REPÉRAGES #62-2025 (accès libre)
Sept évaluations critiques de sept montres présentées aux premiers jours du printemps
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le soixante-deuxième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept pièces de sept marques : Blancpain, Breitling, Franck Muller, Frederique Constant, Roger Dubuis, Tutima et Van Cleef & Arpels…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
FRANCK MULLER Curvex CX Grand Central Tourbillon Rainbow
Dans le monde de la Haute Horlogerie, rares sont les créations qui redéfinissent l'art de la mesure du temps. La Curvex CX Grand Central Tourbillon Rainbow est l'un de ces chefs-d'œuvre. Expression audacieuse de l'innovation et de l'élégance, elle allie la complexité de la mécanique à l'éclat poétique de la lumière et des couleurs. L'histoire commence par une vision visant à faire sortir le tourbillon de l'ombre et à le placer sous les feux de la rampe. Traditionnellement placé à six heures, il est désormais au centre de l'attention, attirant l'attention par sa présence saisissante. Pour y parvenir, les ingénieurs de Franck Muller de réimaginer complètement l'architecture du mouvement. Avec une ingéniosité remarquable, ils ont développé un mécanisme qui permet aux aiguilles des heures et des minutes de tourner autour de la cage du tourbillon, créant ainsi un spectacle hypnotique où le temps tourne littéralement autour de son cœur. Ce garde-temps exceptionnel s’affiche dans un boîtier en or rose de 36 mm de large et 58,1 mm de long. Plus qu'un triomphe technique, la Curvex Cx Grand Central Tourbillon Rainbow est une célébration de la couleur et de l'émotion.
Chaque garde-temps de cette collection est orné d'un extraordinaire éventail de pierres précieuses, allant des bleus profonds aux verts vifs, en passant par les oranges éclatants et les rouges flamboyants. Chaque pierre précieuse est méticuleusement taillée et sertie pour rehausser son éclat et capter la lumière sous tous les angles. L'éclat se prolonge sur un boîtier pavé de diamants, scintillant à chaque mouvement du poignet du poignet. Au cœur de ce garde-temps extraordinaire, se trouve le mouvement MVT FM CX 36T-CTR, un calibre mécanique à remontage automatique équipé d'une mécanique à remontage automatique équipé d'un micro-rotor excentré. Rarement présent dans un tourbillon Franck Muller, ce mécanisme raffiné offre une généreuse réserve de marche de quatre jours. Il reflète un engagement durable en faveur de l'innovation, de la précision et d'un savoir-faire exceptionnel. Cette collection est une véritable toile de couleur, où l'art de l'horlogerie rencontre le langage de l'émotion. C'est une célébration du mouvement, chaque élément étant en dialogue constant avec la lumière, révélant de nouvelles dimensions de beauté à chaque regard. La Curvex CX Central Tourbillon Rainbow capture l'essence d'un artisanat délicat à son plus haut niveau, mêlant la maîtrise technique à la brillance artistique. En alliant la précision suisse à l'esprit expressif de la haute joaillerie, elle transforme le simple fait de donner l'heure en une expérience inoubliable. Chaque détail rayonne d'élégance, de joie et d'allure intemporelle.
UN COMMENTAIRE ? Présentée au WPHH du domaine Franck Muller aux portes de Genève, c’était une des pièces les plus spectaculaires de toute la récente Wonder Week, tant par la qualité joaillière de chaque montre de cette collection (en série très limitée) que par l’enchantement des reflets de la moindre lumière sur cette précieuse armure de diamants et de pierres de couleur. Le prix, lui aussi spectaculaire dans un registre exceptionnel, dépendra beaucoup de chaque version et des caprices joailliers du futur propriétaire de la montre. Il y a une certaine extravagance dans l’addition d’un super-complication mécanique (tourbillon central, mouvement à micro-rotor et aiguilles « mystérieuses ») et d’un superbe travail de haute joaillerie horlogère…
FRÉDÉRIQUE CONSTANT Classic Perpetual Calendar Manufacture
À sa sortie en 2016, la Classic Perpetual Calendar Manufacture de Frédérique Constant était le calendrier perpétuel le plus abordable du marché horloger. Aujourd’hui, la pièce pousse encore plus loin les curseurs de la qualité, de la finition des composants mais également des caractéristiques techniques de son mouvement. Son cadrans’habille désormais de la couleur fétiche des collectionneurs, une version saumon sur une boîte acier dorénavant disponible en diamètrede 40 mm. La nouvelle boîte Classic abrite le nouveau calibre Manufacture FC-776, le 34e développé en interne par l’horloger genevois, dont la réserve de marche est portée à trois jours. Proposer davantage aux collectionneurs, sans jamais perdre de vue son ancrage ni son histoire. Frédérique Constant, maison genevoise indépendante et familiale à sa création en 1988, s’est toujours distinguée par sa volonté de rendre la belle horlogerie Swiss Made accessible au plus grand monde. Devenue un groupe international ainsi qu’une manufacture intégrée, la maison n’a pourtant jamais perdu de vue sa mission, même lorsqu’elle s’est attaquée au Graal de la complication : le quantième perpétuel. Capable d’indiquer le jour, le mois et la date en tenantcompte des années bissextiles, on prédisait qu’il resterait à jamais inaccessible en termes de prix. Frédérique Constant a doublementprouvé le contraire. La première fois en sortant son premier calendrier perpétuel en 2016. La seconde fois aujourd’hui en le reprenant pourl’optimiser sur la forme et le fond...mais sans toucher à son accessibilité.
La pièce s’offre la nouvelle boîte Classic de Frédérique Constant. Son diamètre est réduit à 40 mm. Il s’inspire des canons de la belle horlogerie vintage, lorsque l’harmonie et l’élégance s’exprimaient avec retenue et discrétion. Ses cornes ont été affinées, sa géométrie est plus douce. Côté cadran, la nouvelle teinte saumon poursuit cette subtile harmonie radieuse. Il est survolé par deux aiguilles dauphine, polies et posées à la main. Les index ont été retravaillés, plus élancés. Ils se déploient le long d’une minuterie sector dial, ou chemin de fer, typique des garde-temps vintage du siècle dernier. Sans chiffres des heures ni des minutes, le visage de la montre incarne l’épure et la simplicité, laissant respirer les trois indications du QP sur une large surface soleillée : mois et années bissextiles à midi, jour à 9h, date à 3h. De très légers niveaux annulaires sont pratiqués sur chaque compteur pour offrir une subtile dynamique à la composition. La phase de lune ferme gracieusement la marche, avec un guichet dédié à 6h. Ce précieux quantième perpétuel est animé par le nouveau calibre Manufacture FC-776 - le 34e calibre développé en interne par la Maison. Il profite d’une réserve de marche portée à trois jours, grâce à un développement effectué en 2024 sur les calibres 706-716. Visible par un fond saphir, c’est un mouvement de grande précision, cadencé à 4 Hz. Chacune de ces montres est réglée et testée en six positions, leurs conférant une grande précision au porter, dans toutes les situations du quotidien. Le calibre Manufacture FC-776 repose sur une base technique présente dans la collection Manufacture, le FC-775, dont il reprend la grande majorité des composants. C’est donc un mouvement particulièrement éprouvé, d’une très grande fiabilité.
UN COMMENTAIRE ? Un exploit commercial, ce quantième perpétuel de facture très classique proposé à moins de 10 000 francs suisses/euros, mais aussi une réussite esthétique selon les canons de la plus traditionnelle des horlogerie suisse (boîtier en acier de 40 mm étanche à 50 m et mouvement automatique qui dispose de 72 heures de réserve de marche). À défaut d’être très original, ce calendrier perpétuel à prix très accessible est particulièrement lisible…
ROGER DUBUIS Excalibur Grande complication
Ce garde-temps exclusif rend hommage à 30 ans d’aventure singulière au cœur de l’horlogerie. Estampillé par l’excellence de la certification Poinçon de Genève, il combine la rareté de trois prestigieuses complications avec un affichage bi-rétrograde signature.En haute horlogerie, chacune de ces complications est connue pour la grande complexité de sa conception. Être en mesure de les réunir ici témoigne de la maîtrise horlogère de Roger Dubuis. Fort de nombreuses années d’expérience au sein de l’industrie et riche d’une large connaissance, l’horloger a créé des garde-temps mêlant son exceptionnel savoir-faire mécanique et sa touche expressive distinctive.Avec ce nouveau garde-temps, la Maison met en valeur cette éthique durable dans la plus pure tradition Roger Dubuis. Jouer avec les mécanismes est profondément ancré dans l’ADN de la maison. Roger Dubuis était fasciné par l’univers des complications. Son amour pour cet art lui a permis de perpétuer sa valeur historique et de la faire évoluer, tout en transmettant ses connaissances aux générations futures. Dans le sillage de cette inspiration, les horlogers de Roger Dubuis ont présenté leur premier calibre Grande Complication entièrement produit en interne en 2009. Le titre « Grande Complication » est donné à une montre équipée d’au moins trois fonctions supplémentaires. Le calibre RD0829 répond à cette exigence en incluant trois des complications horlogères les plus prestigieuses, à savoir un calendrier perpétuel, une répétition minutes et un tourbillon volant à double micro-rotor.
Aujourd’hui, en 2025, le deuxième calibre Grande Complication est né. Une fois encore, la construction réunit un calendrier perpétuel, une répétition minutes et un tourbillon automatique, dans un seul mouvement élaboré. D’une réserve de marche de 60 heures, le Calibre RD118 est sublimé par différents types de finitions. Le niveau de détail permet à la montre d’être estampillée de la prestigieuse certification poinçon de Genève, pour laquelle chacune des surfaces des 684 composants doit être méticuleusement décorée à la main. Ce label garantit aussi la provenance, la bienfacture et la précision horlogère d’une montre. Façonner un calendrier perpétuel n’est pas une tâche aisée. Cependant, pour Roger Dubuis, la difficulté faisait toute la beauté du défi. Cette complication était sa préférée, et, en horloger particulièrement patient, il éprouvait un grand plaisir à consacrer des heures à la fabrication complexe du mécanisme. M. Dubuis savait que le calendrier perpétuel était très difficile à maîtriser et qu’il « faisait peur à tout le monde ». Son approche unique consistait précisément à ne pas se laisser intimider par ses émotions, mais à les écouter pour les mettre au profit de sa créativité. Le travail de toute sa vie est empreint de cette passion et de cette détermination. La fabrication d’un calendrier perpétuel nécessite en effet un niveau constant de persévérance dans la conception. Pour rendre compte de la complexité du calendrier grégorien, il doit être doté d’une mémoire mécanique irréprochable, afin de garantir sa précision pour des décennies. Cela inclut les calculs automatiques de la durée des mois, avec 28, 30 ou 31 jours, ainsi que l’ajustement des années bissextiles, qui ont lieu tous les quatre ans. L’Excalibur Grande Complication répond à ces exigences aussi nécessaires que complexes, et ne requiert aucune correction manuelle jusqu’en 2100, intervention dont l’effet durera 100 ans. Les performances de ce calendrier perpétuel vont encore plus loin, en présentant ses informations sur un affichage bi-rétrograde. Cette complication permet aux aiguilles du calendrier de se déplacer le long des échelles de dates semi-circulaires, avant de revenir immédiatement à zéro à la fin de leur cycle. Aujourd’hui, l’affichage bi-rétrograde de l’Excalibur Grande Complication inclut deux échelles individuelles, une pour le jour de la semaine et une autre pour le jour du mois. Toutes deux sont équipées des aiguilles squelettées de la collection Excalibur à saut semi-instantané. Ces deux échelles sont accompagnées d’un disque des mois placé entre 11 et 12 heures, et d’une petite indication des années bissextiles sur le côté. Dès le début des années 1980, M. Dubuis déploie toute sa créativité pour réinventer les codes esthétiques et les défis techniques de l’affichage bi-rétrograde. Ce nouveau garde-temps incarne la continuité et l’évolution de cet héritage. Héritage auquel la montre rend hommage en empruntant plusieurs codes esthétiques de Roger Dubuis, notamment la police historique et la forme expressive des échelles, larges sur l’extérieur et plus étroites au centre. Elle reprend ainsi le style traditionnel exact de la montre originale de la Maison de 1995. Autre touche caractéristique, le positionnement équilibré des complications sur le cadran. Bien que légèrement incliné d’un degré, l’alignement symétrique du calendrier perpétuel et du tourbillon automatique est un clin d’œil graphique aux créations passées de Roger Dubuis, comme la montre de poche Millésime de 2015.
La Répétition Minutes : parfois, écouter est aussi beau que de regarder. Avec l’Excalibur Grande Complication, c’est une réalité, grâce à la complication de la Répétition Minutes intégrée au calibre. Inventée pour indiquer l’heure pendant la nuit, avant l’avènement de l’éclairage électrique, la Répétition Minutes est considérée comme l’une des complications horlogères les plus difficiles à maîtriser. Pour y parvenir, l’horloger doit se faire musicien, en microréglant minutieusement les sons, comme si la montre était un instrument. Ici, la sonnerie du triton est activée par le poussoir sur le côté gauche du boîtier. Les informations de chaque came sont lues mécaniquement par le système principal de levier-palpeur de la Répétition Minutes, qui la transmet aux râteaux, ce qui permet aux marteaux de frapper les gongs. Tout comme l’Excalibur Diabolus in Machina de 2020, la Répétition Minutes de Roger Dubuis se distingue par sa musicalité et l’attention particulière apportée à la mélodie. La sonnerie joue un intervalle assez déroutant, qui va à l’encontre de toutes les attentes. Connu sous le nom « l’accord du diable » ou « Diabolus in musica » au Moyen-âge, cet intervalle triton sonne avec un ton bas pour les heures, plus élevé pour les minutes et deux tons pour les quarts d’heure. Composé de trois tons ou six semi-tons, l’accord du diable était proscrit dans les œuvres religieuses. Pourtant, cet intervalle dissonant a toujours joué un rôle crucial dans les compositions depuis lors, donnant typiquement ses nuances et ses couleurs à la structure de la musique blues. Roger Dubuis a doté cette complication de Répétition Minutes d’une autre fonction avancée. Pour plus de sécurité, le dispositif du « tout ou rien » permet de s’assurer que la sonnerie n’est activée que si le poussoir est enfoncé jusqu’en butée, ce qui supprime ainsi le risque d’endommager le mécanisme en le déclenchant accidentellement. Le Tourbillon : pour M. Dubuis, un tourbillon était un moyen idéal de gagner de l’espace dans un calibre, pour ajouter des complications et laisser libre-cours à l’expression esthétique. L’Excalibur Grande Complication incarne parfaitement cet état d’esprit. Comme tous les tourbillons Roger Dubuis, celui-ci est volant. Positionné entre 5 et 6 heures, il affiche une construction signature. De la cage polie miroir, inspirée de la croix celtique, à l’utilisation ingénieuse du titane léger et non magnétique, ce tourbillon témoigne de l’approche aussi innovante que fascinante de la Maison. Ce mécanisme qui défie la gravité est devenu un emblème de la Maison et fait désormais partie du paysage artisanal de Roger Dubuis. L’Excalibur Grande Complication est disponible en édition limitée de 8 pièces. Seuls quelques passionnés exclusifs pourront donc profiter de cette création rare. Le boîtier de 45 mm en or rose est accompagné d’un bracelet interchangeable en cuir de veau brun 3D, doté d’une boucle ardillon en or rose, tandis que le fond en verre saphir transparent offre une vue imprenable sur le mécanisme. Roger Dubuis a toujours voulu créer des garde-temps que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Alors que la Maison fête son 30e anniversaire, cette montre rend un bel hommage à ce rêve et à l’approche alternative de ses cofondateurs en matière d’horlogerie. Une approche qui stimule toujours l’imagination de ses horlogers.
UN COMMENTAIRE ? Si le mot d’or de la Wonder Week 2025 était « S.T.P. » [faire des montres plus simples, de plus petite taille et à des prix plus accessibles], Roger Dubuis a su rester fidèle à sa tradition première de non-conformisme en faisant netement plus compliqué [le cadran n’est pas d’une lisibilité ergonomique évidente], nettement plus gros [45 mm, quand le standard de l’année s’établit autour des 38 mm]et nettement plus cher, puisque cette grande complication mécanique triplement complexe se négociera – exclusivement dans les boutiques Roger Dubuis – aux alentours des 735 000 euros. C’est un choix marketing exigeant, qui ne devrait pas la marque à émerger à nouveau : il est vrai que, quand on ne vend plus que quelques centaines de montres par an, il vaut mieux les vendre très cher, c’est moins fatiguant et il y a toujours sue cette planète quelques oligarques qui rêvent d’affirmation statutaire à leur poignet…
BLANCPAIN Fifty Fathoms 42 mm acier poli
Cadran noir, lunette noire, et un boîtier de 42 mm qui capte chaque éclat de lumière : Blancpain intègre dans sa collection permanente la Fifty Fathoms Automatique 42 mm en acier poli, née d’une icône qui a façonné l’histoire de l’horlogerie. Après le succès de l'édition limitée de 2023, la Fifty Fathoms 70th Anniversary Act 1, et les versions en titane grade 23 et en or rouge brossés lancées l'année dernière, cette nouvelle-née rend hommage à la légendaire Fifty Fathoms de 1953. Un retour aux sources, avec une touche de modernité détonante. En 1953, Blancpain présentait la première montre de plongée moderne, la Fifty Fathoms. En tant que première véritable montre conçue pour les plongeurs professionnels, elle a été immédiatement adoptée par les pionniers de la plongée sous-marine et les corps de Marine d'élite du monde entier. Conçue pour résister aux conditions les plus extrêmes, elle était équipée d'un système de couronne sécurisée ; d'un mouvement automatique ; d'un cadran contrasté avec index luminescents pour une lisibilité maximale ; d'une lunette tournante blocable ; d'une protection antimagnétique ; d'une étanchéité très avancée (50 fathoms, soit 50 brasses, ce qui correspond à 91,44 mètres). Une vraie icone de performance répondant aux exigences vitales de la plongée sous-marine. Aujourd'hui, la Fifty Fathoms incarne l'union parfaite entre un design intemporel et une technologie sans compromis.
Lancée en 2024, la version 42 mm séduit par ses proportions parfaites et son esthétique épurée. Après les éditions en titane grade 23 et en or rouge brossés, la Fifty Fathoms se décline aujourd’hui en acier inoxydable poli, un matériau à la fois ultra-résistant et d'une brillance éclatante, créant des reflets saisissants sous tous les angles. Le cadran noir soleillé, sublimé par des index luminescents XXL, offre une lisibilité optimale, tandis que la lunette unidirectionnelle noire avec insert en saphir bombé finit de signer l'esthétique glossy de la pièce. Le modèle est proposé sur bracelet acier aux finissions impeccables ou bracelet en caoutchouc Tropic avec boucle ardillon ou déployante. Au cœur de cette Fifty Fathoms se trouve le calibre 1315. D’abord lancé en 2007, il est l'incarnation de la précision horlogère. Grâce à ses trois barillets montés en série, il garantit une réserve de marche de 5 jours, tandis que son spiral en silicium assure protection contre le magnétisme et précision optimale, même dans les conditions les plus extrêmes. Visible à travers le fond saphir, le mouvement, fini selon la plus pure tradition horlogère, avec sa masse oscillante en or rouge 18 carats et traitement NAC, reprend le design caractéristique du rotor du modèle de 1953. Cette nouvelle Fifty Fathoms en acier poli n’est pas qu’un simple hommage à une montre iconique. C’est une montre de plongée qui répond aux exigences des collectionneurs d’aujourd'hui. Un design impeccable, des performances de haut vol, et une finition à couper le souffle : prête à conquérir les plongeurs du monde entier.
UN COMMENTAIRE ? C’est la montre qui passe [tous les historiens ne s’accordent pas sur cette légitimité] pou avoir « inventé » les codes des « plongeuses » contemporaines. Peu importe la véracité – très marketing – de l’histoire, puisqu’il nous reste une « plongeuse » on ne peut plus classique dans son style comme dans sa fidélité aux canons de l’horlogerie subaquatique. Proposée aux alentours des 16 600 francs suisses – c’est-à-dire dans le haut de gamme des montres de plongée en acier – et dotée d’un mouvement automatique qui revendique cinq jours de réserve de marche (120 heures), cette Fifty Fathoms à lunette céramique est étanche à 300 m.
VAN CLEEF & ARPELS nouvelle montre Cadenas
À la croisée de l’Horlogerie et de la Haute Joaillerie, Van Cleef & Arpels poursuit l’exploration de son univers créatif avec les bijoux qui donnent l’heure. Les créations marient lecture discrète du temps et excellence des savoir-faire joailliers. Tandis que l’ingéniosité des fermoirs invisibles et des techniques d’assemblage apporte souplesse et élégance aux bracelets, les pierres sont minutieusement sélectionnées et appairées selon les critères de qualité les plus stricts.Née en 1935, la montre Cadenas est rapidement devenue un emblème de l’horlogerie Van Cleef & Arpels. Ce garde- temps au design épuré se distingue par son anse évoquant la forme d’un cadenas. Autour de celle-ci se glisse le fermoir d’une double chaîne serpent, dont la fluidité lui permet d’épouser la courbure du poignet avec souplesse. Ainsi, la création se porte comme un bracelet, son cadran incliné permettant de lire l’heure avec discrétion. Fidèle à l’esthétique originelle de ce modèlequi a jalonné son histoire, la Maison donne aujourd’hui naissance à une nouvelle création précieuse. Cette dernière associe un bracelet en orjaune à un boîtier pavé de diamants en serti neige et rehaussé d’un rang de saphirs taille princesse. Cette combinaison de couleurslumineuse est reprise sur le fermoir, lui- même orné d’une ligne de saphirs carrés. Le cadran en or blanc de la pièce se pare également de l’éclat des diamants.
Parmi les créations emblématiques de la Maison, la montre Cadenas tient une place majeure. Lancée dès 1935 en or jaune, elle connaît par la suite de nombreuses variations chromatiques, notamment grâce à l’introduction, en décembre 1936, d’un rang de saphirs ou de rubis calibrés soulignant le sommet du boîtier et le dos du fermoir. Ce nuancier s’étend à partir de 1938 au diamant, puis à l’émeraude en 1943. La pièce s’adapte également au goût pour la joaillerie blanche en associant un pavage de brillants à un rang de diamants taille baguette, sur une chaîne serpent en platine. Le modèle se décline par la suite avec un bracelet en cuir pour un porté plus quotidien. En transposant la forme d’un objet de tous les jours – le cadenas – au boîtier d’une montre, Van Cleef & Arpels fait écho au concept de ready-made, initié dès les années 1910 par Marcel Duchamp et qui trouvera son plein épanouissement dans les années 1930 avec le courant surréaliste. Cette création répond aussi à l’une des règles imposées aux élégantes à cette époque : au-delà de toute considération du temps qui passe, celles-ci doivent consulter leur montre discrètement. Grâce à son cadran tourné vers l’intérieur du poignet et son aspect joaillier, elle permet de « regarder l’heure à la dérobée », comme le souligne une publicité de 1936.
UN COMMENTAIRE ? On nous dit que la Cadenas fait écho au ready made de Marcel Duchamp, mais ce n’est pas très adroit, dans la mesure où l’expérience pionnière de Duchamp [qui définissait le ready made comme une « œuvre sans artiste »] était symbolisée par un… urinoir, pudiquement rebaptisé « fontaine » ! Pour une montre qui sera facturée dans les 192 000 euros, ce n’est pas vraiment une référence élégante (boîte de 14 mm x 26 mm en or jaune étanche à 30 m, saphirs taille princesse, diamants ronds sertis type neige ; lunette or jaune ; cadran or blanc, diamants ronds sertis type neige ; couronne or jaune ; bracelet chaîne serpent or jaune ; fermoir or jaune, saphirs taille carré et taille trapèze, diamants ronds sertis type neige ; mouvement quartz suisse). Si vous avez la patience de les compter, vous vérifierez qu’il y a bien 1 491 diamants pesant 7,65 carats et 14 saphirs pesant 2,22 carats…
BREITLING Top Time B01 Fausto Coppi/Gino Bartali (éditions limitées)
Fausto Coppi et Gino Bartali ont uni toute une nation grâce à leur rivalité sportive et à leur profonde amitié. Aujourd’hui, Breitling dévoile deux chronographes en édition limitée, dédiés à l’héritage des cyclistes italiens, symbole de résilience et de réussite. Fausto Coppi et Gino Bartali étaient bien plus que des champions, ils symbolisaient l’esprit du sport. Dans les années 1940 et 1950, leur rivalité légendaire n’avait d’égal que le respect qu’ils se portaient l’un à l’autre, immortalisé par un geste inoubliable : l’échange d’une bouteille d’eau juste avant le sprint final. Coppi et Bartali étaient tous deux ambassadeurs Breitling à une époque où la marque était le chronométreur officiel des plus grandes courses cyclistes. Concurrents acharnés, mais unis par leur amour du sport, ils ont dominé le circuit européen, marqué leur époque et inspiré des millions de personnes. Aujourd’hui, l’horloger suisse de luxe Breitling rend hommage à leur héritage avec un duo de montres Top Time en édition limitée, célébrant l’empreinte indélébile que Coppi et Bartali ont laissé sur le sport et la société. Avec les couleurs éclatantes inspirées de leurs vélos et de leurs maillots, ces chronographes modernes et intemporels donnent vie à leur histoire. « Coppi et Bartali ont entretenu l’une des plus grandes rivalités de l’histoire du sport », déclare Georges Kern, PDG de Breitling. « Ils se sont mutuellement poussés vers le haut. Ces montres ravivent ainsi une histoire des plus inspirantes. »
Lancée dans les années 1960, une époque de grands bouleversements, par Willy Breitling, la Top Time était une collection audacieuse et anticonformiste de chronographes de course, conçuepour refléter la passion de cette génération pour la vitesse. Au fil de l’évolution des tendances, la Top Time a su séduire aussi bien les hommes que les femmes, grâce à ses proportions équilibrées et ses cadrans graphiques. Des décennies plus tard, elle continue d’incarner cet esprit, avec ces deux éditions spéciales dédiées aux légendes du monde du cyclisme. La Top Time B01 Fausto Coppi arbore des compteurs turquoise sur un cadran blanc, avec une aiguille des secondes en forme d’éclair orange faisant écho aux couleurs du vélo de Coppi. Tandis que la Top Time B01 Gino Bartali présente un cadran bleu avec des accents jaunes, inspirés de son illustre maillot. Les deux éditions limitées de 750 pièces arborent les surnoms des légendaires cyclistes sur l’échelle tachymétrique : « Il Campionissimo » (le champion des champions) pour Coppi et « L’Intramontabile » (l’intemporel) pour Bartali. Leurs signatures à six heures ajoutent une touche encore plus personnelle. Regardez attentivement : des lignes brossées au niveau des sous-cadrans symbolisent les deux champions roulant côte à côte, subtil hommage supplémentaire aux deux hommes. Chaque montre est livrée avec, au choix, un bracelet en cuir de veau perforé ou un bracelet en acier inoxydable avec maille milanaise pour un look rétro-moderne. Le chronographe de 41 mm est équipé du calibre manufacture 01 de Breitling, offrant une précision certifiée COSC et une réserve de marche d’environ 70 heures. Les sous-cadrans en squircle (une forme intermédiaire entre le carré et le cercle) situés à 9 et 3 heures comptent les secondes et les minutes, tandis que les poussoirs champignon permettent un contrôle en douceur des fonctions du chronographe. Un fond transparent révèle le mécanisme interne du mouvement, dont l’anneau extérieur est gravé des inscriptions « Fausto Coppi Tribute » ou « Gino Bartali Tribute » et « One of 750 ». Iconiques en leur époque, réinventées pour la nôtre, les Top Time B01 Coppi & Bartali célèbrent la résilience et les liens tissés malgré la plus grande rivalité.
UN COMMENTAIRE ? Breitling confirme son engagement actif dans le cyclisme, tout en ciblant très clairement le marché italien, qui est une de ses meilleures bases commerciales. Il faut compter autour des 7 259 euros pour chacun de ces chronographes en acier de 41 mm étanches à 100 m et animées par un mouvement automatique « manufacture » certifié chronomètre pour la précision (série limitée de 750 pièces). À quand une série limitée Jacques Anquetil ou Bernard Hinault pour le marché français ?
TUTIMA Flieger Automatic Bronze
La Flieger Automatic Bronze reflète l'histoire légendaire des montres de pilote de Tutima Glashütte. Au fil du temps, chacune des 10 pièces disponibles deviendra une véritable pièce unique. Une véritable capsule temporelle au poignet : limitée à 100 exemplaires, la nouvelle Flieger Automatic Bronze rend hommage au remarquable héritage de Tutima Glashütte dans le domaine de l'aviation et invite les pilotes et les passionnés d'horlogerie à écrire leur propre histoire.Comme son nom l'indique, le boîtier est fabriqué dans un alliage de bronze spécial qui développe une patine caractéristique en fonction des influences environnementales. Peu à peu, la surface porte les traces du temps et raconte les expériences que le porteur et la montre ont accumulées au cours de leur voyage commun. Chacune des 10 pièces disponibles devient véritablement unique. Le bronze est également très résistant à la corrosion et confère au boîtier poli et satiné d'un diamètre de 41,5 millimètres un aspect chaleureux.L'édition spéciale porte l'ADN pur de la montre Flieger : Un dégradé passant du vert foncé au noir mat et une texture grainée créent une profondeur visuelle sur le cadran. Les index en forme de bâton, les chiffres arabes et le triangle d'orientation proéminent à 12 heures se distinguent par un contraste évident. Les aiguilles des heures et des minutes, en forme de losange et plaquées or, se distinguent facilement et, comme les index, sont revêtues de Super-LumiNova pour une lisibilité optimale dans l'obscurité. La trotteuse centrale et les repères des cinq minutes en rouge renforcent le caractère instrumental de la Flieger Automatic Bronze.
Le guichet de la date, situé à 0 heure, se fond dans la symétrie du cadran et apporte une clarté supplémentaire. Grâce à sa surface rainurée ergonomique, la couronne oignon vissée permet un fonctionnement fiable et garantit, avec le saphir de 2,2 mm d'épaisseur, une grande fiabilité. Le verre saphir de 2,2 mm d'épaisseur et l'étanchéité testée jusqu'à 10 atm confèrent à la montre une robustesse typique de Tutima. Le verre saphir anti-reflet est bombé de manière convexe, soulignant ainsi le design du garde-temps inspiré du patrimoine. Un fond de boîtier en titane doux pour la peau, gravé du numéro individuel de l'édition limitée, complète la protection intégrale et révèle à travers une glace saphir le mouvement automatique Tutima 330. Portant un sceau en or 18 carats avec l'emblème de la manufacture de Glashütte sur le rotor, le calibre offre une grande précision, et pas seulement dans les grandes hauteurs. Le bracelet en cuir de première qualité, avec des coutures contrastées dans la teinte du boîtier et une boucle ardillon en bronze massif, permet de fixer confortablement la Flieger Automatic Bronze au poignet et d'évoquer la nostalgie de l'aviation à l'état pur. La doublure en cuir est assortie au vert foncé du cadran - l'attention est portée au moindre détail.La Flieger Automatic Bronze, dont la disponibilité est strictement limitée, est l'expression de la liberté illimitée que l'aéronautique continue d'inspirer aujourd'hui encore. Et même loin du cockpit, elle navigue en toute confiance vers sa destination.
UN COMMENTAIRE ? La montre d’aviation est un grand classique de l’horlogerie allemande et la maison Tutima en a même fait une spécialité, en toute légitimité historique : cette édition limitée de 100 pièces est proposée à 2 350 euros (boîtier en bronze de 41,5 mm étanche à 100 m et mouvement automatique doté de 38 heures de réserve de marche).
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS