Mais aussi la vie en rose sans se ruiner, les lunettes noires du regard arctique et Caracas qui n’est plus à la bonne heure. C'est l'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte sans jamais oser le demander... Ci-dessous : Louis Moinet, le génie horloger français que les Suisses ignoraient parce qu’il avait inventé le chronographe à leur place, il y a deux cents ans…

En dépit de la morosité du climat économique et de leurs carnets de commande au régime sec, les professionnels de l’horlogerie-joaillerie réunis à Palexpo (Genève) gardent le moral. Ils ont fini par comprendre la toxicité du bullshit marketing des marques. Ils ont admis et acté qu’ils ne pouvaient plus s’en sortir que par un sursaut de créativité. Donc, ils se lâchent, comme AB Concept (La Chaux-de-Fonds), avec son Rubik’s Cube de haute joaillerie facturé 240 000 francs suisses – hors taxes évidemment…

Exhumée de l’oubli et mise en ligne en juillet 2015 sur « Business Montres Vision », cette publicité horlogère de 1987 vantait les « montres de caractère ». Elle avait été diffusée par le très officiel CPDH (Comité professionnel de développement de l'horlogerie, aujourd’hui CPDHBJO, « lobby » français de la montre) sur les chaînes publiques françaises. DERNIÈRE HEURE : suite à notre article sur cette censure aberrante, l'accès à la vidéo a été rétabli par YouTube ! Nous la remettons en ligne ci-dessous...

Nouvelle signature de belle réputation, la Manufacture Hautes Complication (MHC) de Pierre Favre perpétue la tradition des « motoristes » genevois qui simplifient la vie des grandes marques en compliquant leurs mécaniques haut de gamme. Étudié en amont pour contenir les prix, le nouveau tourbillon à micro-rotor régénère une tradition de calibres automatiques dont la minceur autorise toutes les élégances au poignet…

C'est l'alerte ! La semaine est assez décisive, avec le rassemblement des fournisseurs à Palexpo (Genève) : nous pourrons y vérifier l’épaisseur (ou plutôt la minceur) des carnets de commande. En ligne de mire, les statistiques d’exportation de mai, qui seront publiées mardi prochain : il se pourrait bien qu’elles soient meilleures que prévu et que vécu au cours de ces derniers mois – ne comptez quand même pas sur une reprise ! Entre les deux, nous aurons vécu une amorce de nouvelle crise financière et des remous géopolitiques majeurs, mais aussi les Vingt-quatre Heures du Temps de Besançon, rendez-vous qui est devenu la plus importante manifestation horlogère de France, sans oublier les Vingt-quatre Heures du Mans et l’Euro 2016, deux rendez-vous sportifs on ne peut plus horlogers. Pas belle, la vie des montres ?

Les fournisseurs de l’industrie horlogère ne s’en tireront pas sans faire de sérieux efforts dans l’innovation et sans se mêler d’une R&D dont les marques ne peuvent/veulent plus assumer les investissements. Certains l’ont déjà bien compris, comme les Saunier (André, Josette et Anthony, leur fils, de la manufacture AJS-Production, à Porrentruy), qui présentent cette année deux avancées majeures dans le traitement de surface et dans l’agencement des mouvements mécaniques, avec 250 % d’augmentation de la surface de lecture du chiffre de quantième. Il s’agit toujours de rester créatif à des prix accessibles – deux concepts essentiels à la survie et à la renaissance de l’industrie horlogère…

Ce site est une illustration originale de l’impératif de survie, souvent invoqué par « Business Montres », pour un retour sur le marché des montres « créatives et accessibles » ! Si vous avez envie de vous changer les idées et de comprendre à quel point il y a une vie très active au-delà du périmètre des « grandes marques » asphyxiées sur le bord de la route, allez jeter un œil sur une horlogerie alternative, pleines de « petites marques » qui ne se prend pas au sérieux mais que les nouvelles générations prennent très au sérieux – malheureusement pour les honorables dinosaures d’une planète frappée par le fatal astéroïde de la crise…

L’actualité horlogère vue par « Business Montres », comme toutes les semaines, le samedi midi sur France Bleu Besançon (102,8 MHz en Franche-Comté) : cette chronique « Les 24 minutes du temps » reste à ce jour la seule tribune hebdomadaire de l’horlogerie de tout le paysage audiovisuel francophone (France, Belgique et même Suisse, sans parler du Canada et d’ailleurs). Au programme de cette chronique horlogère diffusée le 11 juin, qui commence à la minute 07:00 du lecteur ci-dessous : « Les “montres de footballeurs”, les partenaires horlogers du football, les chronographes des arbitres et les “montres cadeaux de corruption”, c’est la planète horlogère au temps de l’Euro ». À partir de la minute 15:00, la conservatrice du Musée du Temps de Besançon nous raconte les horloges comtoises (exposition en cours) et comment ces objets du temps sont devenus un des personnages de nombreuses familles françaises...

Les nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres vues du côté des marques, commentées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept montres cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Bvlgari, MeisterSinger, Oris, Perrelet, Speake-Marin, Tiffany & Co et Vacheron Constantin…

C’était à lire au cours de ces derniers jours dans « Business Montres » – et nulle part ailleurs ! En exclusivité, en avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole et de pensée ! Un bon sujet de méditation pour tous nos amis amateurs de montres qui fréquentent les médias perroquets spécialistes de l’anesthésie éditoriale : quels autres médias horlogers avaient déjà publié – avant nous – ces révélations, ces informations et ces analyses critiques ?

C’était de belles idées horlogères, des concepts de nouvelles montres, des projets fracassants de jeunes designers aux illusions pleines d’imagination. Certains de ces projets n’ont jamais vu la lumière du jour. D’autres n’ont jamais connu le moindre succès initial et ont disparu comme un oued entre les dunes du désert. Ce ne sont plus que des souvenirs déjà pâlissants d’ambitions alléchantes, mais sans lendemain, des miettes d’objets du temps qui n’iront pas plus long que le bout de leur rêve. Quelques images nous restent de ces prestidigitations mécaniques, dont on sait maintenant qu’elles déboucheront plus jamais sur des propositions concrètes : profitons-en et dégustons les miettes de cette nostalgie d’un autre temps, qui ne serait plus ce qu’elle était…

Recruté par Jean-François Ruchonnet chez Cabestan pour faire (enfin !) fonctionner le tourbillon vertical de la marque, Éric Coudray avait réussi le pari et fini par devenir co-actionnaire de la marque au fil des changements de propriétaire. Il vient de rendre son tablier à Lionel Bétoux, qui venait de transférer à Genève l’activité de Cabestan. Éric Coudray vient renforcer le nouvel atelier créatif Impulsion, mis en place chez TEC Ébauches par Arnaud Faivre…

Mais aussi la fascination florentine pour un ciment dix fois millénaire, l’art de viser loin en restant dans les temps et le designer belge qui a les boules… Ci-dessous : Un Serpenti au cabochon cérébral, un regard d’émeraudes, des écailles de diamant, une gueule ophidienne qui donne l’heure…

Voici un an, « Business Montres » vous présentait un texte qui circulait comme un samizdat chez les « initiés » du microcosme joaillier : Jean-Baptiste Mayer, « insider » honorablement connu dans les milieux lapidaires, où il passe pour un excellent professionnel, y jetait une lumière très crue sur les pratiques réelles du commerce des diamants et des pierres précieuses. Le texte était introuvable pour le grand public. Il existe à présent sous forme de livre classique, accessible à tous. C’est une petite bombe : l’auteur devient lyrique face à une belle pierre, mais cynique quand cette pierre est une insulte à l’éthique autant qu’à l’esthétique…

Cours plus vite, camarade, le vieux monde horloger est derrière toi ! Ni Tim Cook, ni Jean-Claude Biver n’ont besoin de se retourner pour constater les dégâts dans leur sillage : le premier (Apple) a réalisé une fantastique percée avec sa première Apple Watch ; le second a posé les premières IED (Improvised Explosive Device : « engin explosif improvisé ») d’une future résistance suisse à l’occupant californien. « Il n’y a pas de marché, ni de demande », nous expliquait la conjuration des imbéciles. Non, effectivement, il n’y a que des montres qui se vendent – et des stocks d’invendus qui enflent dans le camp d’en face…