REPÉRAGES #149-2025 (accès libre)
Sept remarques pas toujours positives sur sept nouvelles montres

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

DOXA Sub 300 Carbon Seafoam Limited Edition (The Watches of Switzerland)

Plus de 50 ans après la naissance de la légende, le Sub 300 en carbone reste fidèle à ses origines tout en cultivant un look plus avant-gardiste, plus technique, mais aussi plus urbain. Il emmène la légende dans le futur, avec une construction haute performance qui met un matériau léger avancé au service de la fonction. Le Sub 300 Carbon Seafoam Limited Edition est présenté avec un cadran au fini soleil dans une teinte vert mousse de mer douce pastel qui est exclusive à The Watches of Switzerland Group. Le dos du boîtier est gravé avec le logo Watches of Switzerland et le numéro de montre individuel sur les 100 pièces en édition limitée. Inclus dans la boîte verte assortie, à côté du bracelet en caoutchouc FKM noir, se trouve un bracelet Seafoam NATO de la même couleur que le cadran exclusif. Avec un diamètre de 42,5 mm, le carbone SUB 300 est doté d'un boîtier en titane résistant à la pression pour protéger le mouvement et d'une couronne à vis. Il est évalué à 300 mètres, soit environ 980 pieds. Précision, robustesse, fiabilité - le mouvement automatique à trois aiguilles du Sub 300 détient la prestigieuse certification COSC Certified Chronometer garantissant les trois. Il fournit également une réserve de marche de 38 heures. La fenêtre de date est positionnée à 3 heures. Le verre saphir résistant auxrayures avec un traitement antireflet est en dôme : un hommage à son héritage et au plexiglas incurvé du tout premier SUB 300. Tous les marquages liés à la plongée ont un revêtement luminescent Super-LumiNova pour assurer une lisibilité optimale même dans des conditions de faible visibilité. Dotée de repères Doxa distinctifs des deux côtés, le bracelet en caoutchouc noir est équipé d'un fermoir pliant noir traité au PVD décoré du symbole exclusif du poisson Doxa. Il dispose également d'une extension de plongée réglable pour s'adapter à l'épaisseur d'une combinaison de plongée.

UN COMMENTAIRE ? Il n’y aura qu’une centaine de montres dans cette série limitée plus urbaine – du fait sa légèreté carbonée – que réellement « professionnelle », proposée autour des 3 700 euros avec son cadran vert pâle (volumineux boîtier en carbone de 42,5 mm x 45 mm x 13,4 mm étanche à 300 m et motorisé par un mouvement automatique certifié chronomètre calé sur 38 heures de réserve de marche). Doxa, c’est la marque qui sait respecter sa communauté d’amateurs, qu’ils soient plongeurs ou arpenteurs des trottoirs de nos villes…

JUNGHANS Max Bill Automatic Original Bauhaus

Depuis les années 1950 déjà, Junghans fabrique des montres qui cultivent le design épuré typique du style Bauhaus et qui portent la griffe caractéristique de Max Bill. Il a étudié au Bauhaus de Dessau, qui fête cette année son centenaire et qui, plus que tout autre lieu, symbolise le lien entre l'art, l'artisanat et l'industrie. L'œuvre de Bill est profondément marquée par cette école qui véhicule clarté et fonctionnalité. Ces caractéristiques sont particulièrement visibles dans ses créations horlogères emblématiques qui ont vu le jour pendant sa collaboration avec Junghans. Avec des cadrans réduits, une typographie fine et un engagement sans compromis en faveur de la fonctionnalité, les montres max bill incarnent aujourd'hui encore l'idéal d'un design intemporel - classique, moderne et indéniablement Bauhaus. Des montres très sobres avec trois aiguilles, plus sportives en tant que chronoscope, non conventionnelles en tant que régulateur ou sous forme de montre solaire radio-pilotée connectée, les modèles « Bauhaus » de Junghans reflètent la première impression de Max Bill sur le bâtiment de Dessau, comme le révèle un extrait du livre Max Bill Am Bauhaus : « Je me souviens encore très bien de ce matin où, devant l'entrée de la gare de Dessau, où je me suis soudainement trouvé devant la façade du bâtiment bauhaus. C’était quelque chose d’inédit : des murs blancs et de grandes façades vitrées sombres, avec au premier plan la maison des étudiants et ses portes-fenêtres agissant comme des accents rouge cochenille ». Le fond en verre au design sophistiqué fait de cette série un objet très particulier pour les amateurs du Bauhaus. Au verso, une impression sous verre partiellement transparente montre le bâtiment stylisé du Bauhaus à Dessau, dont la fenêtre permet d'apercevoir le mouvement mécanique. La Max Bill Automatic Bauhaus possède une esthétique épurée. Le visuel est réduit à ce qui est élémentaire et utile, à savoir un affichage de l'heure avec les heures, les minutes et une seconde centrale, ainsi qu'un guichet de date. Il s’aligne systématiquement avec le concept Bauhaus selon lequel la forme est subordonnée à la fonction. La Max Bill Automatic Bauhaus est mise en mouvement par le calibre J800.1.

UN COMMENTAIRE ? Il faut compter à peu près 1 800 euros pour cette montre automatique dans un boîtier en acier (PVD noir) de 38 mm étanche à 50 m sous un verre bombé. Tous les marqueurs génétiques du Bauhaus sont concentrés dans cette pièce d’une rigueur minimaliste irréprochable, à laquelle on ne reprochera qu’un léger déficit émotionnel – mais n’est-ce pas un des codes les plus fondamentaux de l’horlogerie allemande ?

CENTURY Élégance Moonphase

Avec Century, le temps ne se contente pas de s’écouler : il brille, il s’intensifie, il raconte une histoire. Celle d’un garde-temps d’exception où la poésie du ciel s’entrelace avec la grandeur du Cervin, la Montagne des Montagnes ! Ici, la lune, mystérieuse et fascinante, trace sa course derrière le sommet emblématique de la Suisse, faisant écho à l’âme aventurière et à la précision du savoir-faire horloger helvétique. Elegance Moonphase incarne la rencontre parfaite entre modernité et intemporalité. Son boîtier en saphir Century, magnifié par 48 facettes taillées et polies à la main, capture et reflète la lumière comme un joyau. Sur son cadran étoilé, six diamants scintillent comme des fragments de lumière venus de l’infini, un clin d’œil à la majesté du cosmos et aux neiges éternelles du géant alpin, tandis que la nacre bleue ou blanche palpite. Le guichet date à six heures et les index stylisés insufflent une touche de discrétion subtile et affirmée, alors que les fines aiguilles mesurent le temps qui passe sans relâche. Son bracelet en acier mat et brillant, conçu pour un confort absolu, épouse le poignet avec souplesse et raffinement. Une montre qui est pensée pour être portée, vécue, ressentie. Fidèle à la devise de Century, Elegance Moonphase ne craint ni les défis ni les éléments. Elle est prête à vous suivre partout : sur les sentiers escarpés ou au sommet du monde. Elle devient une compagne d’aventure, un témoin silencieux des moments forts et inoubliables. Elegance Moonphase invite à embrasser la beauté du monde, de vibrer au gré de ses mystères et de porter une part d’éternité. A chaque instant, la lune veille, disparaît et revient, comme un murmure, rappelant que le temps est une aventure précieuse à savourer.

UN COMMENTAIRE ? Une jolie phase de lune dans un boîtier en acier de 30 mm x 6,6 mm, étanche à 100 m et doté d’un mouvement à quartz suisse : il faut compter un peu moins de 4 000 euros pour cette montre sertie des six diamants (0,02 carats) qui étoilent un cadran en nacre bleu. L’idée de faire se lever la lune sur un sommet suisse comme le Cervin est originale, mais on ne peut pas dire que cette Elegance Moonphase soit très accessible par rapport à ses concurrentes…

SINN 1739 « Römerberg »

Depuis 2015, notre entreprise est représentée par la succursale Sinn Römerberg, située sur la prestigieuse Rathausplatz, au cœur de la vieille ville historique de Francfort. Depuis dix ans, cette adresse dans la maison classée « Haus zum Goldenen Rad » est devenue un lieu apprécié de notre clientèle – ainsi qu’une vitrine remarquable avec vuesur le Römer, l’hôtel de ville de Francfort. Pour célébrer ce 10e anniversaire, nous présentons la 1739 Römerberg – une édition spéciale limitée à 100 exemplaires. Cette montre affirme avec force l’exclusivité et la beauté intemporelle, avec un cadran d’un rouge carmin éclatant. Ce choix de couleur est tout sauf fortuit : il rend hommage à la façade richement restaurée du « Haus zum Goldenen Rad », construite en grès rouge du Main – un matériau typique et traditionnel de la région Rhin-Main. Cette restauration exemplaire a été distinguée à plusieurs reprises : en 2018, le Comité des Monuments de la ville de Francfort l’a élue « Monument de l’année » ; en 2024, elle a reçu le Prix de la conservation des monuments du Land de Hesse, dans la catégorie « Habiter dans un monument ». La couleur du cadran, d’un rouge profond et raffiné, confère à la montre un caractère distingué – sublimé par une décor rayons de soleil Ce garde-temps incarne une élégance classique. Son fond transparent en verre saphir dévoile un mouvement finement décoré, dont le rotor est orné d’une gravure particulière : la silhouette du Römer de Francfort – un détail qui allie avec finesse tradition et modernité. Les appliques posées à la main apportent de subtils reflets et soulignent le caractère unique de cette édition. Grâce à sa robustesse mécanique – la montre est étanche, résistante à la pression et aux basses pressions – la 1739 Römerberg est le compagnon idéal, aussi bien pour les grandes occasions que pour le quotidien. Vous recevrez cette élégante montre dans un écrin double, accompagnée d’un bracelet en Alcantara rouge bourgogne et d’un bracelet en cuir de veau noir, ainsi que d’une boucle déployante, d’un outil de changement de bracelet et de pompes de rechange.

UN COMMENTAIRE ? Une pièce mémoriellement et chromatiquement très allemande, mais néanmoins intéressante pour son prix et son esthétique dépouillée comme de rigueur pour des montres « Made in Germany » (il faut compter dans les 2 150 euros pour cet élégant boîtier en acier au cadran rouge carmin de 39 mm x 9,1 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et motorisé par un mouvement automatique suisse Sellita). On pourra comparer le prix de cette montre mécanique avec celui de la montre électronique ci-dessous : comme disent les jeunes générations, « il n’y a pas photo ! »…

POIRAY Ma Première acier/cadran nacre

À la rentrée, les montres Ma Première et ma première Mini de la Maison Poiray s’imposent comme des icônes. Alliées précieuses du quotidien, elles conjuguent l’exigence de l’horlogerie et l’élégance joaillière, avec des cadrans raffinés et des bracelets interchangeables qui redéfinissent le style au fil des envies. Posée sur un bracelet en veau sellier bleu, la nacre irradie de subtilité. Chic et moderne, cette création ponctue chaque geste d’un éclat délicat, apportant une touche fraîche et colorée au quotidien. Enfin, le raffinement ultime s’exprime dans un contraste intense…

UN COMMENTAIRE ? Inusable icône qui nous arrive des années 1980, la montre Ma Première a été tellement déclinée qu’on ne sait plus vraiment ce qui est nouveau dans les nouveautés qu’elle propose (il faut compter dans les 2 150 euros pour ce boîtier en acier de 27 mm x 33 m doté d’un mouvement électronique, en ajoutant 175 euros pour le bracelet en veau bleu). D’une part, ce prix commence à être un peu exagéré pour une montre depuis longtemps « amortie ». D’autre part, on aimerait quand même que cette collection commence à évoluer dans des directions plus créatives que le simple coup d’œil dans le rétroviseur : en 2027, pour les quarante ans du modèle, on ne sera plus très loin de la troisième génération des adoratrices de leur « petite Poiray »…

AWAKE « Golden Hour Vignette » (nouvelle collection Sơn Mài-Silver Leaf)

Il y a un an, la jeune marque française introduisait la collection Sơn Mài, mettant pour la première fois en lumière l’artisanat vietnamien dans l’industrie horlogère et ouvrant la voie à une nouvelle approche des Métiers d’Art, fondée sur la volonté de préserver des savoir-faire ancestraux tout en les encrant dans la culture contemporaine. Pour célébrer ce premier anniversaire, Awake a imaginé cinq nouveaux cadrans « Silver Leaf » (dont une en édition limitée à 100 exemplaires), mariage de la laque vietnamienne poncée et de la feuille d’argent pur - une technique entièrement artisanale et exclusive à la marque. Fruit d’un savoir-faire minutieux, la technique Sơn Mài - Silver Leaf exige des Maîtres laqueurs une concentration et une dextérité hors pair, et repose sur un processus long et complexe entièrement réalisé à la main. Tout commence avec la sève de l’arbre Rhus verniciflua, qui pousse dans le nord du Vietnam. Après une décennie de croissance, chaque arbre ne fournit que 200 ml de sève par an, récoltée uniquement au petit matin en juin et juillet. Purifiée et déshydratée, cette sève devient une laque transparente, réputée pour sa brillance et ses qualités protectrices.Héritée d’une tradition séculaire, la technique du Sơn Mài consiste àappliquer, superposer puis polir de multiples couches de laque naturelle jusqu’à obtenir un fini miroir d’une profondeur inégalée. Contrairement aux écoles chinoises et japonaises, les artisans vietnamiens intègrent à la laque des matériaux précieux – or, nacre, et ici feuilles d’argent – créant textures, reliefs et jeux de lumière uniques. Sur une première couche de laque séchée, poncée et polie à la perfection, les feuilles d’argent pur sont délicatement appliquées au pinceau. Ce geste d’une extrême précision confère au cadran une texture organique, un relief vibrant et des reflets changeants qui captent la lumière avec intensité.Une fois la feuille d’argent posée, des pigments naturels sont pulvérisés sur le cadran pour lui donner sa couleur et ses contrastes. Puis une douzaine de couches de laque successives sont appliquées et polies une à une, apportant brillance, protection et une profondeur visuelle presque infinie.

Le processus entier, qui mobilise patience, dextérité et concentration extrêmes, transforme chaque cadran en une pièceunique. Véritable rencontre entre tradition et modernité, le Sơn Mài « Silver Leaf » élève l’artisanat vietnamien au rang d’art horloger, offrant à chaque montre un visage unique, singulier et incomparable à toute autre technique. Fruits d’une expérimentation permanente par Awake de ses techniques, pour en tirer la quintessence et alimenter sa créativité, les cadrans de ces 5 nouvelles versions rappellent les magnifiques cadrans « Vignette » emblématiques des années 70-80 et leurs effets « fumés - dégradés », attirant l'attention sur le centre en créant un contraste fort avec les extérieurs. « Le terme “Vignette”, emprunté à la photographie et à l’optique, désigne à l’origine un défaut de lentille réduisant l’apport de lumière en périphérie de l’image, laissant le centre plus clair. Transposée à l’horlogerie, cette esthétique devient un atout : une profondeur visuelle et une intensité chromatique uniques » (Lilian Thibault, fondateur de Awake).  Chaque cadran offre ainsi un effet visuel et chromatique captivant, généré par de subtiles transitions de couleurs obtenues au moyen de plusieurs pigments différents et d’une superposition méticuleuse des couches de laque, attirant irrémédiablement le regard en son centre. Plus d’une dizaine d’heures sont nécessaires à la réalisation d’un seul cadran pour obtenir le résultat visuel et émotionnel souhaité. Un temps long nourrit par la passion, presque méditatif, qui interpelle sur la valeur du temps, mais aussi et surtout ce que l’on en fait. Pour concevoir les cadrans de ces cinq nouvelles versions, les Maîtres laqueurs ont repoussé les limites de leur art : tenter des couleurs plus audacieuses, marier différemment laque et feuilles d’argent, superposer avec minutie pigments et couches successives de laque. Le résultat : des cadrans aux dégradés captivants, vibrants, capturant la lumière et attirant irrémédiablement les regards en leur centre. Ces nouvelles versions Silver Leaf reprennent la signature lumineuse exclusive AWAKE dévoilée au lancement de lapremière collection Sơn Mài. Innovante, créative et hautement technique, elle s'inspire de l'esthétique japonaise du clair-obscur, un concept exploré avec poésie par Junichirō Tanizaki dans Éloge de l’ombre et selon la beauté se trouverait dans notre relation subtile auxobjets et aux jeux de la lumière qui préservent leur mystère. S'éloignant des méthodes de construction traditionnelles, les aiguilles et les index d'Awake sont fabriqués à partir d'une base fine et solide en Super-LumiNova, délicatement usinée puis recouverte d'une couche d'acier poli à facettes. Cette construction unique, très subtile de jour, crée un étonnant effet de rétro-éclairage dans l’obscurité, d’une profondeurexceptionnelle, permettant de comprendre le travail de la laque àtravers ses reflets hypnotiques.

Pour donner vie à la collection Sơn Mài, Awake a sélectionné la manufacture horlogère Suisse La Joux-Perret et son calibre G101.Derrière le verre saphir s’anime un mouvement fiable et précis aux finitions soignées, doté d’une réserve de marche de 68h. Il est orné d’une masse oscillante exclusive pour Awake en tungstène jouant sur les reliefs et les alternances sablées, polies et micro-billées. L’ensemble est cerclé d’une bague aux finitions polies et micro-billées, sur laquelle sont gravés les détails relatifs à chaque version ainsi que la devise de la marque : « Artisanship, Awakened ». Inspirée de la fugacité des « heures dorées » suivant le lever du soleil ou précédant son coucher, l’édition limitée Sơn Mài - Silver Leaf « Golden Hour » (100 pièces, ci-dessous) se pare de teintes chaudes rouges, oranges et jaunes. À la façon des impressionnistes cherchant à capturer la lumière, les artisans font rayonner un centre jaune ocre qui se fond en un orange éclatant puis se couvre de nuances couleur tabac. Le jour, le cadran brille comme une éruption solaire ; la nuit, il prend la lueur incandescente des braises…

UN COMMENTAIRE ? On n’attendait une jeune marque indépendante française comme Awake à ce niveau de virtuosité dans les métiers d’art, mais ces cadrans sont effectivement stupéfiants de qualité : ils produisent au poignet un effet impressionnant (il faut compter dans les 2 000 euros hors taxes pour ce boîtier en acier recyclé de 39 mm x 11,8 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et motorisé par l’excellent « tracteur » automatique suisse de La Joux-Perret, le G101 et ses 68 heures de réserve de marche). On peut apprécier ce positionnement accessible tout en savourant l’émotion esthétique de tels cadrans qui savent distiller une étonnante approche poétique du temps qui passe… 

BELL & ROSS nouvelle BR-X3 Blue Steel

La nouvelle ligne BR-X3 propulse l’emblématique collection BR-03 dans une nouvelle dimension. Conçue pour les professionnels et inspirée par l’univers aéronautique, la montre-instrument se métamorphose et décuple sa puissance grâce à la construction innovante de son boîtier et un nouveau mouvement manufacture garanti 5 ans. En miroir de la ligne urbaine BR-X5, la nouvelle collection professionnelle BR-X3 s’adresse aux amateurs d’horlogerie d’exception et de montres contemporaines au tempérament exacerbé. Entre la légèreté de la BR-X3 Black Titanium, et le bleu spatial de la BR-X3 Blue Steel, le premier chapitre de cette nouvelle aventure pour Bell & Ross s’ouvre avec un duo de montres complémentaires. La lettre X n’est pas une inconnue. Symbole de performance et de modernité, le X entre souvent le nom de code des projets spéciaux dans l’industrie, notamment dans la recherche aéronautique et spatiale. Dans la ligne des BR-X5, les nouvelles BR-X3 affirment leur caractère de montres expérimentales dans la collection des BR-03. Plus performantes, plus puissantes, plus affirmées, elles embarquent les amateurs d’horlogerie contemporaine vers de nouveaux univers. Elles assument leur singularité et représentent désormais le niveau de sophistication le plus avancé dans la gamme professionnelle.

Évocatrice du voyage dans le ciel, montre-instrument high-tech de dimension professionnelle, la nouvelle BR-X3 Blue Steel propulse la série extrême de Bell & Ross en apesanteur. Ses finitions et son habillage, mariant l’acier et le bleu intense, sont inspirés par l’univers aérospatial. Un voyage dans l’immensité de l’espace. Avec le métal argenté et les éléments décoratifs bleus, notamment son fond soleillé, le cadran de la nouvelle BR-X3 Blue Steel est une fenêtre ouverte sur le ciel. Son dessin respecte la spécificité en forme de X, signature de l’identité X3. Le décor métallique est poli sur les bords, pour un rendu plus précieux, et microbillé sur le dessus pour renforcer l’aspect technique de la montre. Les index métalliques en appliques, les chiffres et les aiguilles, sont photoluminescents, grâce au Superluminova blanc, garantissant une parfaite lisibilité dans l’obscurité. A noter : la bague de la lunette et les colonnes structurelles sont en aluminium anodisé bleu. Les connaisseurs de l’histoire fascinante de la conquête spatiale reconnaîtront sans doute la matière spécifique et la finition des systèmes de raccordement des combinaisons de vol de l’équipage d’Apollo 11. La version Blue Steel démontre la parfaite capacité d’adaptation du boîtier innovant de la ligne X3. En jouant sur les matières et les couleurs, Bell & Ross peut décliner sa montre emblématique dans diverses finitions et lui donner de multiples personnalités. La BR-X3 Blue Steel s’adresse aux amateurs de pièces techniques mais sophistiquées. Cette version plus précieuse assume parfaitement son caractère de bijou futuriste. Ses finitions polies et satinées font ressortir le dessin emblématique du rond dans le carré, signature de Bell & Ross. Tout naturellement, la couleur spécifique du bracelet s’accorde avec les teintes du boîtier et du cadran. Comme toutes les montres-instrument de la ligne X3, la BR-X3 Blue Steel embarque dans son boîtier en acier de 41 mm de diamètre le calibre BR-CAL.323. Ce mouvement mécanique à remontage automatique a été spécialement conçu par la manufacture Kenissi pour Bell & Ross. Disposant d’une autonomie de 70 heures de réserve de marche, il est certifié chronomètre par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres, institution de référence. Il est garanti 5 ans.

UN COMMENTAIRE ? Mieux qu’emblématique chez Bell & Ross, la série des BR est iconique. Il y a vingt ans, son style « rond dans le carré » était déjà rupturiste : il l’est resté, mais il nous semble désormais plus familier et les multiples séries de BR ont su rester d’autant plus fortes qu’elles ont évolué dans différentes directions sans jamais se renier, jusqu’à devenir l’irremplaçable pilier central de l’identité Bell & Ross. Dommage qu’elle ne soit pas aussi accessible qu’il l’aurait fallu : il faut compter un peu moins de 8 000 euros pour ce boîtier en titane microbille/satiné de 41 mm x 41 mm x 13,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement chronographe automatique « manufacture » (exclusif pour Bell & Ross chez Kenissi) prévu pour 70 heures de réserve de marche. « On apprécie la légèreté du bracelet en caoutchouc ajouré, l’argument poids, combiné au titane du boîtier plutôt mince, rendant cette BR-X3 plus urbaine qu’on l’imaginait. Le montage en « sandwich » du boîtier autorise quelques fantaisies, comme des inserts de couleur (assortis au cadran) entre les « plaques » du boîtier ou des bagues de couleur entre la lunette et le boîtier. On sent ces X3 parées pour beaucoup d’aventures esthétiques… » (Business Montres x Atlantico du 19 septembre).

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS