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REPÉRAGES #157-2023 (accès libre)
Sept montres masculines qui se verraient très bien dans la sélection finale du GPHG

157e épisode de notre présentation des montres de l’année : ces nouveautés (en compétition pour le Grand prix d’horlogerie de Genève) sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, dont vous aurez compris qu’il s’agissait des « manufactures » de montres ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de faire le point sur ce qu’on va découvrir dans les vitrines. Quand on aime, on ne compte pas – voici donc sept montres de sept marques : Czapek, De Bethune, Ferdinand Berthoud, Grand Seiko, Gucci, Hermès et Laurent Ferrier…


DE BETHUNE DB28XS « Starry Seas

 DB28xs Starry Seas est une montre qui ouvre une nouvelle page chez De Bethune, car c’est une étape supplémentaire dans le récit initiatique qui anime depuis 20 ans Denis Flageollet, Maître-Horloger et Fondateur de la manufacture horlogère De Bethune. En plus de son diamètre significativement plus petit que les modèles précédents (39mm) et de son emblématique couleur naturellement bleue, De Bethune invente une montre qui comporte le premier guillochage aléatoire du monde. Denis Flageollet, à la recherche d’un sentiment de tranquillité, s’inspire du concept du Wabi-Sabi, dont trois principes émanent naturellement de la DB28xs Starry Seas. Avec son guillochage aléatoire et son onde de titane bleui reflétant un ciel étoilé, ce modèle nous propose la beauté des choses imparfaites. Avec sa petite taille et la sobriété de son “tour des heures” argenté et en mouvement, la pièce est animée par la beauté des choses modestes et simples. Enfin, le résultat est une montre à la fois différente et singulière, qui valide la troisième définition du Wabi-Sabi: la beauté des choses atypiques. Depuis 20 ans, le principe de la marque reste donc le même: créer des garde-temps dans le respect de la tradition horlogère qui intègrent les innovations mécaniques, techniques et esthétiques de notre époque. La tradition est donc observée d’un point de vue novateur, afin de faire de la montre mécanique contemporaine, une incarnation culturelle de la mesure du temps sur notre poignet.

GUCCI Gucci 25H

Évoquant les formes épurées de l'architecture moderne, la Gucci 25H se distingue par sa silhouette aux multiples lignes, son profil ultrafin, ses finitions contrastées, et un bracelet, une couronne et une lunette intégrés. Cette édition automatique de 40 mm est équipée du calibre GG727.25A de la Maison, que l'on peut apercevoir à travers le fond transparent du boîtier. Elle présente un captivant cadran bleu, un boîtier en acier, une lunette en or jaune et un bracelet en alligator bleu. 


FERDINAND BERTHOUD Chronomètre FB 3SPC

Animé par un mouvement mécanique de conception inédite dont le balancier est doté d’un spiral cylindrique, le Chronomètre FB 3SPC aborde le sujet central de la précision sous un nouvel angle. Plusieurs années ont été nécessaires afin de perfectionner les ajustements de l’organe réglant avant d’obtenir la certification officielle de « chronomètre » (norme ISO 3159) : une première pour un tel mouvement. Le seul balancier à spiral cylindrique certifié « Chronomètre » par le COSC. Le mouvement mécanique du Chronomètre FB 3SPC s’appuie sur un spiral cylindrique, une spécialité horlogère d’une grande rareté, sur laquelle Ferdinand Berthoud avait lui-même travaillé. Son neveu, Louis Berthoud, privilégie justement son emploi dans sa fameuse montre décimale N° 26. Le calibre FB-SPC est le seul de ce type à satisfaire les critères de marche chronométrique du COSC, une certification ISO 3159 uniquement rendue possible grâce aux réglages de précision effectués par les horlogers de la manufacture. De nombreux mois de recherche, de tests et de mise au point ont été nécessaires pour définir le nombre de spires ainsi que la géométrie de la courbe terminale aux points d’attache, afin d’optimiser la précision de marche. Placés à 9 heures, les trois organes principaux de l’échappement, le balancier, l’ancre et la roue d'ancre, sont ainsi individualisés, distincts et saillants. Cet espace dédié à l’organe réglant permet d’en apprécier son fonctionnement, de voir battre le spiral cylindrique tout au long des 3 jours de la réserve de marche, y compris à travers un large hublot étanche aménagé dans la carrure du boîtier à 9 heures.

Tandis que les collections FB 1 et FB 2 s'inscrivaient dans l'héritage des chronomètres de marine de Ferdinand Berthoud, la collection FB 3 emprunte au style de celui qui fut le neveu, l’élève, puis le successeur du Maître : Pierre-Louis Berthoud (1754-1813) dit « Louis Berthoud ». Son boîtier de forme ronde rappelle le galbe des montres de poche du début du XIXe siècle. Une seule et unique ligne épouse les courbes du verre bombé et de la lunette fine et polie des modèles FB 3, tout en se prolongeant de manière harmonieuse le long du bracelet et des cornes vissées au boîtier. L'autre caractère profond de la Chronométrie Ferdinand Berthoud réside dans la volonté de créer des mouvements à l'architecture lisible, graphique et tridimensionnelle. La platine est placée au cœur du calibre FB-SPC et les composants s’assemblent de part et d’autre de celle-ci. Côté cadran, un arrangement serré de six ponts dessine des courbes et des lignes directement inspirées du travail de Louis Berthoud. Côté fond, dix autres ponts leur répondent, formant une mosaïque intimement juxtaposée. L’indication des heures et des minutes est indiquée sur un rehaut en périphérie, la petite seconde à 6 heures et l’indicateur de réserve de marche à 2 heures. Le reste du cadran, volontairement laissé ouvert, permet d’apprécier l’esthétique des composants du mouvement, leur agencement, ainsi que des états de surface alternant entre chanfreins anglés et polis et surfaces matifiées par le sablage fin. Plus de 100 heures sont nécessaires au travail de décoration des 230 composants du mouvement, afin d’atteindre l’ultime degré de perfection qui caractérise les créations signées Chronométrie Ferdinand Berthoud. Le Chronomètre FB 3SPC.1 présente un boîtier en or gris 18 carats, des composants de mouvement de couleur or jaune pâle 2N et un cadran en laiton sablé de couleur blanc coquille d’œuf. La production du Chronomètre FB 3SPC est naturellement limitée par les capacités de l'atelier de la Chronométrie Ferdinand Berthoud, à Fleurier : 25 pièces par an, au maximum, verront le jour.

GRAND SEIKO Spring Drive 5 Days « Le lac Suwa avant l’aube »

Au sud-est du Shinshu Watch Studio, où sont fabriquées toutes les montres Spring Drive de Grand Seiko, se trouve le lac Suwa et ses eaux paisibles. Le cadran du nouveau modèle Spring Drive SLGA021 évoque les légères ondulations formées par le vent sur la surface de l’eau, avant l’aube. La couleur bleu foncé offre alors des nuances différentes selon l'angle sous lequel la lumière est réfléchie. La montre arbore le style Evolution 9, un design qui sublime le style Grand Seiko créé en 1967 et qui établit de nouveaux standards de beauté, de lisibilité et de confort. La finition miroir Zaratsu, polie et sans distorsion, alterne avec un brossé délicat afin d'insuffler au boîtier un éclat sobre et harmonieux. Des cornes plus larges et des bracelets plus robustes offrent avec le boitier, un centre de gravité abaissé afin de garantir un confort parfait au poignet. La montre est équipée du dernier calibre Spring Drive 9RA2, qui offre une précision de ±10 secondes par mois et une réserve de marche de 5 jours. Le mouvement intègre deux barillets de tailles différentes afin de fournir le couple nécessaire à la réserve de marche de cinq jours, tout en optimisant l'espace à l'intérieur du mouvement. Comme pour tous les mouvements Spring Drive, l'aiguille des secondes du calibre 9RA2 glisse dans un mouvement continu, une façon d'exprimer l'écoulement du temps en totale adéquation avec la sensibilité japonaise. La texture délicate de la finition du mouvement évoque le givre recouvrant les arbres de Shinshu en hiver. Les contours et les chanfreins du pont, ainsi que l’arête des perçages sont taillés au diamant pour réfléchir la lumière sous tous les angles. Les rubis et le bleui de l'indicateur de réserve de marche ajoutent un éclat aussi discret qu’élégant.

HERMÈS H08

Imaginée en 2021, la montre Hermès H08 allie rigueur et originalité. Entre tension et fluidité, cette signature contemporaine au style affirmé est un objet d’équilibre et de contrastes. Sa pluralité se dessine dans un jeu de formes et de matières. Soin du détail et précision du geste façonnent un caractère aussi sportif qu’élégant. La vitalité et la sensualité de ses lignes révèlent une esthétique singulière, avec un cadran circulaire à la typographie originale logé dans une boîte carrée aux arêtes adoucies. Mêlant texture et minéralité, teintes profondes et notes colorées, lignes géométriques et déliées, la montre Hermès H08, à l’esprit sportif et à l’allure urbaine, fait écho à l’univers masculin de la maison. Le boîtier de forme coussin de cette nouvelle Hermès H08 est façonné dans un bloc de composite. Léger et résistant à la fois, ce matériau au rendu unique se compose de fibre de verre tressée et aluminisée et de poudre d’ardoise. Ce pigment naturel lui confère de subtils reflets argentés, desquels se détachent la lunette et la couronne en céramique noire, un jeu de clair-obscur qui met en lumière la profondeur du cadran couleur béton à la finition grainée, ponctué d’aiguilles noires et de chiffres arabes en applique luminescents. Des touches de vert sur le joint de glace, la minuterie et l’aiguille vernie des secondes soulignent la clarté de cet affichage, animé par un mouvement mécanique à remontage automatique de manufacture Hermès H1837. Un bracelet en caoutchouc structuré effet « tissé » est assorti aux nuances du modèle.

LAURENT FERRIER Classic Micro-Rotor Evergreen

Depuis toujours, Laurent Ferrier s'est engagé à créer des garde-temps à la fois modernes et intemporels, combinant technicité horlogère, fonctionnalité et pureté esthétique. Laurent Ferrier offre sa vision contemporaine de l’élégance et de la sophistication à travers une nouvelle version de son modèle Micro-Rotor, le Classic Micro-Rotor Evergreen. Le terme « Evergreen » qualifie le caractère intemporel d’une couleur, tandis que le vert est une nuance associée à la nature, la croissance et le renouveau. Illustrant ces principes, cette interprétation inédite du Micro-Rotor à échappement naturel incarne une fois de plus cette élégance hors du temps. Le vert profond, caractéristique de ce nouveau cadran, confère également un sentiment de justesse et d’harmonie à la pièce. Ce garde-temps arbore un boîtier Classic, de forme ronde, en or rouge 18 carats, associé à un délicat cadran vert profond, satiné vertical. Les indexes, réalisés en or rouge 18 carats, permettent une lisibilité optimale. Résolument ancré dans la modernité, ce garde-temps incarne une élégance intemporelle et peut être porté aussi bien au quotidien que lors d’occasions formelles. La signature Laurent Ferrier se retrouve dans le galbe du boîtier. Inspiré des montres de poche caractéristiques du XIXe siècle ainsi que de la forme du galet, cette pierre toute en rondeur, le boîtier Classic est un boîtier rond. Ici en or rouge 18 carats, il offre un diamètre de 40 mm et affiche les codes esthétiques épurés, propres à Laurent Ferrier. Ce boîtier dispose d’une couronne de remontoir de forme « boule » pour une manipulation douce et agréable. La conception minutieuse, jusqu’au fond croché surmonté d’un verre saphir, permet d’admirer le mouvement sans aucun superflu. Ce calibre est astucieusement rendu accessible à l’horloger grâce à l’olivette, située en bas de la lunette de fond. L’étanchéité est garantie jusqu’à 30 mètres de profondeur. Ce garde-temps inédit allie harmonieusement les principes séculaires de l'horlogerie traditionnelle aux dernières avancées techniques. En effet, ils sont équipés du calibre FBN 229.01, emblématique de la marque Laurent Ferrier. Ce mouvement à remontage automatique, est doté d’un micro-rotor à échappement naturel, innovation technique particulièrement appréciée des connaisseurs. Cet échappement se singularise par un micro-rotor unidirectionnel à cliquet et d’une réserve de marche de trois jours. Ce mouvement exclusif Laurent Ferrier a été conçu, assemblé et réglé dans les ateliers LF. Il est doté d’un échappement en silicium à double impulsion directe au balancier. Cette innovation permet au balancier d’être relancé deux fois par oscillation, ce qui requiert deux roues d’échappement et une ancre à la géométrie adaptée. Cette construction moderne, associée à l’utilisation de matériaux de pointe, maximise le rendement de l’énergie. L’excellent rendement de cet échappement garantit donc une amplitude élevée du balancier. La force mécanique nécessaire à l’armage du ressort de barillet étant réduite, le remontage du mouvement est par conséquent optimisé.Une fois de plus Laurent Ferrier témoigne, de sa capacité à créer avec rigueur des garde-temps intemporels d’exception à l’esthétisme pur.

CZAPEK Antarctique Révélation

Développée au cours d'une saga de trois ans d'exploration approfondie de l'esthétique et de la technique, l'Antarctique Révélation de Czapek & Cie porte l'art du squelettage à son plus haut niveau. Le nouveau mouvement SXH7, conçu sur mesure, expose son cœur battant côté cadran, pour le plus grand plaisir du porteur. Il rappelle l'Antarctique Rattrapante lancée en 2021, qui présentait le premier chronographe à rattrapante à également apparaître sur le côté du cadran. L'inspiration est venue une fois de plus des fans de la marque : « Les gens ont été séduits par le design remarquable de notre mouvement SXH5, et nous nous sommes donc demandé comment nous pourrions le rendre visible côté cadran. L'une des premières demandes avait été de graver un dessin du mouvement sur le cadran, comme un « trompe l’œil » », explique Xavier de Roquemaurel, CEO. « Mais rapidement, une idée bien plus complexe est apparue, à savoir retourner une partie du mouvement dans le boîtier et squeletter la platine principale. » Cette décision a fait apparaître un certain nombre de défis importants, le premier étant d'inverser complètement l'échappement. Ainsi, la masse oscillante a dû être gravée des deux côtés et le mécanisme de la couronne, désormais visible à l'œil nu, a dû être entièrement retravaillé. Peu à peu, un nouveau mouvement est apparu : le SXH7. L'Antarctique Révélation sera commercialisée avec une production annuelle limitée à 100 pièces.


Coordination éditoriale : Eyquem Pons


 

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