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GPHG 2025 #20 (accès libre)
Douze prises de position critiques sur douze montres « métiers d’art » du GPHG

En parallèle avec nos pages « Repérages » habituelles, nous proposons cet été un « repérage » des montres inscrites pour le prochain GPHG, dans l’ordre choisi par le GPHG, mais dans le cadre d’une revue critique, éclairée et commentée. De quoi aider les académiciens à faire leur choix. Voici donc douze montres de douze marques en quête d’un prix au soir de la finale : Alto, Audemars Piguet, Bvlgari, Chopard, Ciga Design, GOS, Hermès, HYT, Jacob & Co, Kross Studio, Kubernet et Kudoke…


En toute transparence, avant d’être critiquées (au meilleur sens du terme) et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » : c’est la langue usuelle de nos « amies les marques » et c’est la langue de bois des « boîtes » d’horlogerie. Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, quelles montres les académiciens vont-ils devoir sélectionner ? Certaines de ces montres ont déjà été présentées par Business Montres, mais nous y revenons avec plaisir ! Place à un nouvel épisode de notre panorama du GPHG 2025, avec nos commentaires critiques sur douze montres de douze marques…

(dessin publié en novembre 2022)

ALTO Art 01 Œil de Faucon

En 2025, Alto poursuit sa quête d'innovation et d'excellence avec le lancement d'un nouveau modèle exclusif : l'Art 01 Œil de Faucon. Cette pièce, limitée à seulement 12 exemplaires, s'inscrit dans la continuité de la vision de la jeune maison: proposer des créations horlogères où l'art et le temps se rencontrent avec subtilité. Avec cette première pièce « Métier d'Art », Alto conjugue innovation, précision technique et expression artistique. La Maison célèbre son attachement au savoir-faire traditionnel et en repousse les limites. Raphaël Abeillon « J'ai souhaité mettre le cadran en majesté, interprétant son graphisme hexagonal concentrique comme un oeil portant un regard sur le temps. » Au coeur de cette création : La pierre « Oeil de Faucon », pierre fine connue pour ses reflets chatoyants aux nuances oscillant entre bleu, gris et noir, ponctuées de reflets dorés. Elle est utilisée depuis des siècles dans la joaillerie pour ses propriétés esthétiques et symboliques. On lui attribue des qualités protectrices et une capacité à capter la lumière de manière unique et saisissante, lui conférant une profondeur captivante. En horlogerie, son utilisation est rare en raison de sa difficile manipulation et des défis qu'elle impose à chaque étape du processus de fabrication. La réalisation de ce cadran requiert une expertise technique unique pour préserver la délicatesse de l'oeil de faucon. Pour la première fois dans l'histoire de l'horlogerie, Alto explore la possibilité de travailler une pierre dans un volume aussi complexe. Pour concevoir le cadran tridimensionnel de l'Art 01 Œil de Faucon, Alto a dû repousser les limites du savoir-faire traditionnel et inventer un procédé spécifique et inédit. Cette toute nouvelle approche offre une expérience visuelle inédite qui réinvente l'esthétique du cadran horloger. Le premier challenge technique consiste à sélectionner des blocs de pierre avec une épaisseur suffisante pouvant absorber celle du cadran. Il faut ensuite découper chaque bloc en tranches nettes sans inclusion, tout en conservant une richesse minérale dans cette étape cruciale. La seconde étape consiste à usiner la pierre en 6 segments reprenant l'esthétique du cadran Alto. Il s'agit donc d'un usinage en relief sans précédent car il nécessite une précision extrême au regard de la finesse de la pierre, de sa fragilité et de la dimension du motif. Jamais auparavant une telle dimension n'a été explorée dans l'horlogerie et la joaillerie.

Enfin, le polissage à la main est une étape finale qui requiert une attention particulière pour chaque secteur de pierre, afin de préserver la pureté du design. Le résultat est un cadran architecturé spectaculaire, la pierre venant s'assombrir progressivement vers le centre pour évoquer la pupille et l'iris. Ce dégradé subtil est le fruit d'un travail qui a nécessité près d'un an pour développer et produire seulement 12 cadrans, chacun unique par les fibres naturelles et les variations de couleur que la pierre peut offrir. Cette quête d'excellence, alliant rigueur et créativité, reflète parfaitement l'esprit visionnaire de la maison Alto. Cette réalisation est une véritable prouesse et constitue un tout nouveau savoir-faire. Le boîtier de l'Art 01 Œil de Faucon conserve les proportions distinctives de l'Art 01 First Edition. Il adopte ici un alliage en or jaune 3N. Ce choix confère à la pièce une teinte subtilement lumineuse et chaleureuse, en harmonie avec les reflets de la pierre et le bracelet en nubuck vert. Au coeur de l'Art 01 Œil de Faucon se trouve le calibre A01, un mouvement automatique à micro-rotor « in-house » développé en collaboration avec la manufacture suisse indépendante Le Cercle des Horlogers. Ce mouvement, pensé spécifiquement pour Alto, traduit une quête d'harmonie entre performance technique et esthétique horlogère. Le calibre A01 se distingue par sa disposition architecturale unique et l'intégration de ponts dorés, écho subtil au boîtier de la montre. Chaque composant est soigneusement fini à la main, perpétuant la tradition horlogère tout en incarnant l'innovation. L'aiguille des secondes, tournant dans le sens inverse, ajoute une dimension conceptuelle forte, illustrant la manière dont Alto redéfinit la perception du temps. Ce mouvement, tout en finesse, est conçu pour s'adapter parfaitement aux proportions uniques du boîtier de la collection Art 01, marquant un équilibre parfait entre technicité et créativité.

UN COMMENTAIRE ? L’exercice de présélection des montres « Métiers d’art » est d’autant plus difficile – et injuste ! – que ces métiers de la décoration horlogère s’expriment à travers une multitude de techniques dont il est impossible de comparer l’exécution autant que les résultats. Le jugement ne peut donc être que purement esthétique et subjectif. C’est probablement ce qui va desservir cet « Œil de Faucon », moins spectaculaire du fait de son option lapidaire, encore que très créatif par rapport au style de la montre (il faut compter dans les 58 000 francs suisses pour ce boîtier atypique en or jaune de 40 mm x 45 mm x 8 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique disposant de 48 heures de réserve de marche). On aurait pu rendre plus discret le trop visible « Swiss Made » sur le cadran, mais ce n’est sans doute pas ce détail qui dissuadera les académiciens présélectionneurs d’accorder leur préférence à cette Art 01 au moment d’éliminer plus de trois montres sur quatre dans cette catégorie…

AUDEMARS PIGUET Royal Oak Double Balancier Squelette

Audemars Piguet présente une nouvelle nuance de céramique inspirée par l’iconique « Bleu Nuit, Nuage 50 » développé en 1972 pour orner le cadran de la première Royal Oak (Modèle 5402). Le modèle Royal Oak Double Balancier Squelette de 41 mm est entièrement conçu en céramique à la teinte iconique. Cette esthétique monochrome met en valeur le mécanisme squeletté dans les tons rhodiés qui affleure des deux côtés de la montre sous la glace saphir, procurant un captivant contraste visuel encore renforcé par des éléments en or rose, tels que les aiguilles et index. Le garde-temps est animé par le Calibre 3132 à remontage automatique. Breveté par Audemars Piguet en 2016, le double balancier permet d’améliorer la précision et la stabilité de la montre. En intégrant deux balanciers et deux spiraux assemblés sur le même axe, le système oscille en parfaite synchronie. Visible côté cadran comme côté fond, il offre une vue privilégiée sur le cœur de la montre tandis que les ponts squelettés révèlent des éléments du train de rouages.

UN COMMENTAIRE ? Encore une Royal Oak en lice pour le GPHG, cette fois dans une catégorie « Métiers d’art », avec un boîtier titane-céramique dont on ne voit pas trop, hormis le squelettage, en quoi il relève de ces « Métiers d’art » [ce serait d’ailleurs une bonne idée, pour le GPHG, de créer une catégorie « Squelettage » pour jauger de façon intelligente, des montres sur leur seul art du squelettage]. Il faut compter dans les 88 000 euros pour cette Royal Oak de 41 mm x 41 mm x 9,7 mm, étanche à 50 m et mécanisé par un mouvement automatique qui revendique 45 heures de réserve de marche. Bis repetita : Audemars Piguet ayant déjà raflé seize prix du GPHG en un quart de siècle [soit pratiquement trois prix tous les quatres ans], la place en présélection semble garantie, mais ce sera plus difficile d’émerger en vue d’une place sur le podium en finale…

BVLGARI Lvcea Notte Di Luce

Cette montre en édition limitée allie l'art de la laque Urushi japonaise à la précision horlogère suisse. Chaque cadran présente un arrangement délicat de laque noire et de nacre scintillante réalisé par l'artiste Yasuhiro Asai. Environ une centaine de feuilles de nacre sont soigneusement placées pour créer des motifs qui reflètent la beauté éphémère. Il en résulte une surface finement décorée, de seulement 0,2 mm d'épaisseur. Boîte en acier poli de 33 mm et lunette en or rose sertie de 43 diamants ronds de taille brillant (1,075 ct). Laque noire et inserts de nacre appliqués sur le cadran selon la technique Urushi. Couronne en saphir rose synthétique taillé en cabochon et serti d'un diamant rond taillé en brillant (0,02 ct). Bracelet en acier et or rose poli et satiné avec boucle déployante. Mouvement automatique. Fonctions : Heures, minutes, secondes. Etanche jusqu'à 5 ATM / 50 m.

UN COMMENTAIRE ? Une des montres « Métiers d’art » les plus séduisantes de la grille de départ 2025, cette Lucea témoignant d’un art subtil de la « mosaïque » nacrée, de la laque comme on la maîtrise en Asie et du sertissage à l’italienne. Il faut compter dans les 21 000 francs suisses pour ce boîtier en acier-or rose (lunette sertie) de 33 mm x 9,1 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et équipé d’un mouvement automatique qui affiche 42 heures de réserve de marche. Les académiciens chargés de la présélection auront à cœur de rendre hommage à cette Lvcea, qui est une des options les plus élégantes [au-delà des 43 diamants de sa lunette], mais aussi des plus convaincantes pour une place sur le podium en finale. 

CHOPARD L.U.C Quattro Spirit 25 Straw Marquetry Edition

Prouesse technique présentée pour la première fois à l’occasion des 25 ans de Chopard Manufacture, le mouvement à heure sautante L.U.C 98.06-L équipe une nouvelle édition très limitée du garde-temps L.U.C Quattro Spirit 25, magnifiée par un cadran en marqueterie de paille. Les quatre barillets de la technologie exclusive Chopard Quattro offrant jusqu’à huit jours de réserve de marche font de ce modèle d’une grande sophistication technique et esthétique l’une des rares montres à heure sautante pourvues d’une telle autonomie. Son boîtier en or éthique rose 18 carats de 40 millimètres de diamètre, aux lignes épurées caractéristiques de la collection L.U.C, accueille un cadran au motif d’alvéoles réalisé dans le respect d’une tradition artisanale perfectionnée au sein des ateliers. Du mouvement au cadran, ce garde-temps d’exception limité à seulement 8 pièces témoigne du meilleur de l’expertise et de l’innovation cultivés par Chopard Manufacture, assurant un haut degré de finitions salué par le prestigieux Poinçon de Genève. Témoin de l’engagement de Chopard pour la préservation des Métiers d’art de l’horlogerie, le cadran de ce nouveau modèle bénéficie d’une marqueterie de paille, réalisée par un artisan décorateur de la Manufacture spécialement formé à cette technique du XVIIe siècle. C’est la première fois qu’un garde-temps L.U.C reçoit un cadran décoré selon cette finition. Tout commence par la sélection du matériau : une paille de seigle cultivée en Bourgogne, en France, et habilement teintée dans une belle nuance verte. Chaque brin est fendu individuellement avec l’ongle de la main, avant d’être aplati au moyen de plioirs. La paille est ensuite découpée en minuscules hexagones avec un scalpel, eux-mêmes collés sur une base en or éthique rose selon une imbrication qui doit tout à la dextérité de l’artisan. La composition marie des brins dont l’épaisseur, l’orientation des stries et la teinte varient de manière à reproduire avec relief et texture le motif d’alvéoles que depuis 1996, Karl-Friedrich Scheufele a choisi d’associer à la collection L.U.C. En effet, la ruche est une métaphore du travail collectif de la Manufacture : industrieuse, intègre, modeste, cheville ouvrière d’un ensemble qui tient par la collaboration, l’abeille incarne à merveille les valeurs auxquels les ateliers s’identifient. A l’issue de l’assemblage, le cadran révèle toute sa brillance et son éclat avec l’application finale d’une couche de cire à bois. Le guichet de l’heure y prend place dans une percée positionnée à 6h, afin que l’aiguille des minutes n’obstrue pas le spectacle du changement d’heure, qui s’opère de manière instantanée.

UN COMMENTAIRE ? Encore une expression à peu près chimiquement de l’esprit « Métiers d’art » qui était le fil conducteur de cette catégorie pour les montres inscrites au GPHG. Si la marqueterie de paille n’est pas une innovation, elle est ici parfaitement maîtrisée, avec le choix intelligent d’une élégante nuance verte et le style d’un guillochage mécanique artisanal. Il faut compter dans les 65 000 francs suisses pour ce boîtier en or de 40 mm x 10,3 mm étanche à 50 m et animé par un mouvement à remontage manuel affichant 192 heures de réserve de marche. Chopard aurait pu faire un effort pour accorder le style de la date à celui de la montre, mais c’est un péché véniel qui n’empêchera pas les académiciens présélectionneurs de rendre hommage à cette montre, qui dispose d’excellents atouts pour tirer son épingle du jeu de la finale...

CIGA DESIGN Suzhou Embroidery Art Watch

Montre Femme fusionnant le Patrimoine Immatériel Chinois – la Broderie de Suzhou – avec l'Horlogerie Contemporaine.Sur le cadran, des fleurs brodées selon la technique Suzhou sont surmontées de deux diamants en suspension, indiquant respectivement les heures et les minutes. La Broderie de Suzhou, couronnée comme le premier des « Quatre Grandes Broderies » chinoises, possède une histoire de plus de 2000 ans. CIGA Design(玺佳) a collaboré avec des artisans détenteurs de ce patrimoine culturel immatériel.Dans l'espace contraint du cadran, ils ont brodé à la main des motifs floraux d'une richesse de couleurs et de reliefs saisissante, utilisant des fils de soie aussi fins qu'un cheveu.Ce savoir-faire transcende la dimension plane traditionnelle de la broderie pour l'inscrire dans une expérience temporelle en trois dimensions. Les « Aiguilles Diamant Flottantes » sont soutenues par des lames transparentes quasi-invisibles, maintenant un espace constant d'environ 0,3 mm avec la surface brodée en dessous.Cette ingéniosité offre l'illusion visuelle de la lévitation tout en remplissant parfaitement sa fonction d'indication horaire. Le boîtier arbore un design épuré et contemporain avec des attaches dissimulées et un sertissage « rail » pour les pierres précieuses. Cette montre présente l'artisanat patrimonial chinois d'une manière totalement inédite.Elle symbolise la renaissance innovante d'un savoir-faire ancestral chinois dans un contexte résolument contemporain. Le cadran brodé a été réalisé à la main par Yao Silk, un atelier inscrit au patrimoine culturel immatériel de Suzhou, en Chine.

UN COMMENTAIRE ? Ciga Design, marque qui se rend de plus en plus visible au GPHG, mise cette fois sur la broderie, « métier d’art » non pas oublié, mais négligé par les marques européennes, pour concourir face aux métiers d’art traditionnels. Ce qui n’est pas un mauvais choix pour une montre annoncée à 6 800 francs suisses, avec un boîtier en acier de 36 mm x 9,3 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et doté d’un mouvement électronique. Si on doit éliminer trois montres sur quatre dans cette catégorie, il est douteux que cette montre à broderie fasse partie des rescapés, quoiqu’elle le mériterait…

GOS Fullerö Sword - Bleu minuit

La nouvelle collection GoS rend hommage au savoir-faire des maîtres artisans d’antan en adaptant le motif de soudure de l’acier retrouvé dans la lame de l’épée viking la mieux conservée au monde, à l’échelle d’un cadran de montre. L’épée en question est connue sous le nom d’épée de Fullerö parmi les forgerons, qui sont fascinés par son artisanat depuis sa découverte à Fullerö, au nord d’Uppsala en Suède, en 1969. Le maître forgeron suédois Conny Persson a magistralement créé un cadran en acier damassé forgé à la main, reproduisant le cœur soudé du motif de l’épée viking. À l’époque, les artisans combinaient deux types d’acier différents. Des tiges de 7 à 9 couches d’acier forgé étaient d’abord torsadées sur leur axe. Ensuite, deux ou trois de ces tiges étaient soudées ensemble, avec l’acier le plus dur utilisé pour les tranchants de la lame. Conny a réalisé le cadran de l’Épée de Fullerö selon cette même technique, en utilisant toutefois des aciers modernes et en ajoutant une fine couche de nickel entre chaque strate pour enrichir l’esthétique du cadran. Initialement, il souhaitait forger quatre tiges, comme sur l’épée historique, mais après plusieurs essais, lui et Patrik ont décidé d’aller plus loin. Ils ont opté pour la création de tiges de 17 couches afin d’obtenir un motif plus adapté aux proportions d’un cadran de montre, donnant naissance à une surface richement texturée. Patrik Sjögren applique ensuite une combinaison de finitions traditionnelles issues à la fois de la coutellerie et de l’horlogerie pour faire ressortir les reliefs du motif, avant de réaliser un traitement thermique qui confère au cadran ses teintes uniques de noir et de bleu. Ce modèle inaugure une nouvelle collection baptisée Völund, du nom du célèbre forgeron légendaire nordique. Cette collection accueillera toutes les futures montres GoS dotées de cadrans en acier damassé. Nous avons également poursuivi notre exploration de l’utilisation du saphir pour les éléments d’index, en développant un anneau fin qui recentre l’attention sur le cadran tout en améliorant la lisibilité des heures et des minutes. Enfin, un élément sur mesure en Super-LumiNova émet une lueur d’acier chauffé, apparaissant derrière l’anneau en saphir, rappelant l’acier incandescent prêt à être forgé.

UN COMMENTAIRE ? Il y aurait presque un concours spécial à créer pour les montres damassées : on y verrait s’affronter des maîtres métallurgistes dont les métiers ont au moins autant de lettres de noblesse que les métiers de l’horlogerie. S’il faut compter dans les 11 350 francs suisses pour ce boîtier en acier de 41,5 mm x 10,8 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et motorisé par un mouvement automatique conçu pour 68 heures de réserve de marche, il n’est pas évident que les académiciens chargés de la présélection songent à repêcher ce témoignage des métiers d’art nordiques parmi les grandes pointures en course pour la finale…

HERMÈS Arceau Rocabar de rire

La montre Arceau, dessinée par Henri d’Origny en 1978, joue la métamorphose et met en lumière la créativité et les savoir-faire d’Hermès. Son boîtier rond aux attaches asymétriques en forme d’étrier se prête à des expressions artisanales aussi exigeantes qu’inattendues. Animation ludique, gravure, peinture miniature et marqueterie de crin, le cadran de la montre Arceau réinterprète le cheval espiègle imaginé par Dimitri Rybaltchenko pour le carré Rocabar de rire. Cette image fantaisiste et enjouée prend vie sur un mobile gravé et peint à la main : animé par un mécanisme à ressort relié à un bouton poussoir à 9 heures. Le cheval farceur tire la langue et affiche son plus beau profil sur fond de rayures colorées en marqueterie de crin. Heures, minutes et fonction « Impulsion à la demande » sont rythmées par le mouvement de manufacture Hermès H1837, qui laisse admirer les finitions et le semis de H ornant ses ponts et sa masse oscillante à travers le fond en saphir du boîtier.

UN COMMENTAIRE ?Trop drôle, trop bien exécuté et trop Hermès pour ne pas franchir le cap de la présélection, cette Arceau Rocabar, proposée par la maison à 159 000 francs suisses, ce qui calmera certains rieurs (boîtier en or de 41 mm x 11 mm étanche à 30 m et mécanisé par un mouvement automatique calé sur 50 heures de réserve de marche). La marqueterie de crin, alliée ici à l’art de la peinture miniature, est une technique assez originale et inattendue pour permettre à ce cheval moqueur d’aller jusque sur le podium en finale…

HYT T1 Titanium Guilloché

La HYT T1 Titanium Guilloché marque un tournant historique pour la manufacture suisse en devenant la première montre de la marque à intégrer un cadran guilloché entièrement fait main depuis sa fondation en 2012. Cette édition limitée à seulement huit pièces mondiales fusionne de manière inédite la technologie fluidique révolutionnaire d'HYT avec l'un des arts décoratifs les plus nobles de l'horlogerie traditionnelle. Le cadran bleu en laiton révèle trois motifs guillochés distincts exécutés par un maître artisan suisse sur un tour à rosace historique : un motif linéaire délimitant les chiffres arabes appliqués plaqués rhodium, un motif circulaire dynamique rayonnant depuis le centre, et un motif rayons de soleil ornant le sous-cadran de réserve de marche positionné entre 2 et 3 heures. Cette prouesse technique s'avère d'autant plus remarquable que moins de cent artisans maîtrisent encore cette discipline ancestrale en Suisse, chaque cadran nécessitant une journée complète de travail avec plus de mille coupes distinctes. Le boîtier octogonal en titane de 45,3mm de diamètre avec revêtement DLC noir satiné abrite le mouvement manufacture 501-CM de 352 composants et 41 rubis, cadencé à 28 800 alternances par heure avec 72 heures de réserve de marche. Ce calibre mécanique à remontage manuel orchestre l'affichage hybride unique combinant les heures rétrogrades indiquées par un fluide noir circulant dans un tube capillaire en verre borosilicate et l'indication des minutes par une aiguille centrale plaquée rhodium avec Super-LumiNova blanc. La couronne en titane, astucieusement positionnée entre 2 et 3 heures pour un confort optimal, permet le réglage de ce mécanisme d'une complexité exceptionnelle où deux soufflets ultra-fins actionnent le système fluidique breveté. Cette création transcende les époques en mariant l'inspiration des clepsydres égyptiennes antiques, la technique guilloché française du XVIIIe siècle et l'innovation fluidique du XXIe siècle, le tout dans un ensemble étanche à 50 mètres livré avec deux bracelets interchangeables et une boucle ardillon en titane.

UN COMMENTAIRE ? Si le simple guillochage est considéré comme un métier d’art, la moitié des montres de la haute horlogerie contemporaine peuvent s’inscrire dans cette catégorie du GPHG ! Ensuite, il faudra seulement se mettre d’accord sur la définition de la complexité d’un guillochage réellement « artistique » ou virtuose – histoire de souligner à quel point le règlement intérieur du GPHG est mal fichu. Si cette T1 n’a pas démérité (il faut compter dans les 69 000 francs suisses pour ce boîtier en titane de 45,3 mm x 46,3 mm x 17,2 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et doté d’un mouvement à remontage manuel qui affiche 72 heures de réserve de marche), a-t-elle vraiment sa place en « Métiers d’art », face à des propositions autrement plus créatives sur le plan artistique ? On a des doutes, que les académiciens chargés de la présélection auront sans doute au moment d’éliminer trois montres sur quatre…

JACOB & CO The Mystery Tourbillon Double Dragon

The Mystery Tourbillon Double Dragon entraîne les métiers d'art et l'expression poétique dans une ronde sans fin. Ses deux lézards majestueux, issus de l'iconographie asiatique, volent en cercles concentriques afin de rattraper la Perle de Sagesse. Cette pièce unique mêle au plus haut niveau techniques artisanales, haute horlogerie et haute joaillerie. The Mystery Tourbillon Double Dragon est dotée d'un mouvement à nul autre pareil. Il s'agit du seul double tourbillon tri-axial volant et central. Il indique le temps en un hommage aux pendules mystérieuses, dont le fonctionnement laissait les foules incrédules. Dans le cas de The Mystery Tourbillon Double Dragon, les minutes sont indiquées par un dragon, les minutes par un autre, tous deux engagés dans un ballet autour du tourbillon. Ces deux créatures sont en réalité deux sculptures miniatures. Elles sont enroulées autour de la sphère centrale du tourbillon tri-axial, et l'un autour de l'autre.

Chacun de ces dragons est fondu et coulé individuellement. Il est d'un seul tenant et fait d'or rose. Leur corps, sinueux et long, est intégralement poli et gravé durant pas moins de trois semaines. Il faut alors encore une semaine pour les peindre au micro-pinceau. Au total, le processus de création de cette pièce unique de la collection The Mystery Tourbillon s'est étalée sur deux ans, et des dizaines de prototypes. Au milieu de nuages stylisés, ces deux dragons volent après deux Perles de Sagesse. Chacune est en réalité un diamant taille Jacob à 288 facettes, de 0,41 ct. chacun. L'un fait office de marqueur des heures, l'autre des minutes. Ils sont entourés de douze indices faits d'autant de diamants taille baguette. Ces Perles de Sagesse ne sont pas faites pour être attrapées, mais bien éternellement pourchassées. C'est ce que font les deux dragons, sans relâche, envoyant ainsi un message de sagesse. Dénuée de couronne, la boite en or rose de 50 mm de The Mystery Tourbillon Double Dragon est sertie de 192 diamants blancs taille hexagone, pour un total de 12 carats. Chacun d'entre eux est appliqué sur la boite au moyen de la technique du serti invisible, la plus sophistiquée de toutes, qui est une signature des ateliers Jacob & Co.

UN COMMENTAIRE ? Annoncée à plus d’un million de francs, c’est la montre star de cette séquence « Métiers d’art », ce qui ne veut pas dire qu’elle est élue d’avance (boîtier de 50 mm x 22,7 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animée par un mouvement à remontage manuel qui propose 60 heures de réserve de marche). Avec un tel volume, est-ce encore une montre, pourront se demander les académiciens ? Les 16,11 carats de cette pièce unique à tourbillon n’en font-ils pas un peu trop, de même que les deux dragons en or qui s’étirent sur le cadran, se demanderont les mêmes présélectionneurs, majoritairement peu sensibles à la symbolique draconique, plutôt sino-centré ? Entre le cheval, les paons, les hippopotrolls, le dragon et l’éléphant, les académiciens ont le choix. On sait que le GPHG n’a pratiquement jamais porté bonheur à Jacob & Co : pourquoi, on ne le sait pas !

KROSS STUDIO KS 06 Central Floating Tourbillon Chronopassion

Kross Studio dévoile une création horlogère d’exception, conçue en exclusivité pour Chronopassion Paris. La KS 06 Chronopassion incarne la rencontre magistrale entre innovation mécanique et métiers d’art d’excellence. Cette pièce unique se distingue par un cadran en pierre de turquoise spider naturelle, délicatement découpée, ajustée et apposée à la main, ainsi que par une lunette en argent massif, entièrement gravée à la main par un artisan d’exception. Deux éléments rares, qui confèrent à cette montre une dimension artistique et symbolique unique, en parfaite harmonie avec l’esprit de collection défendu par la maison. La turquoise, pierre à la fois précieuse et délicate à travailler, a été méticuleusement sélectionnée pour sa couleur vive et sa texture naturelle. Sa mise en œuvre requiert une précision absolue, Le cadran étant façonné manuellement pour épouser parfaitement la forme du boîtier et du mouvement. La lunette en argent, quant à elle, fait l’objet d’une gravure artisanale fine et profonde, réalisée à la main selon un motif exclusif imaginé par Marco Tedeschi, fondateur et directeur artistique de Kross Studio. Ce travail minutieux révèle toute la noblesse du matériau et témoigne de la maîtrise des gestes traditionnels perpétués par Kross Studio. Le boîtier de 42 mm, fabriqué en titane grade 5, se distingue par une finition manuelle exceptionnelle. La carrure et les cornes sont satinées et biseautées polies, tout comme le bouton poussoir de réglage de l'heure. Sur le fond de la boîte, la couronne centrale permettant de remonter le mouvement est satinée circulaire, biseautée, polie et étirée le long de son périmètre. De plus, la montre intègre le système breveté d'attache de bracelet interchangeable de Kross Studio, garantissant à la fois polyvalence et confort pour le porteur.

