REPÉRAGES #27-2025 (accès libre)
Sept commentaires personnels sur sept montres qui visent à l’excellence, mais pas toujours à un prix raisonnable
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le vingt-septième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Bell & Ross, Frederique Constant, IWC, Louis Vuitton, Pequignet, Perrelet et Seiko…
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Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
PEQUIGNET Attitude « Poinçon vipère »
vLa Manufacture de Haute Horlogerie française Pequignet lance son modèle Attitude Poinçon Vipère, certifié chronomètre. Cette montre est la première de la collection Attitude à recevoir la certification « Poinçon Vipère », octroyée par le prestigieux Observatoire de Besançon. Cettedistinction récompense la précision et la fiabilité horlogère. Éditée en série limitée à 50 pièces, cette remarquable nouveauté s’habille d’un cadran opalin élégant et raffiné. Les passionnés de précision connaissent bien l’Observatoire de Besançon, réputé pour son expertise et son excellence. Né en 1897, il est le seul établissement françaissusceptible de certifier les montres chronomètres. Plus qu’une preuve de qualité et de précision, son poinçon valide un savoir-faire technique proche de la perfection. Cet organisme indépendant certifie en effet, les montres dans leur intégralité, mouvement compris. Les prétendantes sont examinées durant quinze jours, dans cinq positions et à trois températures différentes. A l’issue de ces tests, elles se voient décerner un « bulletin de certification Chronométrique ». In fine, les lauréates respectent la norme ISO 3159 qui définit le statut des « chronomètres-bracelets à oscillateur balancier-spiral ». Comme pour le COSC , l’homologue helvète, l’écart de marche doit rester compris entre -4/+6 secondes par jour. Mais les tests de l’Observatoire de Besançon vont plus loin puisque les calibres sont examinés emboités. Il évalue la montre dans son ensemble : boîtier, cadran et aiguilles inclus. Complète et rigoureuse, cette certification prend en compte le poids des aiguilles et la dilatation thermique du boîtier. Elle garantit une précision optimale dans des conditions réelles d'utilisation. Sept critères sont évalués : marche moyenne sur 24h ; variation moyenne de la marche sur les 5 positions de contrôle ; plus grandes variations de marche entre les 5 positions de contrôle ; différence de marche entre position horizontale et verticale ; plus grande variation de marche entre les 10 premières mesures ; comportement à la température (8°, 23°, 38°) ; reprise de marche. Les garde-temps qui répondent à ces critères reçoivent le précieux titre « chronomètre » délivré par l'Observatoire de Besançon. Ils sont fort rares dans le paysage horloger.
Toute en distinction avec son boîtier poli, l’Attitude Poinçon Vipère s’habille d’un cadran opalin, d'une pureté exceptionnelle. Il met en valeur ses index et ses aiguilles facettées polies en acier, offrant une lisibilité optimale. Une grande attention a été portée aux finitions de l’Attitude et notamment à sa superbe masse oscillante ajourée en relief, visible au dos de la montre. Ce modèle est équipé d’un bracelet en alligatormarron. Lancée en 2021, la collection Attitude est animée par le Calibre Initial, 3e mouvement d’exception entièrement conçu et développé par la Manufacture dans ses ateliers de Morteau. Deux brevets internationaux protègent son système de saut de date instantané et son remontage. Il affiche une grande seconde centrale et bénéficie de 65 h de réserve de marche. La forme inédite de denture de son engrenage de remontoir améliore son rendement et limite l’usure de ses composants. Son nouveau système d’entraînement de date breveté permet de performer le temps de passage du disque de date et de procéder au réglage quelle que soit la position des aiguilles. Il est entièrement réalisé à base de composants produits dans un rayon de 80 km autour de Morteau et à 72 % d’origine française. Avec l’Attitude Poinçon Vipère, la Manufacture Pequignet démontre la fiabilité et la précision de son Calibre Initial et conforte son excellence horlogère.
UN COMMENTAIRE ? Un mouvement authentiquement « manufacture » certifié chronomètre avec le fameux poinçon à tête de vipère : proposé autour des 3 500 euros, c’est un des meilleurs rapports qualité-prix de l’actuelle haute horlogerie – non suisse, évidemment (boîtier en acier de 39 mm étanche à 50 m, mouvement automatique avec une réserve de marche de 65 heures et série limitée de 50 pièces). Ce qui est bizarre, c’est que le prestigieux poinçon à tête de vipère ne soit pas gravé sur le mouvement…
SEIKO Presage Craftmanship cadran émail
La manufacture Seiko introduit dans la collection Presage Craftsmanship une élégante montre-bracelet dotée d’un cadran en émail qui rend hommage à la toute première montre de poche de la maison, la Timekeeper de 1895. Son cadran en émail blanc, réalisé parle maître artisan Mitsuru Yokosawa, reflète un savoir-faire ancestral etoffre un contraste saisissant avec ses chiffres romains noirs et ses aiguilles bleuies. Le pourtour du cadran est orné d’un chemin de fer de minuterie qui renforce l’élégance intemporelle du modèle. Animée par le calibre 6R5H, cette montre automatique affiche une réserve de marche de 72 heures et intègre un indicateur 24 heures à 6h. Son boîtier en acier inoxydable est associé à un bracelet en cuir certifié Leather Working Group, soulignant l’engagement de Seiko envers uneproduction responsable. Le cadran en émail est le fruit d’un procédé exigeant où chaque couche, appliquée à la main, est cuite à hautetempérature. Ce savoir-faire, perpétué par Mitsuru Yokosawa et son équipe, garantit une profondeur et une brillance uniques, tout en conférant à chaque pièce un caractère distinctif.
UN COMMENTAIRE ? Une bien jolie montre à un joli prix (comptez dans les 1 500 euros pour ce boîtier de 40,2 mm), ce qui sera une excellente affaire compte tenu de la rare qualité d’exécution de cette Presage et de son style imperturbablement néo-classique…
FREDERIQUE CONSTANT Nouvelles Highlife Ladies Quartz
La collection star de Frederique Constant, la Highlife, consolide ses fondations. Aux modèles féminins automatiques, succède une gamme de modèles à quartz. Cinq références sont dévoilées. Leur calibre n’est pas seulement doté d’une impressionnante autonomie de 5 ans : plus fin, plus petit, il permet également d’atteindre un diamètre de seulement 31 mm. Aux côtés d’une variation exclusive sur un cadran en nacre, les quatre autres versions à cadran soleillé se répartissent en une boîte acier ou acier et or plaqué, avec des index bâton accompagnés, pour quatre modèles, de diamants sertis à fleur de cadran. Chaque modèle, à trois aiguilles et date, est fourni avec deux bracelets, l’un en acier et or plaqué assorti à la boîte, l’autre en caoutchouc du même ton que le cadran. En relançant sa collection Highlife en 2020, Frederique Constant a ouvert de nouvelles perspectives horlogères à tous les amoureux de son design phare né en 1999. La pièce a fait un comeback remarqué : nouveau boîtier, nouveau mouvement certifié COSC, nouvelles finitions, accompagnés d’un bracelet interchangeable et intégré, qui se change en un geste et sans outil.
Jusqu’à présent, la collection vivait en trois diamètres unisexes : 41 mm, 39 mm et 34 mm. Mais de nombreuses femmes réclamaient un diamètre qui leur soit exclusif. Sauf que, pour y parvenir, Frederique Constant ne devait pas simplement réduire les proportions des modèles existants : pour atteindre 31 mm de diamètre, il fallait un mouvement différent. La Manufacture a donc mis à profit son calibre FC-240 à quartz, permettant 60 mois d’autonomie, soit 5 années complètes. La nouvelle Highlife Ladies Quartz s’offre ainsi un boîtier de 31 mm de diamètre pour 7,29 mm d’épaisseur, étanche de 5 ATM. Pour deux premières versions, la boîte en acier se dote d’une lunette, d’une couronne, d’une boucle et de maillons de bracelet en or plaqué, rose pour celle avec le cadran en nacre, jaune pour celle avec le cadran bleu marine soleillé. Alors que tous les modèles sont ornés d’index en diamant, cette dernière est la seule à adopter un look horloger plus traditionnel, avec des index bâtons luminescents du même ton or jaune. Les trois autres modèles présentent une boîte 100% acier, parée pour le quotidien urbain mais avec cette touche d’élégance que lui confèrent ses maillons polis miroir au sein d’un combo boîte et bracelet satiné. Cadran beige, bleu clair ou bleu marine : il y en a pour toutes les sensibilités. Chaque cadran est soleillé, donnant vie à un jeu d’ombres et lumières secondé par l’éclat des huit diamants lovés autour d’index luminescents et du guichet de date à trois heures. Comme toujours chez Frederique Constant, toutes les aiguilles sont polies à la main. Et selon les humeurs de chaque heureuse propriétaire de cette nouvelle Highlife Ladies Quartz, la pièce est fournie avec un bracelet en acier sur boucle déployante, ou en caoutchouc sur boucle ardillon : pourquoi choisir lorsque l’on peut tout avoir ?
UN COMMENTAIRE ? Une taille modeste (31 mm) quand le prix l’est aussi (entre 1 200 euros, ci-dessous, et 1 600 euros selon les modèles), avec un très honnête mouvement électronique, un boîtier étanche à 50 m et, en prime, un bracelet plus sportif en caoutchouc. Un condensé intelligent d’horlogerie Swiss Made de qualité à un prix raisonnable. Que demander de plus à une montre facile à vivre au quotidien ?
PERRELET x seconde/seconde/ Turbine
L'une des caractéristiques distinctives de Perrelet, la maison horlogère historique et influente basée à Bienne, est sa capacité à renouveler constamment sa collection Turbine. Au fil des ans, elle est devenue une véritable icône de la Maison, avec de nombreuses itérations et thématiques différentes. Elle est un terrain d'expérimentation pour la créativité des designers de Perrelet, qui ne cessent de faire preuve d'une inventivité inépuisable. Toujours en quête d'inspirations nouvelles et originales, la Manufacture a récemment commencé à collaborer avec des artistes internationaux, leur offrant la possibilité d'interpréter la collection Turbine comme une toile vierge à modifier à volonté. Après avoir confié à l’artiste The Dial Artist la création de la pièce unique vendue lors de la vente aux enchères de charité « Time for Art » en faveur de l'Institut Suisse de New York en décembre dernier, la Manufacture s'est associée cette fois à l'artiste seconde/seconde/ pour créer une montre Turbine inédite et très spéciale : la Turbine Perrelet x seconde/seconde/. Connu dans le milieu de l'horlogerie pour l'humour et l'irrévérence avec lesquels il réinterprète des modèles existants pour les transformer en pièces entièrement nouvelles, l'artiste français a donné une touche industrielle à l'emblématique montre Perrelet. Toutefois, il ne touche pas à la décoration du sous-cadran comme on pourrait s'y attendre, mais joue avec la turbine, s'amusant à mettre en avant son côté potentiellement dangereux. Il a remplacé l'aiguille centrale des secondes par le classique signe « Keep Hands Clear », utilisé pour éviter les accidents en présence de machines en mouvement ou de composants à bords tranchants. Mais ce n'est pas tout. Il a également utilisé la date de fondation de la Manufacture pour composer l'inscription « 1777 days since last injury », une référence claire aux panneaux « Safety First » que l'on trouve dans les usines anglo-saxonnes. Un signe indiquant le nombre de jours sans accident, précisément pour démontrer la sécurité sur le lieu de travail. La suite est exprimée ironiquement par la dédicace au dos du boîtier : « I sincerely love art. But it will always come second. Safety first » (J'aime sincèrement l'art. Mais il sera toujours secondaire. La sécurité d'abord). Limitée à 25 pièces dans le monde, la Turbine Perrelet x seconde/seconde/ est une édition limitée qui séduira les collectionneurs avec un sens de l'humour aiguisé.
Le look audacieux de la montre a été conçu pour mettre en valeur les éléments signés par l'artiste seconde/seconde/ : une monochromie noire qui fait ressortir les détails jaunes des inscriptions et du panneau d'avertissement au-dessus des pales, lequel tourne au rythme des secondes. Comme toujours, la montre a été conçue et fabriquée avec le plus grand soin. Légère et confortable, le boîtier rond de 41 mm est fabriqué en titane DLC grade 2, le rendant plus résistant aux rayures. La lunette plate et polie contraste avec le boîtier satiné brossé, orné des traditionnelles rainures verticales, tandis que la couronne est décorée du logo P. La montre est étanche à 10 ATM (100 mètres / 328 pieds). Le cadran est dominé par les 12 pales de turbine en aluminium anodisé noir, emblème de la collection. Brevetée en 2009, la turbine tourne sur son propre axe à chaque mouvement du poignet. Bien qu'elle soit purement décorative, son assemblage nécessite un savoir-faire exceptionnel, un savoir-faire que l’on retrouve une fois de plus chez les maîtres horlogers de la Manufacture Perrelet. L'anneau des heures présente un mélange caractéristique de chiffres arabes et d'index en relief, tous en blanc, tout comme les aiguilles des heures et des minutes. Le revêtement Super-LumiNova sur le fond noir du cadran garantit une lisibilité parfaite dans toutes les conditions de lumière. Le bracelet en caoutchouc noir est fixé avec une boucle ardillon. Le verre saphir antireflet protège le cadran et le fond du boîtier, qui a été personnalisé par seconde/seconde/ et porte le numéro consécutif de l'édition limitée. Sous l'inscription, on peut admirer le balancier du mouvement et la précieuse décoration du calibre. Cette création exclusive est équipée du réputé calibre P-331-MH, un mouvement automatique avec une réserve de marche de 42 heures et un balancier qui bat à une fréquence de 28 800 vibrations par heure (4 Hz). Conçu et fabriqué en interne, ce calibre est produit par Soprod, une société spécialisée dans la fabrication de mouvements, dirigée par Miguel Rodriguez, président et propriétaire de Perrelet. Soprod fait partie d'un pôle horloger comprenant six usines, garantissant ainsi à la Maison une autonomie totale et une indépendance dans la production de ses montres. Le calibre P-331-MH a acquis une réputation de précision et de fiabilité reconnue dans toute l'industrie et confirmée par des certificats délivrés par deux prestigieux instituts indépendants. Le certificat officiel de chronomètre délivré par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) garantit ses performances chronométriques, tandis que le certificat Chronofiable du laboratoire Dubois à La Chaux-de-Fonds confirme sa performance à long terme. Le mouvement est impeccablement fini, avec une platine colimaçonnée, des ponts décorés de grenaillage circulaire et une masse oscillante ouverte, rhodiée et brossée, montée sur roulements à billes et portant le logo Perrelet.
UN COMMENTAIRE ? Il faut évidemment cultiver le second degré pour apprécier cette Turbine revue et corrigée, qui sera proposée un peu au-dessous des 5 200 euros par la maison Perrelet, qui a toujours aimé décaler ses animations de la collection Turbine. Heureusement que l’horlogerie contemporaine dispose de quelques agitateurs d’idées comme seconde/seconde !
LOUIS VUITTON Tambour Taiko Spin Time Air Antipode Air (W9WG21)
Dévoilé en 2009, l’affichage dynamique tridimensionnel résolument avant-gardiste fait partie de la collection de haute horlogerie de la Maison et signe le tout premier mouvement développé par La Fabrique du Temps pour Louis Vuitton. L’ingénieux calibre à heures sautantes conçu par les fondateurs de La Fabrique du Temps, Michel Navas et Enrico Barbasini, s’inspire des tableaux d’affichage à guichet présents dans les gares et aéroports. La complication, devenue un pilier emblématique de l’horlogerie Louis Vuitton, est mise à l’honneur avec la présentation de la Tambour Taiko Spin Time. Avec le lancement du modèle Tambour Spin Time en 2009, Louis Vuitton ne s’impose plus simplement en concepteur de garde-temps mais s’érige en véritable manufacture de complications créatives. Au fil des années, la Spin Time évoluera pour donner naissance à une gamme variée de pièces horlogères incarnant le vaste répertoire de matières et de complications proposées par Louis Vuitton. Seize ans après la naissance de la montre Spin Time, Louis Vuitton dévoile la nouvelle collection Tambour Taiko Spin Time. Toujours centrée sur l’affichage tridimensionnel breveté de cubes rotatifs, la collection Tambour Taiko Spin Time n’en est pas moins résolument inédite. La collection est composée de six garde-temps en édition limitée, tous conçus en interne pour rendre hommage au raffinement de cette complication remarquable. Les montres arborent ainsi le même boîtier Tambour Taiko, avec un discret fond de boîte plein pour la version de 39,5 mm et ouvert pour le modèle de 42,5 mm, révélant le calibre manufacture. Dans un souci d’unité, les six variantes sont présentées dans un boîtier en or blanc 18 carats et un cadran gris dauphin à la fois sobre, captivant et immédiatement reconnaissable. Les cubes arborent, eux aussi, cette même tonalité gris dauphine, à l’exception de celui indiquant l’heure actuelle qui se pare d’une teinte gris clair. Bien que les divers éléments des cadrans soient de la même teinte, chaque détail est réalisé à l’aide de techniques variées – finition soleillée ou œil-de-faucon, offrant des nuances chromatiques variant au gré de la lumière. Cette association de couleurs et de textures est particulièrement sublimée sur les modèles sertis, dont la palette de bleu-gris se marie à un cadran en œil-de-faucon. Prisée pour sa teinte chatoyante et son veinage délicat, cette variété de quartz gris bleuté est mise à l’honneur pour la toute première fois de l’histoire horlogère de la Maison. Bien que dans le même esprit d’élégance épurée que la montre Tambour dévoilée en 2023, le boîtier de la Tambour Taiko affirme néanmoins sa singularité avec des cornes sculpturales qui s’affranchissent du bracelet intégré d’origine.
Pièce maîtresse par son affichage innovant à « heures universelles », la Tambour Taiko Spin Time Air Antipode conjugue un mécanisme d’heures sautantes exclusif et une complication Worldtime unique au monde. Ce mouvement entièrement développé par La Fabrique du Temps Louis Vuitton permet ainsi une lecture claire, originale et intuitive de l’heure dans 24 fuseaux horaires simultanément, avec une indication jour/nuit. Complication inédite en horlogerie, le modèle Antipode réinvente la façon de lire l’heure à travers le monde. Les minutes sont indiquées par une aiguille traditionnelle, tandis que les heures sont désignées par un indicateur jaune en forme de flèche – en référence aux coutures des articles de maroquinerie Louis Vuitton. L’indicateur est lui-même monté sur un disque rotatif illustré d’une carte du monde, clin d’œil graphique à la complication Worldtime de la montre. L’heure locale est indiquée par l’aiguille des minutes et pointée par la flèche jaune pour les heures. Pour les autres fuseaux horaires, l’heure est affichée par les 12 cubes du mécanisme Spin Time disposés sur le pourtour du disque de la carte du monde. Le chiffre adjacent à chaque cube correspond à l’heure dans les deux villes indiquées, un concept astucieux et résolument unique démarquant le modèle Antipode d’un mécanisme traditionnel d’heures universelles. L’ingéniosité technique de cette complication brevetée contraste avec l’interface sobre et pratique permettant de vérifier l’heure dans plusieurs régions du monde d’un simple regard. La couleur à l’arrière-plan de chaque ville indique par ailleurs s’il fait actuellement jour ou nuit. Les 24 fuseaux horaires mondiaux sont représentés par les 12 cubes portant chacun le nom de deux villes situées à exactement 12 heures de décalage. Los Angeles et Dubai occupent par exemple le même cube, ce qui signifie que lorsqu’il est minuit en Californie, il est déjà midi aux Émirats. Cet affichage des fuseaux opposés, une première dans l’horlogerie, a inspiré le nom du modèle « Antipode ».
UN COMMENTAIRE ? Il faudra tout de même s’acquitter de la coquette somme de 109 000 euros pour surfer avec douze dés sur vingt-quatre fuseaux, comme nous y invite cette Tambour Spin Time entièrement revue et corrigée, tant sur le plan mécanique que pour ce qui relève des finitions horlogères et esthétiques. On aura du mal à trouver des défauts à cette montre plus intègrement Swiss Made et plus génialement mécanique que bien des montres « suisses » : il y avait longtemps que plus personne n’osait innover en matière de montres à « heures universelles » (boîtier en or blanc de 42,5 mm, étanche à 50 m, mouvement à remontage manuel prévu pour 45 heures de réserve de marche) !
IWC Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL Toto Wolff x Mercedes-AMG Petronas Formula One Team
Alors que l’écurie Mercedes-AMG Petronas Formula One se prépare en vue de la prochaine saison de F1, IWC Schaffhausen présente la Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL Toto Wolff x Mercedes-AMG Petronas Formula One Team. Limitée à 100 exemplaires, cette édition associe le système d’absorption des chocs Sprin-g Protect, conçu par la manufacture horlogère suisse de luxe, à un design technique inspiré des couleurs de l’écurie. Le ressort qui permet d’amortir les chocs est fabriqué en verre métallique massif et revêtu de Super-LumiNova couleur vert Petronas. La Formule 1 est un sport particulièrement exigeant vis-à-vis des pilotes et des écuries. Dans le cockpit étroit, le pilote est constamment maltraité et soumis à des forces centrifuges élevées lors du freinage ou dans les virages. Mais les émotions sont également intenses dans les paddocks et cela vaut également pour Toto Wolff. Lorsque la tension atteignait son comble sur le circuit, on pouvait observer le CEO et directeur de l’écurie Mercedes-AMG Petronas F1 avec, à son poignet, un prototype de la Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL. De tels moments ont inspiré une montre conçue pour résister aux sollicitations extrêmes de la Formule 1, également au poignet de Toto Wolff. Tandis que l’écurie dévoile sa monoplace pour la saison 2025 et accueille le nouveau coéquipier de George Russell, le pilote Kimi Antonelli, la manufacture horlogère suisse de luxe présente la Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL Toto Wolff x Mercedes-AMG Petronas Formula One Team (réf. IW356201).
Limitée à 100 exemplaires, cette édition allie le système d’absorption des chocs Sprin-g Protect conçu par IWC à un design technique inspiré des couleurs de l’écurie, le noir et le vert Petronas. Le ressort qui protège le mouvement des forces g extrêmes générées par les chocs est revêtu de Super-LumiNova dans la couleur verte emblématique de l’écurie afin de briller dans l’obscurité. Le système breveté d’absorption des chocs Sprin-g Protect a été développé par la division d’ingénierie XPL d’IWC et introduit pour la première fois en 2021, sur la Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL (réf. IW357201). Ce dispositif repose sur un ressort cantilever qui amortit le mouvement à l’intérieur du boîtier et lui assure un niveau de protection inédit. En cas de choc subi par la montre, le mouvement et le boîtier sont habituellement soumis à d’importances forces gravitationnelles. Le ressort absorbe une grande partie de ces forces avant qu’elles puissent atteindre le mouvement. Doté d’une forme spéciale qui lui permet de répartir la tension de manière homogène sur sa longueur et sa largeur, le ressort est fabriqué en verre métallique massif. Grâce à un processus de fabrication complexe, ce matériau de pointe est nettement plus élastique que les métaux cristallins traditionnels. La Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL Toto Wolff x Mercedes-AMG Petronas Formula One Team possède un boîtier et une couronne en Ceratanium. Ce matériau de pointe développé par IWC associe la légèreté et la robustesse du titane à une dureté similaire à celle de la céramique. Le cadran noir présente une structure technique granuleuse qui est estampée dans la base en laiton à l’aide d’un outil spécial. Inédites, les aiguilles triangulaires noires sont également revêtues de Super-LumiNova au niveau de leurs arêtes. Le réhaut extérieur, jalonné par l’échelle des minutes, semble flotter librement sur des lamelles fixées autour du cadran. La montre est entraînée par le calibre de manufacture IWC 32101 muni d’un système de remontage automatique à cliquets bidirectionnel qui lui assure une réserve de marche de 120 heures. Les platines, les ponts et la masse oscillante sont noircis pour se fondre dans le design entièrement noir. Le mouvement est visible à travers un fond teinté en verre saphir orné de la signature imprimée de Toto. La montre est accompagnée d’un bracelet intégré en caoutchouc vert. Un second bracelet, en caoutchouc noir, est également fourni en tant qu’accessoire.
UN COMMENTAIRE ? On est prié de ne pas se moquer du nom assez ridicule de cette montre, à laquelle il faut treize mots pour s’identifier ! Le lyrisme automobile et les bonnes intentions mécaniques [après tout, ce système « anti-chocs » en vaut d’autres !] ne font pas forcément les belles montres, surtout quand IWC nous propose sa nouvelle Grande Montre d’Aviateur Shock Absorber XPL au tarif assez démentiel de 102 000 euros : c’est chèrement payer quelques innovations techniques dans un boîtier de 44 mm au style légèrement désuet (étanchéité à 100 m, épaisseur : 12,6 mm) dont les couleurs manquent singulièrement d’élégance. Visiblement, pour reprendre la pétition de principe affiché par IWC, « la Formule 1 est un sport particulièrement exigeant vis-à-vis des pilotes et des écuries », mais aussi des maisons horlogères…
BELL & ROSS BR-03 Astro
Bell & Ross prend de la hauteur avec sa nouvelle BR-03 Astro, une montre évocatrice de l'univers spatial. En plaçant la Terre en position centrale, entourée de la Lune et de la planète Mars, Bell & Ross rend hommage à la planète bleue et offre une nouvelle perspective à sa vision du savoir-faire horloger. Concentré de minutie, une montre peut devenir une fenêtre ouverte sur l'immensité de l'univers. A travers cette idée, la Maison horlogère franco-suisse a relevé le défi en imaginant le système planétaire au cœur d'un boîtier de 41 mm, toute proportion gardée ! Original et inédit, son cadran présente la course des planètes autour de la Terre. Un garde-temps interplanétaire dédié non seulement aux passionnés de l'aventure spatiale ou des sciences astronomiques, mais aussi pour les admirateurs de notre planète bleue. A travers cette édition limitée de 999 pièces, Bell & Ross se positionne dans une approche plus narrative et ludique pour sa nouvelle montre-instrument BR-03. « La Cupola, coupole d'observation de la station spatiale internationale (ISS), a été une source d'inspiration pour cette montre qui est une sorte de hublot ouvert sur les planètes. J'imaginais laTerre vue de l'espace dans un alignement symbolique avec la Lune et Mars. Toute la magie de cette montre est dans l'affichage car elle donne non pas une interprétation technique de la montre instrument, mais, pour une fois, une dimension onirique. La BR-03 Astro est une montre-concept, une invitation au voyage au cœur de la Voie lactée », souligne Bruno Belamich, directeur de la création et co-fondateur de Bell & Ross.
Conceptuelle, la BR-03 Astro l'est aussi par sa technique de réalisation. Par exemple, pour faire apparaître la représentation fidèle et réaliste de la Terre, et pour coller aux standards de précision et de lisibilité de Bell & Ross, il a fallu recourir à un procédé de décalque sous le verre. L'épaisseur du verre du cadran est creusée en forme de calotte sphérique permettant ainsi de conserver une Terre réaliste tant par le volume que par le décalque. Le positionnement et le calcul du poids des aiguilles, notamment pour supporter la Lune gravée, ont nécessité une approche aussi rigoureuse que celle nécessaire pour concevoir les composants de toute autre montre instrument. La BR-03 Astro met I’accent sur une dimension expressive de la magie de l'espace, avec la Terre en personnage principal de cette mise en scène. La mission du petit satellite est simple et précise : marquer les secondes en effectuant un tour complet autour de la Terre en 60 secondes. La Lune indique les minutes, tandis que Mars suit lentement son orbite pour afficher le passage des heures. Avec ce système orbital captif, concentré dans un cadran en aventurine bleue, la BR-03 Astro propose une lecture revisitée des traditionnelles indications horaires. Ses « aiguilles » sont atypiques. La planète Mars donne l'indication des heures, la Lune celle des minutes, et le petit satellite représente la trotteuse. L'ensemble crée une animation permanente dans un cadran imaginé comme un décor naturel mis en perspective. Chaque consultation de l'heure devient une évasion. Adoptant un habillage technique noir, évocateur de l'obscurité spatiale, la BR-03 Astro s'affirme comme un élément de style et une preuve de différence. Efficace, le boîtier de 41 mm, pour une hauteur de11,5 mm, est intégralement composé de céramique noire. Étanche à 100 mètres, il est paré d'un verre saphir traité anti-reflets creusé en son centre sous forme de calotte sphérique afin de mettre en volume la Terre dans la matière. Performante, cette montre est équipée du mouvement mécanique à remontage automatique BR.CAL-327 de facture suisse. Robuste et inspiré des équipements de pilotes, le bracelet est en caoutchouc noir, fermé par une boucle ardillon en acier traité PVD noir. Une attache qui rappelle l'origine professionnelle de cette montre rare, produite à 999 exemplaires…
UN COMMENTAIRE ? Bell & Ross prend plus que de l’altitude et prend même de l’espace avec cette BR-03 plus orbitale que nature : on se croirait vraiment devant un hublot de la navette spatiale ! Bell & Ross prend également ses distances avec ses prix jusqu’ici volontiers inflationnistes, puisque cette Astro propice à l’évasion est proposée au-dessous des 5 000 euros – c’est désormais le prix du ticket d’embarquement horloger pour la planète Mars…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS