REPÉRAGES #233-2024 (accès libre)
Sept montres qui se font plaisir avec des codes qui vous feront plaisir (en prime, nos commentaires)
En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 233e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Alpina, Casio, Diesel, Ferdinand Berthoud, Hamilton, Kelton et Richard Mille…
Pour se tenir au courant des nouveautés qui arrivent sur le marché, de nombreux lecteurs apprécient le panorama que constitue cette chronique « Repérages » : c’est d’ailleurs, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 1 600 nouveautés chroniquées chaque année [en moyenne, un peu plus de quatre nouvelles montres présentées par jour du calendrier]. Cependant, ces mêmes lecteurs se sentaient un peu frustrés de ne pas y trouver notre avis sur les montres retenues. Nous commençons donc à commenter notre sélection de montres dans les pages plus ou moins quotidiennes de « Repérages » : des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire. Il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté positivement : tout le monde l’aura compris, les absents ont toujours tort !
FERDINAND BERTHOUD Chronomètre FB2 RES 1.1
En 2020, la Chronométrie Ferdinand Berthoud dévoilait sa deuxième collection, le Chronomètre FB 2RE. Ce garde-temps marquait un véritable tournant pour la maison : premier boîtier de forme ronde, premier affichage à trois aiguilles centrales et surtout premier mouvement doté d’un double système de régulation associant une fusée-chaîne à un remontoir d’égalité une seconde. C’est aujourd’hui ce mouvement qui est proposé, avec une esthétique intégralement repensée afin de mettre en valeur sa mécanique. Le cadran, autrefois en émail grand feu bombé, cède à présent la place à une association technique de ponts et platine et une large ouverture de 3 heures à 6 heures. Celle-ci dévoile une construction à trois ponts qui convergent vers le centre du cadran. Cette géométrie est directement inspirée d’une horloge de table squelette, réalisée par Ferdinand Berthoud vers 1775. La parenté ne s’arrête pas là : cette horloge à heures, minutes, secondes, âge de la Lune, calendrier et signes zodiacaux, était elle aussi dotée d’un remontoir d’égalité. Cette œuvre, en parfait état de marche, fait partie du patrimoine de la maison et est actuellement conservée au musée Ferdinand Berthoud, au sein de la manufacture, à Fleurier. La mise à nu des composants du mouvement du Chronomètre FB RES ouvre des perspectives esthétiques inédites, révélant par la même occasion un travail de finition particulièrement méticuleux. Chaque roue, pont, vis, est intégralement décoré à la main. Un travail de finition manuelle hors norme a été déployé pour révéler la beauté de chacun des composants. Mis bout à bout, tous les angles de roues et de leur pont, ainsi que ceux révélés au cœur de la réserve de marche à 9 heures, représentent plus de deux mètres linéaires limés et polis à la main. Les finitions des ponts et de la platine sont d’ailleurs spécifiques à ce nouveau modèle, dit FB RES pour « Remontoir d’Égalité Squelette ». Trente-huit mouvements ainsi squelettés et décorés seront réalisés, en édition limitée. Ils seront ouverts à la personnalisation : forme (rond ou octogonal) et matière (acier, or gris, jaune, rose, platine, titane ou titane céramisé) du boîtier, couleur du réhaut, du cadran et finitions associées (sablé ou satiné) ; ce sont au total plus de 200 variations qui pourront être simulées sur un configurateur en ligne, créé pour ce modèle. Chaque collectionneur pourra ainsi donner vie à des variations qui n’ont encore jamais existé chez Ferdinand Berthoud, tel un calibre à remontoir d’égalité au sein d’un boîtier octogonal, parmi d’autres.
Au cœur de ce garde-temps bat le calibre FB-RES.FC, régulé par une fusée-chaîne et un remontoir d’égalité une seconde. Cette authentique complication chronométrique a pour objectif de lisser l’énergie qui provient du barillet et qui est transmise à l’échappement. Le dispositif repose sur un ressort positionné entre les deux organes. Il stocke temporairement une petite quantité d’énergie, qui est ensuite livrée au balancier. La fréquence de charge/décharge de cette énergie tampon est très courte : une seconde. C’est cette impulsion séquentielle que vient battre la grande aiguille centrale des secondes, à laquelle le remontoir d’égalité est connecté par l’intermédiaire d’un renvoi. Elle progresse donc par saut d’une seconde : c’est une seconde vraie, aussi appelée seconde morte, directement générée par le remontoir d’égalité. Le mécanisme est révélé dans sa quasi- totalité sur le côté fond de la FB RES. « Nous avons la chance d’avoir au sein de notre musée à Fleurier cette pendule réalisée en 1775 par Ferdinand Berthoud qui révèle l’intégralité de son mouvement, y compris le remontoir d’égalité qui l’anime », explique Karl-Friedrich Scheufele, président de la Chronométrie Ferdinand Berthoud. « Imaginer une interprétation moderne de cette œuvre exceptionnelle nous paraissait presque une évidence. C’est ainsi qu’est née l’idée de la collection FB RES, une version ajourée, plus technique de notre propre calibre à remontoir d’égalité. » Le Chronomètre FB RES pérennise également le souhait de la maison d’offrir aux collectionneurs la possibilité de personnaliser leur garde-temps à travers la multitude d’options qu’offre ce nouveau configurateur, directement accessible en ligne, sur le site web de la Chronométrie Ferdinand Berthoud.
UN COMMENTAIRE ? Un chronomètre pétri de tradition horlogère qui ne peut que combler les fantasmes des grands collectionneurs en leur garantissant que leur montre savamment personnalisée sera unique au monde : ils auront pour cela posé sur la table un quart de million d’euros, mais la fascination d’un remontoir d’égalité et la course saccadée d’une vraie seconde morte justifie la douce « folie » de ceux qui en ont les moyens. Ferdinand Berthoud s’avère comme une des manufactures les plus honnêtes, une des plus dignes d'éloges et une des plus respectables de ce segment de la haute horlogerie traditionnelle…
KELTON montre automatique RC24 (noire)
Kelton, icône horlogère des années 1960 et 1970, dévoile fièrement la nouvelle version de la RC : la RC24. Avec ce nouveau boitier en acier inox décliné en plusieurs motorisations, la marque célèbre la passion pour l'automobile en alliant un design résolument masculin à une précision horlogère remarquable. La RC24 incarne l'esprit des courses automobiles et l'art de la mécanique fine. Dotée d'un boîtier robuste en acier inoxydable de 40mm, cette montre et sa forme tonneau emblématique des années 1970 rappellent les tableaux de bord des voitures de course classiques. Le nouveau bolide Kelton est disponible en deux motorisations à savoir la RC24 Auto (automatique) et la RC24 Chrono (méca-quartz). Cette montre a été pensée dans le but de coller parfaitement aux différents mode de vie de leurs heureux propriétaires. En effet, la marque propose la RC24 en une version diurne, au cadran blanc et une version nocturne avec cadran plus foncé (bleu ou noir) aux aiguilles luminescentes. Le bracelet en cuir perforé de la RC24 rappelle les gants de conduite vintage, ajoutant une touche d'authenticité et de confort. Parfaitement adaptée aux amateurs de sensations fortes et aux esthètes, cette montre est bien plus qu'un simple accessoire : c'est une déclaration de style, un hommage à la vitesse et à l'élégance intemporelle de l'automobile. Pour que chacun trouve la déclinaison qui convient le mieux à son caractère ou à son bolide, la RC24 est proposée par Kelton en trois coloris : noir, bleu, blanc. Le boîtier en acier inoxydable de 40 mm, redessiné pour cette nouvelle édition, allie nervosité et finesse. L'épaisseur de 10 mm assure une présence affirmée tout en restant élégante. Deux options de mouvements sont disponibles. RC24 Auto : mouvement automatique Miyota 8205 avec fonction jour/date, offrant une précision irréprochable. RC24 Chrono : mouvement méca-quartz Seiko VK63, intégrant des fonctions de chronographe pour une mesure précise du temps. L'étanchéité de 10 ATM permet une utilisation sous l'eau jusqu'à 100 mètres, tandis que le bracelet, en cuir véritable ou en acier, garantit confort et style.
UN COMMENTAIRE ? Si l’inspiration « automobile » de cette RC24 n’est pas évidente (hormis le mot « auto » sur le cadran), les références vintage sont plus explicites, à commencer par le boîtier tonneau, qui appelerait un bracelet métallique intégré en complément de ce bracelet perforé. Avec l’increvable mouvement automatique Miyota et moyennant 395 euros, pas besoin d’être derrière un volant pour apprécier la rétronostalgie de cette RC24, qui est bien en phase avec la fameuse petite musique du « Vous vous changez, changez de Kelton »…
DIESEL D-Sruptor (collection Metamorph)
Pour ceux qui osent être différents, voici D-Sruptor, la dernière itération de la collection Metamorph. Les cristaux irisés conservent le langage organique de cette collection. Les index inspirés des griffes transgressent la tradition, tandis que la fusion moderne des maillons polis et mats du bracelet ajoute de l'intérêt à l'attitude. La couronne iconique du logo D règne en maître, symbolisant l'aptitude rebelle de Diesel. La fusion des maillons polis et mats du bracelet ajoute une touche d'originalité. « La nouvelle montre D-sruptor est le troisième chapitre de la série Metamorph, avec des cadrans colorés et un bracelet en caoutchouc rappelant des vertèbres. » (Glenn Martens).
UN COMMENTAIRE ? Un bon coup de griffe aux bien-pensants de la montre, quelque part entre la fashion dure et la science-fiction rugueuse, le tout à des prix qui permettent les coups de cœur intermittents (entre 269 et 289 euros, boîtier en acier de 42 mm). Avec Diesel, on joue du poignet comme on aime, avec trois aiguilles pour faire la différence…
HAMILTON nouvelle Khaki Field Murph
Du grand écran aux amateurs de montres du monde entier, la Khaki Field Murph trouve sa place à tous les poignets. Créée pour le film Interstellar en 2014 pour un des personnages principaux, la Khaki Field Murph 42 mm aux origines extraordinaires, est commercialisée cinq ans après la sortie du film, en 2019, à la demande des fans. Succès immédiat, la Khaki Field Murph fait aujourd’hui partie des références star de la marque. En 2022, une déclinaison en 38 mm voit même le jour sur demande une nouvelle fois de ses nombreux adeptes. Forte de ce succès, la maison enrichit aujourd’hui la collection Murph de deux nouvelles variantes du modèle 38 mm. La première, au cadran blanc pur, donne une nouvelle dimension à la Murph. Contrastant avec le bracelet en cuir noir, ce jeu de clair-obscur évoque l’espace et l’exploration. Le cadran noir originel s’associe quant à lui à un bracelet en acier inoxydable pour plus de durabilité et de polyvalence. La Murph est animée par le mouvement H-10, offrant une réserve de marche de 80 heures, logé dans un robuste boîtier en acier inoxydable. Digne représentante de la collection Khaki Field, la Murph est une montre polyvalente, performante et inspirante dédiée aux explorateurs des temps modernes. Au quotidien, pour les grandes occasions ou pour toutes les aventures (même aux quatre coins de la galaxie), la Khaki Field Murph est la référence pour les audacieux, ceux qui voient grand et qui prennent les choses en main.
UN COMMENTAIRE ? Une montre qui assume son style néo-vintage avec des atouts quasiment hollywoodiens, dans une taille (38 mm) furieusement tendance par les temps qui courent et à un prix (autour de 900 euros) qui défie les marques concurrentes. Bien sûr, ce n’est pas ultra-créatif de recycler éternellement les classiques de son patrimoine, mais c’est peut-être l’époque qui rétropédale, pas forcément la marque, qui réussit à moderniser son icône sans la trahir (mouvement automatique, étanchéité à 100 m, Super-Luminova généreux, bracelet métallique à maillons, etc.)…
CASIO G-Shock G-5600SRF Surfrider Foundation
Partageant la même passion pour l'environnement, G-Shock est fière de collaborer avec la Surfrider Foundation, partenaire des surfeurs engagés pour la protection de l'environnement marin et présente le modèle G-5600SRF. Fondée en Californie en 1984, la Surfrider Foundation est aujourd'hui une organisation non gouvernementale internationale de défense de l'environnement comptant environ 250 000 sympathisants actifs dans 23 pays à travers le monde. Marque très appréciée par les surfeurs, G-Shock partage la mission de la fondation qui consiste à protéger les océans et mers. En effet, le groupe Casio a collaboré avec la Surfrider Foundation sur un total de sept modèles entre 1995 et 2010. Pour cette huitième collaboration, G-Shock propose la G-5600SRF, une montre toujours résistante aux chocs dotée d'une lunette et d'un bracelet fabriqués à partir de chutes de résine recyclées provenant des installations de fabrication Casio. Les déchets de résine sont récupérés et mélangés à un matériau de base en uréthane, puis moulés avec les composants nécessaires. Le résultat permet un design original et décalé, créé par les flocons noirs et blancs de ce matériau ajouté. Le logo de la Surfrider Foundation est présent sur le cadran et le fond du boîtier, tandis que le hashtag #oceanfriendlylifestyle est imprimé sur le passant du bracelet. Ces éléments de design rappellent l'importance de protéger nos océans. Avec un système de charge Tough Solar qui génère de l'énergie à partir de la lumière du soleil et des lampes fluorescentes, plus besoin de remplacer régulièrement la batterie. Avec son emballage en papier recyclé, cette nouveauté G-5600SRF devient une montre exclusive, digne de la collaboration entre G-Shock et la Surfrider Foundation.
UN COMMENTAIRE ? Comment ne pas vouloir faire (un peu) de bien à la planète et à ses océans avec cette G-Shock pleine de bonne volonté et de bons sentiments, qui n’est jamais facturée que 149 euros ? En plus, il s’agit d’une vraie montre sportive (46 mm x 43 mm), étanche à 200 m, calée sur 31 fuseaux horaires (48 villes + temps universel coordonné), avec chronomètre, compte à rebours et de multiples fonctionnalités pratiques au quotidien, en plus d’une alimentation par énergie solaire – douze mois d’autonomie après une charge complète. Jamais sans ma G-Shock G-5600SRF ?
RICHARD MILLE RM17-02 Tourbillon titane
Explorer la pluralité des visions, engager une réflexion pour concevoir un dessein riche et dynamique. Dès les prémices de création d’une montre Richard Mille, l’approche est globale. Le calibre, le boîtier, l’affichage des données temporelles sont développés de façon à garantir à la pièce une qualité de fabrication indiscutable, une précision redoutable et une résistance élevée aux chocs. L’harmonie n’est pas seulement visuelle. Elle instaure un dialogue entre les techniques de la haute horlogerie et les matériaux de dernière génération. Véritable concentré de l’identité de la marque, la RM 17-02 Tourbillon Titane animée par un mouvement à remontage manuel est l’incarnation même de ce raffinement exigeant. L’architecture légère et néanmoins puissante accueille le calibre tourbillon RM17-02 tandis que le cadran saphir transcende cette structure complexe en mettant en exergue l’ensemble des composants. Les ponts sont traités PVD bleu et or 5N. Quant à la platine, supportant le tourbillon à balancier à inertie variable et son barillet à rotation rapide, elle est usinée en titane grade 5 et traitée PVD noir. Ce niveau de finition est également visible sur le mouvement au dos de la montre. Les engrenages à profil de développante aux teintes argentées et dorées soulignent l’effet de profondeur de cette œuvre cinétique. La régularité dans la transmission et la distribution de l’énergie restent optimales pendant toute la durée de la réserve de marche d’environ 70 heures. L’architecture squelettée exalte les éléments du calibre tout en augmentant sa rigidité. Les indicateurs de réserve de marche et de fonctions maximisent l’efficacité et la précision.
Les innovations techniques ne sont pas circonscrites au calibre, comme en témoigne la couronne dynamométrique qui assure de ne pas endommager la tige de remontoir et évite toute pression excessive sur le ressort de barillet. Au sein de cette scénographie fascinante, les éléments du cadran participent à une lecture aisée des données temporelles. Les aiguilles des heures et des minutes pointent un tour d’heures constitué de chiffres à la typographie détonante : une gravure laser façonne leur socle et une décalque jaune ajoute une délicate luminosité. Le moindre détail bénéficie d’une finition exemplaire d’anglage et de polissage exécutés à la main qui viennent sublimer l’ensemble. La RM 17-02 Tourbillon revisite les atouts techniques et esthétiques des créations précédentes. Les lignes tendues de l’emblématique boîtier tripartite à la forme tonneau et aux vis spline apparentes sont magnifiées par la texture singulière du titane grade 5 satiné. Ce matériau, à l’épreuve des tendances, apporte sa sobriété toute contemporaine. Véritable manifeste de l’esprit créatif Richard Mille, la RM 17-02 Tourbillon en titane affiche son équilibre subtil entre raffinement et dynamisme, entre performance et style affirmé.
UN COMMENTAIRE ? Du vrai, du grand, du beau Richard Mille, dans un imposant boîtier en titane (48 mm x 40 mm), avec un mouvement mécanique de très haute horlogerie façonné lui aussi en titane, 70 heures de réserve, des dispositions et des fonctions toutes plus inventives les unes que les autres : difficile de trouver des défauts à ce concentré d’identité d’une marque qui reste à ce jour la plus étonnante du XXIe siècle. Le prix restant celui d’un petit appartement parisien (comptez dans les 750 000 euros), seule quelques happy few pourront en profiter, mais, si vous avez l’occasion de prendre en main un de ces tourbillons, retenez bien la leçon de grande mécanique qu’elle va vous donner…
ALPINA Alpiner Extreme Automatic
La collection Alpiner Extreme Automatic accueille quatre nouveaux modèles en dimensions réduites à 39 x 40,5 mm. Ce format plus compact et universel se décline en trois couleurs de cadran : bleu turquoise, vert sapin et beige roche sur bracelet acier, cette dernière variation étant également offerte sur bracelet caoutchouc. Toujours animée du calibre AL-525, le même qui équipe son aînée, l’Alpiner Extreme Automatic reste étanche à 200 m pour 38h d’autonomie. Une pièce dont les dimensions plus réduites lui offrent une transition douce du sport vers le sport-chic. Sa forme est presque carrée. Ou presque ronde. C’est l’iconique boitier Extreme : il conjugue avec brio la souplesse du cercle parfait au sein d’un puissant carré aux arêtes adoucies. Une chose est sûre, avec son nouveau format réduit à 39 x 40,5 mm, l’Alpiner Extreme Automatic est plus compacte et nerveuse que ses ainées. Elle se porte bras nus en trekking ou se glisse discrètement sous une manche de chemise pour une réunion d’affaires. Ses dimensions sont réduites, mais pas ses capacités. L’Alpiner Extreme Automatic respire l’ADN sportif d’Alpina. On retrouve l’emblème alpin de la maison à fleur de cadran, ainsi que sur la couronne et comme contrepoids de l’aiguille des secondes – autant de sommets stylisés qui rappellent ceux des Alpes natives de la marque. Mais il serait injuste de réduire l’Alpiner Extreme Automatic au seul terrain de jeu montagnard : étanche à 200 mètres grâce à sa couronne vissée et garnie d’un grip, cette baroudeuse saura aussi s’aventurer dans les flots marins ou lacustres. Les différentes versions de l’Alpiner Extreme Automatic sont autant d’invitations au tout-terrain. La pièce se décline d’abord en trois modèles sur bracelet acier. Il pourra se jouer de toutes les rigueurs outdoor, solidement arrimé au poignet par une double boucle déployante.
Une première version s’offre en bleu turquoise. Son cadran résonne comme un appel à l’exploration. Radieux et peu commun en horlogerie, il affiche la fraîcheur d’un lac de montagne, invite au snorkling en lagon. Une deuxième version convoque directement les origines alpines de la maison, avec un cadran vert sapin tourné vers la montagne. La troisième version sur bracelet acier est proposée avec un cadran beige qui évoque les contreforts des Alpes suisses l’été, les pentes rocheuses arpentées par les alpinistes. Le même cadran se décline également sur bracelet caoutchouc du même ton. Sportive, mais toujours chic et choc : Alpina a veillé à doter boîte et maillons d’une finition satinée. C’est une décoration traditionnelle de belle horlogerie, mais aussi la plus appropriée aux activités sportives pour sa capacité à se jouer des infimes rayures et chocs qui pourraient venir émailler la vie de l’Alpiner Extreme Automatic, sans laisser presque aucune trace. Seules ses lignes de fuite sont soulignées d’une finition polie : pourtour de lunette, de couronne, de boîte ainsi que les bords externes du bracelet. Les collectionneurs apprécieront également les index polis et appliqués à la main. Côté cadran, ce condensé d’Alpiner Extreme Automatic se résume également à l’essentiel : trois aiguilles et date. L’ensemble est animé par le Calibre AL-525, le même que son aînée grand format, un calibre éprouvé qui assure 38h d’autonomie. On le découvre par un fond saphir antireflet – le même type de saphir aussi employé côté cadran.
UN COMMENTAIRE ? « Small is beautiful » : effet de la crise ou crise de modestie, on en décidera plus tard, mais les montres s’offrent actuellement une cure de minceur bienvenue après les dérives formelles des über-watches promues dans les années 2000 et 2010. Des montres plus « portables », donc, mais aussi plus délurées avec leurs nouvelles couleurs, mais forcément « sport chic » avec leur bracelet métallique intégré et surtout accessible (un peu moins de 1 700 francs suisses pour cette Alpiner Extrême des plus désirables, qui s’offre en plus le luxe d’être étanche à 200 m, ce qui la destine à toutes les aventures contemporaines)…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS