Retour de la campagne 2017 de plongée sur les lieux du naufrage où a disparu, voici 2 200 ans, la fameuse « machine d’Anticythère », premier calculateur calendaire de l’histoire des civilisations et premier « objet du temps » mécanique de la culture européenne. S’agit-il du chaînon manquant ?

Après la gifle Interbrand, la fessée Kantar Millward Brown : aucune marque strictement horlogère dans le BrandZ Top 100 des marques mondiales les mieux valorisées. On peut dénier tout intérêt à ce thermomètre, mais la courbe des températures qu’il affiche depuis le début des années 2010 n’en est pas moins révélatrice…

Notre panier à provisions rempli de nouveautés de l’année n’est décidément pas vide. Il s’est même regarni en cours de route. Voici quelques nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres commentées du point de vue des marques, racontées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare sur les marchés. Sept propositions cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Ebel, Ferdinand Berthoud, IWC, Hermès, Hysek, Mido et Oris…

Extraits du journal intime de l’actionnaire de référence du Kernault Richewatch Group (leader mondial des maîtres du temps), qui nous prévient : « C’est sûr, je suis un peu largué. C’est clair, j’ai des doutes sur ce qu’on me raconte. Je me dis pourtant que, si je n’ai pas encore tout compris, c’est sans doute qu’on ne m’a pas bien tout expliqué »…

Quels parlementaires suicidaires se lèveront pour défendre les droits des amateurs de montres de luxe à ne pas subir de nouvelles taxes fiscales et parafiscales ? Alors que le gouvernement français commence à reculer sur la non-taxation des « signes extérieurs de richesse », il est fort possible que les montres – qui échappaient jusqu’ici à l’ISF (impôt sur la fortune) – paient les pots cassés d’une nouvelle inquisition contre les fétiches ostentatoires des « riches »…

Pour une fois, le débauchage n’a pas eu lieu chez Richemont, où Breitling a beaucoup recruté ces derniers temps, mais aux États-Unis. Normal, puisqu’il s’agissait de trouver un des meilleurs experts du moment pour les réseaux sociaux. Décidément, Georges Kern est en train de se doter d’un état-major de premier plan, comme il n’y en avait plus – ou si peu – dans la Suisse horlogère…

Dix coups de projecteur sur les tendances climatologiques de l’horlogerie : notre Baromontres exclusif évalue, comme tous les mois, les hautes pressions et les dépressions de la barométrie depuis la rentrée. En toute liberté, sans la moindre révérence et avec le souci d’y voir plus clair…

Tout ce que vous auriez pu manquer cette semaine dans nos pages et dans l’actualité suivie par votre « Quotidien des Montres » : le meilleur, le plus exclusif, le plus percutant et le plus original, bref le plus indépendant et le plus utile pour tirer son épingle du jeu sur le tapis vert de l’horlogerie. Une rétrospective rapide pour relire tout ce qui a été publié en vrac, en bref et toujours en toute liberté de parole et de pensée !

Suite de notre tour des montres en 80 tests (nous dépassons largement la moitié du parcours), avec la quarante-sixième séquence de notre jeu inédit pour tester les connaissances en haute horlogerie. Vous n’avez à chaque fois que six bonnes réponses à formuler pour prouver votre niveau de culture en belles montres ! Ces nouvelles questions s’ajoutent à celles de la série précédente, mais elles restent inspirées par le jeu de « poursuite triviale » édité par la Fondation de la haute horlogerie.

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions conceptuelles (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une cinquante-deuxième séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux…

La restructuration internationale de la distribution s’accélère. En commençant par les marchés en crise – donc par les Etats-Unis ! Après le passage du groupe Birks (ex-Birks & Mayors) sous le contrôle du groupe anglais Aurum, on annonce le rachat prochain du groupe américain Tourneau par un groupe horloger européen – voire par un groupe suisse…

Mais aussi les cinq bracelets d’un marchand des quatre saisons, le cerveau transparent d’un octopode contemporain, les deux nouvelles incarnations de Tintin et l’élégance hybride d’une connexion minimaliste… Image ci-dessous : alerte aux monstres ! Un arthropode mécanique s’est déguisé en céphalopode horloger !

Présentation ce matin à Hong Kong d’une magistrale pièce de haute joaillerie : « The Art of De Grisogono Creation I » est un collier qui met en valeur un exceptionnel diamants de 163,41 carats. Proposé aux enchères par Christie’s en novembre prochain, ce sera le plus important diamant blanc de cette catégorie « absolue » jamais offert sous le marteau. Il y en aura d’autres…

Mais où vont-ils chercher tout ça ? Il paraît qu’il faut croire au ralentissement de la campagne anti-corruption en Chine et c’est même pour ça que la moitié des 61 cadres supérieurs de l’horlogerie interrogés dans l’étude annuelle Deloitte s’affirmeraient « optimistes » pour l’année à venir. Sauf que les analystes du cabinet Deloitte n’ont pas vraiment compris ce qui se passait avant le XIXe Congrès du Parti communiste, annoncé pour la mi-octobre…

Simple question d’arithmétique : si Apple pratiquait les coefficients multiplicateurs de l’horlogerie suisse, les iPhones n’auraient pas conquis le monde et Apple ne serait qu’une sympathique marche de niche. Quand va-t-on comprendre que c’est tout le modèle économique de l’horlogerie qui est déglingué ?