REPÉRAGES #18-2025 (accès libre)
Sept montres qui ont des fourmis dans les jambes avant les grandes confrontations du printemps (en prime : nos sept commentaires)

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

MAISONDUTEMPS « MTPhi »

La jeune marque MaisonDuTemps fondée en 2021 par Hugo Dalaleu, aspire à offrir des montres de grande qualité qui incarnent les tendances horlogères du moment. Proposer des montres originales, aux finitions raffinées, tel est l’engagement de la marque. Alpha, Beta, Gamma… sont autant de collections qui s’inspirent de l’alphabet grec, en reprenant certains détails subtils ou symboles dans le design, le travail du cadran… Douce comme la trace d’une vague sur le sable : la montre MTPhi est la première montre unisexe de MaisonDuTemps.Conçue avec un boîtier de 34 mm, elle se décline en une gamme decouleur de cadran soigneusement choisies pour séduire aussi bien leshommes que les femmes. Sa forme rectangulaire à 8 pans, en acier inoxydable 316L, avec sa finition brossée et polie, habille tous les poignets avec élégance. Le design du cadran, signé MaisonDuTemps, décliné en 3 coloris, vert amende, sable ou encore violet Cardinal ne laisse pas indifférent avec ses courbes qui laissent imaginer la trace des vagues sur le sable.

UN COMMENTAIRE ? 34 mm d’acier dans une originale forme octogonale, étanchéité à 50 m, cadran disponible en trois couleurs à la décoration en vagues, mouvement électronique, bracelet métallique intégré, prix proposé dans les 155 euros avec une garantie de… 20 ans : encoe une jeune marque indépendante française qui a tout compris et à laquelle on ne peut souhaiter que « bonne chance ! »…

PIAGET Polo Flying Tourbillon Moonphase

Parée de titane, en gris et bleu, la montre Piaget Polo poursuit son exploration des complications contemporaines. Son langage ne dévie pas de la grammaire du style Piaget : la finesse comme une évidence, la matière comme une audace, l’élégance comme une nature. Véritable icône de l’horlogerie dès son lancement en 1979, s’appropriant la tendance du « sport-chic » à sa manière en dévoilant un bracelet-montre taillé dans l’or pur, la Piaget Polo s’aventure aujourd’hui encore plus loin. Après avoir porté haut les couleurs d’un mouvement squelette de haute voltige depuis 2021, sublimé un quantième perpétuel extra-plat en 2023, la montre Piaget Polo s’installe sur le podium de la complication en 2025 avec la combinaison d’un tourbillon volant et d’un affichage astronomique des phases de lune. Après avoir trôné en majesté sur la montre Altiplano Ultimate Concept Tourbillon, le tourbillon volant vient désormais glisser son cœur battant sur une autre boîte star de la Maison Piaget, qui s’inscrit dans le sillage de cet exploit de finesse et d’élégance. Pour son arrivée sur le circuit de cette complication aussi poétique qu’emblématique, la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase entre en jeu aux couleurs de Piaget, le bleu, sa signature visuelle et historique. Cette signature de style Piaget, esthétique, se double d’une autre, profondément ancrée dans la technique. Affirmant sa nature de maître de l’extra-plat, la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase affiche une épaisseur totale de 9.8 mm. Elle découle du calibre qui la propulse, référence 642P, et sa propre hauteur de seulement 4 mm. Pour déjouer les attentes avec extravagance, la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase est habillée d’une boite en titane de 44 mm de diamètre, alternant surfaces polies et satinées. Légère, extrêmement résistante, cette matière a gagné sa place parmi les alliages nobles non pas par sa rareté, mais par ses performances. L’une d’elles consiste à conserver toutes ses propriétés quand elle est mise en couleur par la technique du PVD. Ici, cette dernière-née présente ainsi des flancs de carrure et un insert de couronne bleus, assortis au cadran par sa teinte et ses godrons, signature visuelle qui rythme la collection Piaget Polo depuis sa naissance en 1979.

En arrière-plan des qualités esthétiques de la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase, la Maison exprime toute la maîtrise de son savoir-faire horloger. Auteur de dizaines de calibres, maître de toutes les complications, de la plus élémentaire à la plus rare, la Manufacture Piaget de la Côte-aux-Fées est l’outil artisanal et de haute facture qui donne son âme à la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase. Ainsi, Piaget a puisé dans son histoire de concepteur, développeur et fabricant de mouvements mécaniques à complication et livre une évolution de son calibre 600P, alors qualifié comme le plus fin tourbillon de forme jamais imaginé. Cet attribut, le calibre 642P à remontage manuel le possède lui aussi. Avec une hauteur totale de 4 mm, il reprend l’architecture ultra-fine du 600P, son tourbillon volant, sa cage de tourbillon ouvragée en forme de P. Il y intègre les composants nécessaires à l’affichage de la lune avec un supplément d’épaisseur imperceptible, de 0,5 mm. Puisque la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase revendique une forme discrète de performance, cette complication céleste se doit de se mettre à l’unisson. C’est pourquoi l’âge de la lune est indiqué avec une précision dite astronomique. Les vitesses relatives de la terre et de son satellite font que leurs cycles sont légèrement décalés. Les mécanismes de phases de lune varient dans leur capacité à reproduire leur différence. Grâce à l’expertise horlogère et l’exigence technique de Piaget, il faut attendre 122 ans pour que ce décalage accumule une différence d’un jour entre ce qu’affiche le calibre 642P et le ciel observable. Décalage qui se rattrape en réglant l’affichage de la lune de la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase, par son correcteur à 9 heures. L’horlogerie est une aristocratie du mérite, où les titres se gagnent par la cohérence de la démarche. Cette ligne directrice, Piaget n’en dévie pas. Elle consiste à offrir, modèle après modèle, à travers les collections et le temps, une vision de la montre centrée sur le plaisir discret, l’élégance décalée, et une vision de la qualité ancrée dans la vérité du porter. Ainsi, la forme du cadran, coussin, crée une variation de profil avec la boite, circulaire, et que souligne le cadran. D’un côté, la minuterie et l’affichage des phases de lune à 6 heures, de l’autre, un saphir transparent avec vue sur le mouvement… C’est quand on la passe au poignet que l’on prend toute la mesure de la Piaget Polo Flying Tourbillon Moonphase : fine, racée, légère, confortable et d’une sophistication à toute épreuve.

UN COMMENTAIRE ? L’équilibre esthétique harmonieux de cette Polo à « complication lunaire » concourt à son charme, dans un catégorie « sport chic » revue et corrigée en mode contemporain (comptez dans les 95 000 francs suisses pour ce boîtier en titane de 44 mm étanche à 100 m et doté d’un mouvement « manufacture » à remontage manuel). C’est vrai : le langage de ce tourbillon volant « ne dévie pas de la grammaire du style Piaget : la finesse comme une évidence, la matière comme une audace, l’élégance comme une nature ».

TIFFANY & CO. Eternity by Tiffany Wisteria

Aujourd’hui, Tiffany & Co. dévoile sa montre Wisteria dans la collection Tiffany Eternity. Cette pièce à l’esthétique exquise rappelle la place de la Maison dans l’histoire de l’horlogerie, elle qui a été parmi les premières à associer la haute joaillerie et l’art du temps. Comme dans toute la collection, les heures sont indiquées par des diamants, ici sur un cadran en émail coloré reprenant le motif floral des lampes Wisteria, qui a tant marqué les esprits au début du XXe siècle. Cette nouvelle montre produite en édition limitée sera dévoilée lors de la Watch Week en janvier 2025. Les très jolies lampes aux fragments de verre multicolores au-dessus d’un pied en bronze patiné figuraient parmi la riche collection d’objets proposés par les studios Tiffany à la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle. Aujourd’hui, ces emblèmes de l’Art Nouveau sont des objets d’époque très recherchés. Leurs motifs de fleurs ou d’insectes étaient obtenus en disposant au millimètre près des fragments de verre dans des teintes harmonieuses, fixés les uns aux autres par de la feuille de cuivre. La montre Wisteria dans la collection Tiffany Eternity revisite le motif de glycines, la dentelle du verre étant ici évoquée par le travail de l’émail. Tiffany & Co. a décidé de rendre hommage à la beauté des lampes Wisteria dans le cadran de sa nouvelle montre éponyme. Une esthétique intemporelle qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de la collection Tiffany Eternity. Les couleurs vives de la célèbre lampe sont ici créées grâce au plique-à-jour, technique ancienne qui consiste à suspendre un émail transparent dans des petites ouvertures en métal. En laissant passer la lumière, cet émail reflète le cadran, qui vient lui-même mettre en valeur le travail de la matière. Bien entendu, les cadrans étant confectionnés à la main, chaque pièce est véritablement unique.

La collection Tiffany Eternity s’inspire elle-même d’une série de publicités des années 1960, dans lesquelles Tiffany & Co. mettait à l’honneur ses bagues de fiançailles et leurs diamants aux formes diverses. Résultat : les 12 heures sont indiquées par des diamants rond, baguette, coussin, Tiffany True, marquise, Asscher, cœur, poire, ovale, émeraude, triangle et princesse. Ici sertis dans l’émail coloré, ils rappellent l’excellence et l’héritage de Tiffany dans le domaine des pierres précieuses. D’ailleurs, cette nouvelle montre est ornée de 709 diamants totalisant 5 carats, pour la plupart au niveau du boîtier. C’est le cas des 627 diamants de huit diamètres différents, représentant plus d’1 carat et disposés selon un serti neige. Dans cette technique, des diamants de divers diamètres sont placés les uns contre les autres en toute élégance, de manière à dissimuler au maximum le métal. L’effet obtenu est à la fois harmonieux et étincelant. La lunette est quant à elle sertie de 59 diamants totalisant plus de 1,5 carats, tandis que le cadran est orné de 12 diamants représentant 1,9 carats. Enfin, la couronne comporte un diamant rond de 0,42 carat, dont le sertissage à six griffes évoque la célèbre bague de fiançailles Tiffany Setting. Au total, 150 heures de travail sont nécessaires pour confectionner la montre Wisteria : 80 heures pour le travail de l’émail et le cadran, et 70 heures pour le sertissage.

UN COMMENTAIRE ? Ne nous demandez pas le prix (gardé secret et lié aux pierres de chaque montre) de ces pièces uniques qui cumulent les carats de pierres précieuses de différentes tailles et de multiples couleurs : ce prix de cette montre automatique est de toute façon superlatif pour un boîtier de 39 mm, étanche à 30 m, qui enferme 709 diamants (total : 5 carats) dans ses lumières…

TAG HEUER Carrera Chronograph Tourbillon (cadran violet)

L’horloger de luxe suisse TAG Heuer ouvre l’année avec deux nouveaux modèles qui viennent compléter sa collection TAG Heuer Carrera emblématique. Après le succès de la TAG Heuer MonacoChronograph dans sa déclinaison violette, la TAG Heuer Carrera Chronograph et la TAG Heuer Carrera Chronograph Tourbillon embrasent le design Glassbox avec un saisissant cadran fumé dans un dégradé allant du noir au violet. Introduite en 1963, la TAG Heuer Carrera redéfinit le chronographe sur bracelet depuis six décennies. Modèle ayant fêté son 60e anniversaire en 2023, la Carrera est réputée pour ses lignes classiques, son cadran lisible et sa réalisation pointue, des qualités qui ont fait d’elle une montre incontournable pour les amateurs de course comme pour les collectionneurs. Reprenant le nom de la légendaire course Carrera Panamericana, Jack Heuer a conçu laCarrera comme une montre synonyme de précision, repoussant les limites du design et de la fonctionnalité. L’effet Glassbox a contribué à améliorer sa lisibilité, permettant ainsi de lire l’heure sous tous les angles. Totalement revisitée en 2023, la montre a su resterincontournable sur la scène des chronographes grâce à de nouveaux modèles présentés chaque année dans différentes variations de couleur (vert, bleu, Panda), lui conférant son statut d’icône aux yeux des collectionneurs et des amateurs d’horlogerie. S’inspirant du langage structurel innovant qui caractérise la ligne Glassbox depuis le 60eanniversaire de la collection, les nouveaux modèles élargissent la palette de couleurs de la gamme. La TAG Heuer Carrera Chronograph et la TAG Heuer Carrera Chronograph Tourbillon offrent aux collectionneurs une nouvelle vision de la profondeur du design Glassbox, à travers un magnifique jeu entre la couleur et la lumière.

Après le succès en 2022 de la TAG Heuer Monaco Chronograph violette, TAG Heuer réintroduit la teinte dans sa gamme Carrera Glassbox. Les cadrans des nouveaux modèles présentent un ravissant effet dégradé, passant du noir intense en périphérie à une riche nuance de violet au centre. Le décor brossé soleillé fumé rehausse l’aspect dimensionnel du design, à travers un jeu de lumière et de profondeur, cela qu’importe la perspective. Les compteurs du chronographe arborent un fini azuré noir, souligné de détails argentés pour plus de clarté et de contraste, afin de permettre une lisibilité optimale, tout en rehaussant l’esthétique de la montre. L’iconique verre saphir bombé du design Glassbox souligne les courbes du cadran d’un modèle qui ne manquera pas de se faire remarquer au porté. Le décor brossé soleillé des cadrans rehausse le dégradé, il accentue le contraste entre l’anneau extérieur noir et le cœur violet des montres. Les index en plaqué rhodium ainsi que les détails argentés ajoutent une touche d’élégance et de sobriété à ce modèle. La TAG Heuer Carrera Chronograph Tourbillon illustre à merveille l’expertise horlogère de la Maison. Proposée en édition limitée à 200 exemplaires, comme l’indique la mention « XXX/200 » gravée sur le fond, la montre intègre le mouvement tourbillon Heuer 02 (TH20-09) de TAG Heuer, qui offre une réserve de marche de 65 heures. Positionné au sein du cadran violet fumé, sous le verre saphir bombé Glassbox, le tourbillon attire l’attention sur sa précision et le savoir-faire nécessaire à sa conception. Les deux modèles sont dotés d’un bracelet en cuir perforé noir, orné de surpiqûres noires sur le devant et d’une doublure en cuir de veau violet sur l’envers avec surpiqûres ton sur ton. Pour cette nouvelle année, TAG Heuer continue de redéfinir l’innovation et l’élégance avec les TAG Heuer Carrera Chronograph et Chronograph Tourbillon, qui revisitent l’emblématique collection TAG Heuer Carrera à travers une ravissante palette de couleurs.

UN COMMENTAIRE ? Une proposition très réussie, notamment par l’interprétation contemporaine des détails vintage particulièrement bienvenus, à un seul bémol près : le prix, pas très compétitif dans les nouvelles conditions de marché où TAG Heuer va devoir évoluer (comptez dans les 34 400 euros pour ce boîtier de 42 mm au mouvement déjà largement diffusé, avec une étanchéité à 100 m). Au poignet, l’effet de cette couleur inhabituelle de cadran est saisissant…

LOUIS PION Adrienne 2025 33 mm

Proposée en deux petits formats, 33 et 37mm, Adrienne est une ode à la couleur à travers un choix de teintes classiques : blanc argenté, argenté, ou plus singulières : rose, bronze, vert et désormais un violet exclusif à finition texturée. Son design décomplexé mêle boîtier rond en acier inoxydable et index bâtons, tandis que son cadran, tout en nuances, suggère les rayons du soleil. Pour compléter l’ ensemble, son bracelet trois rangs aux maillons arrondis alterne acier brillant au centre et brossé aux extrémités.

UN COMMENTAIRE ? Un bien joli produit de mode, sans prise de tête, proposé à 110 euros pour ce boîtier en acier de 33 mm à mouvement électronique, dont l’étanchéité est annoncée à 100 m. Cette teinte violacée – déclinée dans toutes les nuances de vins rouges – est décidément la couleur de l’année : une marque comme Louis Pion, jamais en retard d’une tendance, ne pouvait que s’en emparer…

HUBLOT Big Bang Meca-10 42mm

Constamment à la pointe de la créativité et de l’innovation, Hublot a stupéfié le monde de l’horlogerie en dévoilant en 2016 la Big Bang MECA-10, une montre ludique dotée d’une construction de mouvement unique en son genre. Aujourd’hui, soit près d’une décennie plus tard, la Meca-10 fait son retour avec un calibre optimisé et un boîtier plus compact de 42 mm en King Gold, titane ou carbone givré. Hublot réinvente la créativité et livre une interprétation moderne du mouvement de la montre mécanique. Dépourvue de tout cadran conventionnel, la Big Bang Meca-10 rend visible et esthétique ce qui est habituellement caché. Inspirée des systèmes de construction de type Meccano, cette montre est un chef-d’œuvre d’ingénierie micromécanique qui livre avec créativité une interprétation fascinante de la mécanique et du mouvement du temps en lui-même. À l’instar d’une construction façonnée couche après couche ou brique après brique, chaque élément de la Meca-10 offre une révélation, quel que soit l’angle,l’interconnexion de tous ces éléments créant une chorégraphie dynamique. À son lancement en 2016, la toute première Big Bang Meca-10 avait outrepassé toutes les règles avec un design unique : les ponts étaient fixés à une platine en forme d’anneau. Le résultat, visuellement intrigant, formait une intégrité structurelle. Hublot revisite à présent ce mouvement squeletté à remontage manuel avec un affichage raffiné, ouvert et cohérent, tout en préservant sa construction emblématique, sublimée par des finitions et décors d'une grande élégance. Pour les ingénieurs et les horlogers de la manufacture, le déficonsistait à préserver toute l’originalité de la Meca-10 et à réduire ses dimensions pour l’adapter au boîtier de 42 mm de la Big Bang sans compromettre ses performances. Constituée de trois ponts linéaires fixés à la platine, la nouvelle Meca-10, visiblement différente de saprédécesseure, présente de nombreuses évolutions. Les ponts arborent des surfaces satinées et des biseaux polis à la main, élevant le niveau de haute horlogerie dans un mouvement aussi avant-gardiste qu’inhabituel.

Chacune des trois versions en King Gold, titane et carbone givré est équipée d’un mouvement qui a été teint en couleur or 5N, gris métallique ou noir à l’aide un procédé galvanique afin de s’accorder à la nuance du boîtier. Comme son nom l’indique, la Big Bang Meca-10 dispose d’une impressionnante réserve de marche de 10 jours. Son indicateur de réserve de marche est l’une de ses caractéristiques maîtresses. Alimenté par deux barillets du ressort moteur, le niveau d’énergie du mouvement peut être lu au moyen d’un affichage numérique qui indique la réserve de marche en nombre de jours d’autonomie restants. Ces indications sont entraînées par un système de crémaillère rarement utilisé dans les montres mécaniques, composé d’un engrenage linéaire en prise avec un engrenage circulaire et se déplaçant en ligne droite. L’observation de ce système permet de découvrir un mécanisme plus subtil qu’il n’y paraît : celui-ci est composé de deux disques superposés tournant en sens inverse et reliés par un ressort hélicoïdal qui s’enroule en leur centre à la manière du ressort de barillet. Il en résulte un affichage différentiel très surprenant mais dont la lecture reste cependant intuitive. En effet, si la réserve de marche de la Meca-10 dépasse les dix jours, son affichage est plafonné à dix jours car il s’agit de la plage de performance chronométrique optimale, ce qui témoigne de sa précision. Ce système de remontage manuel, inédit et ingénieux, garantit une synchronisation parfaite entre l’affichage de la réserve de marche et le niveau de remontage optimal des ressorts de barillet. Le balancier, positionné côté cadran, est entièrement visible. Au-delà d’une animation constante de l’affichage, il met en valeur le mécanisme de réglage de précision – un système unique breveté par Hublot. L’organe réglant est doté d’une roue d’échappement en silicium paramagnétique qui ne requiert aucune lubrification. Pour une mise à l’heure précise, la nouvelle Big Bang Meca-10 est équipée d’un mécanisme de stop seconde. En dépit de ses proportions plus ergonomiques, le boîtier de 42 mm de la Big Bang Meca-10 conserve sa silhouette familière. Les versions en King Gold et en titane présentent les finitions caractéristiques de la Big Bang, notamment des surfaces satinées et des arêtes polies. La version en carbone givré est la première en son genre à intégrer la collection de base de la Big Bang. Elle est exceptionnellement accompagnée d’un bracelet Velcro noir pour se conformer aux exigences de légèreté et de robustesse du boîtier. Contrairement aux feuilles de fibres de carbone stratifiées, le carbone givré n’a pas de motif fixe, ce qui confère à chaque pièce un caractère unique. Le boîtier de la Big Bang Meca-10 42mm est équipé de l’ingénieux système « One Click » conçu par Hublot afin de changer simplement de bracelet.

UN COMMENTAIRE ? Une montre qui a indéniablement quelque chose de fort, ne serait-ce que par son volume (boîtier de 42 mm, épaisseur : 13 mm, étanchéité à 100 m), mais aussi par son prix (à partir de 24 000 euros pour la version titane, 44 500 euros pour la version King Gold), et qui a donc une impressionnante présence au poignet, avec une surprenante touche rétro dans l’opulence affichée – un faste esthétique et mécanique qui a de quoi alimenter la nostalgie des années de bulle horlogère…

HERBELIN Cap Camarat Dame

Inscrivant l’héritage horloger de la maison française Herbelin dans un style contemporain, la ligne Cap Camarat se développe avec unnouveau modèle résolument féminin, la Cap Camarat Dame. Tirant son nom d’un cap situé dans le sud de la presqu’île de Saint-Tropez, cette nouvelle interprétation séduit par son allure estivale. Embarquant un mouvement quartz, et dotée d’un boîtier en PVD or jaune et d’un bracelet en FKM blanc, ce nouveau garde-temps reste fidèle à l’esprit néo-vintage de la collection tout en apportant une touche sport-chic intemporelle dans une gamme de prix accessible. Librement inspirée d’une pièce des années 70 du patrimoine horloger Herbelin, Cap Camarat Dame est revisitée avec un bracelet résistant pour un rendu contemporain. Ponctuée de six vis décoratives, la lunette souligne la finesse du boîtier. Typique des codes horlogers de l’époque, le bracelet épouse la forme hexagonale de la boite, accentuant l’ergonomie du modèle et son porté agréable. Protégé par un verre saphir, le cadran en nacre blanche gravée horizontalement souligne le raffinement de ce modèle étanche à 100 mètres. Ses Index biseautés et ses aiguilles sont recouverts de matière luminescente pour une lisibilité optimale, même en condition de faible éclairage. Le guichet date se pose discrètement à 6h pour parfaire le cadran. Mettant en lumière une tradition horlogèrefrançaise transmise de père en fils depuis trois générations, ce nouveau garde-temps Herbelin est animé par un mouvement quartz de facture suisse (Ronda), à la fiabilité éprouvée. Tout en comptabilisant le temps avec une précision au 1/10e de seconde, il bénéficie d’une autonomie de 54 mois. Made in France pour avoir été dessinée, conçue, assemblée, réglée et contrôlée dans les ateliers de la Maison situés dans le massif du Jura en Franche-Comté depuis 1947, cette montre allie l’élégance et l’esthétisme pour un effet sport chic contemporain.

UN COMMENTAIRE ? Toutes les femmes n’ont pas forcément les moyens de s’offrir une coûteuse Hublot : voici donc, sur le marché du sport chic, une alternative française très accessible (comptez dans les 670 euros pour ce boîtier hexagonal de 33 mm, étanche à 100 m et doté d’un mouvement électronique suisse). La maison familiale Herbelin est bien tenu : fièrement « Made in France », cette version féminine de la Cap Camarat en témoigne…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS