REPÉRAGES #212-2024 (accès libre)
Six montres et un horlo-bolide « fumant » qui ont su tirer leur épingle du jeu lors des récents Geneva Watch Days 2024 (avec nos commentaires)
C’est reparti pour nos « Repérages » de la rentrée, cette fois en compagnie des nouveautés présentées aux GWD ! En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 212e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Alpina, Blancpain, Breitling, Frederique Constant, Girard-Perregaux, HYT et L’Épée 1839…
Pour se tenir au courant des nouveautés en cours, de nombreux lecteurs apprécient le panorama que constitue cette chronique « Repérages » – c’est d’ailleurs, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 1500 nouveautés chroniquées chaque année.
Cependant, ces mêmes lecteurs se sentaient un peu frustrés de ne pas y trouver notre avis sur les montres retenues. Nous commençons donc à commenter notre sélection de montres dans les pages plus ou moins quotidiennes de « Repérages » : des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté positivement – tout le monde l’aura compris, les absents ont toujours tort !
BREITLING Super Chronomat B19 44 Perpetual Calendar 140th Anniversary
Breitling dévoile les éditions limitées pour son 140e anniversaire de ses trois modèles de légende : la Premier, la Navitimer et la Chronomat. Chacune est équipée du révolutionnaire Calibre B19, qui garantit une précision pendant un siècle, sans réglage majeur ainsi qu’une impressionnante réserve de marche de 96 heures. Fondée en 1884, Breitling fête son anniversaire avec une année de célébrations pour marquer ses « 140 ans d’esprit pionnier ». Faisant honneur à son héritage d’innovation, Breitling dévoile le Calibre B19, premier mouvement chronographe à calendrier perpétuel. Ce nouveau calibre est utilisé pour la première fois dans trois modèles en édition limitée, célébrant le 140e anniversaire de Breitling et incarnant ses icônes : la Premier, la Navitimer et la Chronomat. « Les collections Premier, Navitimer et Chronomat ont marqué l’histoire de Breitling de façonindélébile », déclare Georges Kern, PDG de Breitling. Il était impossible d’en choisir une seule pour mettre en avant le nouveau Calibre B19 à l’occasion de notre anniversaire : il fallait que ce soit les trois. » Breitling est l’une des rares maisons horlogères indépendantes à produire ses propres mouvements de manufacture. Elle se lance en 2009 avec le Calibre Manufacture Breitling 01, puis élargit progressivement sa gamme de calibres de chronographe : le B02 avec fonction 24 heures, le B03 à rattrapante et le B04 avec fonction GMT. Beaucoup d’autres innovations ont suivi. Le nouveau Calibre B19 est le premier mouvement à quantième perpétuel exclusif de la marque, et fidèle à son ADN, c’est également un chronographe. Doté d’un calendrier complet et d’une phase de lune, il corrige automatiquement les mois de 28, 30 et 31 jours, et les années bissextiles garantissant un fonctionnement optimal pendant près d’un siècle sans aucun réglage majeur. Pour couronner le tout, il offre une confortable réserve de marche d’environ 96 heures. Le rotor en or massif du mouvement est décoré d’une gravure de l’usine Montbrillant, Manufacture historique de Breitling, située au 3 rue de Montbrillant à La Chaux-de-Fonds en Suisse. Le bâtiment était bien plus qu’une usine : son aile ouest abritait une villa familiale où ont vécu trois générations de la famille Breitling. Pendant plus de 80 ans, Montbrillant était mis à l’honneur dans les publicités de l’entreprise. Son nom figurait même sur les cadrans de montre des années 1930 et 1940.
La Chronomat est lancée pour la première fois en 1983 en tant que montre officielle de la Frecce Tricolori, l’équipe nationale italienne de voltige aérienne. Son design singulier rencontre un tel succès que le modèle est commercialisé un an plus tard. À l’époque où le quartz domine le marché, la Chronomat parvient à donner un nouvel élan de popularité aux chronographes mécaniques. L’édition anniversaire reprend les éléments caractéristiques du modèle, comme les quatre cavaliers rehaussés aux repères des 15 minutes, une couronne type « oignon » et une version en caoutchouc de son célèbre bracelet Rouleaux. Les inserts en céramique lui confèrent un look résolument sportif. Autre première pour Breitling : un cadran squeletté spectaculaire. Chaque édition limitée spécial anniversaire est présentée dans un somptueux coffret en bois, doublé de suède, pouvant accueillir jusqu’à trois garde-temps. Des fonctionnalités supplémentaires incluent un tiroir de rangement et une pochette de voyage amovible. Les propriétaires recevront également une édition spéciale du livre Breitling : 140 ans en 140 histoires (Rizzoli, 2024), personnalisée avec la pièce qu’ils ont choisie sur la couverture. L’ouvrage retrace le riche héritage de Breitling à travers des anecdotes captivantes et de nombreuses photographies. « Grâce au Calibre B19 et à nos éditions limitées spéciales anniversaire, nous marquons une fois de plus l’histoire », affirme Georges Kern. « Ce lancement se doit d’être à la hauteur des innovations de nos 140 ans d’esprit pionnier. »
UN COMMENTAIRE ? Une légende – celle de la Chronomat – rencontre une autre légende – celle des mécaniques à quantième perpétuel et phases de lune : l’association se fait ici en intégrant un chronographe automatique dans ce calibre qu’on peut qualifier d’exceptionnel, d’autant plus précieux qu’il se présente dans une livrée en or rouge. Une montre statutaire, sportive mais très urbaine, qui reste très impressionnante au poignet…
ALPINA Alpiner Extreme Automatic Skeleton
C’est un nouveau visage qui se dessine pour l’Alpiner Extreme, son virage esthétique peut-être le plus inattendu : libérée de son cadran, la pièce expose sa mécanique Swiss Made. Deux propositions en boîte acier poli pour la première fois en 39 X 40,5 mm offrent à cette composition un style encore plus technique et horloger. La première est 100% acier, boîte et bracelet, quand la seconde voit son réhaut, sa couronne et son bracelet caoutchouc habillés de bleu. Un mystérieux usage veut que l’on oppose traditionnellement montre de sport et montre squelette, robustesse et délicatesse. Les deux nouvelles Alpiner Extreme Skeleton Automatic viennent démontrer le contraire. C’est la première fois de son histoire que la collection Alpiner Extreme Automatic se décline en version squelette, dans un boitier réduit de 39 X 40,5 mm, qui était jusqu’alors de 41 X 42,5 mm. L’idée est de mettre en contraste l’iconique boîtier coussin, taillé pour l’exploration, avec la finesse du calibre automatique Swiss Made qui l’anime. Aux lignes tendues et nerveuses de cette géométrie compacte et puissante répondent les courbes du ressort de barillets, les volutes du train de rouage, la subtile alternance de l’échappement visible à midi. Une large partie du calibre est délibérément squelettée entre 8h et 1h pour laisser la lumière pénétrer au cœur du mouvement, ce qu’autorise également le fond saphir. Cette fenêtre mécanique permet simultanément d’en révéler les finitions. Elles alternent entre poli et satiné, mettant à jour la complexité de l’art de la décoration Swiss Made. Entre 4h et 6h, l’œil averti aura détecté le grand barillet offrant 38 heures d’autonomie : nul besoin d’indicateur de réserve de marche, cette version squelette garantit de visualiser, en direct et en temps réel, le niveau d’armage de la montre.
La première variante de la nouvelle Alpiner Extreme Skeleton Automatic est d’un gris monochrome. On y retrouve le caractère minéral de l’Alpiner Extreme, une pièce historiquement issue des contreforts alpins dont la maison, Alpina, tire elle aussi son nom. Cinquante nuances de gris habillent réhaut et minuterie, jusqu’au grip de la couronne vissée, conçu pour en faciliter la préhension même en cours d’exploration. Les index sont tous appliqués à la main. Dans cette nouvelle configuration squelette, ils semblent suspendus dans le vide, créant une profondeur de cadran unique. Les finissions des trois aiguilles centrales sont faites à la main. Les heures et minutes sont luminescentes. Celle des secondes est terminée du triangle rouge iconique d’Alpina. Un discret rappel en est fait tout autour de la lunette, grâce aux six vis qui l’habillent et dont la tête, elle aussi, est dessinée en triangle Alpina. La pièce se porte sur le tout nouveau bracelet acier développé en exclusivité pour l’Alpiner Extreme. Présent dans les collections depuis l’année dernière, il assoit la puissance perçue de la pièce grâce à un unique maillon central surdimensionné. En phase avec sa boîte, ce bracelet alterne également les surfaces polies et satinées. La seconde proposition quitte le terrain 100% gris minéral pour offrir une alternative bleu marine – autre clin d’œil pour une pièce taillée aussi bien pour la montagne que pour la haute mer, grâce à une étanchéité garantie à 200 mètres. La nuance habille réhaut, minuterie, couronne et bracelet, ici décliné en caoutchouc texturé sur boucle déployante sécurisée. Le contraste offert entre le gris minéral et le bleu marine dessine une pièce plus polyvalente, entre terre et mer, d’où l’architecture squelette se détache plus nettement.
UN COMMENTAIRE ? La série des Alpiner Extreme a tout pour plaire : boîtier coussin de 40 mm qui sait jouer des muscles mais sans excès, bracelet métallique intégré, mouvement manufacture de belle qualité, prix accessible, etc. Reste à savoir si le squelettage apporte quelque chose à cette sportive chic, qui a cependant la décence de se positionner à un prix accessible (moins de 2 700 francs suisses), ce qui en fait une des meilleures propositions de la moyenne gamme suisse dans ce domaine (notre réponse à la question posée sur le squelettage un peu absurde d’une telle baroudeuse : Business Montres du 5 septembre)…
HYT T1 Series « Édition Millésimée » (violet)
HYT dévoile une collection exclusive composée de trois nouvelles couleurs - violet, vert et chocolat, qui habilleront avec beaucoup d’élégance et de subtilité pour cet hiver les cadrans de la fameuse « T1 series ». Sophistiquées, raffinées, et incarnant l'excellence de la haute horlogerie, ces trois nouvelles couleurs inédites chez HYT - parfaitement dans la tendance actuelle - seront des séries limitées dans le temps (et non en quantité), disponibles à partir de septembre 2024, et seulement jusqu’à Watches and Wonders 2025. Avec un diamètre élégant, plus contenu - de 45mm, et un design qui favorise l’ergonomie au poignet, les nouvelles T1 offrent un style raffiné, distinctif, contemporain, avec beaucoup de présence tout en étant très agréable au porté. Arborant des couleurs à la fois fortes et tendance, elles honorent les piliers de l’ADN de la marque : science, technologie, haute horlogerie et design, avec une maîtrise parfaite de son invention emblématique – un fluide désormais rouge vibrant qui ajoute une touche audacieuse et inédite au cadran. 2024 est une année spéciale pour HYT, celle d’un vent nouveau avec le lancement remarqué au printemps de la nouvelle collection « T1 Series », une série de montres raffinées qui célèbre l’élégance contemporaine au poignet avec un diamètre plus réduit et un design plus fin. Afin de célébrer ce nouveau chapitre, HYT dévoile trois nouvelles T1, élégamment habillées de violet, vert et chocolat, avec des cadrans aux finitions satinées verticales qui captent sans pareil les jeux de la lumière naturelle. Ce trio « Millésimé » sera disponible de l’automne jusqu’au milieu du printemps - de septembre 2024 à avril 2025 – avec des quantités qui seront non-limitées.
La T1 Series, condensée de l’essence de HYT, avec son diamètre inédit, plus ergonomique de 45mm, accompagne une nouvelle signature stylistique de la marque qui favorise des cadrans racés, équilibrées et parfaitement lisibles. S’inscrivant dans l’air du temps, la collection T1 Series a été pensée dès le départ pour répondre à de nouvelles attentes. Un boitier réduit – 45 mm, une silhouette plus ergonomique, sa forme octogonale aux côtés subtilement facettés, un cadran entièrement fermé, conçu pour atteindre une harmonie absolue, la T1 Series est méticuleuse et ultra contemporaine. Prête à relever tous les défis techniques comme esthétiques, à challenger les conventions, cette nouvelle collection est un nouvel espace d’expression plus raffiné. Ce Trio de montres se distingue par la beauté du cadran aux finitions satinées verticales, parcourant les minutes et sublimant le rehaut des heures avec une palette de couleurs dans l’air du temps – vert, violet et chocolat – ajoutant ainsi une élégance distinctive. Tout comme les deux variations de boîtiers manufacturés qui magnifient cette pièce : l'un en titane et titane DLC, l'autre, plus précieux, en or 5N agrémenté de titane DLC. Les cadrans verts et violets créent un contraste unique avec le boîtier en titane et titane DLC, tandis que le boîtier en or 5N et titane DLC rehausse élégamment le cadran chocolat. Les composants mécaniques et les avancées technologiques fusionnent dans une harmonie parfaite. Le cristal bombé, élégamment nommé « à cloche », est en saphir traité antireflet, surplombant un fond ouvert en saphir dévoilant le mécanisme unique de HYT. Animé par deux soufflets emblématiques, ce mouvement des fluides est orchestré par un calibre 501-CM à remontage manuel, composé de 352 pièces. Avec une ergonomie réfléchie, la couronne vissée positionnée à 2 heures, en titane et titane DLC ou en or 5N et titane DLC à la finition satinée et microbillée, assure une étanchéité jusqu'à 50 mètres, alliant fonctionnalité et esthétique avec une précision sans faille. L'affichage fluidique du temps loge le compteur des heures en deçà du tube en verre rempli de liquides, avec une graduation de 6 heures à 6 heures. Pour la première fois pour cette collection, le liquide coloré est rouge pour les versions chocolat et verte, et noir pour la version au cadran violet. Il progresse doucement et continuellement, permettant de lire les heures en observant la position du fluide coloré entre les graduations du rehaut des heures. Toutes les 12 heures, le fluide revient à sa position initiale de manière rétrograde. Les minutes sont affichées avec précision sur un secteur dédié autour du cadran central orné de chiffres arabes. Le calibre manufacture exclusif HYT bat à 28 800 alternances par heure, avec une réserve de marche de 72 heures indiquée par le cadran sectoriel positionné à 2 heures sur le cadran central. Le bracelet en caoutchouc est disponible en noir pour les trois modèles, ainsi qu’en chocolat, vert et en violet, couleurs assortis aux cadrans. Ce bracelet bénéficie d’une chute droite, intégrée avec élégance à l’architecture de l’ensemble. Il épouse la courbe naturelle du poignet, garantissant un confort inégalé et une aisance de port remarquable. Un système d’interchangeabilité inédit, situé dans la carrure de la montre et spécialement conçu pour cette collection, a nécessité une année de recherche et développement avant son homologation. Un bouton poussoir situé au dos de la montre permet de retirer le bracelet en mode « click out ». Une boucle ardillon en titane ou en titane PVD pour le modèle en or 5N/titane sécurise le porté de cette montre.
UN COMMENTAIRE ? La série des T1 pose définitivement ce que devrait être l’identité des montres HYT dans leur seconde génération : un plus portables (45 mm tout de même, mais la T1 sait se faire oublier au poignet), un peu moins inaccessible (comptez dans les 40 000 euros) et clairement plus orientée vers le life style que vers l’égocentrisme mécanique – la couleur de ce cadran en témoigne. Alors, on rêve d’une nouvelle étape pour ces T1, avec un diamètre encore plus réduit et un prix encore plus accessible : c’est le meilleur cadeau qu’on peut faire à ce concept d’hydrohorlogerie ou de mécanique fluidique, qui reste un des plus innovants de ce premier quart du XXIe siècle…
L’ÉPÉE 1839 T35
Pour marquer son 185e anniversaire d’existence ininterrompue, L’Epée 1839 est fière de présenter la T35, un testament de son incroyable savoir-faire horloger, son ingénierie remarquable et sa fabuleuse créativité. Inspirée des modèles iconiques, des année 1920 et 1930, la T35 rend hommage a un bolide légendaire, qui pourrait être considéré comme la meilleure voiture de course de tous les temps.Avec un nombre de victoires et de succès inégalé dans l’univers du sport automobile, cette Championne, est devenue une véritable icone et aura profondément marqué l’histoire de son industrie. Ce bolide était réputé pour son ingénierie avancée, avec une harmonie parfaite entre poids et puissance, lui permettant de battre des records de vitesse à son époque. La T35 est bien plus qu’une simple sculpture kinétique qui donne l’heure ; il s’agit de l’accessoire ultime du parfait gentleman. En actionnant le frein à main, le magnifique moteur V8 est libéré, révélant un briquet à gaz magnifiquement dissimulé à l’intérieur. Dans le monde trépidant d’aujourd’hui, L’Epée 1839 vous invite à prendre du temps pour vous, afin d’apprécier les bons moments et petits luxes de la vie.La T35 affiche subtilement les heures et minutes sur le côté du châssis. Le pilote est assis dans le cockpit : un dôme en verre, ou plutôt un casque de pilote surligne l’échappement vibrant, et met en valeur le côté artistique et ludique du garde-temps. Le volant présente un design original à trois branches, typique des voitures de course de cette époque, et assemblé comme les volants d’origine, avec une jante centrale et deux jantes extérieures maintenues ensemble par 12 rivets. Pour régler l’heure, le volant est tourné dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. En tournant le volant dans le sens des aiguilles d’une montre, celui-ci est recentré. La mécanique de la T35 est un mouvement à étages doté d’une réserve de marche de 8 jours, entièrement développé afin d’épouser les courbes de la carrosserie en aluminium. Clin d’œil aux souvenirs d’enfance, le moteur mécanique se remonte à la manière des voitures à rétro-friction. La T35 est l’accessoire idéal du parfait gentleman, qui est à la fois surprenant et amusant. Un objet qui attise la curiosité, un formidable sujet de conversation pour son bureau ou son chez soi. Un de nos détail favoris, est le frein à main fonctionnel situé sur le côté du châssis. Actionner le levier permet de libérer le moteur et de révéler un magnifique briquet.
Le T35 présente de nombreux détails et spécifications techniques, en hommage aux anciennes voitures de course. Le long capot moteur s’étirant vers l'avant, la calandre typique des années 30, les grandes roues à rayons, la position de conduite reculée et l’arrière fuyant sont autant de détails qui attirent le regard. Design élégant, finitions irréprochables et lignes épurées, viennent renforcer l’esprit sportif de la voiture. Comme pour une voiture de taille classique, la T35 se compose de pièces de carrosserie massives, de grandes tailles en aluminium, mais également d’un châssis en acier inoxydable, en laiton et palladium. La T35 comprend des pièces aussi petites qu’une roue d’échappement (quelques millimètres seulement). A contrario, chaque pièce est ici individuellement et parfaitement finie, qu’elle soit décorée, polie, satinée ou sablée à la main. T35 est disponible en édition limitée de 100 pièces par couleur : Bleu « French Racing », vert « British Racing », Noir Obsidienne, rouge « Rosso corsa »… Les années 1920 et 1930 ont été des années charnières dans l’histoire de la course automobile, lorsqu’un modèle particulier de voiture, par ses victoires révolutionna l’histoire du sport automobile. La T35 allie design, technologie, puissance et précision en hommage à ces voitures mythiques. Ces voitures de course étaient propulsées par des moteurs 8 cylindres en ligne, qui étaient réputés pour leur durabilité et leur fiabilité ; des propriétés qui font écho aux créations mécaniques intemporelles de L’Epée 1839. Ces bolides disposaient également d’un châssis léger, élégant, puissant et rapide, leur conférant force et l’agilité. L’Epée T35 joue avec nostalgie sur cette haute performance en incorporant des détails esthétiques similaires dans un garde-temps horloger haute performance, le tout avec élégance et style. Le nom T35 est l’abréviation de Time Fast 35 et provient de la série de voitures de course créée par la manufacture L’Epée. La T35 est le 35e projet automobile sur lequel L’Epée 1839 a travaillé, avec seulement 3 révélés au public, une preuve supplémentaire de la sélection rigoureuse effectuée au niveau produit et design par la manufacture L’Epée lors de nouveaux lancements. T35 – une voiture de course dans une horloge de table. Pour créer le mouvement très visible de la T35, L’Epée a dû concevoir un mouvement spécifique de huit jours afin d’allier parfaitement le design et l’apparence de la voiture aux fonctionnalités d’une horloge. En course automobile, le pilote est essentiel pour maximiser les performances de la voiture, il est aux commandes. Inspiré par l’ingéniosité du pilote, l’échappement du mouvement a été conçu pour être le cerveau de ce garde-temps inspiré du sport automobile. Son échappement est protégé par un dôme de verre soufflé à la main, ensuite taillé et poli par des mains de maître. Ce verre repose sur un joint, ce qui donne au sous-ensemble la forme d’un casque colonial souvent utilisé par les pilotes de voitures de course d’époque pour protéger leur tête. Devant le pilote, à l’intérieur du cockpit, nous apercevons le volant qui sert à régler l’heure. Un mouvement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre permet d’ajuster l’heure, tandis qu’un mouvement dans le sens des aiguilles d’une montre repositionne le volant une fois l’heure réglée. Dans un clin d’œil subtil à nos souvenirs d’enfance, le moteur mécanique est remonté comme une voiture jouet à rétro traction. Le design des roues de la T35 s’inspire des roues de course en fonte d’aluminium à huit rayons plats. Une conception révolutionnaire pour l’époque, qui permettait de gagner du poids et de refroidir les freins plus efficacement. Les pneus de la T35 contiennent une mousse spécialement développée de sorte de reproduire la même déformation d’un pneu en contact avec la route, comme observé avec de véritables voitures de course sur piste. Les heures et les minutes sont affichées sur le côté du châssis via deux disques gravés en acier inoxydable, qui sont visualisés à travers une ouverture pour une lisibilité maximale. De l’autre côté du châssis, à l’extérieur du cockpit, se trouve le levier du frein à main. D’une simple pression sur le levier, le moteur V8 est relâché, révélant un briquet à gaz astucieusement dissimulé, un délice pour les amateurs de voitures et de cigares. Le briquet peut ensuite être retiré de la voiture pour être utilisé puis remis dans sa position d’origine. Même le briquet a été conçu avec des détails nostalgiques de cette époque de course. Il peut être facilement rechargé et dispose d’une jauge pour voir le niveau de carburant restant du briquet.
