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REPÉRAGES #163-2025 (accès libre)
Sept nouvelles propositions horlogères accompagnées des sept appréciations qu’elles méritent

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 163e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Czapek, Doxa, Grand Seiko, Jaeger-LeCoultre, Mondaine, Swatch et Zenith…


 Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

DOXA SUB 250 « Ahmed Seddiqi » (série limitée)

 Doxa et Ahmed Seddiqi partagent une vision commune de l'horlogerie comme un art ancré dans la tradition, guidé par un objectif et transmis avec passion. Les deux entités accordent une grande importance à l'authenticité, au savoir-faire artisanal et à une approche créative significative dans le domaine de l'horlogerie. À l'occasion du 75e anniversaire d'Ahmed Seddiqi, elles présentent ensemble une montre spéciale fondée sur leurs valeurs communes de tradition et d'excellence : une édition spéciale de la Sub qui reflète leur engagement mutuel à proposer des montres conçues pour séduire les collectionneurs et les connaisseurs sensibles à l'héritage de l'horlogerie suisse. Lancée par les ingénieurs de Doxa en 1973, la Sub 250 incarne l'esprit pionnier qui a façonné l'héritage de la marque dans l'horlogerie de plongée. Fidèle à l'esthétique originale de la SUB, elle combine des lignes épurées, une durabilité éprouvée et une lisibilité exceptionnelle, ce qui en fait un compagnon fiable pour la vie, sous l'eau comme sur terre. Fondé en 1950, Ahmed Seddiqi est le premier détaillant de montres et de bijoux de luxe de la région. La devise du détaillant, « Quand l'héritage rencontre le luxe », est gravée sur le fond du boîtier de la Sub 250 Ahmed Seddiqi et résume l'esprit de cette collaboration. Elle reflète la rencontre entre l'héritage horloger de Doxa, une marque fondée en 1889 et pionnière dans le domaine des montres de plongée, et la vision contemporaine du luxe défendue par la famille Seddiqi, où raffinement, exclusivité et discernement définissent le présent. « La Sub 250 Ahmed Seddiqi rend hommage à la relation très spéciale que nous entretenons avec Doxa. Son lancement à un moment aussi important de notre histoire ne fait que renforcer sa signification et réaffirme notre engagement continu à cultiver des relations durables avec les maisons horlogères qui partagent nos valeurs. La Sub 250 Ahmed Seddiqi est plus qu'une simple montre ; c'est une histoire d'héritage, de design et de respect mutuel, exprimée à travers les détails et le savoir-faire. Nous ne pouvions imaginer meilleure façon de célébrer cette étape importante. » (Mohammed Abdulmagied Seddiqi, PDG d'Ahmed Seddiqi)…

 Cette édition limitée de la Sub 250 incarne cette alliance subtile : une création emblématique conçue pour les collectionneurs et les connaisseurs d'aujourd'hui. Mais le message ne s'arrête pas au fond du boîtier. Il s'exprime également à travers le cadran de la montre, dont la forme est familière mais dont l'esthétique a été spécialement conçue pour cette édition. Disponible en exclusivité dans les boutiques Ahmed Seddiqi, la montre de plongée Sub 250 Ahmed Seddiqi se distingue par son cadran rouge cerise, hommage à l'énergie vibrante et à l'horizon flamboyant de Dubaï. Rehaussée par une finition soleil, cette teinte profonde met en valeur les aiguilles et les index couleur sable doré, clin d'œil subtil aux étendues désertiques qui entourent la ville. Ensemble, ils forment un contraste audacieux mais équilibré, conférant à cette édition de la Sub une identité visuelle unique au sein de la collection. Cette palette soigneusement choisie reflète la personnalité avant-gardiste des deux partenaires et leur désir commun de transcender les codes conventionnels du design horloger. Le cadran offre un contraste saisissant, moderne et vraiment surprenant avec l'esthétique néoclassique vintage de la montre. Fabriquée dans le boîtier coussin caractéristique de Doxa, mesurant 40 × 42,9 mm, la Sub 250 allie performances techniques et design intemporel. Elle est dotée d'un verre saphir plat et offre une lisibilité optimale grâce à ses aiguilles et index couleur sable doré traités au Super-LumiNova pour une meilleure visibilité dans des conditions de faible luminosité. Positionnée à 3 heures, la fenêtre de date complète l'affichage avec la même logique épurée et fonctionnelle. Le disque de date, orné de chiffres arabes orientaux pour cette édition limitée, offre un raffinement subtil mais distinctif. Frappée dans un bloc massif d'acier inoxydable 316L, la montre présente une silhouette nettement définie avec des biseaux angulaires et une couronne vissée à 3 heures. Elle est équipée de la lunette tournante unidirectionnelle brevetée par Doxa, conçue pour le calcul précis des temps de plongée sans décompression. Une caractéristique distinctive de cette édition : les inscriptions du lunette sont en noir et utilisent des chiffres arabes orientaux, un détail supplémentaire qui distingue véritablement ce modèle.

 Avec une étanchéité à 250 mètres (820 pieds), la Sub 250 Ahmed Seddiqi reste une véritable montre-outil, conçue pour les environnements sous-marins les plus exigeants. Elle est animée par un mouvement automatique suisse réputé pour sa précision : le Sellita SW300, décoré des finitions caractéristiques de Doxa. Fonctionnant à une fréquence de 28 800 alternances par heure (4 Hz), il offre également une réserve de marche confortable d'environ 56 heures. La Sub 250 Ahmed Seddiqi rend hommage non seulement à une étape importante dans le parcours remarquable de la Maison, mais aussi à une relation fondée sur le respect mutuel et une appréciation commune des valeurs durables. Elle réunit l'héritage de Doxa dans l'horlogerie axée sur les objectifs et le rôle singulier de la famille Seddiqi dans le façonnement de la culture du luxe contemporain. À plus d'un titre, cette édition capture véritablement ce que signifie la rencontre entre l'héritage et le luxe. » (Jan Edöcs, PDG de Doxa). À travers cette interprétation profondément personnelle d'une icône moderne, l'horloger suisse familial et le célèbre détaillant basé à Dubaï, également une entreprise familiale, célèbrent un héritage vivant : celui de montres conçues pour durer, destinées aux amateurs avertis comme aux explorateurs d'aujourd'hui. Un garde-temps qui attire autant l'œil par son identité visuelle audacieuse que par la richesse de ce qu'il représente. Les 75 pièces numérotées individuellement de l'édition limitée Doxa Sub 250 Ahmed Seddiqi sont désormais disponibles en exclusivité dans les boutiques Ahmed Seddiqi. À la fois fonctionnelle et raffinée, la Sub 250 Ahmed Seddiqi peut être portée sur un bracelet classique en acier inoxydable 316L « perles de riz » ou sur un bracelet en caoutchouc FKM noir.

 UN COMMENTAIRE ? Il n’y aura (malheureusement) que 75 pièces de cette série qui célèbre les 75 ans de la maison Seddiqi (Dubaï) et beaucoup d’amateurs le regretteront : il faut compter dans les 2 800 euros pour ce boîtier musclé (sans excès) en acier de 40 mm x 42,9 mm x 11,9 mm d’épaisseur, étanche à 250 m et motorisé par un mouvement automatique suisse Sellita, donné pour 56 heures de réserve de marche. Les chiffres de la date et de la lunette tournante sont en caractères « arabes » – les vrais, pas les nôtres qui ne sont que des évolutions de ces « chiffres arabes » venus d’Inde…

JAEGER-LECOULTRE Reverso Classic Monoface Origin

 Élargissant continuellement l’univers stylistique de la Reverso, Jaeger-LeCoultre présente une nouvelle création féminine qui souligne la polyvalence et l’intemporalité de son design Art déco : la Reverso Classic Monoface Origin. Créée en 1931, la Reverso a été imaginée pour répondre aux besoins du gentleman sportif moderne de l’époque.En effet, les officiers de l’armée britannique stationnés en Inde entre 1858 et 1947 recherchaient une montre conçue pour résister aux chocs fréquents lors des matchs de polo, un sport qu’ils affectionnaientparticulièrement. Un défi relevé non sans une certaine élégance par la Reverso. Peu à peu adoptée par des personnalités de tous horizons, elle a rapidement transcendé son rôle premier de montre de sport. De nouvelles variantes sont apparues, tant pour les hommes que pour les femmes, mais son emblématique boîtier double face (brevet historique CH159982) et ses lignes Art déco distinctives sont restés les mêmes, faisant d’elle l’une des montres les plus reconnaissables au monde.Inspirée des premières Reverso pour femme des années 1930, la Reverso Classic Monoface Origin introduit une nouvelle taille de boîte dans le catalogue de la ligne. Dès son lancement, la collection a intégré des créations féminines aux formes très diverses : montres-bracelets, clips pour sac à main ou encore pendentifs. Avec son boîtier de 32,5 x 16,3 mm qui partage les mêmes dimensions que la Reverso Dame de 1931, cette nouvelle pièce est un choix idéal pour les amatrices de designs élégamment discrets et de proportions classiques.La boîte en acier poli accueille un cadran au raffinement intemporel. Le motif soleillé guilloché du rectangle central semble se prolonger imperceptiblement sur les index du chemin de fer. Sur le pourtour, la subtile finition brossée verticale sert de toile de fond à des chiffres arabes décalqués. La Reverso Classic Monoface Origin est proposée au choix avec un bracelet en acier ou en cuir d’alligator bleu. Comme sur les premières créations, le verso du boîtier est une toile idéale pour la personnalisation, invitant les propriétaires à exprimer leur style ou à célébrer un souvenir précieux à l'aide d’un motif gravé ou laqué.

 UN COMMENTAIRE ? Tout le charme de cette « nouvelle » Reverso est précisément qu’elle n’est pas nouvelle, puisqu’elle reprend à peu près les dimensions de la Reverso de 1931 (32,5 mm x 16,3 mm x 7,9 mm d’épaisseur, avec une étanchéité à 30 m), toujours avec la possibilité d’une gravure personnalisée ou d’une décoration laquée, le tout pour environ 6 000 euros, ce qui constitue un prix d’accès (relativement) accessible pour la collection Reverso : il y a moins de dix ans, Jaeger-LeCoultre n’exigeait que la moitié de ce prix pour ses Reverso féminines d’entrée de gamme. Une inflation d’autant plus dommageable que la Reverso reste une icône incontournable pour toute collection de montres qui se respecte…

GRAND SEIKO nouvelles Heritage Collection 62GS « Hana-Ikada » / « Spring Breeze »

 En 1967, la Grand Seiko 62GS est, au même titre que la 44GS, l’un des modèles les plus emblématiques de la marque, reconnue pour les codes esthétiques qu’elle a établis. Réinterprétée en 2019, cette silhouette s’est imposée comme l’une des plus appréciées de Grand Seiko, notamment avec des références iconiques telles que la SBGA413 « Hana Ikada ». Longtemps proposée uniquement en 40 mm, la collection s’est enrichie en 2024 et 2025 de déclinaisons mécaniques de 38 et 30 mm, conçues au Grand Seiko Studio Shizukuishi.Aujourd’hui, Grand Seiko présente deux nouvelles créations à quartz inspirées du design 62GS, les premières en 26 mm, évoquant la beauté poétique des paysages printaniers. La 62GS, une icône des premières années de Grand Seiko : lancée la même année que la 44GS, la 62GS originale fut la toute première montre automatique de Grand Seiko. Elle se distinguait par un design audacieux, mêlant les surfaces planes et les arêtes nettes caractéristiques du « Grand Seiko Style » à des lignes latérales plus douces. Son architecture sans lunette, élément signature, offrait un cadran d’une grande ouverture, permettant à la lumière de se refléter sur les aiguilles, les index et la surface du cadran. Ces codes esthétiques emblématiques ont été réaffirmés lors de la réinterprétation de 2019, notamment à travers les modèles inspirés du sekki, célébrant le rythme des saisons japonaises.

 La nouvelle Grand Seiko STGF387 « Hana-Ikada », aux côtés de sa célèbre aînée, la SBGA413 : les éléments distinctifs qui ont fait la popularité du modèle de 1967 sont soigneusement repris dans ce nouveau format 26 mm, où l'acier inoxydable est minutieusement poli selon la technique Zaratsu pour obtenir un fini miroir, les surfaces brossées s’associent aux surfaces plus brillantes qui mettent en valeur le talent des artisans de Grand Seiko. Une inspiration lumineuse venue des paysages printaniers : la filiation avec leur aînée tant appréciée, la SBGA413, ne se limite pas au design. Ces nouvelles références se distinguent également par leurs cadrans texturés, qui évoquent avec finesse la beauté des paysages printaniers japonais. La STGF387 arbore un cadran rose qui évoque la floraison des cerisiers et le phénomène « Hana-Ikada », cette beauté éphémère des pétales de sakura recouvrant la surface des rivières. La version bleue évoque la brise douce et vivifiante du printemps, cette période de l’année où larigueur de l’hiver s’efface, laissant place à une légèreté nouvelle et à un sentiment de renouveau. Douze diamants, sertis à la main, font office d’index et offrent un équilibre harmonieux entre beauté esthétique et lisibilité. Les deux garde-temps sont animés par le calibre à quartz 4J51, garantissant une précision remarquable de ±10 secondes par an.

 UN COMMENTAIRE ? Un intéressant complément dans la gamme des 62GS, avec un format très élégant (boîtier en acier de 26 mm x 8,1 mm, étanche à 100 m et doté d’un mouvement électronique dont la précision reste de l’ordre de ± 10 secondes par an (les deux modèles sont proposés autour des 4 400 euros, ce qui n’est pas donné pour une montre à quartz). On notera l’équilibre des lignes et des volumes de cette montre élégante aux couleurs printanières…

MONDAINE Essence Solar

 Mondaine va encore plus loin dans son engagement en faveur du développement durable et lance deux montres solaires Essence. Emblématiques, minimalistes et alimentées par la lumière, ces nouveaux garde-temps réaffirment la volonté de Mondaine d'améliorer continuellement son approvisionnement durable grâce à des solutions innovantes. Les deux nouvelles montres essence sont équipées d'un mouvement solaire suisse Ronda 215 offrant une mesure du temps fiable, entièrement alimentée par la lumière. Elles allient à la perfection le design emblématique de l'horloge des chemins de fer suisses aux technologies modernes et aux matériaux durables. Le cadran et la disposition des aiguilles restent fidèles au design original des horloges installées dans environ 3 000 gares CFF suisses depuis 1944, pour lesquelles Mondaine détient une licence exclusive mondiale depuis 1986. Le cadran minimaliste en noir et blanc garantit un impact graphique et une lisibilité exceptionnelle. Les matières premières utilisées pour fabriquer le boîtier et le bracelet de ces montres durables Swiss Made proviennent principalement de sources renouvelables et sont assemblées à l'aide de l'énergie photovoltaïque produite par le toit de l'usine Mondaine. Les montres Essence sont très probablement parmi les montres les plus durables au monde. Le boîtier de 41 mm est fabriqué à partir d'un composite à base d'huile de ricin, un matériau innovant composé à 40 % d'huile de ricin provenant de l'arbre miracle, à 30 % de fibre de verre, à 2 % de pigments colorés et à seulement 28 % d'huile fossile pour plus de stabilité et de longévité. Le bracelet blanc est fabriqué à partir de textile PET recyclé, complété par une doublure en liège naturel qui allie durabilité et confort. Le bracelet est doté d'un système de fixation rapide pour un changement facile et une durée de vie prolongée du produit.

 Ce choix conscient de matériaux durables et le nouveau mouvement solaire reflètent la philosophie et l'engagement de Mondaine en faveur du développement durable. Cela s'inscrit dans le cadre d'une approche plus large de l'entreprise qui tient compte des générations futures. Les montres Mondaine sont produites dans l'usine suisse ultramoderne de l'entreprise, équipée d'un système solaire photovoltaïque qui couvre jusqu'à 80 % de l'énergie utilisée. Les 20 % restants sont fournis par une centrale hydroélectrique locale. Le groupe Mondaine et tous ses produits sont entièrement neutres en CO2 pour les scopes 1, 2 et 3 du protocole GHG depuis 2020 grâce à l'élimination des émissions de CO2 inévitables, ce qui en fait l'une des entreprises horlogères les plus durables au monde. Les mouvements solaires sont alimentés par n'importe quelle source de lumière, qu'elle soit naturelle ou artificielle. La lumière qui traverse le cadran transparent spécialement conçu atteint les cellules solaires situées en dessous, qui la convertissent en énergie électrique. Cette énergie est stockée dans une batterie rechargeable qui alimente le mouvement Swiss Made. Deux minutes d'exposition à la lumière suffisent pour redémarrer un mouvement complètement déchargé et le faire fonctionner pendant une journée entière. Une fois complètement chargée, la montre continuera de fonctionner pendant environ huit mois, même dans l'obscurité totale. Ne nécessitant pas de changement régulier de pile, la montre favorise un mode de vie plus durable – et ménage votre portefeuille – tout en conservant une précision suisse irréprochable. L'Essence solaire se décline en deux coloris sobres et modernes : un boîtier blanc épuré avec un bracelet ivoire ou une version minimaliste noir sur noir. Les montres essence solaires de Mondaine sont une déclaration moderne de l'innovation et de la responsabilité suisses. Fabriquées dans l'usine suisse de Mondaine à Biberist, alimentées par de l'énergie verte, ces montres prouvent que la durabilité peut être emblématique, fiable, esthétique et très abordable. Bon pour la planète, bon pour les générations futures.

 UN COMMENTAIRE ? En 41 mm, avec un boîtier en composite très eco-friendly, un bracelet recyclé et un mouvement qui ne l’est pas moins, cette nouvelle série d’Essence Solar est positionnée à un prix très accessible (un peu moins de 300 francs suisses) qui permet de combiner respect de la planète et originalité esthétique. Mondaine sait rester une des plus authentiquement suisses des marques Swiss Madeles plus authentiques…

SWATCH Neon Seppia

 La dernière collection Swatch Neon regorge de teintes fluo électrisantes et d’une énergie pleine d’audace. Inspirés des montres Swatch emblématiques de l’ère analogique, des salles d’arcade et des VHS, les nouveaux modèles affichent des couleurs fluo, des designscontemporains, des détails inédits, dont la fonction SwatchPay!, pour payer sans contact d’un seul geste. Ce chronographe rétro XXL s’inspire d’une Swatch Scuba Aquachrono des années 1090 : la Seppia (SBM102) de collection. Ses caractéristiques distinctives comprennent des chiffres imprimés multicolores, des index, des sous-cadrans et une échelle tachymétrique. Les aiguilles noires des heures et des minutes brillent dans le noir, tout comme la pointe de l’aiguille noire des secondes du chronographe. Le boîtier noir mat transparent a une lunette transparente vert foncé mat avec une impression rose et un insert jaune. Un bracelet noir mat texturé avec des passants rose mat et jaune mat transparent et une demi-boucle orange mat transparent complètent la montre.

 UN COMMENTAIRE ? Le boîtier rond en polymère n’est pas mince (47 mm x 14 mm d’épaisseur, étanche à 30 m), mais la taille fait partie du charme chromatique d’une montre annoncée à 160 euros (mouvement à quartz) avec son bracelet en silicone. On peut quand même se demander si le recyclage – qui n’est pas forcément proposé ici dans une logique d’économie circulaire – des concepts lancés dans les années 1990 relève d’une démarche créative ou d’une certaine paresse imaginative : l’argument « rétro XXL » ne serait-il pas du néo-conformisme rebelle à toute nouvelle prise de risque ?

CZAPEK Antarctique Mont Erebus (« Rare Stones »)

 Czapek & Cie enrichit sa collection Antarctique Mount Erebus avec trois nouvelles montres habillées d’une carrure en or. Forts du succès de cette ligne de haute horlogerie sport-chic, animée par le calibre automatique SXH5 conçu et réalisé, pour sa majeure partie, en interne, ces nouveaux modèles célèbrent la rencontre entre pierres extraordinaires et savoir-faire horloger. Baptisée d’après le Mont Erebus, volcan actif de l’Antarctique connu pour libérer des particules microscopiques d’or dans son panache, la collection rend hommage à ce phénomène naturel qui inspira Czapek à dédier les modèles Antarctique Mount Erebus aux déclinaisons en or. De la même manière que les forces volcaniques façonnent les trésors cachés de la Terre, ces garde-temps subliment des matières rares en véritables œuvres d’art.La première d’entre-elles est l’Antarctique Mount Erebus Lapis-Lazuli en or rose, doté d’un cadran taillé dans cette pierre aux accents bleu électrique. Elle est accompagnée par l’Antarctique Mount Erebus Œil de Faucon, également habillée d’or rose, dont le cadran est façonné en quartz « œil de faucon ». Enfin, l’Antarctique Mount Erebus Green Meteor, avec une carrure en or jaune, présente un cadran en météorite de Gibeon, laqué de vert — une continuité de l’édition en acier dévoilée l’an dernier. « Lorsque j’ai visité notre partenaire Gemmes-Tech et découvert ces pierres à l’état brut, j’ai été fasciné par leurs couleurs », se souvient Xavier de Roquemaurel, CEO de Czapek & Cie. « Le lapis-lazuli aux inclusions dorées, l’extrême élégance des tons bleutés et noirs de l’œil de faucon et la géométrie extraterrestre de la météorite sont de véritables chef-œuvres de la natire. C’est une expérience empreint d’humilité que de les transformer en cadrans et de contempler la beauté de leur contraste entre la teinte de l’or de la boîte qui les habille et leurs couleurs. Travailler ces matières fragiles est plus qu’exigeant, mais c’est cette fragilité et cette imprévisibilité qui rendent chaque pièce unique, dynamique et vivante. »

 La philosophie de Czapek, résumée par la devise « We Collect Rare People », guide également son approche des matériaux rares. Chaque cadran de pierre porte en lui sa propre singularité, rendant chaque montre unique. Le lapis-lazuli de l’Antarctique Mount Erebus est choisi avec soin pour son bleu électrique profond, parsemé de discrets éclats dorés de pyrite. Ce minéral opaque appartient à la famille des silicates et se compose principalement de lazurite (responsable du bleu intense), de pyrite (qui donne les points dorés) et de calcite (visible sous forme de veines blanches). Travailler le lapis-lazuli est délicat. La qualité et la rareté dépendent de l’intensité du bleu et de la faible présence de pyrite ou de calcite. La coupe et le polissage sont complexes : si sa machinabilité est de difficulté moyenne, le façonner sans le fracturer est un véritable défi. Le résultat est un cadran qui s’accorde magnifiquement avec la chaleur de l’or rose, créant un contraste intemporel et élégant. L’œil de faucon provient d’Afrique du Sud et figure parmi les pierres les plus exigeantes à maîtriser. Connu pour ses jeux de couleurs bleuâtres, gris anthracite et dorés, il s’agit d’un quartz microcristallin ayant subi une transformation naturelle : les fibres de crocidolite ont été progressivement remplacées par du quartz, tout en conservant la structure fibreuse originelle. Cette structure interne rend la matière extrêmement fragile : sur cinq cadrans taillés, un seul peut être conservé sans défaut. Czapek a volontairement choisi des pierres marquées de stries orangées et d’inclusions, affirmant que la beauté se trouve dans l’imperfection. Le résultat : des cadrans vibrants, vivants et véritablement uniques.

 Le cadran Green Meteor est le seul des trois à ne pas être façonné dans une pierre, mais dans de la météorite de Gibeon, originaire de Namibie. Ses motifs cristallins de Widmanstätten, révélés par un lavage à l’acide puis recouverts d’une laque verte translucide, créent une texture et une profondeur d’un autre monde. Présenté d’abord en acier, ce modèle a suscité un vif intérêt et de nombreuses demandes de collectionneurs. Czapek y répond aujourd’hui avec une version en or jaune, qui magnifie la richesse de la matière. Alors que la teinte du cadran météorite de la version acier tirait vers le vert-bleuté, celle du Mount Erebus Green Meteor est plus chaude, s’accordant parfaitement à l’éclat de l’or jaune 2N. Les trois cadrans sont produits en collaboration avec Gemmes-Tech, atelier suisse spécialisé dans la réalisation de cadrans en pierres dures. Lancée en 2024, les modèles Antarctique Mount Erebus incarnent une expression plus audacieuse de l’Antarctique, associant métaux nobles, design sport-chic contemporain et calibre SXH5, le premier mouvement entièrement conçu en interne par Czapek. Les modèles Mount Erebus Lapis-Lazuli et Œil de Faucon seront limités à 10 pièces par an, tandis que le Green Meteor sera édité à seulement 8 exemplaires.

 UN COMMENTAIRE ? Une superbe animation de cette collection : Czapek sait approfondir son image en élargissant son territoire vers les métiers d’art, avec la bonne idée d’embellir ses cadrans grâce à des pierres dures plus originales que les productions concurrentes. Les prix varient selon les modèles, d’un peu plus de 40 000 euros pour l’œil de faucon sur bracelet acier à 70 000 euros pour la version en lapis-lazuli sur bracelet or (boîtiers en or rose/jaune de 40,5 mm x 10,6 mm, étanches à 120 mètres et animés par un mouvement automatique « manufacture » à micro-rotor, calé sur 60 heures de réserve de marche). Des montres à grand spectacle, qui chantent les merveilles de la nature…

ZENITH Defy Skyline tourbillon or rose

 Zenith fait franchir un nouveau cap à la Defy Skyline, en l’élevant à un niveau inédit de raffinement : pour la première fois, la Defy Skyline Tourbillon est réalisée entièrement en or rose. Son cadran rouge brique profond rend hommage à la Manufacture historique du Locle, reprenant les teintes emblématiques de sa façade en briques rouges et blanches. Un clin d’œil esthétique qui tisse un lien concret entre l’héritage de la marque et sa vision la plus avant-gardiste de l’horlogerie. Lancée comme l’héritière moderne de la ligne Defy originelle de 1969, reconnue pour son audace et sa robustesse, la Defy Skyline incarne la vision de Zenith d’une montre urbaine reliant héritage et innovation. Sa géométrie angulaire, sa silhouette affirmée et son design polyvalent en ont fait l’un des piliers des collections de la Manufacture. Aujourd’hui, avec cette nouvelle version tourbillon, la Defy Skyline se révèle dans toute sa splendeur en or rose, redécouvrant ses facettes acérées à travers l’éclat chaleureux du métal précieux. L’alternance de surfaces satinées et polies souligne la géométrie du boîtier de 41 mm, offrant une nouvelle lecture de son architecture contemporaine. À l’instar des précédentes éditions Defy Skyline Tourbillon, le cadran se pare d’un motif hypnotique d’étoiles à quatre branches gravées, rayonnant depuis l’ouverture du tourbillon à 6 heures. Pour cette interprétation en or rose, Zenith introduit un cadran rouge brique profond, clin d’œil chromatique à la façade emblématique de la Manufacture du Locle, avec ses briques rouges et blanches distinctives. Les aiguilles en or rose, rehaussées de Super-LumiNova, garantissent une lisibilité optimale tout en s’harmonisant avec les tonalités chaudes du boîtier. La masse oscillante, elle aussi dorée, vient parfaire l’ensemble et souligner le caractère raffiné de cette création.

 Au cœur de la Defy Skyline Tourbillon bat le calibre automatique haute fréquence El Primero 3630. Entièrement développé et manufacturé en interne, il oscille à une fréquence de 5 Hz (36 000 alternances/heure) et offre une réserve de marche de 50 heures. La cage du tourbillon, d’un poids plume de 0,25 gramme seulement, illustre à la perfection la maîtrise de Zenith en matière de miniaturisation et de précision.L’architecture du mouvement fait écho à la géométrie étoilée du cadran : ses surfaces arborent un motif contemporain de « côtes de Genève » tridimensionnelles, gravé au laser, qui rayonne depuis le tourbillon tel un soleil stylisé, attirant naturellement le regard vers le cœur battant de la montre. Pour la première fois dans la collection Defy Skyline, la masse oscillante est également façonnée en or rose. Ajourée en forme d’étoile, elle dévoile sans entrave la modernité du mouvement et ses finitions spectaculaires. Cette version exclusive est livrée sur un bracelet intégré en or rose à maillons en H, dont la ligne fluide se prolonge harmonieusement jusqu’à la boucle déployante, assurant un confort exceptionnel au porter. Fidèle à l’esprit de la Defy Skyline, la polyvalence reste essentielle : la montre est également accompagnée d’un bracelet en caoutchouc rouge brique, assorti à la teinte profonde du cadran. Les deux bracelets peuvent être échangés aisément grâce au système de changement rapide exclusif de Zenith, ne nécessitant aucun outil.

 UN COMMENTAIRE ? Superbe création, esthétiquement, techniquement et mécaniquement irréprochable, à laquelle on ne saurait reprocher que son prix assez clairement hors marché pour un tourbillon automatique pas vraiment iconique : il faut compter un peu moins de 100 000 euros (97 400 euros exactement) pour ce boîtier en or rose de 41 mm, étanche à 100 m et mécanisé par un mouvement automatique à haute fréquence calé sur 50 heures de réserve de marche. Même avec un bracelet intégré en or rose, ce niveau de prix est incompatible avec l’appétit actuel des amoureux de la marque, qui ne peuvent pas suivre à ce niveau stratosphérique totalement décalé des réalités de la demande…

 COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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