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REPÉRAGES #51-2025 (accès libre)
Sept commentaires en toute franchise sur sept montres qui déboulent sur le marché

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le cinquante-et-unième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Benrus, F.P. Journe, Guebly, H. Moser & Cie., H992, MeisterSinger et Pequignet…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

GUEBLY CH1 Rétrograde

Née de la passion d’un collectionneur, Guebly incarne une horlogerie discrète et raffinée. Conçue pour le quotidien, elle allie élégance avec un niveau de finitions exceptionnelles. Un an après le lancement de sa première pièce, la jeune maison indépendante Guebly dévoile le second chapitre de son aventure horlogère : CH1 Rétrograde, une montre d’exception pensée pour les collectionneurs exigeants et passionnés, alliant profondeur esthétique, technicité et rareté. Avec la CH1 Rétrograde, la jeune maison suisse poursuit son aventure, mêlant élégance, technicité et rareté dans une montre pensée pour les collectionneurs. Le boîtier en titane, retravaillé par Éric Giroud, présente 23 facettes et des proportions repensées. L’esthétique est contemporaine, audacieuse et parfaitement équilibrée. Le cadran en argent massif est entièrement guilloché main, avec un motif inspiré des dunes. Il est rehaussé d’une complication rétrograde et d’un émail Grand Feu signé Maëlle Constant. Le mouvement automatique 21.31, retravaillé avec les ateliers de Sylvain Pinault (Horocraft) et Christophe Beuchat, intègre un micro-rotor en or 5N et des composants en titane, tous décorés à la main. Produite à seulement 80 exemplaires, la CH1 Rétrograde incarne une horlogerie artisanale, durable et profondément contemporaine. Un an après le lancement de la première pièce inaugurale de la marque, la Prologue, Guebly dévoile sa nouvelle création, la CH1 Rétrograde. Pour cette nouvelle itération, Guebly a fait appel à Éric Giroud, designer de renom, qui signe une refonte complète de l’habillage. Boîtier, affichage, proportions : tout a été revu dans un souci d’équilibre, d’ergonomie et d’élégance. Le résultat : une boîte aux 23 facettes sculptées dans du titane grade 5, légère, moderne et subtilement architecturée. Elle abrite un cadran figé par des vis apparentes, affirmant une esthétique à la fois technique et audacieuse.

Redessinée dans ses moindres détails, tant sur le plan esthétique que mécanique, cette version pousse encore plus loin l’ambition de la jeune maison suisse : créer une montre rare, pensée pour les collectionneurs, à la fois raffinée, cohérente et ancrée dans l’art horloger le plus exigeant. Conçue en production très limitée à 80 exemplaires, la CH1 Rétrograde incarne la philosophie de Guebly : l’alliance de la simplicité formelle et de la complexité artisanale. Chaque composant, du cadran à l’aiguille, est fini à la main selon les plus hauts standards de la tradition horlogère suisse. Le cadran de la CH1 Rétrograde incarne l’excellence artisanale dans sa forme la plus pure. Entièrement guilloché à la main sur une base en argent massif 925, il dévoile un motif en colimaçon inspiré des vents dessinant les dunes, apportant un relief délicat et vivant à la surface. La lumière y joue naturellement, soulignant chaque ondulation avec finesse. Rehaussé de Super-Luminova bleu et d’index sertis, le cadran marie avec justesse technicité et sensibilité. L’applique rétrograde en or blanc, réalisée en émail Grand Feu champlevé par Maëlle Constant, émailleuse spécialisée dans la création de cadrans de montres en émail grand feu, vient parfaire l’ensemble avec une présence précieuse et discrète, témoignage ultime du soin porté à chaque détail. La CH1 Rétrograde intègre une fonction seconde rétrograde à 6h sur 120°, avec un retour toutes les 30 secondes. Avec cette complication aussi esthétique que technique, offrant une animation horlogère captivante. Les aiguilles en titane grade 5, satinées et anglées à la main, incarnent l’élégance discrète de la maison. Ce cadran conjugue précision et savoir-faire, affirmant l’identité singulière de Guebly. La CH1 Rétrograde inaugure un mouvement en titane entièrement repensé et reconstruit par les ateliers de Sylvain Pinault (Horocraft) et Christophe Beuchat. En son cœur bat le calibre automatique 21.31, doté d’un micro-rotor en or jaune 5N, dont l’architecture se distingue par l’utilisation exclusive de platines et ponts en titane grade 5. Ce matériau rare en horlogerie est ici sublimé par des finitions manuelles d’exception : microbillage fin, perlage, anglage et traits tirés. Composé de 217 éléments et offrant une réserve de marche de 70 heures, ce mouvement atteint un niveau d’exigence remarquable. Il présente notamment des angles rentrants, un rochet double colimaçonné, des vis poli-bloquées main et une décoration méticuleuse sur chaque composant, dans le respect absolu des plus hautes traditions de l’horlogerie suisse.

Le bracelet de la CH1 Rétrograde a été conçu pour allier esthétique, confort et fonctionnalité. Réalisé en cuir de veau grainé bleu et doublé de caoutchouc bleu, il assure un porté agréable tout au long de la journée. Il intègre un système « quick release » pour un changement rapide, ainsi qu’un dispositif « easy-fit » garantissant une ergonomie optimale. Sa fermeture velcro contemporaine est associée à une boucle en titane aux finitions artisanales. Légère et étanche à 100 mètres, la CH1 Rétrograde accompagne avec naturel le quotidien, sans jamais compromettre le raffinement qui signe chaque création Guebly.Avec cette seconde création, Guebly confirme sa vision d’une horlogerie contemporaine, rare, et profondément artisanale. Loin des effets de mode, la CH1 Rétrograde incarne un temps durable, fidèle aux racines suisses de la marque et s’inscrit dans une démarche de création pérenne, explorant de nouvelles idées horlogères tout en restant fidèle à son exigence artisanale et à son design intemporel. Une pièce pour les esthètes, les passionnés, et ceux qui savent que le temps véritable se vit avec élégance.

UN COMMENTAIRE ? Avec Éric Giroud à la planche à dessin et Sylvain Pinault à l’établi horloger, en plus de quelques autres artisans de grand talent, il aurait été difficile à Guebly et au créateur de la marque, Adnane Kerd (ci-dessus), de ne pas réussir sa seconde création : rien à redire sur l’esthétique de ce boîtier en titane de 42 mm étanche à 100 m, ni sur le style sobre et chic, très alto-horloger néo-classique, du cadran et encore moins sur la mécanique (mouvement automatique d’atelier, proposé avec 70 heures de réserve de marche). Ce temps réinventé avec élégance et fascination [celle d’une aiguille des secondes rétrograde) ne souffrirait éventuellement que d’un inconvénient : celui du prix, porté du côté des 35 000 euros, altitude où les concurrents sont aussi puissants que notoires, mais les 80 montres de cette série limitée devraient néanmoins trouver très vite leur public et calmer nos appréhensions…

F.P. JOURNE Chronomètre furtif

Rejoignant la Collection lineSport, le Chronomètre Furtif exprime l’essentiel : avoir l’heure, juste pour soi. Si le Chronomètre Furtif Bleu Only Watch 2024 a été conçu avec un boîtier et un bracelet en Tantale – une première mondiale, la production en petite série du Chronomètre Furtif a été réfléchie par François-Paul Journe autour d’un boîtier de 42 mm et d’un bracelet réalisés en Carbure de Tungstène (et entremêlésd’éléments en Tantale). Ce matériau très dur (environ 1350 Vickers et 9 sur l’échelle de Mohs, soit une dureté proche des corindons de type saphir), obtenu par combinaison de carbone et de tungstène à haute température, est deux fois plus dense que l’acier et proche de la densité de l’or. Habituellement employé pour des usages hautement techniques, il est idéal car, en plus d’être biocompatible et très peu réactifchimiquement, il est résistant aux chocs et quasiment inaltérable. Pour la conception de chacun des éléments constitutifs de l’habillage de ce garde-temps de 42 mm de diamètre et de 9,5 mm d’épaisseur, la Manufacture a pu compter sur le savoir-faire des Boîtiers de Genève, une entité industrielle spécialisée propriété de F.P.Journe, intégrée depuis 2012 et dont les ateliers sont situés à Meyrin, une localité à la périphérie de la cité de Calvin. Il faut une parfaite maîtrise de l’usinage pour s’attaquer à un projet aussi audacieux car le travail n’a rien de commun avec le décolletage de composants en acier, en titane ou même en tantale, lui aussi très complexe à travailler en raison de ses propriétés natives.L’élaboration de cet habillage complet en Carbure de Tungstène nécessite d’avoir recours à des outils de dernière génération. Les Boîtiers de Genève disposent d’un parc de machines de pointe, utilisé au mieux de ses capacités grâce à des procédés complexes et innovants, permettant de repousser les limites de l’ingénierie en termes d’usinage et de terminaisons. Comme l’indiquait François-Paul Journe au sujet de ce nouveau garde-temps : « Je dessine le boîtier et nous travaillons avec le bureau d’étude de la Manufacture ses cotes générales externes et internes en vue de l’intégration du calibre ». Puis, les ingénieurs et usineurs travaillant pour les Boîtiers de Genève, à qui F.P.Journe laisse une grande liberté de manœuvre, se chargent de retravailler l’ensemble de la carrure. À charge pour eux d’en réaliser les finitions sablées et polies. Il en va évidemment de même pour le bracelet que ces spécialistes développent à partir du modèle dessiné par le fondateur de la Manufacture F.P.Journe. Grâce à leur maîtrise du façonnage des métaux exigeants, ces artisans hyper-spécialisés ont réalisé l’exploit de concevoir un lien à trois rangs de maillons plats, lui aussi entièrement fabriqué en Carbure de Tungstène.

Afin de rendre grâce à cet habillage exceptionnel, F.P.Journe a fait le choix de doter cette nouvelle montre d’un cadran en émail Grand Feu gris anthracite poli-miroir sur Or gris conçu dans le même esprit que celui parant la pièce unique vendue lors de Only Watch 2024. Ce disque né du feu reflète le savoir-faire et la créativité propres aux artistes travaillant au sein des Cadraniers de Genève, entité artisanale appartenant à F.P.Journe et qui partage un bâtiment à la pointe de la technologie avec les Boîtiers de Genève. Dans les ateliers, la combinaison des compétences techniques et artistiques permet d’atteindre cette perfection esthétique attendue pour pareil instrument de mesure du temps. Elle se retrouve à tous les stades de fabrication, des différents dépôts de poudre d’émail au polissage en passant par les nombreuses étapes de cuissons dans un four chauffé à un peu plus de 800°C. Ces opérations à haut risque parfaitement maîtrisées n’interdisent pas qu’il arrive parfois des accidents durant la production. La couleur peut ne pas être strictement uniforme en raison de mouvements d’air parasites dans le four. Le disque peut subir une infime déformation si le contre-émail n’a pas été posé de façon uniforme ou en épaisseur suffisante. La surface vitrifiée peut craquer lors du polissage final, éclater lors d’un trop rapide refroidissement une fois le cadran sorti du four ou en raison de la présence d’une impureté dans la matière. Une fois effectué le contrôle des disques ayant passé toutes ces difficiles épreuves, ceux-ci reçoivent alors en gravure laser leurs chiffres et leurs discrets chemins de fer. Des éléments que seuls les propriétaires de cette montre pourront voir en faisant varier l’inclinaison ducadran envers la lumière. Puis sont apposées les sobres aiguilles en forme de goutte allongée, teintes dans une couleur proche de celle du cadran pour les faire se fondre au-dessus de sa surface opaline. Enfin, par-dessus ces deux indicateurs, est méticuleusement chassée la longue et légère trotteuse, ici peinte en blanc dans le but de former un point d’accroche visuel ultra graphique.

Cet ensemble cohérent au dessin que l’on peut qualifier de rétro-contemporain embarque le Calibre 1522. Il s’agit d’un nouveau mouvement mécanique à remontage manuel en Or rose 18 ct. de 33,50 mm de diamètre pour 5,90 mm d’épaisseur. Développé à l’interne par F.P.Journe, il affiche les heures, les minutes mais également les secondes au centre par l’entremise d’une trotteuse centrale chassée directement sur l’axe du mobile dédié. Ce cœur, dont le train de rouage est en ligne, est une véritable première chez F.P.Journe. Le Calibre 1522, comprenant 197 composants, dispose d’un groupe de régulation doté d’une roue d’échappement à 15 dents avec ancre ligne droite et d’un balancier à quatre masselottes avec spiral plat Anachron microflammé oscillant à 3 Hertz, soit 21’600 alternances par heure. Placé à l’horizontale sur l’axe 3-9 heures, au centre de la platine ronde en Or rose 18 ct. terminée selon les plus hauts standards de la Haute Horlogerie, il est encadré par deux informations utiles destinées à habiller l’espace laissé libre. À 12 heures, se lit l’indicateur de réserve de marche des deux barillets montés en parallèle et qui, une fois remontés, garantissent 56 heures de fonctionnement dans des tolérances chronométriques. La couronne servant à les réarmer autorise également l’ajustement de l’heure, et, quand tirée à sa deuxième position, elle permet aussi le réglage de notre satellite naturel représenté de façon réaliste dans le guichet de phases de lune implanté à 6 heures. Sobre, précis et presque inaltérable, le Chronomètre Furtif va à l’essentiel et offre l’expérience d’un instrument horloger conçu et réalisé dans le respect de la tradition tout en sachant s’inscrire dans le futur de la Haute Horlogerie.

UN COMMENTAIRE ? Le miracle, avec les « pièces uniques » des grands horlogers, c’est qu’elles parviennent à ne pas rester si « uniques » que ça, par le jeu quasi-évangélique d’une sorte de « multiplication des pains » : il suffit de changer de métal pour changer de montre – c’est de la transmutation alchimique du plomb en or ! Ce ne sont pas les amateurs qui s’en plaindront et surtout pas les heureux bénéficiaires de cette pièce en carbure de tungstène dont le cadran émaillé n’est pas un des plus minces atouts – sans parler évidemment du mouvement à remontage manuel, le tout plus « manufacture » que partout ailleurs. Une montre plus Journe que Journe et donc promise à un grand avenir iconique et spéculatif...

PEQUIGNET nouvelle Concorde or 30 mm

Conçue dans un esprit d’élégance casual intemporelle, Concorde de Pequignet propose une nouvelle déclinaison 30 mm, intégralement habillée d’or rose. Collection signature lancée en 2023 à l’occasion des 50 ans de la Manufacture franc-comtoise, Concorde ne cesse d’être réimaginée. Cette Concorde en version mini se pare d’or rose. Elle habille sa boîte et son bracelet de ce métal précieux. Concorde Or 30 mm combine allure luxueuse et sportive. Elle s’inscrit dans la tendance des montres « petit format ». Portée par le raffinement de l’or, la nouvelle Concorde Or 30 mm est une incarnation très précieuse et féminine de cette collection sport-chic. Concorde Or 30 mm reste fidèle au style affirmé du modèle originel. On retrouve le boîtier coussin, subtile fusion du carré et du cercle ainsi que le bracelet en maille « signature » inspiré de l’iconique Moorea. Harmonieusement intégré au boitier par des attaches triangulaires, il s’habille du même or rose 5N que le boîtier. Ses maillons en « pointe de lance » sont un clin d’œil subtil à l’Obélisque de la place de la Concorde parisienne, dont cette collection tire son nom. L’utilisation de l’or massif sublime les finitions de la boîte et du bracelet. Il met particulièrement en lumière les parties polies et satinées de la montre. L’or magnifie Concorde ! Concorde Or 30 mm est animée par un mouvement ETA à quartz, fabriqué en Suisse. Ce nouveau modèle vient compléter la désormais emblématique collection Concorde, parfaite expression du savoir-faire horloger de la Maison Pequignet.

UN COMMENTAIRE ? Beaucoup d’or rose 5N (presque 90 g pour le bracelet et 30 g côté boîtier) pour la touche précieuse à la mode, une taille modeste pour la touche tendance (boîtier de 30 mm), un mouvement électronique suisse pour la touche de sécurité et une étanchéité à 50 m pour la touche décontraction au quotidien : la plus parisienne des montres de la manufacture comtoise Pequignet remplit aisément son contrat de « sportive chic » contemporaine. Reste à savoir si le prix ne sera pas dissuasif : les élégantes européennes sont un peu fauchées par les temps qui courent…

H. MOSER & CIE. Streamliner Tourbillon Skeleton Boutique Edition

H. Moser & Cie, l’horloger indépendant qui se fait remarquer des collectionneurs par son design audacieux et non conventionnel et son ingéniosité mécanique, a choisi le complexe The Villa Menlo Park de la Silicon Valley comme site de la première boutique horlogère de la marque aux États-Unis. Pour marquer cette étape importante, H. Moser & Cie dévoile pour la première fois au monde sa nouvelle montre Streamliner Tourbillon Squelette, en exclusivité dans la boutique de la Silicon Valley, présentée en partenariat avec Stephen Silver Fine Jewelry - désormais ouverte au 500 El Camino Real à Menlo Park, Californie. Pour marquer cette étape importante, H. Moser & Cie. dévoile une version exclusive de sa Streamliner Tourbillon Squelette - révélée pour la première fois au monde dans la nouvelle boutique de la marque dans la Silicon Valley. Cette édition limitée de dix-sept garde-temps a été conçue pour offrir une excellence mécanique inégalée et une expérience visuelle unique - et marque une nouvelle étape dans la quête de perfection de la manufacture. Limitée aux boutiques de la marque et aux concepts Moserland, cette pièce en or jaune rehausse l'esthétique fluide et contemporaine de la collection Streamliner tout en incarnant l'essence même du minimalisme dans l'art horloger. L'une des caractéristiques les plus frappantes de cette pièce est sa transparence et son design parfaitement symétrique. Fidèle à sa philosophie « enlever pour mieux révéler », H. Moser & Cie. a squeletté chaque composant, éliminant toute matière superflue pour mettre en valeur la beauté austère et fascinante du mécanisme. Le processus de squelettage permet d'obtenir une pièce raffinée et lumineuse, d'une grande transparence et d'une incroyable profondeur, qui révèle toute la beauté du mécanisme horloger, habituellement caché à la vue. Le barillet, également évidé, offre une vue sur le ressort, ce qui permet au porteur de vérifier qu'il est correctement remonté. On peut même voir à travers la montre le rotor en or massif, également squeletté. Une attention particulière a été portée à la symétrie, afin que les proportions soient parfaitement équilibrées. Les finitions minimalistes sont modernes, ornant la platine et les ponts anthracite de traits dessinés combinés à un biseautage précis. Au cœur de ce garde-temps, un tourbillon volant d'une minute semble flotter en apesanteur, entraîné par le calibre HMC 814, un mouvement automatique équipé d'un double ressort capillaire Straumann, conçu et produit en interne par Precision Engineering AG. Cette innovation réduit les frottements et augmente la précision, assurant une symbiose parfaite entre l'esthétique et la performance technique. Le boîtier coussin de 40 mm et son bracelet intégré sont tous deux en or jaune et reprennent les courbes ergonomiques caractéristiques de la collection Streamliner. Cette association assure un confort optimal et un design fluide qui se pose parfaitement sur le poignet. Avec ce modèle exclusif, la Streamliner Tourbillon Skeleton Boutique Edition en or jaune est une déclaration de style audacieuse, destinée aux amateurs de montres avertis qui recherchent l'union parfaite entre forme et fonction.

UN COMMENTAIRE ? Il y a une certaine gourmandise dans cette montre trop cossue et trop dorée pour être parfaitement et bourgeoisement respectable : on y découvre une forme de jouissance dans les courbes et une certaine ironie dans les volumes, tout comme il se se dégage une forme d’hubrisostentatoire dans le strip-tease mécanique qui nous est offert. Serait-ce un marqueur génétique très américain pour un tourbillon volant on ne peut plus suisse ? En tout cas, le prix sait rester très suisse (compter dans les 125 000 francs suisses pour ce boîtier en or jaune très jaune et ce mouvement de haute horlogerie très alto-horloger). Avec le profil d’un tel lingot au poignet, on se sent un âme d’opulent oligarque californien !

BENRUS Mil Spec Type 1MS

Dans les années 1970, les montres Benrus deviennent l’équipement standard des unités militaires d’élite américaines. Navy SEALs, Army Rangers, Bérets Verts et plongeurs de l’UDT (Underwater Demolition Team) de la Marine s’appuient sur la Type 1 et la Type 2 pour leurs missions les plus exigeantes. Lancée en 1972, la Type 1 marque une avancée majeure avec son imposante carrure dotée d’une protection de couronne distinctive et son ingénieux boîtier monocoque à chargement par le haut : mouvement, cadran et aiguilles sont insérés depuis le dessus, avant que le verre et la lunette ne soient solidement fixés pour garantir une étanchéité et une robustesse accrues. Conçue pour les opérations de combat sous-marin spécialisées, elle supporte une pression de 30 ATM et intègre une lunette bidirectionnelle à friction pour un fonctionnement silencieux. Son cadran « stérile », noir mat et sans aucun marquage, maximise la lisibilité tout en réduisant le risque de reflets, source de danger en opération pour les soldats qui risquent de se faire repérer. Des barrettes fixes renforcent encore sa sécurité en action, tandis que son boîtier bénéficie d’un traitement parkerisé – un procédé de phosphatation issu du secteur automobile – lui conférant une résistance ultime aux chocs et à la corrosion. Les Type 1 et Type 2 2025 signent également leur retour avec des améliorations subtiles, capturant l’essence des modèles d’origine dans des boîtiers en acier de 39,5 × 14,4 mm. Leur étanchéité portée à 36 ATM (365 mètres / 1 200 pieds) répond strictement aux exigences militaires MIL-W-50717, tandis que leur cœur bat désormais au rythme du calibre ETA 2892. Des rééditions méticuleuses, à la hauteur de leur héritage historique… et des interprétations contemporainesBenrus propose aussi des interprétations contemporaines des Type 1 et Type 2. Logées dans des boîtiers de 41,5 × 15 mm, étanches à 200 mètres (~656 pieds), elles se distinguent par un fond saphir offrant une vue sur leur mouvement automatique suisse, basé sur le calibre ETA 2892.

UN COMMENTAIRE ? Faire du neuf avec de l’ancien est une discipline horlogère parfaitement maîtrisée en Suisse, comme le prouve cette montre « militaire » dont le modèle va sur son demi-siècle et dont les nouveaux parrains suisses (les excellents professionnels Ion Schiau et Vincent Perriard) assurent la renaissance sur la scène des grandes marques (comptez dans les 1 600 euros pour ce boîtier « stérile » qui ne demande qu’à faire parler de la marque qu’il ne porte pas). Si vous avez la nostalgie des années Vietnam Irak Afghanistan Somalie et autres théâtres d’opérations extérieures plus ou moins avouables [rayez éventuellement les mentions inutiles], dans le goût Apocalypse Nowsans Rolex déparé, cette série est faite pour vous : elle répond tellement bien au cahier des charges militaire (« Mil Spec » oblige) qu’elle est prête à reprendre du service – Vladimir Poutine n’a plus qu’à bien se tenir : il n'a pas une aussi belle montre !

H992 H4 Green Silver

Je suis née à La Chaux-de-Fonds, dans cette ville où l’horlogerie est un art de vivre. Je suis le fruit de passionnés qui ont voulu créer quelque chose de vrai, d’ancré. Ils m’ont imaginée pendant de longues soirées d’hiver. Et d’été aussi. Ils ont pris leur temps. Pour me donner une âme. Avec ceux qui m’ont pensée, dessinée, assemblée. Ils restent dans l’ombre. Discrets. Audacieux. Aujourd’hui, je grandis. Et j’évolue. Je m’appelle H4. Une évolution naturelle de ma première version, la H1, toujours très limitée à 992 exemplaires. Je reste fidèle à mon design épuré, sport chic, à mon bracelet intégré, à mon mouvement automatique Swiss Made. Mais je te réserve quelques surprises. Je suis plus libre que jamais : tu peux désormais changer mon bracelet en un clin d’œil. J’en porte d’ailleurs un nouveau, en DLC noir, qui me va à merveille. Et dans l’obscurité, mes aiguilles Luminova brillent avec élégance. Et quelque part, je leur ressemble. Je suis toujours ancrée à La Chaux-de-Fonds, mais je voyage. Et petit à petit, je me suis fait un nom. En Suisse, en France, au Luxembourg, au Moyen-Orient, en Italie, à Hong Kong, au Mexique,… Mon réseau de partenaires s’agrandit. Pas seulement des points de vente. Des ambassadeurs. Des gens qui me portent avec fierté. Je vis aussi dans le monde digital. Mon e-shop me permet d’arriver jusqu’à toi, où que tu sois. Mais je ne fais jamais d’ombre à ceux qui me défendent sur le terrain. Je suis complémentaire. Je respecte.

UN COMMENTAIRE ? Les nouveaux canons du sport chic imposent désomais boîtier à francs coupés, bracelet métallique intégré, cadran trois aiguilles en couleur et style viril : caton plein pour la nouvelle H4 Green Silver en 42 mm, qui n’est facturé – élégance supplémentaire – qu’autour des 1 200 euros sur bracelet acier (à peu près 1 000 euros sur caoutchouc) avec un mouvement certifié chronomètre, le tout Swiss Made. Comme le nom de la marque l’indique, il n’y a aura que 992 montres dans cette série – 992 étant l’altitude de La Chaux-de-Fonds…

MEISTERSINGER x Alain Silberstein Kaenos

Juste à temps pour la Watches and Wonders Geneva, le spécialiste des montres à une aiguille présente deux montres d'édition spéciale, créées en collaboration avec le célèbre designer horloger Alain Silberstein. Cette coopération réunit deux langages de design distinctifs en une unité harmonieuse et va de pair avec le lancement de la nouvelle montre de série Kaenos de MeisterSinger. MeisterSinger et son fondateur Manfred Brassler sont depuis près de 25 ans synonymes de montres à une seule aiguille incomparables. Réduite à l'essentiel, une MeisterSinger montre combien la simplicité est puissante. L'affichage de l'heure se contente d'une seule aiguille des heures. Et, comme les premières horloges mécaniques de la fin du Moyen Âge, elle donne littéralement l'heure. Avec son langage formel clair, MeisterSinger s'est aujourd'hui fait un nom au niveau international. Plus de 35 distinctions décernées par les organismes de design les plus renommés soulignent de manière impressionnante le niveau élevé du design. Le célèbre designer horloger français Alain Silberstein est connu pour son style très différent, mais tout aussi reconnaissable. Son travail se caractérise par des couleurs audacieuses, des formes géométriques et des éléments ludiques qui le distinguent des designs souvent traditionnels et réservés du secteur. La marque éponyme de Silberstein, qu'il a dirigée pendant plusieurs décennies, a fait de lui une figure emblématique dans le monde de la haute horlogerie. Que se passe-t-il donc lorsque deux conceptions fortes et prétendument opposées du design se rencontrent ? Manfred Brassler, fondateur, créateur et directeur de MeisterSinger (ci-dessous, à gauche), raconte à ce sujet : « C'est un plaisir de rencontrer un esprit aussi créatif, avec lequel l'échange sur la conception et la technique horlogère domine naturellement la conversation. Nous partageons tous deux la fascination de créer quelque chose d'unique et d'intemporel. Même si nos langages de conception sont très différents, nous aimons tous deux les concepts cohérents et le design clair. La question de savoir à quoi ressemblerait l'interprétation d'Alain d'une Kaenos - la toute nouvelle montre en acier de MeisterSinger avec bracelet métallique intégré - était d'autant plus passionnante. Le résultat m'a immédiatement enthousiasmé ! Voyez vous-même ». Alain Silberstein (ci-dessous, à droite) ajoute : « Pour moi, la conception d'une montre commence par une histoire qui doit être racontée sur le cadran. L'association du langage de design caractéristique de MeisterSinger et de mes éléments créatifs s'est faite tout naturellement pour moi. J'ai été inspiré par le nouveau boîtier Kaenos qui, avec son design fort, a donné un cadre à cette même histoire ».

Le résultat de cette collaboration est deux montres d'édition exceptionnelles, présentées dans un boîtier de 40 mm entièrement redessiné avec un bracelet en acier inoxydable intégré. Les cadrans d'un noir profond offrent une scène parfaite pour les détails créatifs. On sent que chacun d'entre eux a été choisi avec soin et que l'ensemble crée une image typique de Silberstein et de MeisterSinger. Alain Silberstein raconte à ce sujet : éJ'ai délibérément conservé le langage de design clair et rectiligne de MeisterSinger. Au lieu de changements radicaux, ce sont de nombreux petits détails qui apportent mon expression créative. Ainsi, l'esthétique typique de MeisterSinger est conservée, mais elle reçoit ma touche ludique et vivante ». Alain Silberstein ne réinvente pas l'aiguille de MeisterSinger. Mais il l'interprète de manière puissante et marquante dans un rouge typique de Silberstein. La magnifique aiguille des heures devient ainsi un élément créatif dominant et expressif. Contrairement à MeisterSinger, Silberstein ajoute une gracieuse aiguille des secondes en or. Et oui : elle donne vie au jeu et laisse deviner, par son mouvement régulier typique, la vie mécanique interne. Des accents dorés traversent le design et apportent des points de brillance, comme par exemple les index appliqués des heures à 12, 3, 6 et 9 heures. Dans la fine hiérarchie des tirets de 5 minutes, Alain Silberstein remplace les tirets des quarts d'heure par de fins points. Le logo MeisterSinger est appliqué dans une optique tridimensionnelle de couleur argentée. Un cercle intérieur doré, plus profond, sur la Grand Date, ainsi que le guichet de date rectangulaire encadré sur le 6, brillent comme des détails supplémentaires. Sur la version Open Date, le cercle de date est entièrement dégagé, structurant le cadran et lui conférant une certaine profondeur. La date actuelle peut être lue sous la position 12 heures. Comme Silberstein ne laisse rien au hasard, le rotor visible à travers le fond en verre s'est inspiré des éléments de couleur du cadran et a été conçu en noir et or.

Les deux montres en édition limitée à 225 exemplaires sont tout à fait des marcheurs entre deux mondes. Elles sont à la fois reconnaissables par MeisterSinger et par la signature du vieux maître Alain Silberstein. De magnifiques pièces de collection pour les amateurs d'originalité et les personnes qui aiment les deux : un design exceptionnel et des montres qui, comme leurs propriétaires, veulent être elles-mêmes sans complexe. Un emballage spécialement conçu, un livret d'édition complètent ce concept d'édition unique. Les deux modèles d'édition sont strictement limités et disponibles dès maintenant dans le commerce spécialisé ainsi que directement chez MeisterSinger. Le boîtier commun à la Kaenos et aux deux éditions MeisterSinger X Alain Silberstein est le nouveau développement de MeisterSinger en 2025. Les surfaces du boîtier de 40 mm sont en partie polies et en partie brossées, ce qui donne au corps du boîtier un aspect particulièrement noble et vivant. Le bracelet en acier intégré et se fondant de manière fluide dans le boîtier, qui séduit également par ses surfaces polies et brossées, offre non seulement une stabilité, mais aussi un confort maximal au porter. La couronne, également redessinée, facile à saisir et à manipuler, porte le symbole de la fermate du logo MeisterSinger, le signe de repos en notation musicale. Avec une étanchéité jusqu'à 10 bars, la Kaenos est bien protégée dans toutes les situations quotidiennes. Avec le nouveau modèle de la collection Kaenos, MeisterSinger ouvre une nouvelle porte dans l'univers de ses montres à une aiguille. Nettement plus sportive, la nouvelle famille de produits présente tout ce qui caractérise chaque MeisterSinger, tout en se distinguant nettement du reste de la collection par son apparence.

UN COMMENTAIRE ? C’est une des montres les plus sympathiques de ce printemps horloger 2025 : une marque des plus singulières, qui n’a jamais rien cédé sur sa trajectoire originale, et un immense designer français, resté lui aussi fidèle aux valeurs de son imaginaire horloger : le résultat ne pouvait être que saisissant et on peut déjà penser que cette Kaenos collaborative va s’arracher en quelques jours (comptez dans les 4 100 euros – prix excellement placé – pour ce boîtier Swiss Made de 40 mm à bracelet métallique intégré, étanche à 100 m et animé par un excellent mouvement automatique suisse (Sellita) qui affiche 38 heures de réserve de marche, en édition limitée à 225 pièces). Attention collector : si vous ne l’avez pas compris, les pièces signées Alain Silberstein sont, toutes marques confondues, les icônes de demain matin !

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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