ARCHIVES # 40 (accès libre) : Il y a cinq ans, le choc Anticythère (2008)
« Mon plus grand étonnement reste qu’aucune marque suisse n’ait songé à s’associer à cette fantastique reconstitution du savoir-faire micro-mécanicien des Grecs et aux études menées sur un chef-d’œuvre absolu du génie créatif des Européens de l’Antiquité » : c'était en 2008. Depuis, Hublot a saisi la balle au bond et relevé le défi... ▶▶▶ 22 août 2008 ARCHÉOLOGIEUne complication en avance de vingt-deux siècles sur Omega Lu dans le dernier numéro du magazine américain Nature (présentation vidéo en bas de la …
« Mon plus grand étonnement reste qu’aucune marque suisse n’ait songé à s’associer à cette fantastique reconstitution du savoir-faire micro-mécanicien des Grecs et aux études menées sur un chef-d’œuvre absolu du génie créatif des Européens de l’Antiquité » : c'était en 2008. Depuis, Hublot a saisi la balle au bond et relevé le défi...
▶▶▶ 22 août 2008 ARCHÉOLOGIEUne complication en avance de vingt-deux siècles sur Omega Lu dans le dernier numéro du magazine américain Nature (présentation vidéo en bas de la page) : les résultats des nouvelles études de la fameuse « mécanique d’Anticythère » révèlent que les micro-mécaniciens grecs maîtrisaient aussi bien que nous les complications astronomiques. Et même qu’ils avaient pensé à une « complication olympique » dont Omega n’a pas encore eu l’idée… ◉◉◉◉ La « mécanique d’Anticythère » est une des plus étonnantes énigmes archéologiques du XXe siècle. Disons plutôt que c’était un mystère, puisque qu’une équipe pluridisciplinaire anglo-grecque (Antikythera Mechanism Research Project) a fini par percer les secrets de ce bloc d’engrenages corrodés, repêché au large de l’île grecque d’Anticythère au début du XXe siècle. ◉◉◉◉ On sait aujourd’hui que ces engrenages de bronze étaient un fantastique « calculateur » astronomique, qui n’a pas à rougir de son âge quand on le compare à nos modernes mouvements horlogers. En passant ces engrenages partiellement conservés (environ 40 fragments ont survécu de la mécanique originale) aux rayons X, on a pu d’abord les dater (150 ans avant notre ère), puis établir qu’il s’agissait de roues dentées, d’aiguilles et de cadrans à vocation scientifique. La tomographie en profondeur de chaque fragment et son étude numérique a permis de reconstituer, avec un maximum de fiabilité et de précision, une sorte de « copie numérique » de cette mécanique exceptionnelle, dont on ne sait toujours pas s’il s’agissait d’une « pièce unique » ou d’une « série limitée ». Certains de ces fragments portaient des inscriptions, qui ont été tout aussi révélatrices du niveau technique atteint par les « mécaniciens » de l’Antiquité et par les astronomes de l’époque. Le décryptage de ces inscriptions autorise les chercheurs contemporains à rapprocher cette mécanique du fameux Archimède.