BW 2013 #3 : La fin de notre promenade dans les trois niveaux du nouveau Hall 1
Le 12 / 03 / 2013 à 12:01 Par Le sniper de Business Montres - 2415 mots
Dernière halle de notre parcours initiatique pour les nouveaux aménagements de Baselworld 2012.
À tout seigneur, tout honneur, le Hall 1 et ses trois niveaux comme nouvelle cathédrale de l'horlogerie mondiale : quelques rares déceptions, avec la promesse de nouveaux plaisirs...
Pour la première partie de cet article (quatre halles et neuf niveaux) : Business Montres du 11 mars...
Dernière halle de notre parcours initiatique pour les nouveaux aménagements de Baselworld 2012.
À tout seigneur, tout honneur, le Hall 1 et ses trois niveaux comme nouvelle cathédrale de l'horlogerie mondiale : quelques rares déceptions, avec la promesse de nouveaux plaisirs...
Pour la première partie de cet article (quatre halles et neuf niveaux) : Business Montres du 11 mars... ▶ BASEWORLD 2013La nouvelle basilique du culte international des montres... ❏❏❏❏ Ne vous demandez pas pourquoi les deux seules marques de premier plan qui ne changeront pas de stand cette année seront Rolex et Patek Philippe : elles en changeront l'année prochaine, quand elles seront les seuls à créer l'événement et quand elles auront vu tout ce que font les autres, puisque, cette année, on ne parlera que d'architecture pendant les deux premiers jours de Baselworld, en comparant les mètres carrés des uns aux nouvelles idées décoratives des autres. Ce sera une bataille de l'espace au lieu des habituelles batailles du temps. Encore que, pour Rolex, Business Montres ait commencé à dévoiler, dès le 23 août dernier, la "seconde peau" façon sable du désert sculpté par le vent qui habillera un stand étalé sur 60 m de long : 35 tonnes de décor ! "Conçue par un partenaire designer de la marque et développée sur plusieurs centaines de mètres carrés, elle sera répartie en 140 panneaux d'un quart de tonne chacun. Impressionnant ! Pas la moindre image, évidemment, pour cette idée créative, qui sera tout aussi évidemment défigurée in extremis par les panneaux de papier kraft qui cachent les vitrines, dans lesquelles les nouveautés seront elles-mêmes "cagoulées" au cas où un troll aurait l'ambition de les photographier en exclusivité, dans la nuit qui précède l'ouverture, pour les mettre sur son site Facebook"... ❏❏❏❏ HALL 1.0 OUTREPIAZZA : c'est une des grands nouveautés de l'année ! Le retour de Swatch en majesté, à Bâle, au rez-de-chaussée (Hall 1.0 : ci-dessus) de l'extension du Hall 1 qui remplace l'ancien Hall 3, de l'autre côté de la Piazza et des tramways. De l'espace Swatch (ci-dessus), on pourra se rendre dans les étages du nouveau Hall 1 (niveaux 1.1 et 1.2), ainsi que dans le Hall 4. Autres options : aller en face pour revenir dans le Hall 1 (Rolex) ou tournez à droite pour se rafraîchir les neurones au Palace... ❏❏❏❏ HALL 1.0 SUD (1) : attention [voix feutrée de circonstance, réverbérée par l'écho], vous entrez dans la nouvelle cathédrale internationale de l'horlogerie. Admettons qu'on y pénètre par la MessePlatz : l'entrée est majestueuse – voir les images de notre édition d'hier – et les volumes puissants, même avec la mezzanine. La lumière pénètre largement, mais elle s'efface très vite devant la décoration des stands. La mise en place des stands a favorisé une circulation verticale (axe nord-sud), sans risque de s'égarer dans les allées latérales : 37 marques à voir ! Premier môle : le bastion LVMH, avec Bvlgari à ma gauche et TAG Heuer à ma droite [Jean-Christophe Babin fera le yoyo entre les deux], puis Hublot à gauche (image ci-dessous) et, à droite, Zenith qui accorde l'asile politique à Louis Vuitton – qui fait ainsi son entrée officielle dans le salon, ce qui est plus digne que les amarrages en catimini de ces deux dernières années. On retrouve ensuite la topographie classique des années précédentes : Rolex et Tudor, qui ont toujours le plus grand stand du salon [et, quand on dit grand, c'est grand !], unifié par la "seconde peau" dont nous parlions ci-dessus, face à Patek Philippe et Chopard. L'accès vers le Hall 2.0 a été maintenu à l'arrière de l'espace Patek Philippe... ❏❏❏❏ HALL 1.0 NORD (2) : on entre ensuite dans le coeur du village, marqué par la présence du Swatch Group. On commencera par Breguet et Blancpain, avant de se retrouver sur la place centrale (Omega au centre du centre, ainsi que Tourbillon), avec les autres marques groupées autour de la place (Tissot, Longines, Rado, etc.). Passé le Swatch Group, on est déjà proche de la fin du 1.0, avec une redoute Chanel (Bell & Ross s'y adosse) face à la redoute Movado [qui a tenu à y loger ESQ : à côté de Concord et d'Ebel, c'est un peu décalé, mais pas plus que Balmain ou Clavin Klein dans l'espace Swatch Group], un îlot central Breitling, une dernière redoute PPR (Gucci, Girard-Perregaux, Jeanrichard) pour tenir le coin nord-est, Corum et Ulysse Nardin verrouillant l'autre coin. C'est tout pour le 1.0 : il est temps de passer à l'étage au-dessus, au 1.1, qu'il faut cependant mieux aborder par les escalators placés entre Rolex-Patek Philippe et l'ensemble LVMH. ❏❏❏❏ HALL 1.1 SUD : une fois parvenu au premier niveau [qui est sans doute le plus bouleversé de tout le salon], on prend à droite en regardant vers l'entrée de Baselworld (vers la Piazza), là où se trouvait autrefois le stand Hermès. Deux massifs de joaillerie (Dior et De Grisogono) nous introduisent dans un espace mi-joaillier mi-horloger un peu hétéroclite, où Jacob & Co peut côtoyer à la fois Burberry [qui fait sa première apparition en majesté à Baselworld, avec un stand interactif dessiné par Christopher Bailey, sur lequel nous reviendrons par la suite : ci-dessus et en bas de la page] et Swarovski, face à Vertu et à Charriol : cherchez l'erreur ! Saint-Honoré va se sentir très seul dans cet espace qui enjambe la Piazza pour terminer au-dessus de Swatch, après l'atrium (cerné par Swarovski), dans un amoncellement de bijoutiers plus ou moins prestigieux (ci-dessous). ❏❏❏❏ HALL 1.1 NORD (1) : il est alors temps de revenir vers le coeur du 1.1, donc à gauche en débouchant de l'ascenseur. Le premier stand sui saute aux yeux est celui d'Hermès : ce sera – on peut déjà prendre les paris – le plus architecturé et le plus soigné du salon, à défaut d'être le plus coûteux. Il est cerné par Harry Winston et par l'ensemble "Festina Chic" (L. Leroy et Perrelet). Viennent ensuite RJ-Romain Jerome et un mélange étonnant d'exilés de l'ancien 1.0 (Boucheron, Oris, Eberhard, Maurice Lacroix, Frédérique Constant ou même Seiko), d'habitués du 1.1 (Michel Herbelin, Louis Moinet, Chronoswiss, TechnoMarine, U-Boat, Victorinox) et même de nouveaux venus (Peter Tanisman, Da Vindice, 88 Rue du Rhône ou Bédat & Co, déménagé du Hall 3). La circulation est moins labyrinthique que dans le précédent Hall 1.1, avec une grande allée centrale et des allées latérales sans trop de diverticules : on verra à l'usage quels sont les points stratégique en terme de passage et de fréquentation. Le tout forme un ensemble horloger d'un nouveau type, pas forcément désagréable à l'usage et plutôt cohérent pour un visiteur : les marques représentent globalement (à quelques exceptions près) le bas du tableau de la première division et le haut du tableau de la seconde division. Un détaillant classique ne s'y sentira pas perdu et il pourra même, à l'occasion, y découvrir des alternatives indépendantes aux géants de l'étage inférieur. Le Japon sera fortement représenté dans l'angle nord-est (Citizen, Seiko), mais l'Italie fait de la résistance sur ce plateau alors que les Chinois n'ont plus représenté que par Fiyta [du moins officiellement, parce que la nationalité "suisse" de Bédat & Co ou Milus reste problématique]. ❏❏❏❏ HALL 1.2 (NORD) : en se faufilant entre TechnoMarine, Louis Erard et Citizen, on trouve les escaliers roulants qui mènent au niveau 1.2, l'inconnu absolu du salon. En partant des escalators, on va y retrouver des marques de mode qui occupaient auparavant le coeur du 1.1 et les allées latérales. Les montres Ferrari présentées au 1.2 n'ont rien à voir avec les montres Ferrari du 1.0, ni pour le style, ni pour les prix. La fréquentation sera forte du fait de groupes importants comme Mondaine ou Guess, avec le renfort des licences Movado (Lacoste, Hugo Boss, etc.). Au centre, sur 2 300 mètres carrés (ci-dessous), l'ensemble Festina se love autour de l'atrium : trafic garanti par le lounge mis en place par Miguel Rodriguez. Ici t là, des marques qui nichaient autrefois dans le Hall 5, notamment Tendence. ❏❏❏❏ HALL 1.2 (SUD) : on terminera la promenade [en a-t-on jamais terminé avec Baselworld ?] par le sud du Hall 1.2 pour y retrouver le même mix de marques de mode loin d'être Swiss Made, de petits joueurs d'envergure internationale et de griffes, avec une marque life style comme Nixon un peu perdue en fond de halle, un grand espace Casio et des Français en embuscade (groupe Ambre). Là encore, la disparité n'est qu'apparente entre maisons que leur positionnement prix rapproche (ci-dessous). Loin d'être le mouroir qu'on évoquait, le 2.1 se distingue au contraire par la dynamique internationale de ses marques, puisqu'on y trouve des Coréens et des Américains, des Italiens, des Grecs, des Anglais, des Hongkongais, des Espagnols, des Français, des Japonais, des Autrichiens, des Français et même des Suisses. Il n'y manque qu'un Belge (Ice-Watch), inexpliquablement relégué au fond du 2.0, alors que sa place était de toute évidence à cet étage [mais qui peut avoir poussé Jean-Pierre dans son retranchement ?], où on remarque la disparition de TW Steel et de quelques autres players sur le marché du life style. D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES...