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LUNDI (accès libre) : Le sniper se souvient d'Austerlitz et tire les leçons de la manoeuvre

Fidèle à son poste du lundi (et non plus du vendredi), le sniper s'est mis en accès libre pour bien commencer la semaine. Ce 2 décembre, en 1805, l'Empereur remportait la fameuse bataille d'Austerlitz contre les empereurs russe et autrichien coalisés avec le roi d'Angleterre : un triomphe de l'intelligence stratégique dont l'horlogerie suisse peut faire son profit...  ▶▶▶ ces jours-ci,LE SNIPER A... 


Fidèle à son poste du lundi (et non plus du vendredi), le sniper s'est mis en accès libre pour bien commencer la semaine. Ce 2 décembre, en 1805, l'Empereur remportait la fameuse bataille d'Austerlitz contre les empereurs russe et autrichien coalisés avec le roi d'Angleterre : un triomphe de l'intelligence stratégique dont l'horlogerie suisse peut faire son profit...

 
 ces jours-ci,
LE SNIPER A...
 
 
 
 MÉDITÉ
sur la bataille d'Austerlitz et ses applications tactiques dans l'horlogerie...
◉◉ Cas d'école dans les académies militaires, la bataille d'Austerlitz (dont nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire : 2 décembre 1805) est le point culminant de la pratique de l'art de la guerre chez l'Empereur Napoléon, qui a soigneusement pensé chaque séquence de ces combats dans la lointaine (et actuelle) Tchéquie avant de lancer ses généraux et ses maréchaux à l'attaque des troupes de deux empereurs (le russe et l'autrichien) coalisés avec le roi d'Angleterre. Austerlitz est une immense victoire pour la France, mais les enseignements stratégiques qu'on peut tirer de l'événement intéressent directement une industrie horlogère qui doit faire à la coalition maligne de différents dangers extérieurs et intérieurs. Sans vouloir refaire le match qui s'est joué dans les marais gelés et sur les plateaux neigeux de la Moravie méridionale, relevons quelques intuitions géniales de l'Empereur. D'abord, le choix du terrain : il a réussi à déplacer 200 000 hommes des plages de la Manche à l'Autriche en quelques semaines, à prendre Vienne et à imposer la bataille sur les plateaux proches d'Austerlitz (aujourd’hui Slavkov u Brna, en République tchèque), qui verront donc s'affronter trois empereurs. Ensuite, la surprise et la ruse : il dispose alors de 73 000 hommes (les coalisés pensent qu'il n'en a que 40 000), avec 139 canons [on en prendra 185 à l'ennemi et ils serviront à édifier la colonne Vendôme], et il envoie volontairement des signaux de faiblesse à se adversaires qui foncent dans le piège. Encore, la mobilité : les troupes aguerries de l'Empereur marchent vite et manoeuvrent encore plus vite grâce à d'excellentes liaisons entre l'état-major impérial, installé à l'ouest du dispositif (avec une excellente vue d'ensemble), et ses différents corps de bataille, avec la capacité de concentrer les feux et les forces au bon endroit et au bon moment. La maîtrise du temps : Napoléon a poussé ses adversaires à la faute en anticipant leur manoeuvre et il va les briser précisément là où ils avaient imaginé de briser l'alignement de ses divisions – le miracle d'Austerlitz, c'est le déroulement quasi-mécanique d'une stratégie établie longtemps à l'avance, sans anicroches majeures, avec une succession des phases qui s'opère presque alinéa par alinéa de l'ordre de bataille retenu. Enfin, on prendra en considération la supériorité morale des Français face à des Austro-Russes numériquement supérieurs sur le papier : la furia francese a fait basculer les combats alors que certaines situations auraient pu se révéler délicates face à des troupes aussi prestigieuses que la Garde impériale russe.
◉◉ Face au danger frémissant d'une conquête territoriale du poignet par les « montres intelligentes », dans un contexte de ralentissement économique international (sans aspirateur chinois pour relancer la demande), sous la menace d'un désordre monétaire international majeur qui ne pourra que renchérir à outrance le franc suisse grâce auquel l'horlogerie suisse facture ses coûts, avec la mutation en cours sur les marchés du luxe et les nouvelles exigences éthiques des amateurs, alors qu'on ne peut pas exclure un phénomène de démonétisation statutaire des montres face à d'autres fétiches contemporains, Austerlitz prouve que les pires coalitions de dangers restent susceptibles d'être vaincues si on manoeuvre correctement. On en revient aux « raisons d'espérer et aux raisons de douter » évoquées récemment par Business Montres (20 novembre). Cependant, force est de constater que, point par point, la magistrale leçon de l'Empereur n'est pas comprise par l'industrie des montres.
 Le choix du terrain ? L'horlogerie se laisse imposer la bataille pour le poignet sans défendre son territoire et elle voit ses récents bastions de prospérité (la Chine, la Russie, le gloge shopping asiatique) se réduire comme une peau de chagrin. Le défi est à la mesure de l'aveuglement qui le nie. Au lieu de rebondir, on joue la ligne Maginot et les déclarations de ceux qui ne croient pas à cette bataille ressemblent aux « Ils ne passeront pas » des politiciens français d'avant l'offensive des Ardennes, en mai 1940...
◉ La surprise et la ruse ? Recherche innovateurs et créateurs disruptifs, désespérément ! SOS nouvelles idées, surtout dans les grandes marques, qui jouent la carte du plus petit commun multiple pour ne pas prendre le moindre risque sur le moindre marché. Sur les marchés, les créateurs indépendants sont asphyxiés par ceux-là mêmes qui auraient tant besoin d'une ration supplémentaire d'oxygène régénérateur. Certes, Dieu préfère les gros bataillons (Voltaire), mais les guerres de libération nationale du XXe siècle ont prouvé (Algérie, Vietnam, Afghanistan, etc.) que le destin réservait des stratagèmes imprévus aux petits audacieux...
◉ La mobilité ? Trois ans pour mener à bien un concept horloger de la table de dessin à son arrivée sur les marchés : est-ce bien raisonnable ? Trois à six mois pour finaliser un cadran ou une paire d'aiguilles qui sortent de l'ordinaire : est-ce vraiment performant ? Un concept de communication convaincant et séduisant tous les dix ans : est-ce bien intelligent ? Le monde a chaussé ses bottes de sept lieues, mais l'horlogerie avanceà cloche-pied. À force de donner du temps au temps, les seigneurs de l'anneau horloger se trouvent satellisés sur des orbites déconnectées de la réalité...
◉ La maîtrise du temps ? À force de ne regarder que les comptes trimestriels et les résultats annuels présentés à des actionnaires trop gourmands pour être intelligents, les marques horlogères ont perdu la maîtrise de l'agenda. Les smartwatches dictent le calendrier technico-médiatique : tout comme samsung a commencé à le faire avec une Galaxy Gear certes ratée, mais très impactante, le géant Apple frappera où et quand il veut avec son iWatch, en toute impunité et sans la moindre réaction d'une industrie suisse tétanisée, dont l'improbable riposte sera noyée et inaudible dans le tsunami médiatique international.
◉ La supériorité morale ? Quand on s'adosse à cinq siècles de tradition mécanique, on peut se prévaloir d'une forme de surlégitimité historique et technique, mais, face aux colosses de l'électronique, celle-ci  n'exerce ses effets compensateurs qu'à condition d'être associée aux ingrédients précédents. On perd cette force morale quand elle se mue en arrogance ou en déni de réalité – voire quand elle pousse à l'autisme (ci-dessous) et à la politique de l'autruche. Cette supériorité « naturelle » de la montre suisse sur tout autre objet du temps est une illusion tenace, qui néglige le facteur principal de survie : l'innovation permanente et le renouvellement incessant des formes et des fonctions pour accompagner les mutations sociétales. Les beaux-arts du temps, c'est beaucoup d'idées nouvelles pour un peu de savoir-faire industriel [par nature révisable et guetté par l'obsolescence]. En apprenant la déroute de la coalition dont il avait financé la guerre, on dit le Premier ministre anglais William Pitt arracha la carte de l'Europe accrochée dans son cabinet en disant : « Elle ne servira plus à rien pendant dix ans ». Et si l'horlogerie suisse se trouvait condamnée, par sa propre incurie, à dix ans d'austérité matérielle et morale ?
G.P.
 
 
 
 CONSTATÉ
la polarisation vers l'Inde du marché du diamant...
◉◉ C'est la mort annoncée pour Anvers, au profit de Bombay, Genève s'avérant finalement une place diamantaire plus résistante du fait de sa position centrale (aéroport international au coeur de l'Europe, au centre des grands marchés consommateurs, et facilités douanières). Du coup, les Anversois investissent à Bombay : récemment, la princesse Astrid inaugurait en Inde, à Bombay, les nouveaux locaux du HRD Antwerp Diamond Lab et de l'Antwerp Diamond Bank. Le déplacement vers l'Orient indien du marché du diamant semble inéluctable. Il est même alourdi par le nouveau poids de la Chine sur ce marché en pleine croissance et par le développement de nouvelles places comme Dubaï [le lieu de villégiature préféré des riches Indiens], Hong Kong ou Singapour. Bombay est déjà la capitale de la taille des petites pierres. Le secteur bancaire a précédé le mouvement : on compte deux fois plus de crédits bancaires liés au diamant à Bombay qu'à Anvers (7 milliards contre 3,5 milliards). Pour l'instant, la cité flamande ne conserve que le traitement des diamants haut de gamme et, avec Genève, la certification et le négoce des diamants bruts. Le gouvernement indien entend d'ailleurs protéger cette nouvelle importance diamantaire de Bombay en taxant plus lourdement (5 % au lieu de 2 %) les importations en Inde de diamants taillés...
 
 
 
 
 COMPILÉ
une séance de rattrapage pour ceux qui auraient manqué un épisode...
 
◉◉◉◉ QUELQUES SAINES LECTURES pour ceux qui seraient en retard ou qui auraient manqué quelques séquences intéressantes de la semaine dernière : il est toujours temps de se rattraper. Rappelons que c'est très 
◉◉◉◉ DOCTEUR HAYEK & MISTER SWATCH (archives) : les deux personnalités du patron du Swatch Group, au crible d'un article écrit en mars 2009, en pleine crise horlogère, mais on trouvera dans cet article des perspectives qui intéressent l'actualité immédiate (Business Montres du 1er décembre)...
◉◉◉◉ LE 360° DU VENDREDI (ce n'est plus le lundi) : de l'oeuf en chocolat joaillier (le plus cher du monde) au facteur critique Samsung pour le salon Belles Montres [qui accueillait son premier chapelain d'un ordre de chevalerie], en passant les interrogations sur Poiray, le tatouage horloger chez Artya, les nouvelles montres lancées par les stylos Visconti, les incohérences du nouveau tourbillon Ralph Lauren ou le report de la décision des juges dans l'affaire Swatch Group contre Ice-Watch, c'était dans le Business Montres le 29 novembre...
◉◉ LES SMS DU JEUDI : il y avait ce jour-là le scandale – monstrueux et répugnant – des bracelets horlogers en peau humaine, apparemment légaux au Royaume-Uni, pays où il existe des bibliothèques entières reliées en cuir humain, l'horloge paonesque de Saint-Pétersbourg, les émaux phalliques chez Julien Coudray la montre de Jean-Claude Dusse [celle dont il rêvait dans Les Bronzés], le procès Ice-Watch contre Swatch Group devant les juges suisses et un clin d'oeil à nos mais américains pour Thanksgiving (Business Montres du 28 novembre)...
◉◉ LE ZAPPING DU MERCREDI : en plus des chaises musicales sur les mouvements des uns et des autres, plus de doute, Laurent Picciotto a vraiment un grain [maintenant, il joue les gauchos de l'horlogerie], les marmottes misent sur la carte du Made in France, la nouvelle marque française Briston, nouvelles du front (les bijoux de Chanel, Belles Montres, les cornes de François-Henri Pinault, le bide moscovite de Louis Vuitton, les explorations judiciaires du Swatch Group et tout le reste : Business Montres du 27 novembre)...
◉◉ FRANÇOIS-PAUL JOURNE : « Trente ans après sa première montre, a-t-il encore quelque chose à nous dire » ? Au lieu de se contenter de l'habituelle génuflexion devant le « grand maître », Business Montres (26 novembre) passe au scanner ses dernières productions, fait la critique de son dernier tourbillon-anniversaire [quelle déception et quel reniement !] et anticipe la prochaine collection de montres de femmes avec un mouvement quartz (article remis en ligne en accès libre le 28 novembre). Aux dernières nouvelles, toujours pas de papier d'avocat dans la boîte aux lettres du Sniper...
◉◉ LE SNIPER DU LUNDI : première séquence pour le nouveau Sniper du lundi, avec la révélation de plusieurs chaises musicales, la grande rigolade des « agences de notation » pour les marques de luxe, la rapacité du Swatch Group pour imposer sa stratégie de distribution triple canal, le grand bluff des prévisions de vente de luxe en Chine, la nouvelle marque baptisée Madame Irma, les incohérences horlogères du groupe Kering ou la façon dont le fameux marchand de montres de collection Davide Parmegiani s'est fait dépouiller de ses trésors à Genève (Business Montres du 25 novembre)...
◉◉ ET TOUTES LES CHRONIQUES HABITUELLES : l'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte sans jamais oser le demander (Atlantic-tac du 29 novembre), les vidéos de Business Montres Vision (le petit tour dans les vitrines pour répérer les meilleures nouveautés (comment s'est passé le casse du siècle au Carlton de Cannes, les danseurs des montres The Kooples, les texts de résistance extrême chez Patton, la Speedmaster 57, etc.)À découvrir du côté des marques : Business Montres du 30 novembre) ou le désormais fameux Baromontres exclusif de Business Montres (30 novembre), pour connaître la météo horlogère en dix coups de projecteur sans complaisances (Aurel Bacs, Chanel, Gouten & Guten, Grand Prix d'Horlogerie de Genève, Osvaldo Patrizzi, Louis Vuitton, globe shopping, cuir humain, Nick Hayek, Stop Piracy)... 
 
 
 
 
 REGRETTÉ
l'absence (totale) de réactions face aux maroquineries en « cuir humain »...
◉◉ Peut-on ou non réaliser des ceintures, des portefeuilles ou, demain, des bracelets de montres en « cuir humain » (des peaux tannées prélevées sur les cadavres de donneurs d'organes, sinon pire dans les pays pauvres) et peut-on commercialiser des éléments du corps humain ? C'était une révélation Business Montres du 28 novembre. Depuis, pas un frémissement dans le milieu horloger, ni d'ailleurs dans les informations générales de la presse ne serait-ce que francophone ! Même si c'est le « cuir le plus fin et le plus doux » qu'on puisse trouver sur cette planète, la perspective de voir un jour des montres ainsi « habillées » de peaux humaines fait frémir : les Hannibal Lecter du poignet sont peut-être déjà parmi nous (ci-dessous)...
 
 
 
 
 RETROUVÉ
d'étonnantes références historiques pour ces peaux humaines...
◉◉ Jugée et condamnée par le tribunal de Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale, la pratique des peaux humaines tannées est attestée dès les XVIIe et XVIIIe siècle en Europe, notamment pour relier des livres. Pendant la Révolution française, ces cuirs humains tannés deviennent un symbole du radicalisme politique et la férocité de la guerre civile qui divise alors les Français : les ultras de la République se taillent des pantalons dans la peau des aristocrates ou des ennemis de cette République, notamment en Vendée. On signale ainsi (tableau ci-dessous) que, lors de la reprise de Cholet par les contre-révolutionnaires vendéens, un officier connu pour ses pulsions criminelles et vêtu d'un pantalon en peau de Vendéen s'est suicidé plutôt que de tomber entre les mains des royalistes. Les témoignages historiques ne manquent pas. A Angers, il s’agit de fabrication de culottes de cheval pour les officiers supérieurs. Claude-Jean Humeau expliquera au tribunal d’Angers, le 6 novembre 1794, que le chirurgien-major Pecquel du 4° bataillon des Ardennes a écorché 32 cadavres. Les peaux sont transportées chez un tanneur des Ponts-de-Cé. Un témoin raconte que les cadavres « étaient écorchés à mi-corps parce qu’on coupait la peau au-dessous de la ceinture, puis le long de chacune des cuisses jusqu’à la cheville des pieds, de manière qu’après son enlèvement le pantalon se trouvait en partie formé ; il ne restait plus qu’à tanner et à coudre. » Un soldat avouera à la comtesse de la Bouère avoir tanné des peaux à Nantes et en avoir vendu 12 à la Flèche. Saint-Just déclarera à la « Commission des Moyens extraordinaires », le 14 août 1793, donc bien avant les colonnes infernales en Vendée : « On tanne à Meudon (en région parisienne) la peau humaine. La peau qui provient d’hommes est d’une consistance et d’une bonté supérieure à celle des chamois. Celle des sujets féminins est plus souple, mais elle présente moins de solidité ». Confirmation par Louis Eugène Robert, Histoire et description naturelle de la commune de Meudon (1843), « La découverte d'une méthode pour tanner en peu de jours les cuirs qui exigeaient ordinairement plusieurs années de préparation, a été, dans cette circonstance, inappréciable. On tannait à Meudon la peau humaine, et il est sorti de cet affreux atelier des peaux parfaitement préparées. Il en a été porté des pantalons. Les bons et beaux cadavres des suppliciés étaient écorchés, et leur peau tannée avec un soin particulier. La peau des hommes avait une consistance et un degré de bonté supérieurs à la peau de chamois ; celle des femmes présentait moins de solidité, à raison de la mollesse du tissu »...
 
 
 
 
 NOTÉ
quelques informations à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ MONTRE D'ESPION ALLEMAND : aux enchères, une amusante montre-magnétophone des années 1950 [datation douteuse compte tenu du mouvement à quartz de la montre et de la miniaturisation de l'appareil], avec heures, minutes, secondes et chronographe en plus de la fonction enregistrement en annexe (Auctionata : estimation 1 600  euros)...
 
 
◉◉ FRISSON : un vrai film d'aventures raconté sur le site de la FH suisse. première scène : « Mardi 19 octobre. Après une courte nuit, à la fraîche, si tant est qu’elle existe dans ce coin du monde, nous retrouvons notre mandataire dans le lobby de l’hôtel. A peine débarqués de Suisse, encore un peu assommés par le manque de sommeil et l’écart de température, nous écoutons docilement les grandes lignes de l’opération prévue le lendemain, «inch’Allah», si Dieu veut. Après une minutieuse investigation, coupant et recoupant les renseignements, les informateurs ont repéré (...) ». La suite sur le site...
 
 
◉◉ HYETIS : semaine décisive pour l'équipe genevoise de Hyetis, concept créatif qui avait annoncé la livraison de sa première smartwatch réellement Swiss Made (fonctions numériques et mouvement automatique suisse) au mois de décembre. L'équipe de Hyetis s'est récemment étoffée et une mystérieuse conférence de presse est annoncée pour mercredi. Peut-être pour nous présenter le premier prototype de sa Crossbow, dont on peut se faire une idée sur Business Montres Vision (ci-dessus)...
 
◉◉ SAMSUNG : félicitations à Chanel, marque la plus désirable pour les Français (marques appréciées pour leurs produits ou services mais également leurs valeurs, univers ou prises de positions culturelles) selon la dernière étude Top Dreaming Brands (Promise Consulting), mais la marque qui arrive en deuxième position est... Samsung– ce qui promet quelques soucis aux détracteurs de l'avenir horloger des smartwatches...
 
◉◉ BRADERIE : vente spéciale de Noël chez Reuge, à Sainte-Croix, où la manufacture de « boîtes à musique » [des petites pièces artisanales aux grandes complications mécaniques comme les oiseaux chanteurs] dispersera, du 7 au 14 décembre,  dez fins de séries, dez prototypes, des pièces avec un défaut mineur, mais également des pièces de collection (Manufacture Reuge : rue des Rasses, 29 CH-1450 Sainte-Croix. Renseignements : Reuge). Un rendez-vous toujours très prisé des amateurs et des dénicheurs de cadeau originaux...
 
◉◉ LAURENT FERRIER : ne rien comprendre au film est tout un art ! En dépit de l'excellente source (New York Times) qu'il cite et dont nous avions signalé, la semaine dernière, tout l'intérêt pour se faire une idée claire de la situation chez Laurent Ferrier (Business Montres du 29 novembre), le blogueur photographe singapourien SJX empile les contresens à propos de cette corporate turbulence – en anglais dans le texte – et finit par assimiler Olivier Müller (lex-CEO éjecté cet été) et Franck Muller ou Roger Dubuis : c'est intraduisible en anglais, mais il ne faut pas pousser Mémé dans les orties [« that's pushing it too far ? »]...
 
◉◉ ROLEX : Saint-Tropez passe à l'heure Rolex, avec une horloge offerte par la marque à la commune, qui l'apposera sur la façade de l’école Louis-Blanc. Elle sera donc visible par les piétons de la place du XVe Corps, à un lancer de boules de la place des Lices. Commentaire de Var Matin (caricature en haut de la page) à propos de cette horloge : « “Elle sera positionnée sur la partie de la façade de l'école visible par le public, du côté de la place du XVe Corps, et non pas à l'intérieur de l'établissement“. Idéal pour s'éviter une polémique liée à la législation en vigueur concernant l'interdiction d'avoir recours à la publicité dans les établissements scolaires... Breitling avait déjà “pignon sur rue“ avec son horloge, actuellement en réparation, positionnée sur le mur de la Chambre de commerce et d'industrie pour permettre aux automobilistes patientant au feu rouge de connaître l'heure. Ce sera donc au tour de son rival Rolex de s'emparer du mythique village de manière publique et visible. Une façon d'écrire une nouvelle page du livre très riche de Saint-Tropez, l'une des capitales mondiales du bling-bling. Et les petits écoliers n'auront plus de prétexte pour arriver en retard dans leurs salles de classe avec cette horloge rare et...100 % luxe »..
 
◉◉ HUBLOT : Mathias Buttet, le directeur de la Recherche & Developpement chez Hublot, a mis en place son propre site personnel, Mathias Buttet, pour s'y présenter. Il y met en scène quelques-unes de ses récentes initiatives, bien connues des lecteurs de Business Montres : Anticythère, LaFerrari, Magic Gold, Swiss Rocketman (vidéo récemment mise en ligne sur Business Montres Vision). Une initiative parallèle à Hublot TV, sans qu'on comprenne parfaitement les liens avec la manufacture...
 
 
◉◉ CORRUPTION : la Chine resserre l'étau autour du cou des corrompus potentiels, avec une nouvelle direction de la Commission disciplinaire du Parti communiste. Un programme pilote vise à obliger les cadres du Parti à déclarer tout leur patrimoine, qu'on parle d'immobilier ou de... montres de luxe ! Les conjoints et la famille des dirigeants du Parti seraient également concernés – y compris les familles expatriées. Durée envisagée pour ce programme : trois à cinq ans, ce qui laissera aux Torquemada de l'anti-corruption le temps de tracer tous les patrimoines, à tous les échelons de responsabilité au sein de la hiérarchie communiste. C'est un nouveau tour de vis pour les « montres de corruption », qui représentaient une part très importante des ventes de montres de luxe en Chine intérieure...
 
 
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