Le business horloger se porte très bien sur les réseaux de sociofinancement : il y naît à peu près cinq nouvelles marque par semaine, pour un chiffre d’affaires moyen de sept à huit millions de dollars par mois. Pas de quoi menacer le bunker suisse, mais tous les galets de la plage ont été un jour de formidables falaises réduites par une inlassable érosion à ne plus servir qu’à effectuer des ricochets. Voici une dizaine de projets nouveaux et intéressants à suivre...

Rien n’a été laissé au hasard dans cette montre, sauf peut-être la performance technique. Pour le reste, la « machine Louis Vuitton » prouve une fois de plus son efficacité. Sauf que… quelques interrogations subsistent sur la pertinence marketing de l’opération…

Un voyage avec Jean-Claude Biver, c’est toujours un grand moment. Surtout en avion, au-dessus d’une Europe qui a toujours été le berceau historique de l’horlogerie. Pas question de raconter ici tout ce qui a pu se dire : sa manière de le dire était tellement plus révélatrice…

Nos lecteurs sont formidables. Très intéressés par notre chronique sur le bon et le mauvais usage des mots « chonographe » et « chronomètre », ils ont exhumé quelques anciens textes à ce sujet (ci-dessous, un coup de gueule de Claudius Saunier, en 1880). À l’époque, le mot « chronomètre » n’était pas encore labellisé, ni très bien encadré sur le plan réglementaire : les arnaqueurs s’en donnaient à cœur joie…

On en saura beaucoup plus aujourd’hui sur la nouvelle montre connectée de Louis Vuitton, dont on se souviendra qu’elle était déjà annoncée par « Business Montres » en… novembre dernier !

Les horlogers suisses ont-ils vocation à ne plus être que les Amish du poignet ? Cette sympathique communauté religieuse américaine a choisi de vivre en marge de la modernité – un peu comme les marques de montres qui ont choisi d’ignorer le reformatage numérique de notre société et l’irruption dans le paysage des nouvelles générations milléniales. Les origines suisses, et même bernoises, des Amish étatsuniens sont bien connues : vivrions-nous un retour aux sources ?

C’est un des premiers à apprendre par cœur parmi les Dix Commandements qu’on impose à tout rédacteur horloger : bien distinguer le « chronographe » du « chronomètre ». Sauf que le « chronographe » n’écrit rien et que le « chronomètre » mesure tout ! Entre graphe et mètre, il ne faut peut-être plus choisir : et si on arrêtait de se la jouer grand connaisseur, alors que la sémantique et l’usage populaire donnent tort à la langue de bois jargonnante des « spécialistes » ?

Tout ce que vous auriez pu manquer cette semaine dans nos pages et dans l’actualité suivie par « Business Montres » : le meilleur, le plus exclusif, le plus percutant et le plus original, bref le plus indépendant et le plus utile pour tirer son épingle du jeu sur le tapis vert de l’horlogerie – qu’on soit patron de marque, cadre dans une manufacture ou grand amateur. Une rétrospective rapide pour rappeler (presque) tout ce qui a été publié en vrac, en bref et toujours en toute liberté de parole et de pensée...

Certaines marques en font trop ! Le côté « manufacture », c’est comme la confiture : moins il y en a, plus on doit l’étaler. Certaines manufactures – comme Piaget – n’en font pas assez. Elles pèchent par timidité excessive : comme les violettes, elles cachent charme, parfum et couleur (article publié il y a exactement cinq ans, le 10 juillet 2012 : depuis, la maison a connu quelques changements)…

Une nouvelle série de documents historiques pour la promotion horlogère, au temps de l'âge d'or des montres : des buvards qui assuraient la publicité des marques. ils nous proposent une vision naïve mais efficace sur le plan publicitaire de l'apprentissage du temps – avec une excellente idée directrice : donner aux jeunes générations l'habitude de porter des montres ! Ce qui n'est plus du tout le cas avec les marques contemporaines... Nos séries rétro-nostalgiques ont déjà exploré l'univers des montres des super-héros nés dans les comics américains, des couvertures d'albums vinyle qui nous parlent du temps et des timbres horlogers aussi bien que celui des comics de la pop culture américaine. Nous avons examiné certaines couvertures horlogères dans les romans policiers et les couvertures de magazines américains dessinées par le fameux Norman Rockwell. Nous avons apprécié les affiches automobiles et les cartes postales de Thanksgiving qui nous parlent d'horlogerie. L’imagination des graphistes est sans limites, qu'on parle de timbres ou d'affiches géantes. Originale et visuellement très forte, une telle compilation « horlo-culturelle » n’avait encore jamais été tentée dans les médias horlogers (il est vrai qu’il n’y a pas de publicités, ni d’annonceurs à la clé)…

Comment les horlogers, qui se campaient en indétrônables « maîtres du temps », ont perdu la bataille du temps et pourquoi ils vont devoir ramer très fort pour rattraper le précieux temps gaspillé en atermoiements. C'est un peu fou de voir ceux qui prétendent contrôler les heures courir derrière le temps ! Iil ne faut plus que l'horlogerie danse le rock au rythme du tango…

Suite de notre tour des montres en 80 tests, avec la trentième-huitième séquence de notre jeu inédit pour tester les connaissances en haute horlogerie. Vous n’avez à chaque fois que six bonnes réponses à formuler pour prouver votre niveau de culture en belles montres ! Ces nouvelles questions s’ajoutent à celles de la série précédente, mais elles restent inspirées par le jeu de « poursuite triviale » édité par la Fondation de la haute horlogerie. Elles conservent les catégories initiales de la FHH, dans une logique didactique plus rigoureuse et en toute indépendance vis-à-vis des marques.

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions conceptuelles (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une quarantième-quatrième séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux…

Mais aussi l’élégance d’une couronne qui se déporte dans le carré, les temps d’une mer jamais trop calme, la vallée tropicale d’une horlogerie cigarière et les gommes à effacer les minutes… Image ci-dessous : Un des « torcedores » de la manufacture Carlos Fuente, que certains considèrent comme le château-d’yquem des Caraïbes…

Cet anniversaire méritait aussi, en plus d'une Classic Fusion aux couleurs des légendaires cigares Opus X, une intervention de Florence Jacquinot dans « Business Montres ». Nous n'aimons rien tant que des voix qui portent, avec des mots qui comptent et des émotions qui durent. Il nous a semblé que la voix féminissime de la plus fameuse blogueuse romande était tout indiquée pour nous parler du plus fameux des cigares dominicains. Aussitôt dit, aussitôt fait : l'expérience caraïbo-tabagique de Florence Jacquinot avec Carlos Fuente méritait le détour. Laissons à la dame le dernier mot...