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REPÉRAGES #187-2025 (accès libre)
Sept jugements en toute liberté sur sept nouvelles montres automnales

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 187e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Bovet, Frederique Constant, Furlan Marri, March LA.B, Mido, Nomos Glashütte et Perrelet…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

MIDO Multifort TV Chronograph

Mido revisite le design TV en version chronographe, avec un esprit d’explorateur affirmé. La Multifort TV Chronograph s'équipe d’un mouvement de haute précision et adopte une allure résolument audacieuse grâce à son boîtier en PVD noir et ses accents beige. Un modèle taillé pour l’action, prêt à affronter tous les éléments. Après sa réintroduction en 2023, la forme TV continue de séduire par son charisme rétro et son design singulier, hérités des années 1970. Aujourd’hui, Mido franchit une nouvelle étape en y intégrant pour la première fois un chronographe – une complication emblématique qui témoigne de l’expertise horlogère. Son boîtier en acier inoxydable revêtu de PVD noir impose une présence affirmée, tandis que les accents beiges apportent une touche chaleureuse et naturelle, évoquant les terrains inexplorés. Au centre, un cadran aux reflets puissants : un brossage horizontal intense, traversé d’un dégradé du gris au noir, crée une profondeur graphique saisissante. Les aiguilles et index laqués noires, rehaussés de Super-LumiNova beige, assurent une visibilité parfaite, même en pleine nuit. Le jeu de finitions satinées et polies du boîtier traduit la maîtrise de MIDO, tandis qu’à l’intérieur, le Calibre 60 bat avec régularité et précision. Ce mouvement mécanique suisse, doté d’un spiral en Nivachron, garantit performance, fiabilité et résistance aux champs magnétiques. Conçue pour les esprits audacieux, cette montre allie savoir-faire horloger et design affirmé, dans une interprétation moderne.

Au centre de cette montre au tempérament d’aventurier, le cadran impose sa présence. Son dégradé intense, passant du gris au noir, évoque le passage du jour à la nuit, symbolisant le rythme implacable du temps dans les environnements les plus intenses. Traversé par un brossage horizontal marqué, il capte la lumière tel un paysage balayé par les éléments, révélant une texture aussi technique que fascinante. Les trois compteurs – 60 secondes, 30 minutes et 12 heures – sont disposés avec rigueur, tandis que la grande aiguille centrale rythme le chronographe avec précision. Toutes les indications s’affichent en beige, pour une lecture instantanée, y compris dans l’obscurité grâce à l’éclat du Super-LumiNova. Une échelle tachymétrique fine habille le rehaut, renforçant l’esprit fonctionnel et sportif de cette montre conçue pour affronter tous les terrains. À 4 h 30, un guichet de date s’intègre discrètement, finalisant un cadran pensé pour les défis… avec maîtrise. La Multifort TV Chronograph affiche une robustesse exemplaire jusque dans les moindres détails, grâce à son boîtier en acier inoxydable de 42 mm. Sur ses flancs, deux poussoirs assurent une manipulation fluide et précise des fonctions chronographe. Pour s’adapter à toutes les ambiances, la montre se pare de deux bracelets interchangeables : un modèle en acier inoxydable, traité PVD noir et poli, parfaitement intégré à la carrure, et un second en cuir beige à la finition patinée, agrémenté de coutures noires et d’une boucle ardillon en acier PVD noir, subtilement signée du logo Mido. Un système de changement rapide permet de passer aisément d’un style à l’autre, offrant une polyvalence sans compromis et une adaptabilité immédiate à chaque occasion. Derrière son design affirmé, la montre dévoile ses secrets de performance. Son fond transparent révèle un mouvement de dernière génération, associé à une masse oscillante squelettée et gravée du logo Mido, une alliance parfaite de robustesse et de précision. Offrant jusqu’à 60 heures de réserve de marche, ce calibre haute performance garantit une mesure du temps fiable, même après plusieurs jours sans remontage. Équipé d’un spiral en Nivachron, il résiste efficacement aux chocs, aux champs magnétiques et aux variations de température, assurant une stabilité remarquable dans toutes les conditions.

UN COMMENTAIRE ? Bien entendu, on pourrait reprocher à l’excellente maison Mido d’enfoncer éternellement le même clou Multifort [sa collection la plus prolifique] au détriment des autres et, donc, de lasser notre curiosité avec l’éternel retour d’un boîtier inlassablement redécliné et animé. Ce serait injuste, cette collection surfant sur la tendance forte du retour aux « boîtiers de forme » typiques des années 1970 : autant profiter de cette vague rétronostalgique ! Va donc pour un chronographe Multifort TV, proposé à 2 690 euros [ce qui n’est pas forcément très compétitif pour une marque positionnée comme Mido], avec un boîtier en acier assez musclé de 41,2 mm x 42 mm x 14,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement chronographe automatique ETA qui dispose de plus de 60 heures de réserve de marche. Au final, une montre d’allure très contemporaine, qui ne manque pas de caractère et qui témoigne d’un vrai esprit d’aventure…

NOMOS GLASHÜTTE Ludwig Gold

Ludwig est la montre la plus traditionnelle de la collection Nomos. Avec son boîtier fin, ses proportions harmonieuses et ses chiffres romains, cette montre à remontage manuel incarne l'élégance et un art de vivre raffiné. La chaleur de l'or 18 carats apporte une touche festive à cette montre parfaitement équilibrée. L'or Ludwig est une célébration de la beauté ; un bijou, élégant et raffiné, fait pour être porté toute une vie. C'est une montre pour ceux qui chérissent des valeurs intemporelles, conçues pour le monde d'aujourd'hui. Le calibre à remontage manuel Nomos DUW 4001 anime son mouvement ; élégant, fiable et d'une grande précision grâce au système d'oscillation Nomos. Ce modèle à trois aiguilles avec cadran de petite seconde arbore des chiffres romains délicatement dessinés. Les deux versions de 35 millimètres de diamètre sont encadrées par une échelle des minutes chemin de fer classique, tandis que le modèle plus petit offre la clarté des index des minutes. L'or 18 carats utilisé pour la fabrication de ces versions de Ludwig est chargé d'histoire. Nous utilisons exclusivement de l'or ayant déjà porté une autre forme – un choix à la fois contemporain et plein de charme. La couronne est également en or massif. Le modèle aux aiguilles bleuies à chaud sur un bracelet en cuir noir, confectionné en Horween Genuine Shell Cordovan, affiche un style légèrement plus formel, tandis que les montres aux aiguilles dorées sur un bracelet marron sont plus chaleureuses ; toutes présentent une composition harmonieuse. Les fermoirs sont également en or massif. La Ludwig Gold est animée par le mouvement à remontage manuel DUW 4001 (DUW est l’abréviation de Deutsche Uhrenwerke Nomos Glashütte, gage d'une technologie innovante issue d'une manufacture horlogère indépendante. Le système de balancier Nomos, conçu en interne, assure une précision maximale.

UN COMMENTAIRE ? Plus il est cher (le cours ne cesse de monter), plus l’or redevient chic : il faut compter dans les 9 000 euros pour cette montre « habillée » et « passe-partout » (boîtier de 35 mm x 6,3 mm, étanche à 30 m et mue par un mouvement à remontage manuel offrant jusqu’à 53 heures de réserve de marche). Si cette montre empreinte de rigueur germanique manque un peu de fantaisie (notamment avec son bracelet noir), elle n’en témoigne pas moins du sérieux de la maison Nomos Glashütte, qui sait rester relativement accessible même quand elle se mêle de luxe horloger…

BOVET Récital 30 Ahmed Seddiqi Limited Edition

La maison suisse Bovet, dont les deux manufactures sont situées en Suisse romande francophone, préfère ne pas communiquer en français sur cette montre, alors que la communauté des locuteurs francophones représente 150 millions de personnes à moins de trois heures d’avion du canton de Vaud. Nous respectons cette volonté en ne présentant pas cette montre en français à nos lecteurs francophones…

UN COMMENTAIRE ? Certes, cette Récital 30 en édition spéciale « Ahmed Seddiqi » est une série limitée réservée au marché proche-oriental, mais on ne voit pas pourquoi elle n’intéresserait pas les amateurs européens, sachant que l’anglais n’est parlé par aucun des pays limitrophes de la Suisse, ni par aucun pays de l’espace continental européen. Toute nouveauté, même en série limitée, est utile à découvrir pour approfondirt sa connaissance de la créativité d’une marque. Dommage, pour plein de raisons…

MARCH LA.B Mansart Petite seconde Grall

La Mansart est une jolie montre de forme de 35 mm rétro et moderne à la fois. Subtile empilement de strates anguleuses alternativement brossées ou polies, la Mansart est une montre contemporaine qui ne laisse pas indifférent. Son boiter octogonal renferme un cadran réduit à l’essentieldisponible dans une version avec de discrets index et dans une variante guillochée au centre. L’ensemble est pur et équilibré. La couronne de la Mansart qui est octogonale comme le boitier est intégrée dans l’angle du boitier à 4H et gravée avec les lignes fétiches de March LA.B La nouvelle Mansart est désormais équipée du mouvement automatique Suisse G121 avec petite seconde. Son cadran guilloché de façon horizontale accueille un compteur octogonal positionné à sept heures pour un ensemble ultra cohérent et élégant. La Mansart est une montre très élégante faite de simplicité apparente. La collection homme de Mansart incarne l’élégance architecturale et intemporelle de March LA.B. Inspirée par les lignes géométriques et la rigueur classique, elle offre des montres au style affirmé et raffiné. Chaque modèle allie précision horlogère et sophistication discrète pour accompagner l’homme moderne. La Mansart est une signature masculine, entre héritage et modernité. Cette montre de forme de 35 mm reprend l’architecture octogonale de la place Vendôme dessinée par Jules Hardouin-Mansart, architecte du Roi Soleil. Noblesse, majesté, symétrie et équilibre des formes... La Mansart en est l’hommage contemporain. Terriblement classique, délicieusement moderne à la fois. Son cadran guilloché de façon horizontale accueille un compteur octogonal pour un ensemble ultra cohérent et élégant.

UN COMMENTAIRE ? Cette Mansart est la montre « classique » des amateurs de montres non-classiques, du moins néo-classiques : elle a quelque chose de rupturiste dans les angles de son boîtier octogonal (35 mm x 39 mm x 11 mm d’épaisseur) et dans sa petite seconde déporté à sept heures (mouvement automatique franco-suisse La Joux-Perret, conçu pour 68 heures de réserve de marche), mais, en même temps, un style familier, presque intemporel, soouligné par le guillochage horizontal de son cadran dont le vert est désormais « signature » de l’esprit March LA.B (il faut compter un peu moins de 2 000 euros pour donner à votre poignet un vrai style, puissant, affirmé et élégant)… 

PERRELET x Diaa Allam Turbine (édition limitée)

Diaa Allam est un artiste né et élevé aux Émirats arabes unis, où il vit et travaille toujours. Il est connu pour sa maîtrise de la calligraphie, combinant des techniques anciennes avec des approches innovantes. Il est surtout connu à l'échelle internationale pour ses performances en direct, au cours desquelles il crée des installations à grande échelle. Sa formation en urbanisme et en architecture paysagère lui permet de capturer l'espace avec une perspective unique et personnelle, et ces performances l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Fondateur de Na7t Design, la première marque émiratie à associer l'art calligraphique à la mode et au lifestyle, c'est un artiste multidisciplinaire capable de passer de la peinture murale à la calligraphie 3D. Il utilise les nouvelles technologies telles que les NFT, le métaverse et la réalité virtuelle et augmentée dans le but de diffuser la beauté de la calligraphie arabe. Il a participé à des événements mondiaux tels que l'Expo 2020 Dubai et la COP28, et a été reconnu par l'UNESCO et Dubai Culture (l'autorité émiratie pour la culture et les arts) pour sa promotion du dialogue interculturel. Perrelet, maison historique et prestigieuse, dévoile la « Perrelet x Diaa Allam », une montre en édition limitée de la collection Turbine, conçue en collaboration avec Diaa Allam. En hommage à son fondateur, Abraham-Louis Perrelet, maître horloger à qui l'on attribue l'invention du premier mouvement à remontage automatique en 1777, Perrelet concentre son expertise sur les éléments mécaniques qui régissent le mécanisme de remontage. Plus de deux siècles plus tard, en 1995, la société a breveté la technologie Double Rotor, qui comprend deux rotors : un rotor classique situé au dos du boîtier et un second rotor placé côté cadran. La rotation de ces deux rotors parfaitement synchronisés fournit de l'énergie au barillet. Cela permet au mécanisme de disposer d'une source d'énergie constante, garantissant un remontage plus rapide et plus efficace du mouvement qu'avec un système conventionnel. Plus tard, en 2009, la société a breveté la technologie Turbine, qui se distingue par un rotor en forme d'hélice à rotation libre, alimenté par les mouvements du poignet. Bien qu'elle n'ait aucune fonction de remontage et serve uniquement d'élément décoratif, la turbine est rapidement devenue une caractéristique distinctive des créations de Perrelet, élevant la collection au rang d'icône de la marque. La force motrice de son succès réside dans les effets optiques extraordinaires créés par les motifs illustrés sur le cadran inférieur. Par conséquent, la Maison a toujours considéré la Turbine comme un exercice de créativité et d'innovation, permettant aux designers de laisser libre cours à leur imagination et d'explorer de nouveaux thèmes et motifs.

Perrelet n'en est pas à sa première collaboration avec des personnalités du monde de l'art. En 2024, la maison s'était associée à The Dial Artist (Chris Alexander) pour créer une pièce unique, vendue aux enchères lors de l'événement Time for Art à New York afin de soutenir l'art contemporain. Cette année, c'était au tour de seconde/seconde/ (Romain André) de signer une édition limitée ironique et séduisante, qui a remporté un franc succès auprès des collectionneurs. Récemment, la prestigieuse manufacture est allée encore plus loin. Elle s'est tournée vers l'un des artistes les plus renommés des Émirats arabes unis à l'échelle internationale : Diaa Allam. Spécialiste de la calligraphie arabe, il est réputé pour ses performances en direct, au cours desquelles il crée d'immenses fresques murales qui ont un impact significatif sur le paysage urbain.Son style avant-gardiste, qui renouvelle la tradition de la calligraphie arabe avec une sensibilité très moderne, et son utilisation habile des combinaisons de couleurs captivent immédiatement l'attention, tout comme le splendide effet tridimensionnel qui se dégage de ses œuvres. La nouvelle Perrelet x Diaa Allam dispose d’une peinture sur le cadran inférieur que l'artiste émirati a créée exclusivement pour la marque. La peinture représente un entrelacement de segments multicolores inspirés de la vannerie, un artisanat traditionnel du pays d'origine de l'artiste qui consiste à tisser à la main des feuilles de palmier. La vannerie est un artisanat traditionnel aux Émirats arabes unis et dans d'autres pays de la région. Elle permet de créer divers objets, tels que des nattes, des paniers et des récipients. Les lettres arabes, avec leurs traits doux et arrondis, qui ornent le cadran inférieur, peuvent être admirées lorsque la turbine tourne. Comme d'habitude, plus la rotation est rapide, plus le travail calligraphique spectaculaire apparaît dans toute sa beauté. La virtuosité technique de Diaa Allam a créé une impressionnante sensation de profondeur à l'intersection des lignes de différentes couleurs. D'un point de vue esthétique, non seulement le look entièrement noir de la Perrelet x Diaa Allam met en valeur les éclats multicolores du cadran, mais chaque détail est également conçu pour souligner le travail calligraphique de l'artiste. L'échelle des heures présente les traditionnels index et chiffres en relief alternés, ces derniers étant en caractères arabes. Tous les index, y compris l'échelle des minutes et les aiguilles centrales des heures et des minutes, sont blancs. L'aiguille des secondes rouge apporte une touche de couleur supplémentaire. La lisibilité de l'affichage est assurée en toutes circonstances grâce au revêtement Super-LumiNova.

Le cadran est dominé par l'emblème de la collection : la turbine, qui confère à la montre son identité précise et unique. Composée de 12 pales en aluminium anodisé noir, avec 5 contrepoids en tungstène positionnés en dessous, la turbine nécessite un équilibrage parfait lors de l'assemblage pour tourner autour de son axe au moindre mouvement, puis revenir à sa position de repos. Le savoir-faire minutieux nécessaire pour atteindre ce niveau de précision témoigne de l'expertise des maîtres horlogers de la Manufacture. Légère et confortable, la boîte ronde mesure 41 mm de diamètre, est étanche jusqu'à 10 atm et est fabriquée en titane grade 2 noirci par un traitement DLC. Le titane est un alliage métallique extrêmement léger, résistant aux chocs et à la corrosion, et hypoallergénique. Le revêtement DLC (diamond-like carbon) à base de carbone améliore encore sa résistance aux agents extérieurs, le rendant pratiquement inaltérable au fil du temps. La lunette est plate et polie, et le milieu du boîtier présente des rainures verticales larges et distinctives. La couronne légèrement évasée présente les mêmes rainures pour assurer une meilleure prise lors du remontage ou du réglage de l'heure. Les trois cornes caractéristiques de la collection maintiennent le bracelet en caoutchouc, qui se fixe au poignet à l'aide d'une boucle ardillon. Un verre saphir antireflet protège le cadran et le fond du boîtier. Ce dernier porte deux inscriptions : la première, en arabe, se traduit par « Les battements du cœur résonnent doucement, la vie n'est que quelques secondes, des pas fugaces dans le temps », tandis que la seconde, en anglais, indique que ce garde-temps est limité à une édition de 50 exemplaires. En dessous, vous pouvez voir la danse de la masse oscillante et les composants décorés du mouvement. La Perrelet x Diaa Allam est équipée du célèbre calibre P-331-MH, un mouvement mécanique à remontage automatique avec une réserve de marche de 42 heures et un balancier fonctionnant à 28 800 alternances par heure (4 Hz). Conçu et produit en interne, il est fabriqué par Soprod, la société de fabrication de mouvements de Perrelet, dirigée par l'entrepreneur espagnol Miguel Rodriguez, et appartient à un pôle horloger qui garantit à la Maison historique une indépendance totale et une autonomie complète dans la production de montres. Le calibre P-331-MH a acquis une réputation de précision et de fiabilité reconnue dans toute l'industrie et confirmée par des certificats délivrés par deux prestigieux instituts indépendants. Le certificat officiel de chronomètre délivré par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) garantit sa conformité aux normes de performance chronométrique. Le certificat Chronofiable® du Laboratoire Dubois à La Chaux-de-Fonds confirme ses performances à long terme.Le mouvement est d'une finition irréprochable. Il présente une platine principale colimaçonée, des ponts perlés et une masse oscillante ajourée, rhodiée et brossée, montée sur roulements à billes et portant le logo Perrelet.

UN COMMENTAIRE ? La calligraphie arabe est une source inépuisable d’inspirations graphiques et il était temps que l’horlogerie suisse s’y intéresse de plus près, ne serait-ce que parce que les motifs naturalistes sont théologiquement prohibés en terre islamique. Inspirations d’autant plus fécondes que les pleins et les déliés de cette écriture « sacrée », très pratiquée dans l’Occident du haut Moyen Âge, sont eux-mêmes porteurs de messages enchevêtrés. Cette Turbine « calligraphiée » est donc bienvenue, surtout en édition limitée et surtout à ce prix très accessible pour les riches amateurs locaux : il faut compter dans les 5 300 euros pour ce boîtier en titane DLC noir de 41 mm x 13,9 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique étudié pour 42 heures de réserve de marche. On ne comprend toujours pas pourquoi la maison Perrelet, qui ne manque pas de lettres de noblesse dans sa propre histoire récente, s’attache au récit historiquement périmé, démenti factuellement et donc un peu ridicule aujourd’hui, de « l'invention du premier mouvement à remontage automatique en 1777 » par un certain Abraham-Louis Perrelet…

FREDERIQUE CONSTANT Classic Perpetual Calendar Manufacture (coffret « The Elements Collection »)

La Manufacture dévoile la composition de son coffret d’exception qui, cette année, célèbre le millésime de la maison créée en 1988. En 2025, pour ses 37 ans, Frédérique Constant a conçu pour la première fois un coffret réalisé à seulement 37 exemplaires. Il ne comporte que des pièces Manufacture, toutes en édition strictement limitée. Ensemble, elles incarnent la quintessence de ce que la maison sait offrir aujourd’hui à ses collectionneurs les plus exigeants. Le thème de l’année est minéral. Lapis-lazuli, turquoise, héliotrope et onyx sont à l’honneur, complétées d’un Quantième Perpétuel Tourbillon à cadran bordeaux, largement ajouré pour révéler toute la minéralité du mouvement. Du worldtimer au calendrier perpétuel en passant par la phase de Lune, ce coffret de 5 montres « The Elements Collection » sera proposé aux collectionneurs au dernier trimestre 2025. Depuis sa création en 1988, la trajectoire de Frédérique Constant n’a cessé d’affirmer une position singulière dans le paysage de la haute horlogerie genevoise. L’atelier initialement 100% familial et indépendant s’est mué en une véritable manufacture intégrée de premier plan, délivrant depuis 37 ans les mêmes messages de bienfacture et de luxe horloger accessible. Chaque année, la maison a pris l’habitude de marquer le jalon calendaire d’un coffret exclusif. De 1988 à 2025, ce sont 37 années de passions horlogères et donc, aujourd’hui, un coffret édité à 37 exemplaires célébrant le savoir-faire Frédérique Constant. Un coffret pour l’histoire, dédié à des collectionneurs exigeants souhaitant capturer, à l’instant T, ce que la manufacture genevoise réalise de plus rare et exceptionnel. Pour ce nouveau millésime, Frédérique Constant a voulu mettre à pied d’égalité la technique et l’esthétique. L’édition 2025 propose un ensemble de complications de haut niveau, toutes conçues en interne. Il s’agit notamment de ses célèbres QP, worldtimer et tourbillon, dont les sorties ont marqué les esprits tant pour leur ingéniosité que pour leur caractère accessible. Mais, pour ces cinq pièces, Frédérique Constant a adopté un parti pris fort, fondé presque exclusivement sur l’usage de cadrans minéraux. Le souhait est double. D’abord, répondre à la demande des collectionneurs qui, depuis quelques années, affichent un fort engouement pour ces matériaux nobles aux couleurs profondes. Ensuite, accentuer l’unicité de chaque pièce, et donc de chaque coffret. Chaque minéral étant par nature taillé à la main dans une pierre unique et 100% naturelle, jamais deux cadrans n’offriront exactement le même profil. Chacune des cinq références est en série limitée mais, en réalité, elles seront toutes virtuellement des pièces uniques.

Classic Perpetual Calendar Manufacture : la Classic Perpetual Calendar Manufacture est une création singulière : son cadran est en héliotrope. L’usage de ce minéral est particulièrement rare, voire inexistant en horlogerie jusqu’à très récemment. L’héliotrope appartient à la catégorie des oxydes. À ce titre, elle contient moult traces d’aluminium, fer ou potassium. Chacun de ces éléments laisse au cœur de la pierre de multiples et gracieuses inclusions. Elles arborent tantôt des reflets noirs, vert clair ou foncé, voire de rouge. Chaque fragment est unique, constituant un patchwork minéral d’une grande vivacité esthétique. C’est sur cette palette que se déploie le célèbre « QP » de Frédérique Constant, ou quantième perpétuel. Il s’est imposé dès 2016 pour avoir offert au plus grand nombre cette complication d’élite qui requiert un savoir-faire manufacture exigeant. Près de 10 ans après sa sortie, la Classic Perpetual Calendar Manufacture reste le QP Swiss Made le plus abordable. La variation proposée dans le coffret The Elements lui restitue toutefois une préciosité heureuse. Contrairement aux deux précédentes, la pièce ne sera offerte que dans le coffret millésimé 2025, donc à 37 exemplaires seulement. Réalisée en acier - prisé des collectionneurs - la boîte de 40 mm abrite un cadran dont la lecture tricompax jour / mois / date est un modèle de lisibilité. L’indication des années bissextiles, plus secondaire, est discrètement logée dans le compteur des mois. La phase de Lune ferme la composition à 6 heures, et laisse apercevoir la découpe manuelle de l’héliotrope. Un fond saphir permet de découvrir l’intimité du calibre FC-776, décoré de perlage et côtes de Genève. Il voit lui aussi sa réserve de marche passer à trois jours pleins (72 heures).

UN COMMENTAIRE ? Un calendrier perpétuel « manufacture » de belle allure pour à peu près 12 000 euros : Frederique Constant n’hésite pas à bousculer les idées reçues, en y ajoutant l’argument très tendance d’un superbe cadran dans une pierre dure – l’héliotrope – assez peu fréquentée par les autres horlogers [ce qui nous change de la malachite !]. D’autant que ce quantième perpétuel n’a rien à envier aux ténors de la spécialité (boîtier en acier de 40 mm x 12,1 mm, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique qui prévoit 72 heures de réserve de marche. Bonne taille, esthétique épurée, mécanique fiable, prix décent : que demander de plus à un calendrier perpétuel, complication qui n’a jamais été la plus génératrice de rêves de l’offre horlogère ?

FURLAN MARRI X CLE Sahra Edition

Les Furlan Marri Editions sont des pièces collaboratives créées enpartenariat avec des détaillants soigneusement sélectionnés à travers lemonde. Chaque édition raconte sa propre histoire tout en restant fidèle à l’esprit et à l’héritage de la marque. L'édition CLE marque le dernier chapitre de cette série. Disponible en exclusivité à CLE: The Gallery (Riyad) à partir du 25 novembre, elle sera ensuite proposée sur le site de Furlan Marri à partir du 3 décembre. Limitée à 750 exemplaires, elle ne sera plus reproduite à l’avenir. CLE: The Gallery : fondée à Londres en 2013 par l'entrepreneuse saoudienne Yasmine Al Shathry, CLE a débuté comme un service de conciergerie de luxe dédié aux collectionneurs d'Arabie saoudite et du Golfe. Au fil du temps, l’activité s’est transformée, passant d’un accompagnement individuel à un rôle plus large visant à rapprocher les collectionneurs des acteurs du luxe. Aujourd’hui, à travers son espace physique, CLE: The Gallery poursuit son développement avec une vision du luxe moderne centrée sur l’humain et l’inclusivité. Le partenariat entre CLE et Furlan Marri est né d'une volonté commune de raconter des histoires capables de rassembler à travers le design et l’émotion. Cet engagement partagé envers la communauté et l'authenticité a fait de cette collaboration une évidence. Inspirée par la beauté intemporelle et l’immensité des déserts d’Arabie saoudite, cette édition spéciale rend hommage à la deuxième terre d’origine de Furlan Marri. Elle incarne la force tranquille et la singularité du Royaume. Ses tons brun doré évoquent l’éclat des dunes baignées de soleil, tandis que ses nuances profondes rappellent les teintes caractéristiques de l’architecture traditionnelle najdi. L’ensemble forme une palette qui incarne à la fois la résilience et l’hospitalité, deux valeurs profondément ancrées dans la culture saoudienne. Le cadran donne vie à cette inspiration à travers des détails soigneusementétudiés. Au centre, des dunes de sable laquées capturent le mouvement tranquille du temps, tel le vent qui façonne le désert. Les chiffres hindou-arabes rendent hommage au patrimoine intellectuel de la région, tandis que les index sphériques et l’anneau extérieur bombé rappellent les formes harmonieuses de l’architecture islamique. Les coordonnées gravées sur le fond de la boîte renvoient à un lieu qui capture l’essence de Riyad et de son désert. Cet emplacement n’a pas été choisi au hasard : il a été sélectionné pour sa beauté singulière, et le cadran représente les dunes et les teintes de ce paysage, vues depuis le ciel. À travers ce dialogue entre culture et design, l'édition CLE distille l'âme du Royaume dans un seul cadran.

Notre collection s’inspire de l’héritage de François Borgel, l’un des artisans boîtiers les plus réputés de son époque. En 1931, il fait breveter la première boîte à fond vissé étanche dotée d’un joint. Il est également à l’origine des boîtiers de certains des chronographes vintages les plus iconiques. Ces boîtiers se distinguaient par leurs finitions raffinées, à l’image des poussoirs gravés dans le style « Tasti Tondi », caractéristiques des chronographes des années 1940 et 1950.Les mouvements mechaquartz ont vu le jour en Suisse et au Japon à la fin des années 1980, en pleine crise du quartz. En Suisse, des maisonscomme Piguet et LeCoultre figurent parmi les premières à avoir développé ce type de module, tandis qu’au Japon, c’est Seiko qui en fut l’un des précurseurs. L’objectif était alors de créer un mouvement hybride, alliant la précision du quartz à la sensation de seconde glissante propre aux montres mécaniques. Pour Furlan Marri, le choix du mechaquartz s’est imposé naturellement. Il ne s’agit pas d’un compromis, mais d’une décision pleinement assumée. Ce mouvement permet de concentrer l’attention sur la complexité des boîtiers, le soin apporté au design et la finesse des finitions, tout en offrant la praticité d’un mouvement à quartz et une véritable accessibilité. Chacune de nos créations incarne notre volonté de faire résonner cette histoire horlogère, à travers des designs dont chaque détail crée un lien entre passé et présent. C’est un choix qui fait partie intégrante de notre ADN, puisque c’est avec un mouvement mechaquartz que nous avons lancé Furlan Marri sur Kickstarter. Il s’appuie sur le Seiko VK64, un mouvement compact et fin qui permet de préserver des proportions harmonieuses, tout en laissant place aux détails chers à l’histoire horlogère. Fiable et robuste, il reprend certains codes des chronographes mécaniques du milieu du XXe siècle, avec une remise à zéro instantanée, une trotteuse glissante, et un déclenchement du poussoir à la sensation souple et agréable. Le niveau de finition de cette édition — boîte polie et brossée, index appliqués, aiguilles incurvées, cadrans travaillés — est habituellement réservé à des pièces bien plus exclusives. En optant pour un mouvement mechaquartz, nous pouvons concentrer notre attention sur des détails subtils qui font la différence. Cela nous permet de proposer des finitions proches de celles de la haute horlogerie, tout en restant dans un esprit d’accessibilité.

UN COMMENTAIRE ? On retrouve dans cette édition spéciale « Arabie heureuse » tous les marqueurs génétiques qui ont fait le succès de Furlan Marri : une esthétique vintage revue et corrigée, sinon améliorée et même rendue plus « lisible », le goût des finitions et des beaux détails stylistiques [ceux qui donnent à la montre une âme], un maniement quasiment parfait de la palette chromatique, le sens de l’harmonie dans les volumes et la volonté de rester accessible puisque cette Sahra Edition n’est facturée qu’environ 700 euros (boîtier en acier de 38 mm x 12 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et doté d’un mouvement hybride Seiko qui propose une fonction chronographique avec pulsomètre, pour une précision de l’ordre de ± 20 secondes par mois. Il ne manque à cette édition limitée de 750 pièces qu’un bracelet métallique réalisé dans le même esprit pour devenir un nouvelle icône du sport chic contemporain…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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