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REPÉRAGES #186-2023 (accès libre)
Sept montres qui annoncent le grand bond créatif de la rentrée horlogère

Après la présentation intégrale des montres en piste pour le GPHG, nous reprenons avec ce 186e épisode notre panorama des montres de l’année, notamment celles des Geneva Watch Days : ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de faire le point sur ce qu’on va découvrir dans les vitrines. Quand on aime, on ne compte pas – voici donc bien plus de sept montres de différentes marques : Armin Strom, Arnold & Son, Casio, Hamilton, Konstantin Chaykin, Massena Lab x Sylvain Pinaud et Sinn…


ARNOLD & SON DSTB 42 Platinum & DSTB 42 Red Gold

Arnold & Son réinterprète l'une de ses collections les plus personnelles. DSTB 42, pour « Dial-Side True Beat », dévoile son mécanisme de seconde vraie côté cadran. Sous ses ponts en or, ajourés et finement anglés, son ancre caractéristique meut une aiguille des secondes au rythme ample. Le boîtier et le mouvement de cette pièce essentielle ont été entièrement revus, affinés et améliorés. Avec deux séries limitées inaugurales, l'une en or rouge et l'autre en platine, Arnold & Son réaffirme son attachement historique aux chronomètres de marine. La seconde vraie est une caractéristique des instruments que John Arnold livrait à la Marine de Sa Majesté. Leur échappement battait à raison d'une oscillation par seconde, naturellement indiquée par leur trotteuse. De ce battement explicite, Arnold & Son a tiré l'une de ses complications les plus emblématiques, le « True Beat », ou battement vrai, aussi connu sous le nom de seconde morte. La particularité de la collection DSTB est de présenter l’entier de ce mécanisme côté cadran. Ainsi, le nom « Dial-Side True Beat » prend tout son sens. A la fois horlogerie, design et spectacle. Horlogerie, parce que toute seconde vraie repose sur un système mécanique dédié. En effet, aucun échappement de montre compacte, a fortiori de poignet, ne fonctionne à la fréquence native d'une oscillation par seconde. Ici, la trotteuse de DSTB 42 saute de seconde en seconde, mue par un mécanisme similaire à un échappement, développé par les horlogers d'Arnold & Son. Design, parce que cette seconde vraie requiert une mise en évidence à la mesure de son importance historique pour Arnold & Son. Le choix de le disposer côté le cadran crée un niveau supplémentaire dans le calibre. Il en ressort trois ponts dédiés, travaillés selon l'esthétique Arnold & Son et dont le graphisme et les finitions donnent au cadran toute sa singularité. Ils sont ajourés, tridimensionnels et ouvragés dans un or rouge ou gris, selon la version DSTB 42. Ce mécanisme de seconde vraie occupe l’espace de sa présence, seulement équilibré par le cadran excentré des heures, en opale blanche. Spectacle, parce que le fonctionnement du mécanisme de seconde vraie, régulier, lent, esthétique, accroche le regard. Il symbolise autant la maîtrise horlogère d’Arnold & Son que ses racines, jusqu’au contrepoids en forme d’ancre rappelant ainsi les chronomètres de marine. Il monte et descend à mesure que le calibre sous-jacent fait son œuvre, pilotant la grande aiguille des secondes.

