> 


MERCREDI : Piaget est à la bonne date, mais Panerai se trompe de poche

Que faire quand un ancien président préfère un vélo à un logo ? Que faire quand les parasites des icônes ont plus d'imagination que les marques de ces icônes ?    ▶ AU SOMMAIRE DE CE ZAPPING DU MERCREDIDes réponses données après la séquence Panerai ci-dessous...❏❏❏❏ DATE : une simple date aurait-elle le pouvoir de rééquilibrer un cadran Piaget ?❏❏❏❏ POCHE : le squelette Panerai ne flotterait-il pas dans un …


Que faire quand un ancien président préfère un vélo à un logo ? Que faire quand les parasites des icônes ont plus d'imagination que les marques de ces icônes ? 

 
 
▶ AU SOMMAIRE DE CE ZAPPING DU MERCREDI
Des réponses données après la séquence Panerai ci-dessous...
❏❏❏❏ DATE : une simple date aurait-elle le pouvoir de rééquilibrer un cadran Piaget ?
❏❏❏❏ POCHE : le squelette Panerai ne flotterait-il pas dans un costume de céramique trop grand ?
❏❏❏❏ LOGO : un style à se passer de marque sur l'émail immaculé du cadran (Julien Coudray) ?
❏❏❏❏ ROUE : rouages suisses pour le poignet, pédalier italien pour le mollet présidentiel ?
❏❏❏❏ DUEL : quels milliardaire se battaient pour la Patek Philippe la plus compliquée du monde ?
❏❏❏❏ CHOIX : quelles sont, pour Business Montres, les cinq montres les plus intéressantes du SHH ?
❏❏❏❏ HUMEUR : la dessinatrice Louison aurait-elle une dent contre les horlogers ? (réponse ci-dessus)...
❏❏❏❏ ÉMOTICONE : quelle équipe de choc pour une future montre chic & cheap (LOLwatch) ?
❏❏❏❏ INDISCRÉTIONS : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité (l'extincteur à émotions fortes des Saxons, un cadran pédestre, un musée inattendu, un salon horloger parallèle, les paniers de Hublot, le polar de Poppy qui aime les montres noires, Ricardo star télé, Omega sur les greens chinois, l'annonce faite à Maranello, etc.)...
 
◀▶ OFFICINE PANERAI
Ce n'est pas vraiment dans la poche...
▷▷▷ Personne n'attendant vraiment Panerai sur le terrain de montres de poche, mais, comme c'est une tentation à laquelle les bonnes maisons, jeunes ou moins jeunes (Urwerk, Richard Mille, Cartier, Patek Philippe, etc.) ne résistent pas, pourquoi pas ? Les marques ont pour devoir de ne rien s'interdire, au risque de parfois se tromper : on se demande si ce n'est pas le cas ici, avec une des montres les plus problématiques du SIHH. Cette montre de poche est impressionnante par sa taille (59 mm, dans le style Radiomir) et par son poids, explicable par la céramique noire du boîtier et de la chaîne, elle aussi en maillons de céramique : le squelettage de son mouvement noir (le Panerai P 2005 (un tourbillon 16 lignes à remontage manuel, avec six jours de réserve de marche pour les trois barillets) logé dans un boîtier noir rend la perception visuelle de l'ensemble un peu floue. Comme on s'est contenté de poser un calibre de montre-bracelet dans une montre de poche, il "flotte" comme dans un costume trop grand et il est un peu perdu à l'intérieur de ses cercles d'emboîtage en guise de cache-misères. Du coup, les index dorés paraissent un peu décalés, voire un peu "gratuits" – même s'ils sont fonctionnels [ils permettent au mouvement d'être "suspendu" au centre du boîtier]. C'est, nous assure-t-on, un "hommage à la tradition" (voir la vidéo ci-dessus) : sauf que, précisément, la tradition a consisté, depuis un siècle, à loger des mouvements de poche dans des montres de poignet ! Cette Pocket Watch Tourbillon GMT affiche, comme son nom l'indique, un second fuseau horaire, pas vraiment lisible qu'on veut bien croire utile quand la montre est posé sur une base en "pont" qui en fait une pendulette de bureau (le débrayage de la chaîne est facile). Au final, pas beaucoup d'émotions face à une pièce qui se veut superlative, mais dont la lourdeur – dans tous les sens du terme, notamment dans une acception psychologique – ne fait pas honneur au style italien. La céramique n'est pas un garantie de modernité, ni l'exercice de la montre de poche un brevet de rétrofuturisme gagnant à tous les coups – ni la rengaine All Black, ni le tourbillon, ni le squelettage (pataud) n'étant des baguettes magiques pour entrer au paradis de la grande horlogerie : même quand tous les ingrédients y sont et que le cuisinier connaît la recette, le plat du jour est parfois raté ! On dira poliment qu'une telle montre ne s'imposait pas dans les collections Panerai de cette année : l'Officine Panerai doit revoir sa copie pour nous présenter une montre de poche à la hauteur de sa légende et de ses codes. Si possible pas à 165 000 euros, rançon exigé pour libérer cette montre de sa vitrine..
 
