Quand les grandes marques subissent, les petites marques agissent : elles mettent leur peau au bout de leurs idées quand les maisons « historiques » mettent leurs profits au bout de leur périscope. Normal : les « jeunes pousses » n’ont que leurs nouvelles idées pour atout ! Prévue sur un nombre d’épisodes qu’on souhaite le plus nombreux possible avant le retour du printemps, cette série va ratisser tous azimuts. En poursuivant par le projet Muse, soumis depuis quelques jours sur Kickstarter, avec un concept de montres…

La jeune maison genevoise Huber semble avoir pour ambition de nous faire réfléchir à ce qu’est une « montre ». Le débat s’est ouvert avec les montres connectées : sont-elles seulement des « montres » ? Huber va plus loin en défonctionnalisant sa montre pour renforcer sa dimension artistique – poussée jusqu’à intégrer dans le cadran les cendres d’un cher défunt…

« Sans filtre » : des pages pour parler encore plus cash et pour se dire les vérités qui fâchent, entre quatre z’yeux – parce que ça ne sortira pas d’ici et parce qu’il faut bien expliquer les choses comme elles sont. La punchline du jour : « On exporte davantage, mais on ne vend pas plus : ça revient à engorger les tuyaux et à bourrer les tiroirs des détaillants, comme pendant la bulle »…

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions conceptuelles (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une soixante-quinzième séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux – aujourd'hui en mode sexy, avec plein de jolies filles…

Histoire de détendre un peu l’atmosphère, amusons-nous avec quelques dessins détournés pour illustrer l’actualité horlogère. « Business Montres » vous propose chaque semaine une autre vision de la vie quotidienne des montres, en compagnie de ceux qui les font. Avec un autre regard sur la vie ordinaire des marques et de ceux qui les défont. À l’occasion, proposez-nous quelques images qui vous paraîtraient illustrer cette actualité…

Bien que publiés avec un certain retard, les plans de Baselworld 2018 sont très révélateurs de la contraction des espaces d’exposition et de leur focalisation autour de deux pôles, avec un salon à deux vitesses et deux dynamiques divergentes. Gare à ceux qui seront assis entre deux chaises…

Et si on sortait du déni de réalité managérial, pour remettre quelques valeurs fortes au centre du débat économique ? « Le maternalisme ne fait pas le bonheur des travailleurs, le digital n’efface ni l’humain ni l’archaïque, le court-termisme est une prison, l’entreprise doit redevenir une aventure collective », nous explique un auteur qu’il faudra forcément lire et relire, forcément…

Mais aussi la passion des chiffres pour un anniversaire en couleurs, le style latino-pop d’un nouveau sport chic, le fétiche pétrolier du King of Cool et les six chiffres au poignet des milliardaires qui vont au marché… Images ci-dessous : une passion pour les chiffres (Swatch) et un goût de l’abondance ornementale et des volutes influencé par l’art populaire du fileteado argentin (Franck Dubarry)… Richard Mille, TAG Heuer,

Bien que publiés avec un certain retard, les plans de Baselworld 2018 sont très révélateurs de la contraction des espaces d’exposition et de leur focalisation autour de deux pôles, avec un salon à deux vitesses et deux dynamiques divergentes. Gare à ceux qui seront assis entre deux chaises…

Les montres présidentielles ne sont plus ce qu’elles étaient… La mutation sociétale, c’est quand un président de la République laisse sa Cartier dans un tiroir pour affronter les caméras avec une March LA.B au poignet ! Une consécration pour cette jeune marque pariso-basco-californienne, qui n’a à peu près rien fait comme les autres et qui entend continuer à ne pas le faire…

Pour se vacciner contre l’ennui classique des salons horlogers qui se suivent en reclonant d’année en année leurs nouveautés, une évocation purement conceptuelle de ce que pourrait être une montre qui préparerait au grand voyage vers la planète Mars (ci-dessous : création de Patrick Freiburghaus, Taipan Design Studio)…

Bien que publiés avec un certain retard, les plans de Baselworld 2018 sont très révélateurs de la contraction des espaces d’exposition et de leur focalisation autour de deux pôles, avec un salon à deux vitesses et deux dynamiques divergentes. Gare à ceux qui seront assis entre deux chaises…

Pourquoi une montre signée Franck Dubarry pour la Journée de la femme ? Parce qu’elle est originale, parce qu’elle est amusante, parce qu’elle vient de sortir, parce qu’elle illustre une certaine idée de l’égalité homme-femme, parce qu’elle témoigne d’un vrai raffinement dans le précieux comme dans le décoratif, parce qu’elle sait justement jouer avec les codes de la nouvelle génération, bref parce qu’elle joue dans ce registre à la fois ludique et créatif qui est la voie du salut pour les marques indépendantes…

Quelques nouvelles du front de la souscription : pendant que les marques « installées » préparent le rendez-vous de Baselworld, les jeunes créateurs se cherchent des raisons de vivre sur les réseaux de sociofinancement.

On se demande parfois si le groupe Richemont arrivera jamais à fonctionner selon des principes classiques de gouvernance et de gestion des ressources humaines : à peine nous avait-on confirmé que la manufacture Roger Dubuis passait provisoirement sous le contrôle de Jérôme Lambert (le CEO réel du groupe) qu’on nous précise qu’il y aura, en fait, un vrai patron – et pas des moindres – pour Roger Dubuis…