mm, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique donné pour 40 heures de réserve de marche). Il faut remercier Piaget d’avoir réhabilité le nom d’Andy Warhol parmi les grands influenceurs de l’horlogerie d’avant les fatales années du quartz…

FOSSIL bague-montre Raquel

Notre bague-montre virale offre une nouvelle façon de porter l'heure, conçue pour être facilement assortie à vos pièces préférées. Elle est désormais disponible avec des cristaux pavés noirs, de nouveaux cadrans et notre toute première bague-montre Harlow, inspirée de la montre d'archive la plus vendue. Cette montre associe un petit boîtier rectangulaire en acier inoxydable doré à un bracelet assorti pour un look épuré. Le cadran vert brillant en malachite ajoute une touche de couleur vive, complétée par un mouvement à deux aiguilles pour une fonctionnalité discrète. Doté d’un fermoir réglable, l'anneau garantit un ajustement sûr et sur mesure.

UN COMMENTAIRE ? La mode des bagues-montres, disponible à tous les prix (ici 149 euros pour un « boîtier » de 14 mm étanche à 50 m et doté d’un mouvement à quartz), est assez révélatrice d’une forte demande de montres qui ne soient plus ennuyeuses, mais créatives, ludiques et accessibles. La bonne idée de Fossil est d’avoir adopté le style malachite pour le cadran…

SWATCH Neon Hielo

Découvrez les montres feel-good aux couleurs éclatantes inspirées des années 80 et 90. Donnez du volume à votre style. Cette montre rétro XXL s’inspire d’une Swatch Lady des années 90 : la Hielo (LK146) de collection. Ses caractéristiques distinctives comprennent un cadran àchiffres imprimés multicolores, des nombres écrits, des index, un effet miroir et un guichet de date à 6 heures. L’heure est indiquée par des aiguilles des heures et des minutes roses qui brillent dans le noir et une aiguille des secondes jaune. Le boîtier mat transparent et sa lunette assortie sont complétés par un bracelet bleu mat transparent texturé avec une boucle bleu foncé mat transparent, une boucle bleu mat transparent et une demi-boucle mate transparente.

UN COMMENTAIRE ? Une vraie Swatch, fidèle à ssl’esprit Swatch et à la tradition rupturiste de la marque, à un prix Swatch qui n’exigera que 115 euros pour ce boîtier rond surdimensionné en polymère de 47 mm x 11,7 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement électronique. Les couleurs nous restituent les lumières de l’été, avec une sympathique et dynamique nuance électrisée…

CITIZEN « Zenshin » (collection Super Titanium)

Citizen célèbre les 55 ans du Super Titanium et dévoile une nouvelle collection automatique exclusive baptisée « Zenshin ». En 1970, Citizen révolutionnait l’industrie avec le lancement de la première montre en titane au monde, la X-8 Chronomètre. Depuis, la maison n’a eu decesse de repousser les limites de la durabilité, du confort, de la légèreté et de l’esthétique raffinée offertes par ce matériau. Exclusif à Citizen, le Super Titanium est obtenu grâce à un alliage entre titane solide et sa technologie de durcissement de surface, le Duratect. Le Super Titanium conserve les propriétés originales du titane (40% plus légère que l’acier inoxydable), mais y ajoute résistance (5 fois plus résistante que l’acier inoxydable), dureté et brillance. À l’occasion des 55 ans de ce matériau emblématique, Citizen présente « Zenshin », une nouvelle collection en Super Titanium, dévoilant un éventail exclusif de nouvelles couleurs et de design.

La collection Zenshin (qui signifie « aller de l'avant » en japonais) incarne ces qualités dans une montre entièrement réalisée en Super Titanium : légère, hypoallergénique, robuste et hautement résistante aux rayures, elle se prête parfaitement à un usage quotidien. Cette nouvelle série se décline en quatre versions mettant en valeur un nouveau design de lunette dodécagonale et des cadrans texturés aux luxueux dégradés de couleur – turquoise, bleu, sable et vert. Montés sur un boîtier de 40,5 mm, son affichage de la petite seconde décentrée,placé entre 4h et 5h, confère à ce modèle une signature visuelle unique.La collection Zenshin est dotée du mouvement automatique calibre 8322, offrant une réserve de marche de 60 heures, visible grâce à un fond en verre saphir. Elle est également pourvue d’une étanchéité jusqu’à 100 m. Les montres Zenshin incarnent le savoir-faire horloger de Citizen, conçues pour allier performance, fiabilité et style.

UN COMMENTAIRE ? Eh oui, le titane est une conquête récente de l’horlogère : à peine plus d’un demi-siècle ! La série des Zenshin rend hommage à l’esprit pionnier de la maison Citizen. Il faut compter dans les 500 euros pour ces boîtiers en Super Titanium de 40,5 mm x 11,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animés par un mouvement automatique qui dispose de 60 heures de réserve de marche, avec une précision de l’ordre de 20 à 40 secondes par jour. Il s’agit ici d’un des meilleurs rapports qualité-prix de toute l’offre horlogère contemporaine…

BREGUET nouvelles Reine de Naples 8925

Pour le 250e anniversaire de la Manufacture Breguet, la collection Reine de Naples est enrichie de nouveaux modèles portant les références 9935 et 8925. Les premières bénéficient d’un nouveau mouvement, d’un affichage inédit et de nombreux apports esthétiques exclusifs. Les secondes se dotent d’un nouveau visage et d’un bracelet tout en or. Chacune de ces références se pare pour la première fois de l’or Breguet. Ces montres versatiles, conçues comme des bijoux, deviennent le compagnon idéal de chaque instant, tout au long de la journée et au fil des activités. La collection Reine de Naples trouve son inspiration dans la pièce réalisée de 1810 à 1812 pour Caroline Murat. La sœur de l’empereur Napoléon 1er, devenue par la suite Reine de Naples, était collectionneuse de multiples créations signées Breguet. Le dessin original de la montre n’existe plus, mais le registre provenant des ateliers du Quai de l’Horloge nous renseigne sur deux éléments fondamentaux. En premier lieu, sa forme oblongue, qui a inspiré la collection contemporaine. En second lieu, qu’il s’agissait expressément d’une montre-bracelet, ce qui en fait probablement la première, conçue comme telle, de l’histoire de l’horlogerie. Breguet réaffirme ainsi son lien historique avec la clientèle féminine. Depuis ses origines, la Maison a imaginé des créations pour les femmes, de la première montre-bracelet à la légendaire montre de poche dite « Marie-Antoinette », considérée durant près d’un siècle comme la plus compliquée au monde. Fidèle à cet héritage et toujours attentive aux envies de ses clientes, Breguet enrichit aujourd’hui cette ligne emblématique avec un bracelet inédit, créé pour les nouvelles références anniversaire 8925 et 9935.

Dès la fin du XVIIIe siècle, Abraham-Louis Breguet posait les bases d’une grammaire esthétique centrée sur la clarté et la lisibilité. La référence 8925 lui rend hommage. La pièce, automatique, affiche les heures et minutes. Le sertissage de lunette est densifié, passant de 37 à 41 diamants, afin de conférer une valeur joaillière supérieure à la collection. La 8925 est présentée exclusivement sur un bracelet en or Breguet articulé à l’attache centrale ronde de la boîte dotée, pour la toute première fois, d’un serti neige. Pour animer les nouvelles références 8925, Breguet en offre trois visages complémentaires. Le premier revendique une clarté assumée en nacre extra blanche. Son tour d’heures décentré est ponctué de chiffres arabes Breguet en or sur fond guilloché du motif « Quai de l’Horloge » circulaire. Le deuxième modèle propose une expression inédite de l’or Breguet, omniprésent sur la quasi-totalité de la montre : bracelet, boîte à carrure cannelée, tour d’heures finement guilloché décentré sur un cadran brossé soleillé. La troisième et dernière référence joue, à l’inverse, la carte du contraste. Son tour d’heures en or finement guillochée est laqué de noir brillant, alors que le haut du cadran se pare d’aventurine noire scintillante.

UN COMMENTAIRE ? Les années passent, mais la Reine de Naples reste une des plus belles créations de toute l’offre horlogère féminine : Breguet nous en propose une série de versions « 250e anniversaire », toutes plus raffinées les unes que les autres, mais malheureusement tarifiées à des altitudes stratosphériques (les premières, les plus « simples », commencent à un peu moins de 50 000 francs suisses, les plus huppées et les plus serties allant chercher dans les 140 000 francs suisses – ce qui finit par faire de la phases de lune un sport de très haut niveau financier). Le boîtier de 28,5 mm x 10 mm d’épaisseur est étanche à 30 m et son mouvement automatique propose 45 heures de réserve de marche…

CODE41 Régulateur Inception

Après la Moon Inception et son voyage céleste, Code41 poursuit son exploration des grandes complications horlogères. Place au régulateur, une pièce qui, au fil de l’histoire, a guidé navigateurs et rêveurs vers l’inconnu. Plus qu’un instrument de précision, il incarne la vision, l’audace et l’esprit pionnier. Aujourd’hui, Code41 en réinvente les codes pour en faire une montre à la fois technique et émotionnelle,pensée pour ceux et celles qui veulent que chaque seconde compte – et résonne. Le Regulateur Inception n’est pas seulement une montre : c’est une sculpture du temps. Un pont central traverse le cadran et crée une profondeur fascinante. Les heures, minutes et secondes s’émancipent, chacune sur son propre territoire. Un axe pour chacun, une lecture pour tous. La lecture devient instinctive, presque sensuelle, sublimée par le verre saphir bombé et par des jeux de lumière qui glissent sur les finitions mates et satinées. Porter un Regulateur Inception, c’est sentir le temps battre à son propre rythme, comme un souffle personnel dans un monde saturé de connexions. Les sens, l’émotion, en mode expérience.

Chez Code41, la création est collective. La communauté a choisi, voté, affiné. Résultat : deux déclinaisons – anthracite et bleu – qui traduisent une élégance contemporaine, capable d’habiller un poignet masculin comme féminin. Chaque pièce de la Creator Edition est numérotée et devient le symbole d’une histoire écrite à plusieurs mains. Une création de tous, portée par chacun. Le mouvement mécanique suisse C41-R1, spécialement modifié par Code41 sur une base Sellita SW266, garantit la fiabilité, mais au-delà de la technique, c’est l’émotion de voir battre un cœur mécanique qui prime. Le boîtier en acier 316L de 40 mm épouse naturellement la plupart des poignets : pas de genre, pas de frontières, seulement le plaisir intime de porter une pièce qui vit au rythme de chacun. Une complication qui défie le temps : le régulateur est un mécanisme horloger créé au XVIIIe siècle prenant la forme d’une grande horloge. Grâce à sa haute précision, il servait de référence aux horlogers pour régler d'autres montres. Son affichage sépare les heures, les minutes et les secondes sur des cadrans distincts. Ce qui permet une lecture précise, sans risque de confusion. Aujourd'hui, la recherche de précision extrême n'est plus l’objectif principal ; les régulateurs modernes ne sont d'ailleurs pas plus précis que d'autres mouvements. Mais l'esthétique singulière de leur cadran et leur valeur historique en font une complication particulièrement prisée des connaisseurs.

UN COMMENTAIRE ? Les précommandes pour ce régulateur Inception sont ouvertes sur le site de la marque (5 000 euros pour la version non-COSC, 5 500 euros pour la version COSC) : on appréciera ici le mariage d’une certaine audace contemporaine dans le design, du respect ironique de la tradition horlogère [notamment celle du régulateur] et d’une affirmation poétique très actuelle du temps d’une façon différente avec ce triple affichage séparé. En revanche, on regrettera que l’équipe de Code41 ait cédé à l’appel du grand large en matière de tarification et qu’elle se soit éloignée, à son détriment, des prix accessibles de son lancement…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS