Passé du fond du Hall 1.1, où il se morfondait, pour s’installer la lisière de l’espace joaillier de ce même Hall 1.1, juste en face de la rotonde Swarovski, Franck Dubarry a fait un choix original – à la hauteur du non-conformisme de sa proposition de l’année, aussi horlogèrement futuriste qu’esthétiquement originale. Plus « crazy » que jamais, Franck Dubarry est aussi un nouveau philosophe du temps : démonstration par l’image…

De nouveau à fond dans le musique en douze couvertures d'albums du temps des vinyles : suite de notre exploration des objets du temps dans l’univers graphique contemporain, mais sur les marges de la communication horlogère. Nos séries ont déjà exploré l'univers des timbres aussi bien que celui des comics de la pop culture américaine. Nous avons examiné certaines couvertures horlogères dans les romans policiers et les couvertures de magazines américains dessinées par le fameux Norman Rockwell. Nous avons apprécié les affiches automobiles et les cartes postales de Thanksgiving qui nous parlent d'horlogerie. Voici une nouvelle série de couvertures d'albums (disques) qui parlent du temps. L’imagination des graphistes est sans limites, qu'on parle de timbres ou d'affiches géantes. Originale et visuellement très forte, une telle compilation « horlo-culturelle » n’avait encore jamais été tentée dans les médias horlogers (il est vrai qu’il n’y a pas de publicités, ni d’annonceurs à la clé)…

Alors qu’on commence à beaucoup parler des nouveaux Ateliers où Baselworld a concentré cette année les plus rebelles des créateurs indépendants, un rapide retour historique sur l’origine de ce regroupement créatif. C’était en 2009, voici huit ans, dans ce qui allait s’imposer comme le Palace de Baselworld : The Watch Factory était un micro-salon dans le salon pour douze marques de haute horlogerie créative. Époque aussi sympathique qu’héroïque, au cœur d’une brutale crise horlogère, vite effacée par le gonflement inattendu de la « bulle » chinoise. La suite a prouvé que cette initiative était visionnaire (dix de ces douze pionniers sont toujours actifs), mais l’aventure recommence cette année, cette fois « dans le dur » de la grande halle 1 (parution initiale : « Business Montres » du 12 mars 2009)…

Régulièrement (quoique toujours avec des bémols de plus en plus marqués), on nous serine la fable de l’effondrement du marché des montres connectées. Il suffit d’y croire, mais ce déni de réalité se heurte aux chiffres dont nous disposons. Pendant que les horlogers suisses cèdent à ce fantasme négationniste, les smartwatches continuent leur percée et leur travail de sape : tiens, au fait, vous savez qui est désormais le « premier-horloger-du-monde » ? Indice : ce n’est plus ni un Suisse, ni un Californien (remerciements à Nawak pour le détournement du dessin ci-dessous)…

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions conceptuelles (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une vingtième-huitième séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux…

Les dix coups de projecteur mensuels de notre Baromètre exclusif – le seul indicateur météorologique de l’industrie des montres – n’ont réveillé personne, ni aucun marché, entre la Wonder Week genevoise et Baselworld. Comme depuis dix-neuf mois, les affaires suivent une pente décroissante – et pas un seul anticyclone prévisible, surtout pas du côté de Bâle : 2017, année pourrie ?

Dernière séquence de notre analyse topographique des nouveaux espaces de Baselworld 2017, avec un repérage des allées horlogères du Hall 2 (rez-de-chaussée et second étage). Quels dégâts ! C’est peut-être là qu’on sent le plus les effets des mutations qui reformatent l’industrie des montres et qui impactent directement les salons horlogers…

Mais aussi un nuage de gaz cosmiques semé d’étoiles d’or, un amortissement des chocs qui font siffler les balles et les couleurs italiennes d’une géométrie formellement étoilée… Image ci-dessous : les lignes futuristes des bolides italiens qui s’harmonisent avec l’architecture futuriste des montres genevoises…

Voici quelques nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt (présentation à Baselworld). Des montres commentées du point de vue des marques, racontées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept propositions cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Andersen Genève, Haldimann, Hamilton, Hermès, Jaquet Droz, Longines et Oris…

On attendait le binôme Denis Giguet-Pierre Jacques, aux commandes de la Manufacture contemporaine du temps, à leur première proposition mécanique : après des années d’animations variées de la Sequential One et quelques années de pause, il était temps de tourner la page. La nouvelle Dodekal One nous propose un nouveau concept d’affichage numérique, qui est aussi une grande première dans l’histoire de l’horlogerie mécanique…

Plus Rock’N’Horl, tu meurs ! il ne faudra pas manquer, à Baselworld, le nouveau Memento Mori contemporain de Kostas Metaxas : ce sera une version horlogère de sa création sonore, « Marquis » – la vie est trop courte pour sonoriser triste ! La périphérie créative des objets du temps est décidément d’une rare fécondité…

La création de ce « Palace » consacré aux créateurs indépendants de la joaillerie était une recommandation récurrente de « Business Montres » depuis plusieurs années : la création du « Design Lab » dans le sud du Hall 1.1 va dans le bon sens : ne boudons pas notre plaisir…

La halle la plus touchée après une grosse année de crise est sans doute la partie nord du premier étage de Baselworld (Hall 1.1) : on y respirera mieux maintenant que les allées latérales et centrales ont été subtilement élargies. Les novices n’y verront rien, mais le changement est brutal. De même qu’est spectaculaire le triplement de l’occupation asiatique de l’espace dans ce secteur…

Mais aussi les petites culottes de François Henri Pinault, les chaises musicales en pyjama chez Zenith, le fusil d’assaut de la belle Natalia et l’éternel retour du gag de l’« inconnu connu » : pas belle, la vie des montres ?

La relance de Fabergé sur un grand pied horloger, voici trois ans, entendait reconstruire une image digne du passé de cette légende de la joaillerie et des objets d’art. Il fallait un magicien mécanique pour redonner à Fabergé ses lettres de noblesse : qui d’autre que le toujours trop discret Jean-Marc Wiederrecht, qui sait mieux que quiconque allier l’ingéniosité mécanique et la tradition d’élégance esthétique qui s’attache aux plus objets du temps tels qu’on les conçoit en Suisse. Cette année, c’est encore plus fort que d’habitude