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BAROMONTRES SEPTEMBRE 2012 : Le Baromontres des tendances météo de l'horlogerie

Les hommes, les marques et les faits de septembre 2012, scannés en direct par les barorécepteurs du Quotidien des Montres. Un classement en dix coups de projecteur sur les évolutions capricieuses de la météo horlogère depuis la rentrée de septembre : pour certains, le temps s'est dégradé...   ••• Certaines marques s'incrustent décidément dans les zones dangereuses du Baromontres : affichée en "variable" le mois dernier, Péquignet s'installe désormais dans "Avis de tempête", alors que H. Moser & Cie s'y maintient. Normal, puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets. D'autres acteurs de l'horlogerie ont …


Les hommes, les marques et les faits de septembre 2012, scannés en direct par les barorécepteurs du Quotidien des Montres.

Un classement en dix coups de projecteur sur les évolutions capricieuses de la météo horlogère depuis la rentrée de septembre : pour certains, le temps s'est dégradé...

 
••• Certaines marques s'incrustent décidément dans les zones dangereuses du Baromontres : affichée en "variable" le mois dernier, Péquignet s'installe désormais dans "Avis de tempête", alors que H. Moser & Cie s'y maintient. Normal, puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets. D'autres acteurs de l'horlogerie ont pris l'habitude de caracoler en tête du "Grand Beau" : on a préféré ce mois-ci les nouvelles têtes...
 
 
 
GRAND BEAU
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)
 
1) FÉLIX BAUMGARTNER & MARTIN FREI (Urwerk)
Leur nouvelle UR-210 "Fly-bec" est une des plus enthousiasmantes nouveautés de cette rentrée 2012, avec une parfaite maîtrise de la matière horlogère (une aiguille rétrograde pour accompagner les heures satellitaires du concept Urwerk), un vrai sens de l'innovation tactique (l'indicateur d'activité énergétique, pas très utile pour la lecture, mais si piquant sur le plan intellectuel) et une science très exacte du design (Business Montres du 12 septembre). Une vraie réussite pour une paire de créateurs qui alignent, après année, un vrai parcours sans fausses notes...
 
2) GEORGES-HENRI MEYLAN (MELB Holding)
Le sauveur d'Hautlence est flanqué d'une paire d'amis redoutables dans l'opérationnel horloger : Bill Muirhead et Bruno Moutarlier. Tous sont des anciens d'Audemars Piguet, mais ils préfèrent maintenant miser sur les start-ups de la nouvelle génération horlogère. On peut dire qu'ils ont sauvé Hautlence et on peut penser qu'ils lui redonnent une chance de se refaire une santé sur les marchés, avec une nouvelle offre produits, un nouveau marketing (les prix semblent plus réalistes), une nouvelle distribution et une nouvelle stratégie de production – qu'on nous assure "sans fétichisme manufacturier" (Business Montres du 26 septembre). Rendez-vous dans quelques mois pour un premier bilan d'étape...
 
3) THIERRY NATAF (Slyde-HD3)
L'ex-mirobolant CEO de Zenith est de retour sur le devant de la scène horlogère, exactement là où personne ne l'attendait : aux commandes de la jeune marque Slyde (HD3, créée par Jork Hysek), pour piloter la réussite d'un projet qui porte une partie des espoirs de l'horlogerie suisse – du moins si elle veut garder sa place dans un univers de plus en plus numérique et connecté. Il aura pour mission de prouver la validité du concept imaginé par l'équipe de HD3 et d'en pérenniser le développement grâce à de nouveaux actionnaires (révélation Business Montres du 20 septembre)...
 
4) CARLOS ROSILLO (Bell & Ross)
Décoré de la Légion d'honneur à moins de cinquante ans, par le général commandant le musée de l'Armée : même dans ses rêves de jeunesse, quand il ambitionnait de faire de Bell & Ross (la marque dont il est le Ross) une référence pionnière sur le marché de la montre militaire, Carlos Rosillo n'aurait pas osé imaginer une telle consécration. L'armée a choisi de distinguer l'entrepreneur autant que le réenchanteur des "montres militaires", segment de marché toujours aussi disputé entre ces grandes marques de montres au sein desquelles Bell & Ross a réussi à se glisser, désormais dans le monde entier (Business Montres du 26 septembre)...
 
 
 
VARIABLE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)
 
5) BERNARD ARNAULT (groupe LVMH)
Véritablement "flingué" à bout portant par Libération [à qui cette opération coûtera un gros million d'euros], le président-actionnaire du groupe LVMH est tombé comme un débutant dans un piège médiatique imprévu : c'est la fable du manipulateur manipulé. Tout le monde a le droit de prendre une double nationalité, surtout dans un pays intracommunautaire comme la Belgique, mais il faut savoir respecter les formes quand l'opinion publique a les nerfs à fleur de peau et que l'overdose de bling-bling soulève l'indignation ("On ne joue pas impunément avec les affects du bon peuple" : Business Montres du 10 septembre)...
 
6) MARC GUTEN (ex-Vacheron Constantin)
Les durs sont pour les jeunes quinquas  devenus trop chers au sein des groupes de luxe, qui ont choisi de miser sur les quadras, plus obéissants et moins gourmands en salaires que les jeunes barons du luxe. Bloqué dans sa carrière et condamné à se faire dépouiller peu à peu de ses prérogatives, Marc Guten a choisi de partir sans attendre qu'on l'étrangle dans l'ombre d'un placard. Il lui appartient maintenant de prouver qu'il tirait sa valeur de son savoir-faire personnelle plus que de la marque dont il était un des piliers : la vie des montres est pleine de nouvelles aventures qui ne demandent qu'à être tentées, pour refaire par la base ce qu'il n'est plus possible de tenter par le sommet...
 
7) TOURNEAU (premier réseau américain de distribution horlogère)
La démission prochaine de Jim Seuss (révélation Business Montres du 28 septembre) cristallise les questions qu'on peut se poser sur Tourneau, principal distributeur de montres suisses aux Etats-Unis et donc pion essentiel pour la commercialisation de nombreuses marques. Quel est l'avenir de la distribution multi-marques, à une heure où les clients achètent tout ou presque sur Internet et alors que les grandes marques mettent la pression sur leurs détaillants, en les obligeant à surstocker tout en réduisant leurs marges ? Pour ne rien dire des ouvertures de boutiques par ces mêmes marques, qui réservent à leur propre réseau retail l'essentiel des montres les plus recherchées par les amateurs ? En partant, Jim Seuss laisse beaucoup de questions sans réponse...
 
 
 
AVIS DE TEMPÊTE
(par ordre alphabétique et sans idée de classement)
 
8] JEAN-CLAUDE SABRIER (historien de la montre automatique)
Sérieusement accroché en France pour ses omissions (apparemment volontaires) de travaux récents de Joseph Flores qui invalidaient partiellement son histoire de La montre à remontage automatique, Jean-Claude Sabrier est à présent lâché par ses confrères historiens anglo-saxons, qui pointent du doigt ses approximations et ses lacunes (Business Montres du 27 septembre). Il est de plus mis en cause pour un document non sourcé, dont il refuse de préciser l'origine, mais qui pourrait s'avérer mal traduit, sinon biaisé et interpolé, toujours pour éviter une confrontation avec les arguments de l'historien horloger Joseph Flores en faveur d'Hubert Sarton...
 
9) PHILIPPE SPRUCH & LAURENT KATZ (Péquignet)
Parés d'une réputation de winners économiques, les deux investisseurs avaient une chance de relancer la manufacture de Morteau, mais l'irréalisme de leur plan de relance fait peser de terribles doutes sur les chances de rétablissement de la marque. Les documents révélés par Business Montres le 18 septembre prévoient un chiffre d'affaires prévisionnel en hausse de 250 % dans les deux ans qui viennent : éclat de rire général dans la profession [certains ont cru à une faute de frappe], mais terrible désillusion chez les fournisseurs qui savent à présent qu'ils ne toucheront qu'une somme ridicule sur ce que leur doit Péquignet. On aurait également pu classer avec les deux repreneurs le mandataire judiciaire qui leur a laissé le champ libre avec un tel plan de continuation...
 
10) NOUVEAUX INVESTISSEURS ANONYMES (H. Moser & Cie)
Très courageusement, ils préfèrent ne pas avouer leur identité, tellement ils sont peu sûrs des perspectives qui s'ouvrent à eux. Après avoir "rincé" les banques de l'essentiel de leurs créances [plusieurs dizaines de millions de francs suisses] et proprement "essoré" l'actionnaire principal [Thomas Straumann, qui aura perdu une bonne centaine de millions de francs en huit ans], les nouveaux actionnaires de l'entreprise, détenteurs d'environ 70 % du capital, avaient les mains libres pour fair renaître la marque : ils ont choisi de faire confiance aux équipes dirigeantes et à quelques consultants extérieurs pour ne surtout rien changer à un modèle économique totalement dépassé (Business Montres du 28 septembre et du 1er octobre). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, rendez-vous dans quelques mois pour un nouveau constat d'échec, qui met en péril les 75 emplois de la maison...
 
 
 
••• RAPPEL (année 2012) •••
 
••• Le précédent Baromontres été 2012 de Business Montres (1er septembre 2012) :
DANS LES LÉGENDES DU TEMPS • Neil Armstrong (premier homme sur la Lune)
GRAND BEAU • Jean-Christophe Babin (TAG Heuer) • Alexandre David (MB&F) • Steven Haefeli (Harry Winston) • Richard Mille (Richard Mille)
VARIABLE • Wolfgang Sickenberg (ex-Audemars Piguet) • Philippe Spruch et Laurent Katz (Péquignet)
AVIS DE TEMPÊTE • Comco (Suisse) • H. Moser & Cie • Swatch Group
 
••• Le précédent Baromontres juin 2012 de Business Montres (3 juillet 2012) :
GRAND BEAU • Felix Baumgartner et Maximilan Büsser (C3H5N3O9 • André Collard et Olivier Saenger (EPHJ-EPMT) • Manuel Emch (RJ-Romain Jerome) • Emile Péquignet (créateur de Péquignet) • André et Anthony Saunier (AJS Production) • Tina Zegg (Zegg & Cerlati)
VARIABLE • Ikepod • Statistiques horlogères • Zhang Yuping (Hengdeli)
AVIS DE TEMPÊTE • Le quotient intellectuel digital de l'horlogerie (IQ Index L2) 
 
••• Le précédent Baromontres mai 2012 de Business Montres (2 juin 2012) :
GRAND BEAU • Aurel Bacs (Christie's) • François-Henry Bennahmias (Audemars Piguet) • Pierre-Yves Schmid (Lausannetec) • Gilbert Vacheron (120 secondes)
VARIABLE • David Cypers (Anonimo) • Laurence Graff (Graff) • Grand Prix d'Horlogerie de Genève (GPHG) • François Hollande (République française) • Poinçon de Genève (Timelab)
AVIS DE TEMPÊTE • Tim Bourne et Geoffroy Ader (Sotheby's)
 
••• Le précédent Baromontres avril 2012 de Business Montres (7 mai 2012) :
GRAND BEAU • Anticythère (exposition d’Athènes) • Maximilian Büsser (MB&F) • Philippe Dufour (Philippe Dufour) • Luxury Connected (plate-forme Internet) • Poissons d’avril (Business Montres) • Worldtempus ((Caroline Buechler et François-Xavier Mousin)
VARIABLE • « Business Montres » (Médiafacture d’informations horlogères depuis 2004) • Alain Silberstein (Alain Silberstein)
AVIS DE TEMPÊTE • Didier Leibundgut (Péquignet) • Médias politiques (inculture horlogère en campagne électorale)
 
••• Le précédent Baromontres mars 2012 de Business Montres (3 avril 2012) :
 GRAND BEAU (10 d'un coup !) • Jean-Christophe Babin (TAG Heuer) • Antonio Calce (Corum) • Eric Giroud (Badollet) • Fawaz Gruosi (De Grisogono) • Georges Henri Meylan (Hautlence) • Frédéric de Narp (Harry Winston) • Michel Pitteloud (Graff) • Stanislas de Quercize (Van Cleef & Arpels-Cartier) • Sylvie Ritter (Baselworld) • Philippe Tournaire (Tournaire)
 
••• Le précédent Baromontres février 2012 de Business Montres (4 mars 2012) :
GRAND BEAU • Christophe Claret (Christophe Claret) • Polyanna Chu (Sincere) • Xavier Dietlin (Dietlin) • Jan Edöcs (Consalve) • Karsten Frasdorf/Christian Gütermann (Heritage Watch Manufactory) • Bruno Moutarlier (Harry Winston) • Robert Pferdmenges (Badollet)
VARIABLE • Vivianne et Jérôme De Witt (DeWitt)
AVIS DE TEMPÊTE • Oliver Ebstein (Chronoswiss) • « Swiss Made »
 
••• Le précédent Baromontres janvier 2012 de Business Montres (31 janvier 2012) :
GRAND BEAU • Busola Akomolede et Bobo Anibaba (D@AC) • Dominique Baron (émailleuse d’art) • Jean-Christophe Babin (TAG Heuer) • « Le Garde-temps, naissance d’une montre » (Greubel Forsey) • Bernard Fornas (Cartier) • Jean-Marc Wiederrecht (Agenhor)
VARIABLE • Ralph Lauren
 AVIS DE TEMPÊTE • 30 000 mouvements « clones ETA » • Chronoswiss • Geneva Time Exhibition
 
••• Le précédent Baromontres décembre 2011 de Business Montres (2 janvier 2012) :
GRAND BEAU • Estelle Fallet (Musée d’art et d’histoire, Genève) • Denis Flageollet, David Zanetta et Pierre Jacques (De Bethune) • Nick Hayek (Swatch Group) • Vincent Perriard (HYT) • « Swiss Watch & Luxury Magazine » (éditions Axel Springer)
VARIABLE • Les 88 nouvelles marques nées en 2011 • Jean-Claude Biver (Hublot) • La guerre des hyper-hautes fréquences • Michele Sofisti (Sowind)
AVIS DE TEMPÊTE • Les rumeurs horlogères...
 
 

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