Au cœur de cette édition exclusive se trouve le mouvement à tourbillon central flottant KS 7’006, une merveille à remontage manuel comprenant 220 composants méticuleusement conçus, décorés et assemblés par les artisans de la manufacture Kross Studio. Les fonctions principales de la montre telles que le remontage, le stockage d’énergie, la régulation et l’affichage sont toutes astucieusement disposées au centre. Cette conception unique permet au barillet d’occuper presque toute la surface du mouvement, offrant une impressionnante réserve de marche de 120 heures tout en maintenant des performances chronométriques exceptionnelles. Le tourbillon, son balancier et sa roue de seconde fixe sont quant à eux surélevés au-dessus du mouvement et des aiguilles, surplombant le barillet. Une véritable révolution technique brevetée offrant une perspective unique sur les mécanismes complexes de la montre. Une autre innovation du mouvement KS 7’006 réside dans le mécanisme périphérique d'affichage des heures, réalisé grâce à un système d'engrenages planétaires monté sur deux roulements à billes, libérant ainsi le tourbillon de toute obstruction. Les aiguilles de la montre KS 06 sont rhodiées et remplies de Superluminova blanc. La montre KS 06 Chronopassion s’inscrit dans une approche résolument tournée vers l’exception. Elle est l’expression d’un savoir-faire entièrement dédié à la personnalisation et à l’exclusivité. De la sélection de la pierre de turquoise jusqu’à la gravure minutieuse de la lunette en argent, chaque étape du processus de création reflète une exécution d’une finesse remarquable. Ce projet sur mesure met en lumière la capacité de Kross Studio à dépasser les standards de la haute horlogerie traditionnelle, en offrant une œuvre d’art mécanique façonnée pour captiver l’œil autant que l’esprit.

UN COMMENTAIRE ? Le bouillant laboratoire créatif Kross Studio mériterait largement un des prix du GPHG, mais est-ce qu’un disque de turquoise le justifierait ? Horlogèrement et mécaniquement parlant, rien à redire à ce boîtier en titane de 42 mm x 19,8 mm d’épaisseur, étanche à 30 m, motorisé par un mouvement à remontage manuel prévu pour 120 heures de réserve de marche et proposé à 95 000 francs suisses. Esthétiquement, le résultat est très réussi. Artistiquement, en revanche, c’est moins consistant face aux poids lourds de la catégorie, ce qui ne laisse guère de chances à cette pièce unique à tourbillon, dédiée à l’excellent et irremplaçable Laurent Picciotto (Chronopassion Paris). Faute de présélection, il sera toujours temps de repêcher Kross Studio en « Révélation »…

KUBERNET The Plumira

Dans la culture traditionnelle chinoise, le paon est vénéré comme « l’oiseau aux neuf vertus », sa fidélité à vie incarnant l’amour éternel et la loyauté indéfectible. En Orient, il incarne la grâce du phénix ; en Occident, il est l’animal favori d’Héra, déesse du mariage et de l’amour véritable. Le Musée de l’Horlogerie de Macao abrite une collection précieuse de montres de poche ornées de paons — chacune racontant la romance intime de ses conservateurs. Dans sa jeunesse, l’épouse du conservateur exprimait la beauté du paon par la grâce de sa danse ; lui, en retour, consacra sa vie à collectionner ces trésors horlogers, hommage discret à leur amour durable. À l’âge d’or des montres de poche émaillées, le paon s’imposait comme muse privilégiée des maîtres émailleurs, sa beauté immortalisée à maintes reprises dans des décors éclatants. La montre Plumira puise son inspiration dans ces chefs-d'œuvre d’antan, transfigurant le faste de l’art de l’émail du XIXᵉ siècle en une ode intemporelle dédiée à la muse contemporaine. Le boîtier de 33 mm réinterprète l'esthétique géométrique des années 80 — ses lignes polygonales épousant l'éclat vibrant des plumes de paon, unissant élégance rétro et audace contemporaine.

Chaque cadran présente des plumes naturellement mues, savamment incrustées selon l'art traditionnel de la plumasserie. Dans l’histoire horlogère, les paires de montres miroirs conçues pour le marché chinois constituent un thème précieux et récurrent dans les collections muséales. S’inscrivant dans cette tradition, chaque paire de montres Plumira fait l’objet de centaines de sélections minutieuses afin d’obtenir une symétrie parfaite, en écho à la symbolique chinoise du couple et de l’harmonie. Chaque montre est une capsule unique d’espace et de temps, son œil de paon hypnotique passant du bleu saphir profond au vert émeraude, pour finalement se fondre dans des nuances ambrées — comme une aurore scellée sous le cadran. Chaque reflet de lumière devient une conversation intime avec la nature elle-même.

UN COMMENTAIRE ? La plumasserie est un des métiers d’art du luxe, mais c’est un des plus rares en horlogerie. On ne peut que féliciter Kubernet, marque venue de Macao (Chine), de se risque dans le concours « Métiers d’art » face aux géants qui raflent habituellement les prix – surtout avec une montre proposée à 650 francs suisses (boîtier en « alliage éco-responsable » de 33 mm x 33 mm x 10 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et motorisé par un mouvement électronique). Une des montres les moins coûteuses de toute l’édition 2025 pourrait-elle l’emporter, ne serait-ce qu’en présélection ? Ce serait une révolution, sinon un cataclysme en cas d’élection en finale ! Mais quelle leçon pour l’horlogerie suisse, qui n’a jamais hésité à rajouter trois zéros pour une montre à peu près identique…

KUDOKE Kudoke 5

Avec la Kudoke 5 (K5), la manufacture horlogère indépendante Kudoke présente une avancée fascinante au sein de la collection Handwerk. S’appuyant sur le modèle primé K2, la K5 établit de nouvelles références en matière de design, de technologie et de savoir-faire artisanal. Contrairement à la K2, où l’affichage 24 heures jouait un rôle secondaire, il devient ici littéralement la vedette. En son cœur se trouve un grand disque céleste bombé, gravé à la main, qui effectue une rotation complète toutes les 24 heures. Autour de lui, l’anneau de cadran en deux parties est divisé en incréments lisibles de 15 minutes. Les bords finement travaillés et taillés en diamant créent un jeu de lumière unique, faisant scintiller la montre selon l’angle de la lumière. Mais cette fonction va au-delà d’un simple affichage alternatif de l’heure : elle reflète notre rythme de vie naturel, suivant le parcours du soleil qui se lève et se couche à l’horizon, sans interruption en phases artificielles. Le disque céleste finement gravé à la main invite à l’exploration, révélant de nouveaux détails à chaque regard—comme lorsqu’on observe le ciel nocturne. On y distingue la constellation de la Petite Ourse, avec l’étoile Polaire, la plus brillante de la formation, qui sert depuis des siècles de point de repère dans l’hémisphère nord. Ainsi, la K5 est non seulement une pièce d’horlogerie magistrale, mais aussi un symbole de la connexion entre le temps, l’espace et la perception humaine. Grâce à un processus méticuleux, les différentes sections du disque subissent des traitements galvaniques successifs en or jaune, rhodium blanc et rhodium noir, rehaussant les contrastes et accentuant encore davantage les gravures en relief saisissant.

L’affichage de l’heure de la K5 est si intuitif qu’un simple coup d’œil suffit pour savoir s’il fait jour ou nuit—même sans regarder par la fenêtre. La portion visible du disque dans la moitié supérieure indique l’heure actuelle. Lorsque la moitié ensoleillée est en haut, il est midi ; lorsque le côté nocturne est en haut, il est minuit. Cette représentation claire et naturelle du temps renforce la lisibilité intuitive, faisant de la montre un compagnon à la fois unique et pratique au quotidien. Le boîtier au design entièrement repensé par Stefan Kudoke dégage une élégance raffinée. La hauteur perçue du boîtier n’est que de 7 mm, tandis que la hauteur totale, incluant le verre saphir bombé, atteint un profil élancé de 12 mm. Le diamètre a été réduit à 38 mm, atteignant ainsi un équilibre harmonieux entre portabilité et présence esthétique. L’un des points forts de la K5 est son verre saphir fortement bombé, qui met en scène le disque 24 heures de manière spectaculaire. Celui-ci semble flotter dans l’espace, transformant la montre en une véritable sculpture tridimensionnelle au poignet. Le mouvement qui anime la K5, le calibre maison Kaliber 1 doté d’un mécanisme 24 heures, est visible à travers le fond en verre saphir et illustre l’art horloger dans toute sa splendeur. Fini à la main avec le plus grand soin, il présente des techniques de décoration exquises et des ornements traditionnels. Afin de réduire les frottements dus au poids du disque céleste, Kudoke a intégré pour la première fois un roulement à billes dans le mécanisme 24 heures—une solution technique garantissant un mouvement à faible friction, sans besoin de lubrification supplémentaire.

UN COMMENTAIRE ? Le couple Kudoke est un des plus sympathiques de la nouvelle haute horlogerie et on sait que le GPHG adore faire monter sur scène des couples d’horlogers. Si elle est mécaniquement complexe, et esthétiquement rupturiste, cette Kudoke 5 n'est cependant que faiblement « artistique » pour dépasser utilement le stade de la présélection, quand bien même elle pourrait s’y infiltrer (il faut compter dans les 18 500 francs suisses pour ce boîtier de 38 mm x 12 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et animé par un mouvement « manufacture » avec 46 heures de réserve de marche). Cette montre a tout d’une lointaine descendante du fameux « disque de Nebra », mais elle n'en a pas le haut potentiel artistique…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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