À DÉCOUVRIR EN VITRINE #47-2019
Sept montres qui nous préparent aux nouveautés que nous découvrirons en début d’année prochaine
Quarante-septième séquence de découverte de l’offre horlogère de cette fin d’année 2019. Aux premiers jours de décembre et avec la fin de l’année en perspective, la machine horlogère tourne à plein régime : voici les sept montres de la semaine, racontées du point de vue des marques et commentées avec la délicieuse et la jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère – ce qu’on appelle la « langue de boîte ». Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se mitonne sur les marchés. Sept propositions, une par jour de la semaine (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Arnold & Son, Corum, Eberhard & Co, H. Moser & Cie., Hysek, Locman et Mido…
EBERHARD & CO Nuvolari Legend Brown Helmet
Dans le sillage de l’immense succès remporté par le dernier-né de la collection Tazio Nuvolari, le chronographe automatique Nuvolari Legend, Eberhard & Co. présente la nouvelle version « The Brown Helmet », caractérisée par un cadran au ton chaud « cuir ancien » qui se combine parfaitement avec le look de ce garde-temps aux réminiscences vintage. En effet, le design de Nuvolari Legend rappelle celui des premiers chronographes de poche et de poignet, produits au début du siècle dernier par la Maison de La Chaux-de-Fonds, tout en étant associé à un boîtier et à un mouvement dotés de caractéristiques typiquement contemporaines : solidité, fiabilité et durabilité. Pour le choix du nouveau cadran, la Maison s’est inspirée des accessoires en cuir naturel tant appréciés par le grand champion qui en fait des talismans indispensables lorsqu’il se mettait au volant : un gilet qui le protégeait du vent et un casque souple qui réussissait à atténuer un peu le bruit infernal produit par les voitures de l’époque. Ces objets de culte sont aujourd’hui exposés au Musée Nuvolari de Mantoue avec la montre de poche, jumelle de celle de Eberhard que Nuvolari portait toujours sur lui. Nuvolari Legend « The Brown Helmet » est proposée avec un boîtier en acier de 43 mm de diamètre. Étanche à 30 mètres, elle offre, outre ses fonctions de chronographe, une échelle tachymétrique en colimaçon en km/h. Le fond transparent permet d’admirer la masse oscillante décorée par la reproduction en or de la fabuleuse Alfa Romeo Tipo 12/C, qui a accompagné les nombreuses victoires du « Mantouan volant ». Un motif en forme de « damier », inspirée de la bannière de départ des courses automobiles, décore le périmètre du fond du boîtier.
H. MOSER & CIE. Heritage Centre Seconds Funky Blue
Ancré dans les racines de H. Moser & Cie., le modèle Heritage Centre Seconds Funky Blue tire avec subtilité un trait d’union entre passé et présent, entre tradition et modernité. Évoquant les montres à gousset converties au début des années 1920 en montres bracelets par le biais d’attaches fines, cette création s’inspire largement des garde-temps anciens imaginés par Heinrich Moser, le fondateur de H. Moser & Cie., tout en s’inscrivant résolument dans l’air du temps à travers des matériaux innovants, notamment le Globolight, un composé de céramique dans lequel est injecté du Superluminova. Symbole moderne du patrimoine immense de la marque de Schaffhouse, le Heritage Centre Seconds Funky Blue représente à la perfection H. Moser & Cie. : une manufacture moderne avec une histoire vieille de presque 200 ans. C’est auprès des montres qui évoquent l’histoire de la marque de 1828 à nos jours, et en particulier au sein des pièces du début du XXe siècle, que H. Moser & Cie. a puisé son inspiration pour donner naissance à sa ligne Heritage.
Le modèle Heritage Centre Seconds Funky Blue affiche une rondeur aux accents classiques. Son boîtier en acier est muni d’attaches effilées et doté d’une couronne crantée. Et puisque chez H. Moser & Cie., la tradition n’est jamais ni poussiéreuse ni ennuyeuse, derrière le classicisme de cette pièce se cache une esthétique résolument décalée, que le Heritage Centre Seconds Funky Blue dévoile à travers son cadran bleu électrique, l’un des plus plébiscités parmi les cadrans Moser, qui vient apporter sa touche pour dynamiser l’ensemble du design. La minuterie chemin de fer, de type traditionnel, se pare de blanc, pour un résultat moderne et contrasté, pendant que les aiguilles, en forme de glaive, sont munies de SuperLumiNova. Les chiffres appliques, surdimensionnés, rappellent les montres de sport des années 1900, mais ils sont exécutés en Globolight, un matériau novateur à base de céramique et contenant du Superluminova, qui peut adopter toutes les formes et les couleurs. Cette rupture des codes traditionnels est encore renforcée par le bracelet en cuir brut, aux surpiqûres blanches, qui vient parachever et signer cette création. Le Heritage Centre Seconds est une création de haute horlogerie, mais qui joue sur un registre plus large. Un modèle traditionnel mais intemporel, dans un boîtier en acier, qui brouille les pistes et ne se laisse pas enfermer en une seule définition. Visible derrière le fond saphir, le mouvement HMC 200 anime le modèle Heritage Centre Seconds Funky Blue. Ce calibre, entièrement conçu, développé et produit en interne, est muni d’un organe réglant manufacturé par Precision Engineering AG, la société sœur de H. Moser & Cie. Décoré des fameuses doubles côtes de Moser, le calibre HMC 200 offre une réserve de marche de 3 jours minimum. H. Moser & Cie. : de la haute horlogerie décalée pour les initiés.
LOCMAN Montecristo Automatique SIO
Locman est née en 1986 sur l’île d’Elbe, un endroit à la beauté sauvage, niché au large des côtes Toscane. Son fondateur et actuel président est Marco Mantovani.! Les montres Locman sont inspirées par les eaux cristallines et la richesse de la nature qui entourent l’île. Les garde temps allient design italien de pointe et haute technologie par l’utilisation de matériaux hi-tech tels que l’acier 316L, le titane, le carbone et l’aluminium. Sur le marché horloger, Locman se veut différente et revendique son indépendance et son attachement profond à ses racines italiennes, pour satisfaire un consommateur soucieux de son style et de son environnement. Les montres Locman sont produites localement et de façon artisanale.! Première collection lancée dans les années 1990, Montecristo est devenue la ligne iconique de Locman. Son nom fait référence à l’île légendaire située à quelques miles nautiques au sud de l’île d’Elbe. Depuis sa création, elle a connu des innovations techniques et stylistiques majeures. Les projets les plus ambitieux de la marque en termes de matériaux utilisés pour les boîtiers et de mouvements « faits maison » (avec la mention S.I.O.) lui ont été consacrés. Les modèles Montecristo sont disponibles en versions quartz et automatiques.
MIDO Multifort Patrimony
Quand le rétro rencontre la technologie actuelle. Tout en contrastes, la nouvelle Multifort Patrimony rend hommage à l’histoire et au savoir-faire de Mido. Son cadran bombé finement satiné soleil capte le regard par son bleu profond. Il est protégé par une élégante boîte ronde en acier satiné et poli. L’échelle pulsomètre indiquée sur le pourtour du cadran, tout comme le verre saphir box qui le protège ou la forme des aiguilles des heures et des minutes sont autant de subtils clins d’œil au passé. Sous cette allure rétro se cache un mouvement automatique de dernière génération : le Calibre 80 qui offre à ce garde-temps une précision et une autonomie redoutables ainsi qu’une réserve de marche allant jusqu’à 80 heures. Pièce à l’irrésistible charme vintage, la Multifort Patrimony conjugue à la perfection tradition et innovation horlogère. Lancée en 1934, soit deux ans après l’achèvement du Pont du Port de Sydney, la collection Multifort partage avec cet édifice les mêmes caractéristiques remarquables : un compromis parfait entre fonctionnalité et esthétique. Et le temps n’a pas démenti cette vérité puisque Mido célèbre cette année les 85 ans de production de cette collection emblématique, une production parmi les plus longues de l’histoire horlogère suisse.
Solidement ancrée dans la tradition et résolument tournée vers l’avenir, la nouvelle Multifort Patrimony est un condensé du savoir-faire horloger centenaire de Mido. Son sublime cadran bleu profond capte irrésistiblement le regard. Bombé et finement satiné soleil, il offre un magnifique contraste avec la boîte ronde de 40 mm de diamètre en acier satiné et poli ainsi qu’avec le bracelet cuir de couleur cognac. L’échelle pulsomètre qui se découvre sur son pourtour permet de mesurer les battements du cœur et le guichet placé à 6 heures indique la date. Avec le verre saphir box qui protège le cadran ou la forme rétro des aiguilles des heures et des minutes diamantées plat, la Multifort Patrimony multiplie les clins d’œil au passé alors que les touches de Super-LumiNova blanc sur les aiguilles comme sur les index en font un garde-temps très actuel. Derrière ce superbe visage au charme intemporel, la Multifort Patrimony abrite le meilleur de l’innovation horlogère. Elle est équipée du Calibre 80, un mouvement automatique de dernière génération qui lui offre une précision et une autonomie redoutables : jusqu’à 80 heures de réserve de marche. Ce mouvement automatique de pointe, finement décoré avec sa masse oscillante ornée des Côtes de Genève et du logo Mido, se laisse admirer grâce à son fond transparent. D’aspect naturel, le bracelet en cuir de vachette véritable de couleur cognac avec boucle ardillon apporte une ultime touche vintage à ce garde-temps étanche jusqu’à une pression de 5 bars (50 m / 165 ft).
HYSEK Furtif
La nouvelle Furtif d’Hysek, avec son boîtier carré, est animée par un nouveau calibre 100 % manufacture. Squelettée à l’extrême, elle se joue de la lumière et de ses reflets grâce à un subtil agencement des volumes et finitions. Chaque pièce sera unique grâce au charbonnage du mouvement, réalisé à la main au sein de la manufacture. Elle s’appelle « Furtif » en référence à la géométrie carrée caractéristique de sa collection. C’est probablement le seul point commun de ce nouveau modèle avec son illustre ascendance : tout, dans ce nouveau modèle, est radicalement nouveau, créé sur mesure et avec la volonté de ne réaliser que des pièces uniques et personnalisables. Hysek est probablement l’une des dernières manufactures 100 % indépendante à développer et assembler ces calibres dits « de forme ». Aujourd’hui presque disparus, ils sont conçus pour épouser la forme de la boîte dans laquelle ils s’inscrivent. Dans la nouvelle Furtif 44 mm Squelette, le mouvement est donc parfaitement carré. C’est une conception signée Laurent Besse, célèbre constructeur horloger qui a rejoint la manufacture Hysek en 2018.
Ce nouveau calibre HW34 (172 composants, 24 rubis) propose donc un agencement optimisé pour les dimensions carrées de cette Furtif de 44 mm de côté. Objectif : la transparence totale. La Furtif 44 mm Squelette est traversée de lumière. Chaque composant, dans la limite extrême de sa rigidité, a été évidé de manière à laisser la lumière se diffuser au cœur du mouvement. Hysek perpétue ainsi son approche du squelettage extrême, devenue l’une de ses signatures esthétiques. Les connaisseurs retrouveront également d’autres éléments qui ont forgé l’identité de la marque. Parmi eux, l’agencement des index 1, 5, 7 et 11. Ils sont, une fois encore, les points cardinaux autour duquel le calibre HW34 est articulé. A 1h, on trouve la roue de seconde. A 5h se dessine le barillet, garant d’une réserve de marche de 45 heures. Ses ponts s’étirent jusqu’à 7h, suspendus dans le vide. A 11h, enfin, bat l’échappement, cadencé à 28'800 alt./h. Chaque roue nécessaire au battement de ce mouvement d’exception est dessinée avec trois doubles branches, assurant un parfait équilibre tant esthétique que technique. C’est là aussi une signature esthétique récurrente d’Hysek. Enfin, pour ce modèle spécifique, chaque pont du mouvement HW34 a été individuellement dessiné pour apporter du volume tridimensionnel à la pièce. Pas moins de cinq ponts ont ainsi été travaillés un à un : les ponts de balancier, de seconde, de barillet, de roue de centre et de moyenne. Chacune de leur géométrie est unique, spécialement étudiée selon sa fonction et son emplacement.
Tous les éléments d’habillage ont été exclusivement conçus pour ce modèle. Pour que la lumière puisse se diffuser dans une composition la plus riche possible, Hysek a travaillé à la fois la profondeur et la finition de son mouvement. La profondeur, tout d’abord, par la création de multiples plans superposés, du mécanisme de mise à l’heure (le plus profond, presque invisible côté cadran) jusqu’au pont supérieur qui assure la rigidité de l’ensemble du calibre. Cet effet de profondeur est accentué par une alternance de surfaces gravées (minuterie) et en relief (index appliqués). La finition, quant à elle, est d’une subtile complexité. L’enjeu est de favoriser l’éclat de la lumière sans jamais éblouir. Pour cela, Hysek a choisi un satiné horizontal sur la carrure interne du boîtier (le garde- temps étant dépourvu de rehaut). Les ponts sont, quant à eux, satinés de manière verticale ou circulaire. Les index en or sont appliqués, la minuterie est gravée. Le plus important est visible sur le châssis carré du mouvement, courant tout autour de la boîte : il est charbonné. Très peu utilisée en horlogerie, cette technique du charbonnage est ici remise à l’honneur par Hysek. Elle consiste à appliquer à la main une baguette d’un type de charbon spécifique sur une surface de manière à lui imprimer un motif unique, une abrasion extrêmement légère et douce qui viendra en magnifier les reflets. Cette finition de mouvement, extrêmement longue et rigoureuse, est déclinée en quatre variantes : anthracite, rhodiée, bleue et violette. Elles seront réparties au sein de boîtes en titane / or, titane / PVD ou titane. Sur leur carrure seront insérées des plaquettes en or, titane ou titane / PVD. Devant les possibilités ainsi offertes de personnaliser sa pièce – sans même compter les gravures qui pourront être réalisées sur les inserts, Hysek a choisi une gravure bien particulière pour sa nouvelle Furtif 44 mm Squelette : « Limited to...Infinity ». Il n’y en aura jamais deux semblables.
CORUM Lab 01 Damas
Associer la notion d’« héritage » avec celle de « laboratoire » ne se présente pas a priori comme une évidence. Pourtant, c’est la rencontre entre ces deux univers qui incite Corum à adopter une approche contemporaine et disruptive de l’horlogerie. Lancée fin 2018 avec deux créations en édition limitée, la collection Corum Lab s’attache à créer un dialogue entre passé et futur. Cette année, deux nouveaux modèles produits en série limitée à 99 exemplaires viennent enrichir la gamme Corum Heritage Corum Lab 01. Si ces montres conservent la forme de tonneau propres à leurs devancières, Corum a choisi de fabriquer leur boîtier en acier damasquiné, une grande première pour la marque. Immédiatement reconnaissable à ses motifs ondulés, l’acier damasquiné est un alliage bien connu des couteliers et des maîtres forgeurs d’épées. Sa naissance remonte au IVe siècle avant J.-C., époque où la cité antique de Damas en Syrie était renommée pour sa production d’armes et ses prouesses métallurgiques. Les armes forgées dans cet alliage ancien furent utilisées par certains des plus grands guerriers, notamment les croisés.
L’acier damasquiné est réputé pour sa dureté exceptionnelle ainsi que sa résistance aux chocs. Les lames fabriquées dans ce matériau sont plus tranchantes, plus solides et plus souples que les autres. Dans les temps anciens, on disait qu’une épée en acier damasquiné permettait de trancher un cheveu humain suspendu en l’air, et que l’arme conservait son formidable tranchant pendant plusieurs batailles. Mais le savoir- faire ancestral permettant de forger cet alliage légendaire était un secret bien gardé, autour duquel flotta pendant longtemps un voile de mystère. Un secret que personne n’aurait encore totalement percé... Heureusement, grâce aux avancées technologiques, les métallurgistes parviennent désormais à fabriquer un acier damasquiné présentant des caractéristiques très similaires à celui des temps anciens. Si l’utilisation de ce matériau est une référence à l’Histoire, le design futuriste de la collection Lab 01 souligne quant à lui l’approche moderniste et expérimentale de l’horlogerie dont la Maison Corum se veut l’ambassadrice. Les montres Heritage Corum Lab 01 Damascus sont animées par le calibre CO 410, un mouvement squelette incurvé en forme de tonneau spécialement conçu pour épouser la forme du boîtier. Le cadran est ponctué de détails verts et bleus, couleurs que l’on retrouve sur les inserts en caoutchouc placés de chaque côté du boîtier. Le micro-rotor signature de Corum, visible sous le verre saphir, est gratifié d’une finition à effet spiral particulièrement saisissante visuellement lorsque le rotor débute sa rotation. Le boîtier en acier damasquiné bénéficie d’une finition DLC noire, tandis que le mouvement, qui offre une réserve de marche de 50 heures, est orné de Côtes de Genève. Les aiguilles des heures et des minutes sont revêtues de SuperLumiNova de même couleur que les inserts en caoutchouc, pour mieux se détacher sur l’arrière- fond sombre. Comme il est impossible de contrôler les ondulations que formera l’acier au cours du forgeage, chaque boîtier présentera donc un motif absolument unique.
ARNOLD & SON Double Tourbillon Escapement (DTE)
Savoir l’heure qu’il est détermine où l'on se trouve. L'histoire de la navigation en haute mer l'a prouvé grâce à son lien intime avec l'horlogerie. Ainsi, le double fuseau horaire est au cœur de l'histoire de Arnold & Son, hier avec les chronomètres de marine et aujourd’hui avec deux modèles emblématiques, DTE et DBG Skeleton. Avant l’avènement des chronomètres de marine au milieu du XVIIIe siècle, il était possible pour un capitaine de connaître la position de son navire sur un axe nord-sud, soit la latitude. Mais puisque la Terre tourne sur un axe est-ouest, ses points de repère traditionnels (soleil, étoiles) ne pouvaient fonctionner pour déterminer la longitude. La solution à ce dilemme fut trouvée grâce à l'horlogerie. Elle consistait à embarquer à bord une horloge de haute précision, qui restait à l'heure du point de départ. A mesure que le navire se déplaçait, le capitaine mesurait l'heure spécifique à sa position, en cherchant le midi. L'écart entre les deux heures, locale et d'origine, permettait alors de faire le point en mer. Ainsi naquirent les chronomètres de marine. Dans ce sillage, John Arnold (1736-1799) se révéla être l’un des horlogers les plus inventifs de sa génération et de l'âge d'or de la chronométrie. En effet, Arnold n’eut de cesse de perfectionner, de miniaturiser et de fiabiliser ses chronomètres de marine. Vulgarisateur de la technologie du chronomètre, son nom est indissociable de l'histoire de la navigation hauturière et des conquêtes rendues possibles grâce au concept même de double fuseau horaire. Rendant hommage à son fondateur, Arnold & Son a toujours abordé le double fuseau horaire, ou Dual Time, avec un degré de sophistication et de précision particulier. Au lieu du système GMT classique où une aiguille des heures placée au centre indique l’heure secondaire, Arnold & Son a choisi de doter chacun des deux fuseaux d'un organe réglant dédié, rappelant ainsi la dualité des moyens de mesure - l'un horloger, l'autre astronomique – utilisés alors à bord des frégates anglaises.
Le modèle DTE combine le Dual Time avec deux tourbillons. Dans le calibre A&S8513, ils sont reliés à un organe moteur commun, une paire de barillets assurant une durée de marche de 90 heures. Ces barillets alimentent ensuite deux trains de rouage distincts, qui aboutissent chacun à un tourbillon. Ils assurent une indication des heures et minutes, sont indépendants et garantissent un niveau chronométrique exceptionnel. Signature de la Maison Arnold & Son, la symétrie des informations est particulièrement évidente sur ce modèle DTE. Les deux fuseaux - heures locales en chiffres romains et heures de référence en chiffres arabes - sont superposés respectivement à 12h et 6h. Les tourbillons se répondent à 3h et 9h et semblent flotter grâce à leurs ponts en or 18 carats, anglés main. La platine du côté cadran est terminée de Côtes de Genève verticales. Ajoutant à l’équilibre de ce garde-temps, les couronnes sont placées à 2h et 8h, permettant un réglage individuel de chacun des fuseaux. La DTE est proposée dans un boîtier en or rouge ou or gris 18 carats dont le fond en saphir ouvre sur le mouvement entièrement décoré, platine terminée Côtes de Genève rayonnantes et roues satiné circulaire.