L’actualité horlogère vue par « Business Montres », comme toutes les semaines, le samedi midi sur France Bleu Besançon : cette chronique « Les 24 minutes du temps » reste à ce jour la seule tribune hebdomadaire de l’horlogerie de tout le paysage audiovisuel francophone (France, Belgique et même Suisse, sans parler du Canada et d’ailleurs). Au programme de cette chronique du 26 mars, qui commence à la minute 08:30 du lecteur ci-dessous (début de l’émission à 03:40) : un premier bilan de Baselworld 2016, le salon du retour au réel, où tout le monde tout de même relativement bien travaillé, et l’excellente bonne surprise d’un horloger français en pleine forme au meilleur niveau…

Joe Santana, le CEO des montres connectées Vector, était déjà présent à Baselworld, mais il vient de revenir en Suisse et nous l’avons croisé à Genève. Vector fait partie de ces marques qui ont le savoir-faire indispensable pour gagner du temps sur le marché des objets du temps connectés, mais qui n’ont plus les moyens de se développer face aux géants de l’électronique qui dominent le marché. Les appels de « Business Montres » à des fusions-acquisitions dans les nouvelles technologies auraient-ils trouvé des échos ? Il va bien falloir, à présent, que les marques suisses se mettent les mains dans le cambouis pour s’attaquer à ce marché des smartwatches...

Comment il faudra tout changer pour que rien ne change chez Zenith, comment Jean-Claude Biver va devoir « inventer » le cinquième chronographe mécanique de sa carrière et comment Ice-Watch a persuadé les juges de la propriété intellectuelle que « swatch » n’est qu’un simple… échantillon de tissu !

Hommage aux mangeurs de chapeau, aux avaleurs de poissons d’avril, aux gobeurs de bullshit historique et aux dégustateurs de chaises musicales. Hommage aux clients de la haute joaillerie pris la main dans le sac et privés de diamants au dessert. Hommage à ceux qui ne croyaient pas au panda de Nina. Bref, hommage aux victimes des progrès de l’horlogerie telle qu’on la vit…

C’était publié au cours de ces derniers jours dans « Business Montres » – et nulle part ailleurs ! En avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole et de pensée ! Un bon sujet de méditation pour tous nos amis amateurs de montres qui fréquentent les médias perroquets spécialistes de l’anesthésie éditoriale : quels autres médias horlogers avaient déjà publié – avant nous – ces révélations, ces informations et ces analyses critiques ?

Quelques-uns des meilleurs clips horlogers de ces dernières années, pour des grandes comme pour des petites marques, voire même pour des marques qui ont disparu. On passe du romantisme à la gaudriole, en passant par l’humour et le glamour, le thriller et la nostalgie. Une compilation qui est donc à la fois une grande leçon de créativité tous azimuts et une grande leçon d’humilité. Par ordre aléatoire d’apparition à l’écran : TAG Heuer, Kelton, Cartier, Centraal Beheer Insurance, Tissot, Breil, Cesare Paciotti, Swatch, Lotus et un… âne !

Les nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres vues du côté des marques, commentées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept montres cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Chanel, Frederique Constant, Laurent Ferrier, Saint Honoré, Speake-Marin, Vacheron Constantin et Zenith…

Juste après Baselworld, les vingt coups de projecteur mensuels de notre Baromontres exclusif, le seul indicateur météorologique de l’industrie des montres. Histoire de détecter à temps les poches de beau temps, les dépressions qui se creusent, les vents qui se lèvent et les évolutions du climat horloger…

Mais aussi les caprices connectés d’une milliardaire coréenne, l’art de cultiver des classiques pour récolter des icônes et la Swatch qui va relancer l’art de la conversation sans insup-portable… Ci-dessous : Une montre de joaillerie comme les autres, sauf que ses diamants vous connectent à tous les réseaux de la planète…

Retour du sniper du vendredi, qui avait pris du recul pendant Baselworld : à quoi bon essayer de décoder l’actualité des montres (c’est-à-dire la mettre en perspective pour évaluer ce qui a du sens et ce qui relève de la propagande) quand des milliers de copieurs-colleurs pianotent frénétiquement sur leurs claviers pour tout faire avaler à la Matrice, sans le moindre recul critique et sans pouvoir, faute d’avoir balayé l’ensemble des propositions, distinguer le bon grain de l’ivraie ? On va donc repasser aux choses sérieuses – précisément parce qu’on ne se prend pas au sérieux…

Jamais à court d’initiatives stratégiques fulgurantes, Nick Hayek cachait à Baselworld son nouvel atout pour riposter aux montres connectées : à sa demande, Asulab, le laboratoire de recherche du Swatch Group, vient de créer la première montre anti-connexion. En parasitant les flux de données numériques, le brouilleur de cette Swatch Detracking empêche toute communication par smartphone dans un rayon d’environ trente mètres. Les toxicomanes de l’Apple Watch n’ont plus qu’à prendre la fuite…

17 : « lucky number » pour « Business Montres », ce qui va nous permettre de boucler ici la patrouille du Franc-tireur de Baselworld. Un adieu en forme de clin d’œil, avec dix montres qui savent ne pas se prendre au sérieux tout en constituant des montres tout ce qu’il a de sérieux. Une sélection en vrac, en bref et en toute liberté, comme il se doit (même pas par ordre alphabétique, juste pour s’amuser un peu)…

« Défense de rien toucher », conseillait le Facteur Cheval à l’entrée de son Palais Idéal, chef-d’œuvre monumental de l’art naïf. Une attitude très contemporaine ! Message compris par Xavier Dietlin, qualifié ici même de « vitriniste-le-plus-déjanté-de-sa-génération », qui a décidé de révolutionner la notion même de vitrine – en la supprimant, ce qui lui vaudra le nouveau surnom de « brise-glaces » ...

Comme il est difficile de choisir les montres les plus représentatives de la saison, soit par leur créativité, soit par leur positionnement, soit par leur capacité rupturiste. Trente montres, plus dix accessits, c’est 1 % des nouveautés présentées à Baselworld et 5 % des marques représentées. Il faudrait y ajouter les montres dont nous avons déjà parlé (Artya, Corum, Haldimann, TAG Heuer, etc.) et les montres dont nous ne pouvons pas encore parler (MB&F, HYT, encore Hublot, encore TAG Heuer, etc.). Nous y reviendrons en temps utile (à suivre : les marques qui nous ont beaucoup amusé)…

Pour désemparer les crétins qui regardent le doigt quand on leur montre la Lune, nous ne dirons pas qui est derrière le projet Goldgena, mais nous certifions leur origine contrôlée suisse romande. Non, il ne s’agit pas d’un coup tordu d’Edouard Meylan (H. Moser & Cie), ni d’une opération oblique de Maximilian Büsser (MB&F), ni d’une initiative de Vincent Perriard (HYT), encore moins d’un teaser foireux de blogueurs anonymes. Oui, ce projet – le futur lancement d’une montre et la mise en place de son argumentaire auprès d’une communauté d’amateurs – mérite qu’on y prête attention, en se gardant des querelles de personnes…