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VENDREDI : Mais quel est le crétin qui a rédigé l'ordonnance-passoire sur le Swiss Made ? L'accès au « passeport » suisse se joue légalement sur un dixième de millimètre de largeur ou d'épaisseur...

On se croit à l'abri d'un texte en béton et on découvre comment une rédaction hasardeuse et incompétente met toute une industrie à la merci d'un dixième de millimètre en plus ou en moins, en largeur comme en hauteur...  ▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : manque d'enthousiasme ? ❏❏❏❏


On se croit à l'abri d'un texte en béton et on découvre comment une rédaction hasardeuse et incompétente met toute une industrie à la merci d'un dixième de millimètre en plus ou en moins, en largeur comme en hauteur...

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EN RÉSUMÉ
Indiscrétions, analyses, informations,
enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)...
 
❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : manque d'enthousiasme ? ❏❏❏❏ SMARTWATCHES : vraiment « merdiques » ? ❏❏❏❏ SOTHEBY'S : bidouillage Rolex ? ❏❏❏❏ VACHERON CONSTANTIN : vérité des prix ? ❏❏❏❏ LEÇON DE MUSIQUE : valeur ajoutée ? ❏❏❏❏ SUISSITUDE : plus épaisse ou plus large ? ❏❏❏❏ MONTBLANC : mauvais signe ? ❏❏❏❏ FREDERIQUE CONSTANT (1) : Hollandais prudent ? ❏❏❏❏ FRÉDÉRIQUE CONSTANT : petits pas ? ❏❏❏❏ IN MEMORIAM : Lino Di Nardo...
 
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 À NOUS, LES PETITES COMBINES !
Comment l'ordonnance fédérale sur le Swiss Made
permet aux montres qui ne sont pas suisses
de le devenir, sans tricher, en prenant du volume...
◉◉ C'est une ordonnance fédérale du 23 décembre 1971 qui réglemente l'utilisation du nom « Suisse » sur les montres (voir le document original, premières lignes ci-dessous). Sont également visés par cette ordonnance toutes les mentions possibles du nom « Suisse » ou de ses traductions : « Alinéa 1. Le nom “Suisse“, les indications telles que “suisse“, “produit suisse“, “fabriqué en Suisse“, “qualité suisse“ ou d'autres dénominations qui contiennent le nom “Suisse“ ou qui peuvent être confondues avec celui-ci ne doivent être utilisées que pour des montres ou des mouvements suisses. (...) La mention “mouvement suisse“ peut être apposée sur les montres qui contiennent un mouvement suisse. Le mot “mouvement“ devra figurer en toutes lettres, identiques dans leurs types, dimensions et couleurs à ceux de la dénomination “suisse“. Alinéa 3. Les al. 1 et 3 s'appliquent même lorsque ces dénominations sont utilisées soit en traduction (en particulier “Swiss“, “Swiss Made“, “Swiss Movement“), soit avec l'indication de la provenance véritable de la montre, soit avec l'adjonction de mots tels que “genre“, “type“, “façon“ ou d'autres combinaisons de mots »...
 
Suisse-ordonnance1-Businessmontres
 
◉◉ On pourrait ergoter sur le fait que le mot « design » n'est pas explicitement visé par ces alinéas – ce qui nous ramène à un débat ouvert par Business Montres (13 avril) pendant et après Baselworld (voir également notre vidéo). Rappelons seulement aux lecteurs naïfs qu'un designer suisse, même très réputé, n'a pas le droit de signaler aux amateurs de telle ou telle montre qu'il est le designer de cette montre si celle-ci ne satisfait pas à toutes les obligations de l'ordonnance sur le Swiss Made... 
◉◉ La lecture de cette ordonnance n'en est pas moins surprenante dès ses premières lignes. Ainsi, avec un mouvement au-delà de 50 mm de largeur, une montre qui ne serait pas suisse aurait le droit de prétendre l'être : n'importe quel « bouse » chinoise peut donc prétendre à la suissitude passée cette limite, puisqu'elle ne relèverait plus de la catégorie « montre ». Information surprenante, qu'on va adorer du côté de Shenzhen ! Mieux : grâce au « ou » [conjonction de coordination ambivalente, aussi bien inclusive qu'exclusive, ce qui n'aurait pas été le cas d'un « et »] de cette ordonnance, il suffit à une montre d'avoir plus de 12 mm d'épaisseur – 12,1 mm : un volume fréquent de nos jours pour une mouvement un peu musclé ! – pour ne plus être considérée comme une « montre » et donc sortir du champ de l'ordonnance. Laquelle semble avoir été rédigée par un crétin qui ne connaissait rien aux montres et qui n'imaginait pas qu'il ouvrait ainsi la porte à tous les tricheurs. Au-delà de cette limite, tous les espoirs sont permis pour les tricheurs ! Moralité : pour pouvoir prétendre que vos montres sont suisses quand elles ne le sont pas, et pour pouvoir y graver le fameux sésame Swiss Made, prévoyez un calibre mécanique ou quartz d'une taille supérieure à 50 mm OU une épaisseur supérieure à 12 mm... 
◉◉ Ce sont les divagations extravagantes de cette ordonnance qui ont poussé la Fédération horlogère soit à interdire à quelques marques suisses de mentionner la suissitude de leur designer ou de leur conception, soit à obliger d'autres marques suisses à détruire les montres qui auraient été indûment suissisées par une mention de leur design sur leur boîtier ou dans leur communication. Ces mêmes extravagances permettent à d'autres marques, suisses de coeur (comme My Kronoz) ou de papier, d'afficher fièrement leur design suisse, et même leur croix suisse, puisque leurs smartwatches – qui sont tout sauf suisses – dépassent cette absurde limite légale d'un dimensionnement a minima. Ajoutons que le crétin rédacteur n'imaginait pas qu'il puisse exister d'autres montres que rondes, ni de boîtiers non conventionnels asymétriques. Imaginons un mouvement ovale développé dans un sens horizontal : il pourrait parfaitement dépasser les 50 mm de largeur, sans excéder 35 mm ou 40 mm de hauteur. Nos amis chinois – qui ne lisent heureusement pas Business Montres – s'en donneraient à coeur joie...
 
MyKronoz-Businessmontres 
 
 LE 360° DU VENDREDI
Notés à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ IN MEMORIAM : un grand horloger vient de nous quitter. Peu connu hors du cercle des initiés, Lino Di Nardo était la cheville ouvrière de la belle horlogerie Chopard. Passé par l'école Gérard Genta et en partie formé par Pierre Michel Golay (aujourd'hui horloger de référence chez Franck Muller), Lino Di Nardo nous a proposé les plus beaux chronographes Chopard. On lui doit la mise au point (déverminage) de nombreux calibres maison. Il était un de ces « super-héros » dont l'horlogerie mécanique doit être fière, mais que leur discrétion – et la volonté d'omnipotence égocentrique de la plupart des présidents de marques – condamne à un anonymat un peu choquant. Sans le talent de ces horlogers complets, qui savaient toucher à la haute mécanique comme à la haute joaillerie, les belles montres suisses ne seraient pas ce qu'elles sont...
 
◉◉ CHAISES MUSICALES : voici quelques jours, Business Montres (5 mai) vous signalait que l'« hémorragie de l'encadrement » avait commencé chez Harry Winston. C'est maintenant au tour de Steven Haefeli, le directeur de la manufacture de Plan-les-Ouates, en place depuis un peu moins de deux ans (l'arrivée de cet ancien directeur des manufactures Vacheron Constantin était une révélation Business Montres du 22 août 2012). Placardisé depuis le changement d'actionnaire, il n'avait guère démontré son enthousiasme pour les nouveaux propriétaires. La mutation de la maison sous la férule de Nayla Hayek est encore loin d'être terminée...
 
◉◉ FREDERIQUE CONSTANT (1) : ce n'est pas de Peter Stas, le créateur de Frédérique Constant, qu'il faut attendre des déclarations tonitruantes, des avancées fracassantes ou des analyses détonantes. Ce Hollandais souriant, mais peu disant et un peu taciturne, s'inscrit dans un parcours horloger original qui, de petits pas en petit pas, l'a installé à la tête d'une manufacture à Plan-les-Ouates, dans un voisinage ultra-prestigieux, à l'intersection de diagonales qui iraient de Piaget à Harry Winston et de Vacheron Constantin à Patek Philippe. Excusez du peu ! Manufacture qui fête aujourd'hui ses dix ans, au cours desquels l'immense bâtisse un peu vide des débuts a fait place à des étages d'ateliers d'assemblage de mouvements, d'emboîtages et de réparation, avec, au sous-sol, quelques machines à commandes numériques qui crachent ponts, platines et composants. Un outil industriel dont la capacité est récemment passée de 700 mouvements par mois à près de 2 000 – ce qui donne une idée du volume de la production « manufacture » d'un groupe (Frédérique Constant, Alpina, Ateliers DeMonaco) qui met sur le marché près de 128 000 montres Swiss Made (70 % de pièces mécaniques, généralement Sellita, et 30 % de quartz, généralement Ronda). Ici encore, pas de progression spectaculaire, mais une croissance modérée et parfaitement maîtrisée pour une entreprise familiale qui compte déjà 170 personnes à travers le monde (estimation Business Montres : 65-70 millions de CHF de chiffre d'affaires annuel, avec un résultat opérationnel comparable aux multiples des grands groupes). 
 
◉◉ FREDERIQUE CONSTANT (2) : Peter et Aletta Stas – l'un ne va pas sans l'autre – visent pour l'année 2014 135 000 montres – le volume supplémentaire reposant largement sur le développement d'Alpina, la marque « plus jeune et plus sportive » du groupe. Il devient plutôt rare de trouver des patrons de groupe capables de ne pas se prendre pour la réincarnation – en mieux, bien sûr ! – d'Abraham Louis Breguet ou de Nicolas Hayek. Pas question de mettre en danger un groupe par des investissements inconsidérés : la logistique de production a privilégié des lignes semi-automatisés, en sacrifiant la productivité (volume et vitesse) à une exigence de fiabilité assortie de contrôles qualité qui permettent de ramener le taux de retour SAV à moins de 2 %. L'équipe horlogère de la jeune marque Ateliers DeMonaco (haute horlogerie) assurera le pilotage de la partie haut de gamme de la production, puisque Frédérique Constant produit également son propre tourbillon. Il ne s'agit pas de dépenser au-dessus de ses moyens, mais d'adapter l'investissement industriel à l'objectif de profitabilité (abaisser le prix de revient des produits par des économies d'échelle). Aucun dogmatisme dans l'approche de Peter Stas, qui ne croit qu'aux produits vraiment « commerciaux » [ceux qui visent le grand public, et non la secte des journalistes horlogers] et qui ne fait confiance qu'aux concepts mûrement sanctionnés par le marché : ce n'est pas lui qui expérimentera les nouvelles smartwatches – encore trop chères à ses yeux, maladroitement designées et trop peu profitables par leur recours aux nouvelles technologies. Il ne rougit pas de ne faire « que » des montres entre 800 et 3 000 euros et il fera tout pour ne pas se dépositionner de ce créneau, qui lui a été concédé par la montée en gamme inconsidérée de la plupart de ses concurrents initiaux. Pas question de se risquer sur un design pionnier : à défaut d'être créative, la tradition de la belle montre suisse lui suffit, de même que la grammaire des codes sportifs dont Alpina est l'héritière. On connaissait le Hollandais volant : avec Peter Stas, on tient le Hollandais prudent...
 
◉◉ SOTHEBY'S (1) : on ne vous l'avait pas encore dit, mais la Rolex Submariner, lot n° 228 de la vente Sotheby's de mercredi, qualifié par Business Montres (12 mai) de « plus stupéfiante “bouse“ horlogère de toutes les enchères du printemps 2014 », n'a évidemment pas trouvé preneur, mais le plus étonnant reste que cette montre n'ait pas été retirée avant la vente. Ce qui tendrait à prouver une certaine légèreté chez Sotheby's, tant la pièce était douteuse et objectivement trafiquée. Seul argument opposé à l'indignation des professionnels : une lettre de Rolex attestait que certains cadrans de Turn-O-Graph avaient initialement été utilisés pour les premières séries de Submariner. Donc acte, mais cette lettre d'une portée généraliste et historique ne témoignait en rien de la nature accablante du bidouillage de cette supposée Submariner...
 
◉◉ SOTHEBY'S (2) : en dépit de ce couac autour du lot n° 228, la vente Sotheby's n'en a pas moins été d'une signité un peu perdue de vue ces dernières années. Redouté pour ses éventuelles conséquences dépressives sur le marché, l'« effet Aurel Bacs » – auctioneer star de Christie's qui s'est retiré du marché fin 2013 – aurait plutôt eu l'effet inverse : il a « libéré » l'énergie –anesthésiée par le talent d'Aurel Bacs – de maisons concurrentes. 10,1 millions de CHF : on est dans le haut de l'estimation haute. Certains lots ont surperformé, en dépit du choix de mercredi comme date de la vente : 305 000 CHF pour la montre de poche Vacheron Constantin Heures du monde (lot n° 209, estimé 28 000-35 000 CHF), c'est une performance remarquable (montre signalée par Business Montres le 12 mai). De même, les 173 000 CHF de l'adjudication d'une autre Vacheron Constantin de poche, le lot n° 211 (estimé 15 000-25 000 : une pièce dont on ne pouvait que tomber amoureux) confirment la tendance très nette à l'appréciation des vrais et des bonnes montres d'une manufacture qui aura finalement souffert des magouilles qui en avaient plombé la réputation lors de la vente « historique » des 250 ans de la marque. Combines dénoncées à l'époque par Business Montres – média un peu seul, comme d'habitude pour pointer du doigt ce scandale [lequel avait finalement coûté son fauteuil au CEO de l'époque, « fusible » idéal qui avait protégé d'autres intérêts plus haut placés]. Au passage, Sotheby's a battu un record pour une Panerai aux enchères : le prototype personnel d'un amiral italien, adjugé à 425 000 CHF pour une estimation de 180 000-360 000 CHF (lot n° 298). Bien noter les 180 000 CHF de la bague-montre Cartier en platine du lot n° 180, initialement estimé 30 000-50 000 CHF (ci-dessous)...
 
Sothebys-Cartier-Businessmontres
 
◉◉ SOTHEBY'S (3) : on notera aussi les 749 000 CHF de la boîte à priser émaillée et animée par des automates du lot n° 334 (repérage Business Montres du 9 mai). Une pièce de musée qui exigeait une solide culture horlogère et qui s'est disputée entre collectionneurs résolus. C'était la plus belle enchère de cette session Sotheby's et c'était aussi la plus représentative du nouvel esprit horloger de la maison : valeur ajoutée des lots sélectionnés, mise en scène intelligente dans le catalogue et mobilisation en amont du réseau des collectionneurs par une présence inlassable sur le terrain. La « guerre des enchères » entre les grandes maisons ne fait que commencer : elle sera attisée par la concurrence de nouveaux entrants sur ce marché restreint, mais, du fait des flottements à la tête du département Montres de Christie's (totalement repris en main par John Reardon dès le départ estival de Sam Hines), Geoffroy Ader y conserve toutes ses chances – mais on préfèrerait qu'il ne soit pas si seul [au passage, on avait raison de s'inquiéter : « Il faut sauver le soldat Ader », Business Montres du 25 mai 2012]...
 
◉◉ QUELQUES PETITS RIENS SUR UN PEU DE TOUT : autant les premières montres connnecrées apparues sur le marché n'avaient rien de convaincant, autant la nouvelle Motorola Moto 360 a du répondant. Sauf que ce n'est encore qu'un projet, qui a cependant le mérite d'ouvrir la voie à des smartwatches qui seraient aussi de vraies montres. Pour Mark Randall, vice-président de Motorola, interrogé par TrustedReviews : « Nous regardons notre Moto 360 et nous la comparons aux autres produits sur le même segment. Pour être honnête, nous pensons qu’ils sont tous assez merdiques ». Si c'est lui qui le dit... ◉◉ RICHEMONT : admirable titre du Temps, qui nous apprend que « Richemont croit au rebond rapide de ses marques en convalescence ». Magnifique, mais comme personne n'a jamais voulu avouer, auparavant, que ces marques étaient malades, notamment sur le marché chinois, on se méfiera de ces effets d'annonce... ◉◉ MONTBLANC : pas bon signe ! Alors que les comptes Montblanc étaient présentés à part dans les comptes Richemont, ils y seront désormais consolidés dans une rubrique « Autres », ce qui empêchera tout effet de comparaison : cette année, on a ainsi découvert que le chiffre d'affaires avait baissé de 5 % alors que les profits s'effondrait de 85 % – la marge opérationnelle tombant à 6 %, ce qui est ridicule chez Richemont. Il y avait le feu à la maison, et c'était d'autant plus grave que Montblanc était jusqu'ici le second pilier de prospérité du groupe Richemont ! On comprend mieux pourquoi Jérôme Lambert a dû quitter en urgence Jaeger-LeCoultre pour tenter de remettre un peu d'ordre chez Montblanc... ◉◉ HUBLOT : pas de chance pour le nouvel ambassadeur footballistique, rattrapé par une histoire de fraude fiscale (7 millions d'euros qui n'auraient été déclaré, ce que Felipao Scolari dément) trois jours après son sacre horloger, à Nyon, au milieu de danseuses brésiliennes en bikini (Business Montres du 13 mai)... ◉◉ COELACANTHE : les horlogers suisses seront-ils les coelacanthes de l'évolution des objets du temps ? En choisissant cet exemple d'un poisson considéré comme un « fossile » vivant, Business Montres (15 mai) ne faisait évidemment pas référence à la mission Gombessa parrainée par Blancpain pour percer les secrets de ces mystérieux survivants d'une anté-histoire qui se compte en centaines de millions d'années [on croyait ces coelacanthes disparus il y a 70 millions d'années]. On peut découvrir cette mission dans la vidéo ci-dessous...
 
 
 
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