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LUNDI : Nick Hayek peut-il perdre son fauteuil lors de l'assemblée générale du Swatch Group ?

Le conseil d'administration du Swatch Group est vivement contesté par un groupe d'investisseurs qui veulent se faire entendre, soit avec des motivations éthiques, soit pour des raisons de gouvernance économique. La révolte peut-elle déboucher sur une révolution ?  ▶▶▶ En résumé...❏❏❏❏ IN–10–CRÉTIONS, QUESTIONS, RUMEURS & MURMURES : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité. Notamment...❏ la passion pour les montres mécaniques comme indicateur de …


Le conseil d'administration du Swatch Group est vivement contesté par un groupe d'investisseurs qui veulent se faire entendre, soit avec des motivations éthiques, soit pour des raisons de gouvernance économique.

La révolte peut-elle déboucher sur une révolution ?

 
▶ En résumé...
❏❏❏❏ IN–10–CRÉTIONS, QUESTIONS, RUMEURS & MURMURES : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité. Notamment...
❏ la passion pour les montres mécaniques comme indicateur de déficience mentale,
❏ la gêne de Rolex pour l'anniversaire de l'ascension de l'Everest,
❏ les menaces sur la famille Hayek lors de l'assemblée générale du Swatch Group,
❏ la séance de rattrapage pour ne rien rater d'important,
❏ le naufrage de la Manufacture Rodolphe Cattin,
❏ la renaissance d'une autre manufacture ROD,
❏ l'avenir de l'horlogerie japonaise,
❏ la grande complication de Patek Philippe,
❏ la Rhythm & Watches Attitude chez Ice-Watch,
❏ le bestiaire zodiacal chinois sculpté par De Bethune (ci-dessus : le singe ; ci-dessous : le coq),
❏ Leonardo diCaprio en vendeur de montres,
❏ les Rolex de James Cameron,
❏ la crédibilité des champions qui changent trop souvent de casquette et de montre,
❏ le long voyage intersidéral de Vianney Halter,
❏ la capsule spatiale de Festina,
❏ le petit minou de Peter Speake-Marin, etc...
 
 
 
 SÉANCE DE RATTRAPAGE
Ce qu'il ne fallait pas manquer ces jours-ci...
◉◉ Parce que ces infos n'ont été publiés en exclusivité, en priorité et/ou en toute liberté éditoriale que par Business Montres, puisque c'est ici et nulle part ailleurs que s'écrit, en temps réel et à chaud, la grande chronique de l'histoire horlogère au quotidien...
 
◉◉ ACCORD AMIABLE COMCO-SWATCH GROUP : magnifique consensus de la presse suisse en général, et de la presse horlogère en particulier, pour ne rien dire de la publication par Business Montres (17 mai) du projet d'accord amiable qui doit être signé entre le Swatch Group et la Comco (commission de la concurrence). Comme beaucoup de marques n'étaient pas encore au courant de ce document, on en déduira qu'il était plutôt confidentiel. Comme il ne semble intéresser que quelques maisons, on en déduira que tout le monde s'en moque. Bizarre...
 
◉◉ VIANNEY HALTER : Le premier tourbillon 4D de l'histoire horlogère ne devrait plus tarder à se poser sur notre planète, après un long voyage aux confins de la galaxie (un chronomètre de marine quadridimensionnel). Une vidéo témoigne de ce long voyage...
 
 
◉◉ GRAND PRIX D'HORLOGERIE DE GENÈVE : qu'est-ce que le nouveau jury peut changer et quel est le profil de ces nouveaux jurés, venus du monde entier avec des centres d'intérêt très variés ? Une première série d'analyses Business Montres, à suivre dans les jours qui viennent avec un « mode d'emploi » utile pour s'y repérer avec les nouvelles dispositions du réglement : L'indéniable hégémonie anglo-saxonne (24 mai) et Un jury éclectique pour électriser le Grand Prix (25 mai)...
 
◉◉ BFM BUSINESS : Laurent Ferrier à l'honneur dans « Goûts de luxe » pour les dix ans de l'émission, avec Olivier Müller, le CEO de la marque, interrogé par Karine Vergniol, Emmanuel Rubin et Grégory Pons (Dix ans qui ont tout changé dans la montre)...
 
◉◉ ET TOUT LE RESTE : le curieux tropisme urinaire des publicitaires (Quand la pissotière stimule la créativité horlogère), l'interview qui décape (Le luxe n'est plus dans la propriété de l'objet, mais dans son usage), la censure de la douche horlogère chez YouTube (Cachez ces deux seins que l'on ne saurait voir), Monaco, son Rocher et ses voitures (TAG Heuer retrempe sa légende automobile sur le circuit du Grand Prix)...
 
◉◉ LES RUBRIQUES HABITUELLES : une exploration de nos pages d'archives (Et si on reparlait d'éthique avec Romain Jerome ?), le zapping vidéo (51 vidéos récentes de la chaîne images Business Montres Vision), la chronique hebdomadaire Atlantic-tac sur Atlantico, le petit tour des nouveautés dans les vitrines (À découvrir : les sept montres de la semaine), la séquence Rock'n'Horl (Amis des robots, du iPhone et de l'horlogerie, réjouissez-vous)...
 
 
  
 SIMPLES QUESTIONS
Celles qui fâchent et celles qui vont de soi...
 
 
◉◉ Nick Hayek et sa famille peuvent-il perdre leurs fauteuils à la direction du Swatch Group ? La question sera en tout cas cette semaine, lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe : les représentants des actionnaires regroupés autour de l'ISS américaine et la fondation suisse Ethos recommandent aux actionnaires de voter contre la reconduction de l'actuel conseil d'administration. Le gestionnaire de fortune zCapital et le groupe d'actionnaires Actares se joignent à cette proposition (source : Schweiz am Sonntag). Les critiques lancées contre la famille Hayek – mais aussi contre la reconduction au conseil d'Esther Grether, plus importante actionnaire après la famille Hayek – porte sur la composition du conseil d'administration (appelé à être reconduit en bloc, et non individuellement) et sur différents problèmes de gouvernance et de rémunérations (notamment le fait que Nick Hayek soit également CEO du groupe dont il est administrateur). La réélection d'Ernst Tanner, patron de Lindt & Sprüngli, est également contestée. En toute logique, avec 48,4 % de droits de vote, le pool familial Hayek et Esther Grether n'ont rien à craindre, la motion des contestataires ne devant pas dépasser les 20 % des actionnaires – même si les recommandations d'Ethos ont toujours un impact sur les investisseurs. Néanmoins, cette fronde est symptomatique du mauvais climat qui s'est insidieusement établi entre les actionnaires institutionnels et la direction familial du groupe (ci-dessus : Nick et Nayla Hayek), accusée de se comporter « en terrain conquis » et de « mépriser » les investisseurs, qui pointent du doigt toute une série de décisions stratégiques hasardeuses. Le fait même que cette recommandation d'Ethos soit lancé cette année est révélateur. Qui peut se dire à l'abri des surpris d'un « printemps biennois » ?
 
 
◉◉ Chez Rolex, comment va-t-on célébrer le 60e anniversaire de l'ascension de l'Everest par Edmund Hillary et Tenzing Norgay (29 mai 1953) ? Va-t-on seulement faire « quelque chose » pour marquer l'événement ? Après tout, la montre Explorer n'est jamais qu'une des plus anciennes des collections Rolex, et jamais qu'un des multiples best-sellers de la maison. On peut aussi se demander si le profil bas de Rolex n'est pas explicable par des scrupules historiques : on sait que Edmund Hillary ne portait pas une Rolex lors de son arrivée au sommet, mais une modeste montre anglaise (Smiths), même si Rolex avait officiellement « équipé » l'ensemble de l'expédition de prototypes d'une montre qui allait devenir l'Explorer. « Portée » au sommet ou « apportée » au camp de base ? La nuance est de taille, mais il semblerait qu'on se soit, une fois de plus, pris les pieds dans le tapis d'un storytelling historique invalidé par l'histoire, mais dont on ne peut plus se défaire et qui colle à la peau comme une tunique de Nessus...
 
◉◉ Quelle est la crédibilité des marques, et celle des champions concernés, quand on voit trop souvent les célébrités changer de casquette commerciale ? Exemple récent : Lewis Hamilton, passé d'un volant McLaren à un volant Mercedes dans le championnat de F1, et donc maintenant équipé d'une montre IWC (partenaire de Mercedex) au lieu d'une montre TAG Heuer (ci-dessous). Les visuels des publicités successives s'entrechoquent, érodant le potentiel de confiance des marques et la pertinence de la préconisation opérée par le champion : décidément, le celebrity marketing a perdu toute efficacité sur les marchés développés, où les consommateurs ont eu un demi-siècle de campagnes publicitaires pour devenir experts en décodage promotionnel...
 
 
◉◉ Est-ce que la passion des élites mondialisées pour les montres ne cache pas leur manque total de réalisme dans la conduite de leurs affaires financières, et donc des économies de la planète ? Question perfide, qui sous-entend qu'il faut vraiment être un peu dérangé pour payer 15 000 ou 150 000 dollars une « montre mécanique » qui donnera l'heure avec moins de précision et moins de fonctionnalités annexes qu'une « montre à quartz » ? Conclusion logique : un responsable politique ou un manager qui sacrifie ainsi à la consommation ostentatoire (au sens veblenien du terme) n'est pas vraiment qualifié pour gérer un pays ou une entreprise... Le Globe and Mail canadien (merci au passage pour le dessin en cartouche, en haut de la page) osait récemment se poser cette question gênante – et ce ne sont pas les nouveaux dirigeants chinois, qui ont interdit à leurs cadres communistes de porter des montres de luxe, qui lui donneront tort. Le débat n'est pas anodin pour les industries du luxe, notamment l'économie horlogère suisse, qui vit depuis des années sur cette seule consommation ostentatoire [de fait réservée à l'avidité des nouvelles fortunes globalisées] et non plus sur une demande stimulée et structurée par de nouvelles attentes ou de nouvelles envies de « consommer du temps qui passe »...
 
◉◉ L'horlogerie japonaise a-t-elle encore un avenir ? Elle vient de fêter le centenaire de la première montre-bracelet japonaise (la Laurel de Seiko, 1913), mais on peut se poser la question à la lecture d'un récent article du Asahi Shimbum, qui nous apprend d'ailleurs que cette Laurel de Seiko valait, l'année de sa création, l'équivalent de deux mois de salaire d'un instituteur (16 yens de l'époque). Le graphique qui illustre l'article (ci-dessous) souligne l'extraordinaire décadence – sinon l'effondrement – de la production industrielle des montres au Japon (3,5 millions de pièces réellement Made in Japan : 3 % des 125 millions montres japonaises exportées en 1985 !), revenue à son niveau des années 1950. Depuis 1985, l'industrie japonaise des montres a perdu 80 % de ses salariés. Ce qui pourrait conduire les Japonais à changer de stratégie : au lieu de tout miser sur l'innovation à tout prix [axe de travail qui s'est révélé illusoire pour assurer une suprématie commerciale], les marques japonaises pourraient tenter de se refaire une santé dans le luxe et dans la réassurance statutaire. Ce qui ne manquerait pas de relancer la chasse aux marques suisses, actuellement très courtisées par les capitalistes chinois, les Japonais se contentant d'investissements techniques (comme le rachat de Lajoux-Perret par Citizen). À moins que les smartwatches ne finissent par réconcilier Japonais et Suisses dans un nouveau défi de concurrents électroniques inattendus...
 
 
 
 
 LES IN–10–CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
 
◉◉ ICE-WATCH (1) : mieux que le R&B (Rhythm and Blues), le R&W (Rhythm and watches) ? C'est l'option intéressante prise par Ice-Watch [vous savez, la petite marque qui monte, qui monte...], qui a réussi un superbe couplage montres-pop, en faisant danser de sa nouvelle collection Ice (concept minimaliste monochrome monomatière) sur le rythme exact d'une rengaine de Shy'm, Et alors ! (ci-dessus). Les montres gigotent vraiment dans le bon rythme : une fantastique source d'animations visuelles et sonores, dans les clubs comme dans les boutiques. Et s'il devenait possible de faire danser les montres sur n'importe quelle ritournelle : question de logiciel, sans doute...
 
◉◉ ICE-WATCH (2) : cette passion d'Ice-Watch pour le R&W de Shy'm (ci-contre) se vérifie dans les récentes associations de la marque avec quelques icônes pop, comme Jennifer Lopez, qui porte une « Ice in black » dans Live it Up, comme Jason Derulo, qui exhibe ostensiblement une autre « Ice in white » dans The Other Side ou comme Avril Lavigne, qui montre son « Ice in red » dans Here's To Never Growing Up. Le tout avec des audiences impressionnantes en termes de « vues » (pas loin de 50 millions pour le cumul de tous ces clips) ! Autant de marqueurs des nouvelles cultures urbaines, qui confirment l'ancrage efficace de la marque Ice-Watch dans l'univers de la musique, déjà symbolisé par l'association régulière avec David Guetta (Cathy Guetta supervisant par ailleurs la collection « F*** Me I'm Famous » de la marque). Pas étonnant que Ice-Watch ait déjà pu dépasser des marques comme Swatch, Fossil, Casio ou Festina sur certains marchés comme l'Allemagne (où la marque est n° 1 en volume comme en valeur, devant Rolex !) ou même la France (source : données GfK, révélation Business Montres du 22 avril dernier)...
 
◉◉ ROLEX : quelques superbes images de James Cameron, le pionnier de Deepsea Challenger, dans le magazine National Geographic. Rolex au poignet comme il se doit, et Rolex spéciale à l'extérieur de son submersible vertical : le récit intéressera tous les amateurs (source : Daily Mail)...
 
 
◉◉ iWATCH : c'est reparti pour un nouveau train de rumeurs, avec une échéance de lancement qui se préciserait pour l'automne 2014. On  sait que cette perspective fait beaucoup rire les horlogers suisses, à commencer par le patron du Swatch Group qui ne redoute pas la perspective d'une montre connectée lancée par Apple. Ce qui nous rappelle les réactions des ténors de la téléphonie mobile quand Apple avait lancé son iPhone, en 2007 : quelle rigolade collective des grands « professionnels » de la profession ! On peut relire un florilège des déclarations de ces « Assclowns », comme les appelait alors Gizmodo, dont celle de Jon Rubinstein, qui présidait Palm (disparu depuis) : « Existe-t-il un grille-pain qui fasse aussi le café ? On ne trouve pas ce genre de combinaison d'appareils, car il ne serait pas meilleur qu'un grille-pain ou qu'une machine à café dans leur version séparée. Il en va alors de même avec l'iPod, un appareil photo numérique ou un téléphone portable : nous voulons des appareils spécialisés »...
 
◉◉ ROSKOPF : Georges-Frédéric Roskopf, c’est un peu le Nicolas Hayek du XIXe siècle ! Il a inventé la montre la moins chère de son époque et inondé le marché mondial jusque dans les années 1970. Une nouvelle exposition lui est consacrée au Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds (jusqu’au 14 janvier 2014) : à découvrir, alors que le Swatch Group s'inscrit dans cette tradition avec la mise au point de son mouvement mécanique Sistem51, dont la production sera simplifiée et entièrement automatique (vidéo d'explication : Canal Alpha)...
 
◉◉ MANUFACTURE RODOLPHE CATTIN : fin de partie pour Rodolphe Cattin et ses associés, qui baissent le rideau de fer avec une liquidation sans gloire et une dizaine de millions dilapidés sans vraies précautions d'usage. Les produits étaient honnêtes [Rodolphe Cattin connaît bien son métier], mais le marketing s'est avéré inepte du début à la fin : délires statutaires, dépenses inconsidérées, approche déficiente du marché et volonté manifeste de se précipiter dans le mur en se flattant de n'écouter aucun avertissement extérieur. Les temps sont durs pour les indépendants, mais ils sont mortels pour les nouvelles entreprises qui n'ont pas compris que l'époque avait changé. Heureusement, Rodolphe Cattin est un chat qui a au moins neuf vies : alors qu'il vient également de liquider la marque Sam & Rod, dont il était le designer (Business Montres du 5 février 2011), il s'est déjà relancé avec la nouvelle marque neuchâteloise ROD (Rod Original Design), dont le style n'est pas très éloigné des propositions de Sam & Rod, mais qui se décline dans un registre encore plus mode (ci-dessous : ce sera la référence #38/Génération 2013 des nouvelles marques de l'année)...
 
 
◉◉ LEONARDO DICAPRIO : « Ce n'est plus plus un acteur, c'est devenu un vendeur de montres », nous explique Alejandro Jodorowsky, cinéaste mystique et gourou inspiré (interview pour Première). TAG Heuer n'est pas cité, mais tout le monde aura compris. Pour le cinéaste fétiche des années 1980, qui a fait son grand retour à Cannes, le cinéma est devenu trop commercial et il ne cherche plus à créer des émotions, mais des consommateurs addicts de produits placés. Il se trompe ?
 
◉◉ FESTINA : bilan de grande satisfaction à l'issue de Baselworld, où le groupe espagnol s'affichait dans un stand futuriste de 2 500 mètres carrés, où chacun pouvait se croire dans 2001, L'Odyssée de l'espace. Pour ceux qui n'auraient pas été impressionnés, un écran géant de 300 mètres carrés [le plus grand de tout le salon] a permis de diffuser 80 heures de vidéo, mais aussi d'images personnelles et de commentaires relayés en direct sur les médias sociaux (25 000 personnes touchées). Tout l'espace était d'ailleurs strucuré par l'interactivité, notamment la présentation des nouveautés sur des tables tactiles (ci-dessous). Vedette du salon pour Festina : le champion cycliste Richard Virenque, venu rappeler l'engagement historique de la marque dans le Tour de France, dont on fêtera cette année le centenaire. Une fois la fête finie, il a fallu 15 jours et 80 équipiers pour tout démonter et pour évacuer dans 40 camions les créations d'une dizaine d'architectes associés pour réussir cette vitrine internationale...
 
 
◉◉◉◉ SPEAKE-MARIN : étonnante, cette commande spéciale d'un client asiatique, né sous le signe astrologique du chat (culture chinoise), avec une tache bleue en azurite qui rappelle la tache de naissance de l'amateur. Le cadran en or (traitement galvanique en platine oxydé) a été gravé en Suisse par Eddy Jaquet (Neuchâtel). le chat est un animal très rarement représenté dans la haute horlogerie : pourquoi ?
 
 
◉◉ CHRISTIE'S : la partie s'annonce disputée entre grands collectionneurs internationaux, tous passionnés par la nouvelle Grande complication Patek Philippe (la désormais célèbre « Palmer » : Business Montres du 9 mai dernier). L'estimation prudente de Christie's (entre 1 et 1,5 million de dollars, vente du 11 juin prochain à New York) devrait être rapidement dépassée, voire explosée par la passion des amateurs, qui ont compris que cette montre avait coché tous les bons numéros sur la grille des gagnants du Loto sous le marteau (signature, provenance, traçage, fraîcheur en salle, état, documentation, etc.). On se reportera aux explications d'Aurel Bacs (ci-dessous) à propos de cette montre, en essayant de raison garder : cette « grande complication » (concept un peu flou selon qu'il relève de l'académisme horloger ou du marketing déclaratif des marques) est-elle bien la première « grande complication » Patek Philippe attestée ? Est-elle vraiment si « historique », les archives de la manufacture pouvant parfaitement permettre d'en exhumer d'autres, aujourd'hui aussi inconnues que la Palmer l'était voici quelques mois ? Les vrais collectionneurs de montres-bracelets, si prompts à dégainer leurs dollars pour les Patek Philippe de l'âge d'or, seront-ils sensibles au charme d'une montre de poche apparemment aussi classique d'apparence, aussi mécaniquement compliquée soit-elle ?
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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