La collection DSTB était l'une des pièces fondatrices du catalogue Arnold & Son. Sa première version mesurait 44 mm de diamètre. Elle emportait un calibre de 7,40 mm de hauteur, autorisant 45 heures de réserve de marche. DSTB 42 améliore chacun de ces points. Le calibre A&S6203, manufacturé et exclusif, offre 5,54 mm de hauteur et 55 heures d'autonomie. Le boîtier descend à 42 mm de diamètre et se contente d’une épaisseur totale de 12,95 mm. DSTB 42 Red Gold Blue se présente dans un boîtier en or 5N, dont la teneur en cuivre lui donne le nom d'or rouge. A cette couleur chaude répond un cadran traité PVD bleu apaisant l’ensemble. DSTB 42 Platinum Salmon propose le contraste opposé, combinaison d'un platine 950 et d'un cadran traité PVD or rose connu sous le nom de « saumon ». Dans les deux cas, le cadran est soleillé avant d’être mis en teinte, une finition dont le point d’origine se confond avec le centre de la seconde vraie. DSTB 42 Red Gold Blue et DSTB 42 Platinum Salmon s'appuient sur le calibre A&S6203, entièrement développé, usiné, assemblé et réglé au sein de la manufacture Arnold & Son. Ce calibre pensé pour s'articuler avec le mécanisme de seconde vraie présente un remontage automatique grâce à une masse oscillante en or 22 carats. Sa réserve de marche de 55 heures accompagne son organe réglant battant à 28 800 alternances par heure.

HAMILTON Jazzmaster Skeleton (nouvelles couleurs)

Appréciée pour son équilibre parfait entre esthétique classique et technique innovante, la Jazzmaster Skeleton offre une vue captivante sur le mouvement H-10-S que renferme son cadran. Par le mariage de la forme et de la fonctionnalité, la Jazzmaster Skeleton est un véritable modèle de sophistication. Créée pour les amateurs d'horlogerie, cette montre possède un cadran qui attire tous les regards en nous révélant son mouvement automatique H-10-S à 25 cristaux doté d’une autonomie de 80 heures. La Jazzmaster Skeleton est disponible en deux tailles : 36 mm et 40 mm. Le boîtier a été redessiné pour adoucir ses traits et souligner davantage son élégance[DC1] raffinement grâce à ses nouveaux bords arrondis. Le modèle de 36 mm est disponible en trois nouvelles combinaisons de couleurs. Un cadran couleur prune, riche en détails, peut être accompagné d'un bracelet en acier inoxydable ou d’un bracelet en cuir bicolore pour un style intemporel. Le bracelet en cuir bicolore associe harmonieusement des bords de couleur prune à une base rose pour faire écho au cadran. Un bracelet en cuir prune et aux bords rose est également disponible pour mettre en avant le cadran rose et créer une montre raffinée et féminine. La version de 40 mm, quant à elle, propose des combinaisons de couleurs attrayantes conçues pour les styles assumés et mémorables. Le cadran bleu profond de la Jazzmaster Skeleton évoque l’infini de l’océan et d’un ciel de nuit dégagé. Il est disponible avec un bracelet en acier inoxydable ou bien avec un bracelet en cuir brun chocolat intemporel. Pour les occasions plus formelles, le cadran blanc se marie à un bracelet en cuir à la patine vert émeraude pour un style à la fois raffiné et contemporain. Les nouvelles couleurs audacieuses de la Jazzmaster Skeleton mettent la beauté et la précision à l’honneur à travers un cadran qui révèle le mécanisme innovant et complexe du mouvement automatique H-10-S. Dans la digne lignée de la singularité et du savoir-faire qui distinguent la Collection Jazzmaster, la Jazzmaster Skeleton est une montre qui se porte tant au quotidien que pour les occasions les plus spéciales.

CASIO G-SHOCK GM-S2100PG

G-Shock a élargi ces dernières années sa gamme de montres unisexe. En février 2023, la marque a signé le girls band sud-coréen Itzy en tant qu'ambassadeur. L’univers fort et immersif du groupe correspond parfaitement au concept de robustesse de G-Shock, montrant ainsi que la marque s’adresse à tous, quel que soit le genre. Les GM-S2100PG et GMA-S2100MD offrent un cadran et un boîtier en acier scintillants au traitement couleur or rose, dans des versions plus petites et plus légères que le modèle GA- 110 avec son cadran tridimensionnel distinctif ou la GA-2100 avec son emblématique lunette octogonale. En plus des finitions en or rose du boîtier et de la boucle métallique, un élégant rose-beige est utilisé pour le bracelet en résine. La palette de couleurs globalement monochrome assure un design minimaliste permettant de coordonner simplement la montre, quelle que soit la tenue.

ARMIN STROM One Week

Plus architecturale, plus ouverte et logée dans un nouveau boîtier en acier épuré avec bracelet intégré : Armin Strom a entièrement repensé l’un de ses modèles les plus marquants de la dernière décennie, la One Week, dans un tout nouveau format. Cette première édition de la One Week, limitée à 25 exemplaires, consolide la position d’Armin Strom en tant que manufacture indépendante à part entière fabriquant des merveilles mécaniques sans précédent. Fabricant de mouvements. La véritable manufacture des passionnés d’horlogerie. Armin Strom se distingue comme l’une des quelques marques horlogères indépendantes et exclusives pouvant se prévaloir de concevoir, élaborer et fabriquer certaines des montres mécaniques les plus exceptionnelles. En 2010, la marque avait dévoilé la One Week, sa toute première montre équipée d’un mouvement élaboré et fabriqué en interne. Dotée d’une réserve de marche de sept jours et conçue en harmonie symétrique, la One Week allait établir les bases pour de nombreuses autres innovations révolutionnaires d’Armin Strom, attirant ainsi l’attention des collectionneurs les plus avisés. Aujourd’hui, Armin Strom repense son premier calibre dans un design et une construction inédits qui feront bientôt de la One Week un modèle incontournable de sa gamme. Comme l’indique le propriétaire d’Armin Strom, Serge Michel, « lorsque nous avons décidé de revisiter la One Week, nous savions dès le départ que nous souhaitions créer une montre polyvalente : à la fois sportive et sophistiquée, complexe et lisible, débordant de petits détails immersifs que même les collectionneurs les plus exigeants peuvent apprécier. Nous tenions également à ce que la nouvelle One Week soit immédiatement reconnue comme une Armin Strom. Nous avons donc intégré et affiné de nombreux éléments du design devenus des caractéristiques distinctives de nos créations les plus récentes. » Adepte de l’horlogerie transparente, Armin Strom met un point d’honneur à toujours présenter les éléments mécaniques cinétiques du côté du cadran. La première édition de la One Week pousse cette caractéristique essentielle d’Armin Strom encore plus loin. Entièrement reconfiguré et repensé, le mouvement à remontage manuel est aussi sculptural que possible. La forme, la fonction, l’esthétique et l’ergonomie sont harmonieusement mises en avant, ce qui se traduit par une pièce d’horlogerie traditionnelle exécutée d’une manière dynamique et radicale. « La One Week de 2010 occupe une place spéciale dans la Manufacture d’Armin Strom car elle est le premier mouvement entièrement élaboré et fabriqué en interne. Nous sommes allés bien au-delà d’un simple relooking: le mouvement a en réalité été entièrement repensé et reconfiguré. Des deux barillets montés en série pour un meilleur isochronisme à un affichage de la réserve de marche en 3D, sans oublier une fréquence plus élevée, la One Week est sans aucun doute un exploit majeur pour notre équipe de Biel/Bienne », déclare Claude Greisler, maître horloger et co-fondateur de l’Armin Strom revitalisée.

Comme son nom l’indique et tout comme son prédécesseur, la One Week propose une réserve de marche impressionnante de septjours. Mais c’est là leur seul point commun. Le nouveau calibre ARM21 à remontage manuel est équipé de deux barillets montés en série, afin de transmettre une source d’énergie constante au rouage. Maintenus par deux ponts de type doigt, les barillets sont positionnés de manière symétrique sur la partie droite du cadran entièrement ouvert. Le rituel du remontage manuel se déroule tel une chorégraphie hypnotique : le mouvement des deux roues à rochet remontant les deux barillets dans des directions opposées est entièrement visible du côté du cadran. L’une des caractéristiques les plus distinctes de la nouvelle One Week est son indicateur de réserve de marche. En accord avec la profondeur architecturale du mouvement, la réserve de marche est indiquée par un système à cône, inspiré des montres de poche. Il consiste en un cône poli miroir, actionné par un rouage conique sur le côté opposé du cadran. Nouveau mouvement, nouvelle fréquence. La nouvelle One Week présente une autre évolution majeure, à savoir la fréquence d’oscillation de l’organe régulateur. La montre se voulant polyvalente et adaptée aux activités dynamiques, la fréquence est passée de 2,5 Hz à 3,5 Hz (25 200 vph). Cette augmentation, qui permet des performances de chronométrage plus stables, a conduit à un recalcul et une reconfiguration de l’ensemble du rouage. Une autre innovation surprenante d’Armin Strom est le positionnement des aiguilles des heures et des minutes. Habituellement décalées sur les montres de la marque, elles se situent soit sur un cadran auxiliaire comme petites aiguilles, soit légèrement décentrées comme grandes aiguilles. Sur la One Week, ces aiguilles à facettes et rehaussées de Super-LumiNova sont parfaitement positionnées au centre du cadran ouvert, renforçant ainsi son équilibre visuel. Comparée à la génération précédente de la One Week, qui était équipée d’un cadran partiellement ouvert pour exposer le mouvement, la conception de la nouvelle version est bien plus tridimensionnelle. Elle renonce complètement au cadran traditionnel et adopte plutôt une architecture contemporaine. Les différents éléments du mouvement sont positionnés de manière à pouvoir être observés sous plusieurs angles. La forme géométrique du pont qui maintient les aiguilles lui permet de s’élever au-dessus de la platine principale. Tout en conservant une lisibilité optimale, le mouvement est entouré d’un anneau circulaire serti d’indices bâtons rehaussés de Super-LumiNova. La petite seconde à 9 heures est affichée sur un petit cadran noir portant le logo « AS » de la marque. Comme toutes les créations Armin Strom, de la plus simple à la plus complexe, la One Week incarne la finition à la main de la haute horlogerie. De toute évidence, les surfaces perlées et à traits tirés, les angles polis et chanfreinés, les platines ornées de côtes de Genève ainsi que les vis et les gouttes polies sont travaillés à la main par des experts. La première édition de la One Week se distingue en particulier par sa platine principale et ses ponts en PVD bleu glacier clair. La sculpture micromécanique du mouvement de la One Week est logée dans un boîtier contemporain. Fabriqué en acier inoxydable, celui-ci mesure 41 mm de largeur et seulement 10,6 mm de hauteur, des proportions étonnement compactes pour un calibre d’une telle profondeur. Associé à un bracelet en acier intégré, dont les maillons en forme de H sont satinés et polis, le design général est holistique et met l’accent sur l’ergonomie, pour faire de cette montre une pièce idéale à porter tous les jours et débordant d’intrigues mécaniques. La première édition de la One Week est limitée à 25 exemplaires et s’accompagnera d’une période de garantie prolongée de dix ans, au lieu de la garantie habituelle de cinq ans d’Armin Strom. Elle se distinguera également des futures éditions grâce à sa platine principale et ses ponts en PVD bleu clair.

SINN 856 UTC

Montre d’aviateur avec protection contre les champs magnétiques : Les caractéristiques techniques de la 856 UTC sont une preuve impressionnante de notre savoir-faire dans le domaine des montres-instruments. Le deuxième fuseau horaire sur 24 heures en fait une montre idéale pour les personnes qui doivent fréquemment changer de fuseau horaire en raison de leurs déplacements. L'esthétique de cette montre est déterminée par sa forme frappante - une forme qui, comme dans toutes nos montres, est dictée exclusivement par les fonctions. La 856 UTC est également dotée d'une série de technologies qui, ensemble, garantissent une fiabilité maximale, même dans les conditions les plus extrêmes. En outre, la 856 UTC dispose d'un second fuseau horaire sur 24 heures avec une aiguille qui permet de repérer les points cardinaux. L'aiguille est conçue en forme de flèche dans ce but précis. Le principe de base est simple : dans l'hémisphère nord, vous tenez la montre horizontalement et vous la tournez de manière à ce que l'aiguille de 12 heures soit dirigée vers le soleil - l'aiguille de 24 heures sera alors orientée vers le nord. Dans l'hémisphère sud, en revanche, on procède de la même manière pour que l'aiguille pointe vers le sud.

MASSENA LAB x SYLVAIN PINAUD Chronographe monopoussoir

L'horloger indépendant et lauréat du GPHG s'associe à Massena Lab pour créer une réédition limitée de son chronographe monopoussoir primé. La convergence de l'artisanat et de l'innovation se concrétise avec l'annonce par Massena Lab de sa dernière création - le Chronographe Monopoussoir Sylvain Pinaud x Massena Lab. Réalisé en collaboration avec l'horloger indépendant Sylvain Pinaud, ce chronographe monopoussoir fabriqué à la main, en édition limitée à dix pièces, est destiné à enthousiasmer les connaisseurs et les collectionneurs. Des années avant sa victoire au GPHG 2022 (Grand Prix d'Horlogerie de Genève), où il a reçu le prix de la « Révélation horlogère », Sylvain Pinaud a croisé la route de William Massena lors d'un événement pour collectionneurs à Genève. Le chronographe monopoussoir avant-gardiste de Pinaud, enchâssé dans du titane, a instantanément attiré l'attention de Massena. Se remémorant leur première rencontre, William Massena se souvient avec émotion : « Lorsque j'ai tenu le chronographe de Sylvain, c'était de la pure magie horlogère. Entendre Sylvain raconter l'histoire de ce garde-temps - et comment il l'avait conçu pour participer au prestigieux concours des Meilleurs Ouvriers de France (MOF) - n'a fait que sceller l'accord. Si vous vivez hors de France, vous ne connaissez peut-être pas les MOF, mais en France, ils sont célèbres. Tous les quatre ans environ, un concours est organisé pour honorer les meilleurs artisans du pays, ou ouvriers, en français. Les participants concourent dans diverses catégories allant de l'art culinaire au travail du métal et de la pierre. Lorsque Sylvain a remporté son MOF avec son Chronographe Monopoussoir, cela l'a presque instantanément élevé au rang des horlogers indépendants les plus talentueux et les plus passionnants d'aujourd'hui. Sa victoire au GPHG en 2022 n'a fait que consolider cette position ».

Après avoir vu la montre en métal, Massena a demandé à Pinaud s'il pouvait passer une commande pour lui-même, mais avec un design de boîtier révisé. Ce qui avait commencé comme une commande personnelle s'est transformé en projet professionnel lorsque de nombreux amis de Massena dans la communauté des collectionneurs ont exprimé leur intérêt pour l'acquisition d'une montre similaire auprès de Pinaud. L'étincelle de la collaboration s'est allumée et le Chronographe Monopoussoir Sylvain Pinaud x Massena Lab est né. D'une muse personnelle à un projet commun, l'ingéniosité de Pinaud et la vision de Massena ont fusionné pour donner naissance à l'art horloger. La merveille technique rencontre l'élégance esthétique dans ce garde-temps fabriqué presque entièrement à la main dans l'atelier de Sylvain Pinaud à Sainte-Croix, en Suisse. La montre est animée par un mouvement à remontage manuel doté d'un chronographe à roue à colonnes entièrement intégré avec embrayage horizontal, qui peut être démarré, mis en pause et remis à zéro à l'aide d'un seul poussoir situé discrètement au niveau de la couronne. La complication chronographe intégrée au mouvement, finie à la main par l'horloger lui-même, est laissée apparente côté cadran et s'observe avec plaisir. Le cadran, créé par Comblémine SA, la manufacture de cadrans appartenant au célèbre horloger Kari Voutilainen, est une fusion de design moderne et d'esthétique vintage inspirée des chronomètres maritimes. Les fenêtres saphir sur les côtés du boîtier en titane, ainsi que le fond saphir, invitent à un regard sous presque tous les angles - un aperçu du travail minutieux et de l'art qui caractérisent un garde-temps Sylvain Pinaud. Le partenariat entre Sylvain Pinaud et Massena Lab représente bien plus qu'une simple montre. Le Chronographe Monopoussoir Sylvain Pinaud x Massena Lab est une ode à l'horlogerie indépendante et à son évolution constante. Au fur et à mesure de son développement, Massena Lab continue de soutenir les horlogers indépendants en recherchant et en mettant en lumière les nouveaux talents de l'horlogerie indépendante. Comme ils l'ont fait précédemment pour des fabricants tels que Habring2, Luca Soprana et Raúl Pagès, Massena Lab continue de défendre les fabricants indépendants qui représentent un secteur important et toujours croissant de l'horlogerie contemporaine. La production est limitée à trois pièces par an et les livraisons s'échelonnent sur trois ans, ce qui témoigne de sa rareté et de son raffinement.

KONSTANTIN CHAYKIN Kolobok

En 2013, l'horloger, inventeur, fondateur de la manufacture et membre de l'Académie Horlogère des Créateurs Indépendants, Konstantin Chaykin, a présenté à la foire BaselWorld sa montre Cinema avec un projecteur de cinéma mécanique intégré. Ce modèle inhabituel a suscité de vives émotions parmi les visiteurs. « Je me suis rendu compte que les gens ne veulent pas seulement une mécanique parfaite dans une montre, mais aussi de la magie, de l'étonnement et l'attente d'une surprise. J'ai décidé de créer un modèle de ce type », a déclaré M. Chaykin plus tard. Le maître a apporté à BaselWorld 2017 une montre qui a frappé l'imagination de tous ceux qui l'ont vue. Il s'agissait de sa première montre avec un cadran anthropomorphe (en forme de visage), qui suscite inévitablement une réponse émotionnelle au premier coup d'œil. Chaykin a appelé la montre un Wristmon, autrement dit, un « monstre de poignet ». Le premier Wristmon, connu sous le nom de Joker, est devenu le précurseur de toute une famille de personnages reconnaissables, avec leurs propres caractéristiques et histoires. Plusieurs d'entre eux sont basés sur des contes de fées, comme la montre Casse-Noisette de Hoffman, tandis que le Père Noël est associé au miracle de Noël. Presque immédiatement après, Chaykin a décidé qu'un héros des contes russes devait figurer dans sa collection Wristmons : « Vous pouvez trouver une grande variété de personnages dans mes archives au cours de ces six dernières années, y compris des guerriers, des sirènes et des poupées gigognes. C'est ainsi que nous sommes parvenus à l'image du Likho borgne, qui s'est ensuite transformée en une collaboration avec Louis Erard sur le thème du mangeur de temps, se souvient le maître. Mais il y a eu un moment où j'ai compris que Kolobok (nom du héros de conte de fées Little Round Bun) était le point de départ idéal pour une série de poupées russes. Cette image m'a tellement inspiré que j'ai dessiné 3 à 4 versions de croquis en quelques jours. Le héros s'est avéré si captivant et positif que je n'ai pas pu mettre cette idée de côté et que j'y suis retourné, finalisant le dessin encore et encore ». Lorsqu'il s'agit de contes de fées, ce sont généralement les histoires les plus simples qui viennent à l'esprit. Dans le cas des contes de fées russes, il s'agit de « Ryaba la poule », « Le gigantesque navet » et « Le petit pain rond » (« Kolobok »). Il n'est donc pas surprenant que Chaykin se souvienne exactement de l'histoire du Kolobok. Il est rond, joyeux, sournois et même un peu insolent. Un véritable « filou pour enfants », qui provoque une réaction émotionnelle. En d'autres termes, un candidat digne d'un Wristmon !

Comme tous les vrais contes de fées, cette histoire simple possède des racines historiques et des significations profondes. Selon la « Bible des folkloristes » (l'index des contes d'Aarne-Thompson-Uther), la plupart des contes de fées qui nous sont familiers depuis l'enfance ont des analogues dans d'autres cultures. Parfois l'intrigue peut coïncider jusque dans les moindres détails, parfois dans les grandes lignes seulement – l'intrigue est similaire, mais les personnages sont différents. Kolobok figure dans l'index de l'ATU sous le numéro AT 2025. Il ne s'agit pas seulement d'un conte russe sur le petit pain rond. Il existe toute une série de contes de fées sur des produits de boulangerie ingrats qui ont échappé à leurs créateurs et qui ont ensuite trompé et taquiné plusieurs personnages à la suite. Dans la culture américaine, le bonhomme de pain d'épices fait office de fugitif effronté, tandis qu'en Grande-Bretagne, il s'agit de Johnny-Cake, et la liste est encore longue. Les folkloristes ont dénombré plus de 15 variantes russes du « Kolobok ». La version littéraire du conte de fées a été enregistrée et traitée dès le XIXe siècle par l'éducateur Konstantin Ushinsky. Depuis l'époque d'Ushinsky jusqu'à aujourd'hui, l'image du Kolobok a été personnifiée par de nombreux artistes, de la célèbre illustratrice Elisabeth Boehm aux non moins célèbres réalisateurs/animateurs Vladimir Suteev et Roman Davydorf. Le Kolobok avait une apparence différente, mais ses principales caractéristiques restaient inchangées : il est rond, jaune d'or (comme le veut le chignon qu'il est en fait), il a les yeux écarquillés et un large sourire. Konstantin Chaykin a vu ces images et ces dessins animés lorsqu'il était enfant, et pour son imagination déjà adulte, le Kolobok ressemblait exactement à cela. Une autre source d'inspiration pour Chaykin dans son travail sur le Wristmon était le célèbre smiley jaune bien connu. « Pendant ma jeunesse, dans les années 1990, je me suis beaucoup intéressé à la culture de masse occidentale. C'est la première fois que j'ai vu le “smiley”, ce “visage” jaune vif avec des points pour les yeux et une ligne courbe pour la bouche, se souvient l'horloger. À l'époque, le smiley était partout : sur les épingles, les cassettes et les t-shirts. Il s'agit de l'image anthropomorphique la plus schématique qui soit, mais elle suscite néanmoins une réaction. Lorsque j'ai commencé à travailler sur mon Kolobok, je l'ai considéré comme un héros, peut-être même comme un prototype du smiley ». Soit dit en passant, le smiley est en effet beaucoup plus « jeune » que le petit pain rond. Un dessin graphique (un cercle avec des yeux et une bouche) sous sa forme familière est apparu pour la première fois dans une publicité pour le film américain « Lili » (1953). Il « jaunit » une dizaine d'années plus tard, lorsque l'artiste américain Harvey Ball reçoit une commande de dessins destinés à être imprimés sur des épingles à boutons destinés à être imprimés sur des épingles à boutons. Ball dessine un smiley et les boutons sont colorés en jaune. La combinaison a été appréciée par le client et sa popularité a rapidement grimpé en flèche. Qui sait : Ball s'est peut-être inspiré d'images de la culture slave ?

L'image du « carrefour des significations » a été choisie et Konstantin Chaykin s'est vu confier la tâche de lui donner vie. Le Kolobok ressemble beaucoup aux personnages de dessins animés. Le maître lui a donc donné des yeux particulièrement écarquillés en agrandissant les dimensions des pupilles - les indicateurs de l'heure et des minutes - de son module d'indication Joker. Les pupilles sont d'un bleu vif sur fond blanc brillant, le bord de l'échelle des heures et des minutes étant légèrement proéminent, dépassant légèrement de la surface du cadran, comme si les « yeux » du Kolobok étaient exorbités après avoir été agréablement surpris. Le nez du personnage ressemble à un petit morceau de pâte. Chaykin a fait en sorte que le cadran soit quelque peu convexe et arrondi afin de lui donner la sensation d'une pâte dodue. Chaykin voulait que le cadran ressemble à la croûte rougeâtre d'un pain chaud et fraîchement cuit. Pour obtenir cet effet, l'horloger a voulu obtenir un dégradé parfait. Le cadran est plus clair au centre et plus sombre sur les bords. « Le choix de la teinte souhaitée pour le cadran a pris plusieurs semaines, mais au final, à mon avis, le résultat est parfait », déclare Chaykin. L'ajout de poussière de nacre confère au cadran un éclat doux, chaud et très séduisant, Le sourire du Kolobok est plus large et plus joyeux que celui des autres Wristmons. On peut même dire que c'est la personnalité la plus positive de toute la collection. Sa « bouche » aux dents blanches n'est pas seulement l'indicateur familier de la phase de lune (représenté par un cercle jaune ajouré), mais aussi l'indicateur du jour de la semaine. Leur rôle est joué par les héros emblématiques des contes de fées, c'est-à-dire le grand-père, la grand-mère, le lapin, le loup, l'ours, le renard et même le Kolobok lui-même. Le propriétaire de la montre décide lequel des personnages désignera le premier jour de la semaine. La montre en acier de 40 mm est dotée d'un calibre K.18-20 à remontage automatique basé sur le modèle ETA 2892-A-A modifié de fabrication suisse, complété par un module de fabrication. Un autre détail frappant du design ne sera accessible qu'au propriétaire de la montre - un rotor compliqué et doré assemblé à partir de 15 pièces.
rotor doré compliqué, assemblé en 15 pièces. Il est visible à travers le fond transparent en verre saphir. L'horloger a fait de la place pour une histoire entière sur le rotor, comme s'il invitait à plonger dans l'atmosphère du conte de fées. En plein centre, le soleil rayonne comme une estampe médiévale aux yeux en amande sous des sourcils arrondis, des lèvres bien dessinées et courbées en un léger sourire, et de courts rayons triangulaires. Dans la tradition slave, les pâtisseries rondes comme les crêpes, les miches de pain et les petits pains ronds symbolisaient exactement le soleil. D'un côté (juste à côté du soleil) se trouve une hutte confortable, et de l'autre un bouleau. Le rotor est un mélange de dorures et de plusieurs types de finitions. Le soleil, la cabane et le bouleau sont polis et contrastent avec le reste de la surface du rotor sablé. La partie inférieure du rotor contient une plaque polie incurvée sur laquelle est gravé le nom de la montre en lettres cyrilliques stylisées. La gravure est répétée au sommet du bord en acier du couvercle arrière du boîtier de la Wristmon. La couronne a également sa propre histoire. Elle a été créée par Konstantin Chaykin pour sa montre Stargazer, le modèle le plus compliqué d'Only Watch 2023 et l'une des montres-bracelets les plus compliquées au monde. La pièce a la forme d'un soleil avec des rayons de différentes tailles et un logo traditionnel gravé au centre. Si, pour Stargazer, il fait référence à un objet céleste, pour Kolobok, il s'agit d'un hommage à une image folklorique, complétant l'ambiance que le maître a transmise par l'intermédiaire du rotor de la montre, qui est inhabituel. La montre est équipée d'un bracelet en cuir d'alligator avec une doublure et des coutures jaune vif. La boucle, produite par la manufacture Konstantin Chaykin, de style classique, est en acier inoxydable.


Coordination éditoriale : Eyquem Pons


 


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