 
 
 
◀▶ JULIEN COUDRAY 1518
Un style à oser le no logo...
▷▷▷ Plus de nom, ni de date sur le cadran en émail grand feu, mais le style Julien Coudray est désormais si facilement identifiable qu'il peut se passer de marque. La nouveauté présentée au salon GTE pendant la Wonder Week affichait une nouvelle évolution esthétique : boîtier en 43 mm (or gris), avec un tour des heures romaines en émail grand feu, de même que le chemin des secondes (petite seconde à 6 h) est lui aussi en émail grand feu flinqué noir (une prouesse dans la maîtrise des beaux-arts de l'émaillerie traditionnelle). L'index du VIII a été remplacé par la fleu de lys emblématique de Julien Coudray. Le mouvement manufacture 100 % in-house (manufacturé en or blanc) propose une centaine d'heures de réserve de marche et une innovation sympathique : le stop seconde à midi – quand on règle l'heure de la montre en actionnant la couronne, la seconde vient automatiquement se positionner à 12 h, pour une mise à l'heure ultra-précise. Cette mini-complication sera très utile avec le nouvel écrin préparé par la marque : un coffret de remontage high-tech, dont le mécanisme radio-piloté permettra de remonter la montre et de la remettre à l'heure, automatiquement, avec le fuseau horaire de son choix, en calant sa précision sur celle de l'horloge atomique la plus proche. Du jamais vu dans l'offre horlogère..
 
 
 
 
◀▶ CULTURE HORLOGÈRE
Quand les milliardaires se battaient à coups de Patek Philippe...
▷▷▷ Journaliste au Wall Street Journal, la très new-yorkaise Stacy Perman a été fasciné par le duel horloger que n'ont cessé de se livrer, par grandes complications Patek Philippe interposées, deux milliardaires américains de la première moitié du XXe siècle. Henry Graves Jr, héritier d'une famille de milliardaires de Wall Street, et James Ward Packard, le magnat de l'automobile créateur de la première voiture de luxe aux Etats-Unis, avaient le même fantasme, sinon le même caprice : posséder la montre la plus compliquée du monde. Découvrir les ressorts secrets de cette rivalité dans A Grand Complication (Atria Books, seule l'édition anglaise est pour l'instant disponible, mais l'ouvrage est disponible en version numérique) nous introduit dans les coulisses de la bonne société américaine et dans l'entourage quotidien de ces super-riche obsédés par les montres de la grande tradition suisse, qui étaient alors non seulement des status symbols, mais aussi des oeuvres d'art horlogères. Leur manufacture préférée, c'était Patek Philippe et, pendant plusieurs décennies, ils ne se sont pas privés de passer commande de grandes complications qui ne leur étaient souvent livrés que plusieurs années après tellement ces "Mona Lisa" de la montre – expression très en vogue chez les auctioneers genevois spécialisés – étaient difficiles à concevoir, à réaliser et à régler. La "supercomplication Graves" qui l'avait finalement emporté avait disparu à la mort du milliardaire, qui avait attendu huit ans pour en prendre possession : elle a refait surface en 1999, chez Sotheby's, à New York, pour être adjugée à 11 millions de dollars à un amateur (inconnu) qui établissait là un record toujours à battre pour une montre (de poche ou bracelet). Cette montre (ci-dessous) comptait 24 complications, dont un ciel nocturne au-dessus de Manhattan. Le duel était sans merci et les coups bas souvent amusants. La finance contre l'automobile : un choc de titans américains arbitré par une honorable et prestigieuse, mais modeste, maison genevoise alors au sommet de son art [Patek Philippe ne refera pas mieux avec son Calibre 89,  créé en 1989 pour les 150 ans de la manufacture] et soucieuse d'aller toujours plus loin dans l'expression de la haute mécanique horlogère. Sur la base de cette "intrigue" horlogère, l'auteur profite de ce livre pour nous redonner un cours de culture horlogère (notamment la lutte pour la maîtrise de la longitude), en tressant cette leçon d'histoire dans un panorama des évolutions sociales américaines qui se confond parfois avec l'histoire du luxe européen. On y croise d'autres grandes marques suisses (Breguet, Vacheron Constantin, Cartier), au prisme de la passion des Américains pour les maisons européennes, et on s'y promène dans les vallées horlogères. Un livre passionnant à lire, dans un anglais relativement accessible...
 
 
 
 
◀▶ LOL WATCH
On va passer aux choses sérieuses...
▷▷▷ Depuis plusieurs mois, Business Montres informe ses lecteurs de l'avancement du projet LOLWatch de Nicolas Richonnet. Il s'agit d'un concept de montre ultra-accessible caractérisée par ses disques interchangeables à émoticônes – histoire d'exprimer avec humour (LOL !) ses émotions du moment. Le projet se structure et le lancement est planifié pour cet été, aux Etats-Unis, avec trois lignes de produits (deux tailles) à des prix s'étageant de 79 à 139 CHF.. La nouvelle équipe de direction s'est retrouvé au Bâtiment des forces motrices (BFM) de Genève, avec Manuela Di Guevara Fabbri dans le rôle de la présidente, Antonio Parreira (vice-président) et de Nicolas Ruchonnet (à droite sur l'image ci-dessous) comme créateur et animateur. Ne pas se fier à la blondeur de la dame : c'est une businesswoman redoutable et elle a de l'énergie à revendre [normal, puisqu'elle est executive de choc dans le secteur pétrolier !]...
 
 
 
 
◀▶ WONDER WEEK 2013
Les cinq montres les plus intéressantes du SIHH...
▷▷▷ Pour The Watches.TV, en français, un entretien avec Marc-André Deschoux sur les cinq montres les plus intéressantes du SIHH : spontanément, on aurait pu dire Cartier, Cartier, Cartier, Cartier, Cartier et Cartier, mais on se contentera de commencer par Cartier (ID Two), avant de passer à Jaeger-LeCoultre (Gyrotourbillon 3), Roger Dubuis (Excalibur Quatuor), Piaget (Altiplano Rose Yves Piaget : précision utile, il s'agit de 560 tesselles au centimètre carré, et non au mètre carré comme dit trop vite dans le reportage) et Greubel Forsey (Art Piece 1). Pour ceux qui ont le courage d'aller jusqu'au bout, il y en a pour 07 minutes et 19 secondes...
 
 
 
 
◀▶ PIAGET ALTIPLANO
La date qui transforme l'harmonie d'un cadran...
▷▷▷ Si l'Altiplano de Piaget est une des plus jolies montres du segment "Élégance classique", dans la catégorie des montres ultra-plates (mouvement automatique 1205P à quantième le plus plat du monde avec seulement 3.00 mm d’épaisseur dans un boîtier de 6.36 mm, autre record de finesse), il lui manquait un petit quelque chose en plus de sa petite seconde déportée à 5 h. C'est la première fois que Piaget se risque à un quantième (date simple) sur une Altiplano, mais c'est particulièrement bien joué, non seulement parce que la date est un standard minimum pour de nombreux marchés [c'est vrai, c'est parfois utile], mais aussi parce que le guichet de ce quantième vient subtilement rééquilibrer le cadran, en créant, sur la gauche du plan, une animation qui contrebalance le compteur de la petite seconde entre 4 h et 5 h, de même qu'il répond à l'index double des 3 h. En 40 mm, on est proche de l'harmonie parfaite et la montre y gagne en dynamique. Le client qui n'aurait pas reconnu que cette montre est bien automatique sans qu'on lui précise cette qualité n'est pas un client Piaget – du moins s'il n'a pas le réflexe et la curiosité de retourner la montre pour le vérifier cet état de fait au mouvement ! On en déduira donc qu'on aurait même pu se passer de la mention "Automatic" – surtout aussi grande [quelle faute de goût !] – sur un cadran d'une telle pureté...
 
 
 
 
◀▶ ANTICIPATION
Le duel du rouage et de la roue...
▷▷▷ "Un duel de luxe entre les rouages et les roues" : voici quelques mois (15 septembre), Business Montres racontait comment les nouvelles élites chinoises étaient tentées de renoncer à leurs montres de haute horlogerie pour s'initier au grand chic néo-prolétarien du vélo. C'était la guerre des deux luxes : celui des roues et celui des rouages. Bataille qui vient de trouver un écho inattendu en France : habitué à des cadeaux horlogers de grande valeur pour ses anniversaires, l'ancien président français Nicolas Sarkozy a reçu pour ses 58 ans un... vélo de course ! Au cours des années précédentes, il avait eu le plaisir de recevoir une Daytoma Rolex, un calendrier annuel Girard-Perregaux ou un quantième perpétuel réf. 5140 Patek Philippe. Cette année, c'est Mario Cipollini en personne qui est venu lui remettre un des vélos en carbone qu'il griffe (ci-dessous : une image diffusée par la chargée de communication de l'ex-président). Un Bond Made in Italy et bourré de high-tech cycliste. Échange de bons procédés : "Ciboulette" (Cipollini) s'est pris de passion pour l'horlogerie et on devrait le retrouver bientôt dans le sillage d'un des grands patrons pédaleurs de la montre suisse...
 
 
 
 
◀▶ LES INDISCRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté...
◉◉◉ NEW YORK : l'histoire insolite d'une "horloge de trottoir" (un cadran pédestre, installé à la surface d'un trottoir new-yorkais), devant la boutique William Barthman, à l'angle Broadway-Maiden Lane (Lower Manhattan). À force, le verre saphir est un peu usé, mais c'est une des curiosité de la ville et un des objets du temps les plus décalés des Etats-Unis (ci-contre : en 1960). Cette horloge a été installée en 1899 et elle fonctionne toujours, après une histoire mouvementée que nous raconte en détails le site Hodinkee)... 
◉◉◉ ANTIQUORUM : la maison d'enchères a profité de la Wonder Week pour exposer [prolongation jusqu'à la fin du mois] quelques marques indépendantes dans son espace de la rue du Montblanc. Une initiative d'autant plus intéressante que la nouvelle génération horlogère n'a pas encore su trouver sa place dans les enchères de montres de collection, où ces créateurs sont souvent maltraités par les enchérisseurs. Les maisons d'enchères transformées en salon horloger : c'est du cross-médias, grande tendance marketing de l'époque (exposition et reportage à découvrir sur la webtélé La Voix du Léman)... 
◉◉◉ A. LANGE & SÖHNE : Business Montres exagère ! En avouant notre peu d'enthousiasme pour la super-grande complication présentée au SIHH par A. Lange & Söhne (Business Montres du 25 janvier), nous avons oublié le détail qui tue ! "Ce n'est pas forcément en empilant les complications qu'on crée de l'émotion", écrivions-nous : d'accord, mais toute émotion serait de toute façon tuée par le prix, que nous avons oublié de mentionner. 1,9 million d'euros au poignet, même en 50 mm, ça calme toute de suite ! Un vrai extincteur à émotions horlogères, cette über-komplication saxonne ! 
◉◉◉ RICHARD MILLE : vous ne le saviez peut-être pas, mais il existe au Japon un musée Richard Mille (privé), dont on peut découvrir quelques images insolites à la télévision japonaise. On ne comprend évidemment à ce qui est dit à l'écran, mais les images (entre le kawai d'une émission de variétés et une ambiance salon funéraire pour les vitrines) sont suffisantes...
◉◉◉ HUBLOT (1) : à fond dans les ballons ! Après le football, Hublot prend une sérieuse option sur le basket en complétant son équipage précédent (les Miami Heat) d'une nouvelle équipe légendaire (les Lakers de Los Angeles) et en attendant le recrutement prochain d'une grande star internationale, qui sera une excellente clé pour le marché chinois. Clés de ce marketing du panier : la puissance de pénétration sur le marché américain (en termes d'audience), la notoriété internationale (hormis sans doute en Europe, mais Hublot y a préempté le ballon rond avec quelques grands clubs, dont, tout récemment, la Juventus de Turin) et la complicité aristo-populaire qui réunit loges et gradins dans les stades (aux VIP, les montres ; au public, les rêves)... 
◉◉◉ HUBLOT (2) : le Ricardo nouveau est arrivé. Pour ceux qui auraient manqué Ricardo Guadalupe pendant la Wonder Week, un exercice de direct télévisé dont il n'était pas familier et dont il se tire plutôt très bien : la présentation vidéo des nouveautés Hublot pour ce début d'année (Hublot Nation). En direct du Kempinski et en anglais dans le texte... 
◉◉◉ HUBLOT (3) : à surveiller ces jours-ci du coté de Maranello, pendant la présentation de la nouvelle Ferrari, quelques annonces possibles sur la stratégie automobile de Hublot, qui s'effacera cette année (au profit de Rolex) du chronométrage officiel de la F1... 
◉◉◉ OMEGA : les clés de l'incroyable succès d'Omega en Chine par un des blogs les plus intelligents sur les réalités chinoises vues de l'intérieur (source : Marketing en Chine). Une histoire d'ancienneté, de bon choix des ambassadeurs et de dynamique issue des jeux Olympiques de Beijing...
◉◉◉ BAMFORD WATCH : Poppy Delevingne (ambassadrice Chanel) dans une vidéo, c'est toujours un plaisir. La maison Bamford Watch Department (un atelier londonien spécialisée dans la "préparation" des Rolex neuves) ne nous prive pas de quelques délicieux instants avec ce mannequin qu'on a également pu admirer chez Louis Vuitton. Ambiance polar contemporain pour cette histoire d'amour et de montres, baptisée "Killing Time" : c'est un bijou de communication horlogère, qui prouve une fois de plus que les "préparateurs" d'icônes (non-officiels) ont souvent plus d'imagination et de culot créatif que les usineurs d'icônes (officiels)...
 
 
 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTES
DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DE LA WONDER WEEK GENEVOISE...
 
Partagez cet article :

Restez informé !

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez nos dernières infos directement dans votre boite de réception ! Nous n'utiliserons pas vos données personnelles à des fins commerciales et vous pourrez vous désabonner n'importe quand d'un simple clic.

Newsletter