Suite et fin d'une embuscade qui a mal tourné pour H. Moser & Cie., qui l'avait mise en place : un à zéro pour l'Empire, qui a réussi en quelques heures de contre-attaque à éliminer ce petit caillou glissé sous le talon des grandes marques. Édouard Meylan y aura perdu, en quelques heures, quelques amis sur les réseaux sociaux subitement devenus très tièdes à son égard. Il aura également abandonné - s'il en avait encore - ses illusions sur la capacité des grandes marques à prendre conscience de leur actuel déni de réalité : #MakeSwissMadeGreatAgain, ce sera pour une autre fois ! L'idée - naïve - était officiellement de rendre hommage aux grands créateurs de trois siècles d'horlogerie mécanique : la Swiss Icons Watch est définitivement retirée de la circulation et privée de vitrine au SIHH, ainsi que de passage aux enchères pour procurer des fonds à une fondation horlogère. On la retrouvera dans le musée de la marque et on la reverra dans les expositions dédiées aux icônes maudites de l'histoire horlogère, avec des objets du temps aussi improbables qu'une Blancpain de 1735, une montre automatique d'Abraham Louis Perrelet, une Rolex qui aurait vaincu l'Everest ou un prototype d'une Apple Watch by Swatch. La poussière est une fois de plus balayée sous le tapis ! Donc, circulez, il n'y a rien à voir et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…