UN COMMENTAIRE ? Qui pourrait résister à un tel « jouet de garçon », dont chaque détail, de la mécanique au briquet, en passant par les finitions horlogères, a été justement pensé pour faire plaisir aux « grands enfants » qui en les moyens d’aller au-delà de leurs rêves d’adolescents (comptez dans les 35 000 francs suisses). Sur un bureau, cette T35 sera son effet, tout comme sur l’étagère d’une bibliothèque : c’est la conversation piece par excellence – et ce boy toy a beaucoup d’histoires à raconter. Savez-vous que L’Épée 1839, qui vient d’entrer dans le groupe LVMH, est la seule entreprise au moment à fabriquer de tels horlo-bolides ?
BLANCPAIN Villeret Quantième complet vert sapin
Emboitant le pas à son quantième perpétuel, Blancpain est heureuse de parer ses modèles Villeret Extraplate, Quantième Complet, Quantième Phases de Lune et Tourbillon Carrousel de son très apprécié cadran vert soleillé, dont l'inspiration provient des sapins de la Vallée de Joux bordant la Manufacture du Brassus. Du modèle le plus sobre au plus techniquement compliqué, Blancpain renforce l'écho à son histoire en implantant davantage les forêts de cette vallée dans la collection.Synonyme d'élégance intemporelle, la collection Villeret se caractérise par la pureté de ses lignes et la technicité de ses mouvements. Mettant en avant le monde qui nous entoure, Blancpain dévoile dans cette collection de nouvelles pièces à la somptueuse nuance de vert, dont le contraste avec l'or rouge 18 ct des boîtiers double pomme caractéristique est des plus subjuguant. Subtilement mariées, ces caractéristiques mécaniques et esthétiques en font des garde-temps d'exception. Conjuguant avec harmonie calendrier complet et phases de lune, la Villeret Quantième Complet est une merveille mécanique. Indiquant la date, le jour de la semaine et le mois, à travers un cercle de date et deux guichets dédiés, ce garde-temps de 40 mm en or rouge 18 ct présente des proportions pensées de façon à garantir un équilibre visuel et un confort de lecture optimaux. Le contraste du nouveau cadran à la subtile nuance verte avec les aiguilles et index en or rouge renforce cette facilité de lecture des informations, tout en apportant un caractère chaleureux unique. Et afin de protéger le mécanisme calendaire complexe, le calibre 6654 est sécurisé, permettant au porteur d'ajuster les indications du calendrier quand bon lui semble, à l'aide des correcteurs sous cornes brevetés de Blancpain dont l'utilisation se fait par simple pression du doigt.
UN COMMENTAIRE ? Rien de bouleversant dans cette montre, ni sa complication ultra-classique [c’était un des exercices préférés des grandes marques suisses dans les années 1950], ni son cadran d’inspiration sapinesque [le vert est devenu une des nombreuses « couleurs de l’année »], ni d’ailleurs dans sa mécanique [on appréciera tout de même les 72 heures de réserve de marche], mais il se dégage une indéniable authenticité de cette démarche créative. On évitera de se demander, une fois de plus, pourquoi le calendrier est en anglais…
GIRARD-PERREGAUX Tourbillon sous trois ponts volants
Né à La Chaux-de-Fonds, une cité dédiée à l’horlogerie, le Tourbillon sous Trois Ponts Volants tire parti du talent des artisans et horlogers de la Manufacture. L’emplacement de la manufacture est optimisé pour exploiter la lumière, une ressource qui a également influencé la conception de cette grande complication contemporaine – une expression ultra-raffinée de Haute Horlogerie. La construction squelettée de ce modèle offre un somptueux jeu de formes tridimensionnelles et confère une perspective aérienne aux trois Ponts d’or éponymes qui semblent flotter dans un boîtier empli de lumière.Autrefois décrite comme une « gigantesque ville-usine », La Chaux-de-Fonds est dédiée à l’horlogerie depuis le XVIIIe siècle et est désormais inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est en 1856 que Girard-Perregaux inaugure sa première manufacture dans la cité. Aujourd’hui, l’entreprise est toujours implantée à La Chaux-de-Fonds, sa Manufacture est située rue Numa-Droz. Après un incendie ravageur survenu au XVIIIe siècle, La Chaux-de-Fonds est reconstruite avec l’aide d’un ingénieur local, Charles-Henri Junod. Spécialement imaginées pour l’horlogerie, les larges rues sont organisées en échiquier et étagées sur le flanc de la colline. Les grands immeubles intègrent de larges fenêtres, conçues pour capter la lumière et illuminer ainsi les ateliers où sont fabriqués les garde-temps raffinés. La cité et ses environs continuent de conférer un caractère unique à chaque création Girard-Perregaux, pour le plus grand bonheur des passionnés d’horlogerie. Dans les années 1860, Constant Girard commence à esquisser une nouvelle montre de poche dotée de trois ponts. Il redéfinit alors le rôle du pont : de simple composant structurel du mouvement, il devient également une caractéristique esthétique. Lorsqu’il dévoile en 1867 une montre de poche à tourbillon équipée de trois ponts parallèles en maillechort, il introduit une nouvelle philosophie du design horloger qui intègre la forme et la profondeur. Plus tard, en 1889, les ponts gagnent en raffinement avec l’utilisation d’un métal noble pour le fameux Tourbillon sous Trois Ponts d’Or, largement considéré comme l’une des plus anciennes signatures mécaniques horlogères. En 2021, la Manufacture dévoile un garde-temps avant-gardiste, le Tourbillon sous Trois Ponts Volants, une expression de Haute Horlogerie qui exploite avec brio la lumière naturelle. Réalisée au sein de l’Atelier Grandes Complications de la Manufacture, cette création contemporaine inspirée de la célèbre montre de poche de 1889 possède une construction de mouvement ingénieuse.
Les ponts éponymes soutiennent non seulement le train de rouage, le barillet et le tourbillon, mais fournissent également l’intégrité structurelle essentielle au reste du mouvement, évitant ainsi la platine conventionnelle. Comme en apesanteur, les ponts sont soutenus par de fines bagues ajourées qui s’élancent depuis les bords du boîtier. En raison de l’absence de cadran conventionnel, les index sont fixés au boîtier : outre leur rôle fonctionnel, ils préservent l’apparence aérienne du garde-temps. Fidèle à sa philosophie d’amélioration continue, la Manufacture a récemment revisité le Tourbillon sous Trois Ponts Volants en apportant plusieurs améliorations à ses caractéristiques. L’une des évolutions introduites en 2024 concerne les index qui arborent un nouveau design et se composent de deux bâtons jumeaux à midi. Les « boîtes » en glace saphir, sur le dessus et au dos du boîtier, ont été conservées mais elles sont davantage incurvées et semblent plus symétriques lorsque la montre est vue de côté. L’imposante couronne, plus arrondie, s’avère plus facile à manipuler tandis que le design global du Tourbillon sous Trois Ponts Volants a été affiné pour intégrer des contours plus harmonieux. En diminuant les cornes et en arrondissant la carrure, l’équipe de designers de la Manufacture a amélioré le confort au porter, en particulier pour les personnes ayant un poignet plus fin. La nouvelle Tourbillon sous Trois Ponts Volants intègre également certains changements mineurs qui pourraient passer inaperçus aux yeux des néophytes. Les aiguilles des heures et des minutes présentent par exemple une finition satinée et une application supplémentaire de Super-LumiNova afin d’améliorer leur lisibilité dans la pénombre. Le garde-temps est fourni avec deux bracelets : un nouveau bracelet effet tissu qui avait été dévoilé l’année dernière avec le révolutionnaire Neo Constant Escapement, et un bracelet supplémentaire en alligator noir rehaussé d’un effet or. Si la Manufacture a revisité le Tourbillon sous Trois Ponts Volants lancé en 2021 et apporté quelques changements subtils, certaines choses restent immuables. Les trois Ponts d’or qui occupent le premier plan sont toujours habillés de noir. Girard-Perregaux, qui est connue pour son approche nuancée du design, présente le trio de Ponts d’or sous un jour contemporain. Les surfaces supérieures et inférieures des ponts en or rose sont habillées de PVD noir tandis que les arêtes anglées, dépourvues de noir, révèlent de discrètes facettes en or rose brillant. L’exécution irréprochable et l’éclat remarquable de chaque arête anglée est le résultat de mains aguerries qui veillent à obtenir le poli parfait à l’aide d’un petit morceau de buis ; pas moins de deux jours de travail sont nécessaires pour parachever les finitions des trois Ponts d’or.
UN COMMENTAIRE ? Les volumes de sont pas minces (44 mm), mais les bonnes proportions de cette montre et le culte de la transparence dont elle témoigne la rend aussi légère visuellement que physiquement dès qu’elle se pose au poignet. La stylisation des ponts ajoute au mystère de cette mécanique qui exprime sans timidité sa complexité, toujours en toute légèreté graphique. Bien sûr, le prix n’est pas vraiment câlin [comptez dans les 180 000 euros], mais la marque vous offrira un second bracelet. Un tourbillon contemporain idéal pour asseoir une réputation haute horlogère, mais est-ce suffisant pour porter aujourd’hui le message d’une marque ?
FRÉDERIQUE CONSTANT Classics carrée Small Seconds sertie
Il y a tout juste un siècle, dans les années 1920-1930, l’horlogerie se libérait de la boîte ronde pour inventer des formes carrées et rectangulaires. Cette esthétique toujours très prisée se renouvelle aujourd’hui avec trois Classics Carrée Small Seconds. À une première version richement sertie répond une déclinaison 100% acier (boîte et bracelet), complétée d’une dernière proposition simple, épurée et abordable, en boîte acier sur bracelet cuir. Elles partagent toutes un mouvement quartz doté de deux ans d’autonomie, un cadran argenté à deux aiguilles centrales et petite seconde décentrée survolant une minuterie « sector dial » et de larges chiffres romains. C’est un carré qui n’en est pas un : la Classics Carrée de Frederique Constant mesure 36 X 25,2 mm. Peu importent les conventions. Après tout, lorsque la manufacture genevoise a annoncé, il y a 35 ans, qu’elle voulait créer une belle horlogerie Swiss Made abordable, on lui répondait – déjà ! – que c’était impossible. En réalité, il ne faut pas s’arrêter aux mots ni aux dimensions. La Classics Carrée convoque l’esprit Art Déco des années 20 et 30, avec ses lignes droites, tendues, ses formes géométriques très élaborées s’échappant du strict cercle. Les trois nouvelles versions de la Classics Carrée Small Seconds incarnent cet esprit. Le boîtier rectangulaire renferme un cadran avec minuterie également rectangulaire, où s’insère à 6h une petite seconde indépendante. Elle se détache du cadran par un léger plan creux. Tout autour, les heures s’égrènent en larges chiffres romains, le long d’une minuterie « sector dial », ou chemin de fer, typique de la Belle Époque. Il en va de même de leur couronne oignon, clin d’œil aux montres de poche que ces montres-bracelets commençaient doucement à reléguer en arrière de l’histoire. Cet esprit vintage ne doit pourtant pas faire oublier la conception moderne de leur mouvement. Chaque pièce est animée par un calibre à quartz. Il garantit plus de deux ans d’autonomie (25 mois). C’est le gage d’une parfaite précision et d’une tranquillité durable pour porter – ou non – son garde-temps selon ses envies, sans se soucier de sa remise à l’heure. À ces envies, la Classics Carrée Small Seconds répond trois fois oui. Oui, d’abord, à l’élégance absolue des dîners de gala, avec une première version dont la boîte acier est entièrement sertie de 158 diamants, pour un total de 1,185 carat. La pièce, radieuse et classieuse, affiche un cadran opalin argenté porté sur bracelet en cuir de veau. Oui, ensuite, à la vivacité urbaine et contemporaine d’une version 100% acier, boîte et bracelet. Celui-ci est conçu avec sept maillons, une construction complexe lui assurant une parfaite souplesse au poignet. Oui, enfin, à la décontraction classique d’une version qui s’arroge le meilleur des deux précédentes, avec boîte acier portée sur un bracelet en cuir de veau. Cette proposition conserve le chic vintage de ses aînées, tout en offrant la simplicité d’une montre à porter à tout âge et en toutes circonstances, au prix le plus abordable des trois versions.
UN COMMENTAIRE ? Inutile de se cacher derrière son petit doigt : cette Classics Carrée de belles dimensions (36 mm x 25 mm) ressemble beaucoup à la montre à laquelle vous pensez, mais celle-ci est une icône qui relève désormais du patrimoine commun des créations horlogères. Donc, autant se faire plaisir avec ce chef-d’œuvre d’élégance au poignet, sympathiquement facturé sous les 4 000 euros (version richement sertie : 158 diamants ), qui cumule tous les détails indispensables pour incarner – au masculin comme au féminin : ça, c’est magique ! – un certaine tradition de dandysme au poignet. Si vous voulez tout savoir, ce cadran signé Frédérique Constant est même plus stylé, plus soigné, plus raffiné et plus évocateur de modernité que celui de la montre séculaire à laquelle vous pensez…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS