UNE HORLOGERIE INSOLITE ET SECRÈTE #2 : Il y a 2 000 ans, les légionnaires romains portaient déjà des montres à fuseaux horaires...
Le 21 / 06 / 2014 à 09:00 Par Le sniper de Business Montres - 909 mots
(ACCÈS LIBRE) Pour l'été 2014, un autre regard sur la longue mémoire des objets du temps. Vraies légendes et fausses valeurs, génies méconnus, vaches sacrées et petits secrets : une séquence horlogère comme on n'avait encore jamais tenté de vous la proposer...
▶▶▶ DEUX MILLÉNAIRES AVANT NOUSLes centurions romains portaient des vraies montres... Une précision de l’ordre de cinq minutes par …
(ACCÈS LIBRE) Pour l'été 2014, un autre regard sur la longue mémoire des objets du temps. Vraies légendes et fausses valeurs, génies méconnus, vaches sacrées et petits secrets : une séquence horlogère comme on n'avait encore jamais tenté de vous la proposer...
▶▶▶ DEUX MILLÉNAIRES AVANT NOUSLes centurions romains portaient des vraies montres... Une précision de l’ordre de cinq minutes par rapport à nos montres contemporaines – et même des fuseaux horaires adaptées aux villes de l'Empire romain... ◉◉◉◉ ON NE PARLE PAS ICI DES MONTRES CONTEMPORAINES qu’on découvre accidentellement dans certains films historiques, quand les figurants costumés en légionnaires romains oublient de retirer leur Rolex ! Ces anachronismes font la joie des amateurs. Plus sérieusement, si on définit classiquement la montre comme un « objet personnel et portatif qui donne l’heure », il faut se rendre à cette évidence : nos ancêtres les Romains portaient des montres ! Restées longtemps inexpliquées, sinon cataloguées comme de vagues « objets de culte », quelques trouvailles archéologiques ont été récemment identifiées comme des solaria, sorte de cadrans solaires portatifs, c’est à dire des objets capables de donner l’heure solaire avec une précision de l’ordre de quelques minutes. Certains de ces cadrans solaires permettaient même de voyager, avec un système complexe d’évaluation du temps solaire dans différentes latitudes géographiques de l’empire romain. Deux millénaires avant l’invention moderne d’une heure de référence internationale (UTC : Universal Time Coordinated), les Romains de l’Antiquité s’intéressaient donc au principe des « fuseaux horaires » (révélation Business Montres du 18 février 2013). ◉◉◉◉ LES CHERCHEURS ONT RETROUVÉ jusqu’à présent près de 25 de ces « montres antiques », mais on en redécouvre régulièrement dans les réserves de musées, où elles avaient été oubliées faute d’être reconnues comme telles. À titre de comparaison, on a recensé plus de 500 cadrans solaires fixes pour tout l’Empire romain… Ces solaria sont parfois des disques solaires portatifs en métal qu’on peut suspendre (par rapport à une montre contemporaine, leur taille peut varier du simple au double), parfois des cylindres à poser en os ou en bronze, voires des boîtes de formes variées. On estime que ces montres portatives étaient surtout utilisées par les militaires et les marchands, qui avaient besoin d’avoir l’heure sur eux quand ils se déplaçaient. Les pouvoirs politiques ou religieux qui commandaient au temps dans les villes disposaient, sur les monuments ou dans les maisons, de multiples cadrans solaires fixes, si ce n’est d’horloges à eau. ◉◉◉◉ LE PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT est toujours à peu près identique : un bras (généralement repliable ou rétractable) est fixé sur le cadran, qu’il s’agisse d’un disque ou d’un cylindre. C’est le gnomon. Une fois le cadran ou le cylindre correctement orienté, l’ombre portée de ce gnomon qui permettre de lire l’heure solaire en fonction de différentes inscriptions portées sur le cadran, cette heure variant selon la latitude et la saison. C’est aussi simple qu’efficace : quasiment oubliée jusqu’au Moyen Age, la précision solaire de ces cadran portatifs (de l’ordre de cinq minutes par rapport à nos montres contemporaines) servira du XIIIe siècle au XVIIe siècle à régler les horloges des clochers, puis les montres mécaniques… D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'HORLOGERIE INSOLITE ET SECRÈTE...