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REPÉRAGES #292-2024 (accès libre)
Sept montres qui nous promènent des confins polaires aux grands fonds sous-marins (en prime : nos sept commentaires)

En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 292e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Citizen, Louis Pion, Nivada Grenchen, Rado, Raketa, Urwerk et Vulcain x Massena Lab…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 000 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

RAKETA Malevtich Triptych

La montre Raketa Malevitch Triptych est le résultat d’une collaboration de la manufacture avec le Musée russe qui abrite l'intégralité de la série géométrique de Malevitch comprenant le Cercle noir, la Croix noire et le fameux Carré noir. Le premier contact de Raketa avec ce chef-d'œuvre du suprématisme a eu lieu en 2020 lors d’une coopération avec la Galerie Tretiakov. L'équipe était alors convaincue que le modèle dédié à Malevitch ne serait certes pas compris par tout le monde, mais qu'il ne laisserait personne indifférent. Cependant, il était difficile d’imaginer que la montre, tout comme le Carré noir lui-même, deviendrait un classique. Il est apparu néanmoins qu'en s’engageant dans la voie d’une esthétique nouvelle, Raketa s’inscrivait dans la demande de notre temps. Tout comme Malevitch à son époque, les designers de Raketa ont décidé non seulement d'adopter un autre regard sur le Carré noir, mais aussi de revisiter l'ensemble de sa série, qui comprend également la Croix noire et le Cercle noir. La montre Malevitch Triptych soulignera encore davantage le lien entre la philosophie de Raketa et les significations que le peintre y a placées. Le minimalisme noir et blanc, le concept du Grand Zéro, le rejet des règles généralement acceptées et la création de nouvelles règles, le renoncement aux conventions et le retour aux formes les plus simples, l'origine russe et la renommée mondiale ne sont que quelques-uns de leurs traits communs.

Les formes géométriques simples du carré, du cercle et de la croix, que Malevitch considérait comme symboles traditionnels de l'univers, renvoient à l'ADN de Raketa, qui est lui-même directement lié au cosmos et à sa représentation dans l'art. Chaque montre de la série limitée Raketa Malevitch Triptych a été réalisée à 500 exemplaires et est disponible en quatre variantes. Le set de collection comprenant les 3 montres permet de réunir l'ensemble du triptyque, tandis que les modèles séparés vous permettront de choisir le symbole qui correspond le mieux à votre compréhension actuelle du temps. Le cadran est réalisé à la main avec des pierres semi-précieuses naturelles, telles que l'agate noire, l'agate blanche ou l'agate transparente teintée. Chaque pierre a été sélectionnée pour sa ressemblance visuelle avec les tableaux. Laconique dans ses couleurs et ses formes, le modèle permet des interprétations illimitées, à l'image des œuvres de Malevitch. Les composants mécaniques de chaque montre sont fabriqués de A à Z par la manufacture horlogère Raketa de Saint-Pétersbourg et soigneusement décorés par les artisans de la manufacture. Le Carré noir, le Cercle noir et la Croix noire de Malevitch sont imprimés sur le revêtement noir de la masse oscillante.

UN COMMENTAIRE ? Une initiative « artistique » très intellectuelle, qui est toute à l’honneur de la manufacture russe Raketa. Il est cependant douteux que l’immense pionnier de l’abstraction Kasimir Malevitch soit une référence mobilisatrice pour les amateurs ouest-européens. Peu importe, l’idée est séduisante et modérément tarifée comptez dans les 5 450 euros pour chaque écrin de trois montres, chaque modèle pouvant être commandé à part moyennant 1 950 euros – à commander sur le site de la marque, qui assure la livraison dans le monde entier (boîtiers de 40 mm, étanches à 100 m, mouvement automatique manufacture)…

CITIZEN Série 8 « 880 » (100e anniversaire de la première montre Citizen) 

Citizen dévoile un nouveau modèle dans sa collection emblématique Series 8 automatique, alliant design moderne et fonctionnalité quotidienne. Le modèle « 880 » en édition limitée célèbre le centenaire de la toute première montre signée Citizen. En 2021, Citizen dévoilait la collection Series 8, « 8 » choisi comme symbole de l’infini (∞) des possibles de l’artisanat de Citizen. Ce modèle commémoratif rend hommage à l’architecture emblématique de la gamme « 880 », réhaussé par des nuances harmonieuses de gris et de bleu. Son bracelet intégré, dépourvu de cornes, s’accorde avec finesse à ces teintes subtiles. Quant à son cadran en nacre délicate, magnifié par un dégradé de bleu captivant, il incarne la sophistication de la collection dans ses moindres détails. Une fonction GMT raffinée et avant-gardiste Dotée du mouvement Cal. 9054, la Series 8 « 880 » dévoile jusqu’à trois fuseaux horaires grâce à sa lunette rotative bidirectionnelle et à son aiguille dédiée aux 24 heures. Sa fonction GMT permet un réglage précis et indépendant de l’aiguille des heures, en incréments d’une heure, sans affecter les minutes, les secondes ou l’affichage 24 heures.

Parfaite alliée des voyageurs, elle allie ingéniosité et exactitude, faisant de chaque instant un repère fiable et élégant. Ce mouvement, doté d’une résistance magnétique avancée, garantit une précision inaltérable face aux champs magnétiques émis par les appareils numériques tels que smartphones et tablettes (le Calibre 9054 est doté d’une résistance magnétique pouvant atteindre 16 000 A/m). Doté d’une réserve de marche de 50 heures et d’une précision quotidienne moyenne de -10 à +20 secondes, son mécanisme se dévoile au travers d’un fond transparent en verre saphir. La Series 8 « 880 » en édition limitée célèbre non seulement 100 ans d’excellence horlogère, mais incarne également l’innovation et le style intemporel propre à Citizen.

UN COMMENTAIRE ? On aurait rêvé d’un prix symbolique à 888 euros, mais la montre sera légèrement plus coûteuse (un peu au-dessous des 1 300 euros) : peu importe, elle est superbe, avec un boîtier de 41 mm, étanche à 100, et un mouvement automatique, mais il n’y aura que 30 pièces de cette série pour le marché français…

RADO Anatom automatique bracelet céramique

La marche du progrès ne s’arrête jamais. Modifications et améliorations continues, tels sont les maîtres-mots des concepteurs de montres visionnaires de Rado. Pour la Rado Anatom, cinq nouvelles éditions symbolisent l’atteinte d’une harmonie ergonomique à l’état pur – une symbiose progressive où design et matériaux s’unissent pour épouser à la perfection les contours naturels du poignet. Les nouveaux modèles font suite au relancement couronné de succès de la Rado Anatom en 2023, qui a vu la montre renaître avec une lunette en céramique haute technologie noire mate et un bracelet en caoutchouc texturé. Quarante ans après l’introduction de l’originale, la version actualisée a captivé l’imagination des amateurs de montres des quatre coins du monde en tant que nouveau chapitre dans l’histoire du style. Les dernières éditions poussent le concept encore plus loin avec leur bracelet composé de maillons en céramique haute technologie polie assortie à la lunette. Cette amélioration soignée apporte un supplément de sensorialité à un design déjà sensuel. Avec sa céramique haute technologie, qui est non seulement légère et lisse mais s’adapte aussi rapidement à la température corporelle, la Rado Anatom est incroyablement confortable, comme une seconde peau. Tel a toujours été l’objectif ultime de cette montre, comme son nom le suggère. Symbole de futurisme engagé lors de son lancement en 1983, la Rado Anatom a été sans aucun doute une montre révolutionnaire à son époque. Les éditions actuelles sont des descendantes reconnaissables de l’originale – elles adoptent une forme générale et une esthétique minimaliste similaires, et partagent des détails de design comme les lignes horizontales sur le cadran et le bracelet. N’oublions pas que Rado a développé la technique pour façonner le verre saphir de la première Anatom, un procédé toujours largement utilisé dans l’industrie horlogère. Mais, à l’instar du modèle de 2023, ces nouvelles éditions sont plus imposantes que l’originale, avec un boîtier de 32,5 mm. La forme plus sculptée arbore des bords biseautés au niveau du verre saphir cylindrique, de la lunette et des maillons de bracelet. Le boîtier s’effile jusqu’au bracelet puis continue de s’affiner jusqu’à atteindre 20 mm de largeur. Ces touches étudiées créent une merveilleuse sensation au toucher, ce qui contribue largement au plaisir de porter une Rado Anatom. À l’intérieur, le mouvement à quartz d’origine a été remplacé par un mouvement mécanique automatique – le calibre Rado R766 offrant une réserve de marche de 72 heures, un spiral amagnétique en Nivachron et un guichet de date à 6 heures.

Ces nouvelles éditions représentent une série de charmantes contradictions : un confort incroyable dans une esthétique audacieuse et élégante qui sait se démarquer. Des courbes organiques sans inflexions brusques, donnant une forme carrée. La légèreté suprême des composants en céramique haute technologie, juxtaposée à la durabilité surprenante du matériau. Une précision mécanique à l’ère du numérique. Tous ces éléments font de la Rado Anatom une icône de modernité du XXIe siècle, une expression de l’élégance qui peut être obtenue par un travail constant – probablement une métaphore du chemin de vie ou de la quête d’amélioration du porteur. Regardons de plus près ces cinq montres. Les deux premières sont dotées d’une lunette et d’un bracelet en céramique haute technologie noire polie, d’une couronne en céramique noire et d’un cadran laqué noir décoré de lignes horizontales espacées de manière irrégulière. Le choix se porte ensuite sur des finitions couleur acier ou or jaune au niveau des aiguilles, des index, du symbole de l’ancre mobile Rado et des maillons de jonction du bracelet. Enfin, la dernière version présente une lunette, un bracelet et une couronne en céramique haute technologie plasma polie, associés à un cadran laqué gris et agrémentés de sublimes finitions couleur or rose. Les trois montres dégagent un sentiment d’assurance dans un style contemporain. Les diamants apportent un panache supplémentaire aux deux variantes Rado Jubilé dotées d’une lunette et d’un bracelet en céramique haute technologie noire polie, d’une couronne en céramique noire et d’un cadran laqué noir. La première présente sans doute le cadran le plus minimaliste de cette nouvelle ligne avec trois diamants en guise d’index placés à 12 h, 3 h et 9 h. Les aiguilles couleur rhodium contrastent avec ce garde-temps entièrement noir – un design qui rappelle les étoiles scintillantes dans la clarté de la nuit. Pour la seconde, le cadran est également incrusté de trois diamants en guise d’index cette fois accompagnés d’index imprimés en noir mat pour le reste du cadran. Au niveau du boîtier, les extrémités en acier inoxydable poli scintillent avec leurs 38 diamants, tandis que 124 autres diamants ornent les quatre premiers maillons de jonction du bracelet. Ces pierres précieuses apportent à la montre un scintillement incomparable et fascinant. Les cinq nouvelles éditions illustrent la maîtrise des matériaux et l’expertise en ergonomie de Rado. Elles mettent également en avant une évolution vers un design épuré. Cette progression entre les modèles signifie qu’il y a une Rado Anatom pour un large éventail d’amateurs de montres, quelles que soient leurs préférences, signe que ce modèle est une icône de design moderne. Avec des décennies d’héritage sous le coude, la Rado Anatom a encore un bel avenir devant elle.

UN COMMENTAIRE ? La céramique est un matériau extraordinaire, dont on s’étonne qu’il n’ait été intégré que très récemment dans l’offre horlogère. Non seulement la céramique est durable et imperméable à presque tout, mais elle possède aussi un toucher soyeux rare qui garantit un confort exceptionnel sur la peau. Placez-la autour d'un poignet, fin ou large, et vous aurez l’impression qu’elle a été fabriquée pour être là, depuis toujours. Ceci est particulièrement vrai pour les garde-temps dotés d'éléments en céramique aussi au niveau du bracelet, où l’expérience sensorielle devient totale et absolument inoubliable. Comptez dans les 4 500 euros pour profiter de cette céramique restylée par Rado…

LOUIS PION Adrienne 33 mm « Mocha Mousse »

Adrienne n'est pas sans rappeler les codes d'Adrien : un indémodable sportif-chic au design décomplexé, mêlant boîtier rond en acier inoxydable et index bâtons. Tout en nuances, son cadran suggère les rayons du soleil. Trouvez votre modèle parmi notre sélection haute en couleur, disponible dans deux formats minimalistes. Ce modèle Adrienne se compose d'un boîtier de 33mm et d'un bracelet en acier argenté avec, en son cœur, un cadran bronze réhaussé de touches dorées roses.

UN COMMENTAIRE ? La teinte « Mocha Mousse » (référence Pantone 17-1230) étant la « couleur de l’année », Louis Pion – horloger de mode – est la première marque à dégainer en nous proposant son Adrienne au cadran soleillé dans la nuance 17-1230 (comptez dans les 110 euros pour ce boîtier féminin de 33 mm, étanche à 100 m, mouvement électronique). N’est-ce pas une des propositions les plus amusantes de cette fin d’automne 2024 ?

NIVADA GRENCHEN F77 Céramique cadran lapis-lazuli

La collection F77, une des « pépites » Nivada Grenchen, s'affiche en cette fin d'année en céramique noire, animée par trois cadrans enmatériau brut et semi-précieux (cadran tressé, cadran lapis-lazuli, cadran météorite). La collection F77 Black Ceramic redéfinit l'élégance et l'innovation, combinant des La collection F77 Black Ceramic redéfinit l'élégance et l'innovation, combinant des matériaux de pointe avec des éléments de design uniques. Fabriquée avec un boîtier robuste en céramique noire mate, célèbre pour sa résistance aux rayures et sa durabilité, cette collection apporte une esthétique élégante et moderne au sa durabilité, cette collection apporte une esthétique élégante et moderne au design emblématique du F77. Chaque modèle présente un diamètre époustouflant de 37 mm, des indices de bâton épais et des aiguilles argentées qui illuminent le de 37 mm, des indices de bâton épais et des aiguilles argentées qui illuminent le cadran, allant sophistication à une touche sportive. Doté d'un fragment de l'espace, ce cadran présente des motifs métalliques géométriques envoûtants, créant un chef-d'œuvre vraiment unique en son genre. Disponible en édition limitée pendant un mois pendant la période de précommande. Propulsé par le mouvement automatique Soprod P024 de fabrication suisse avec une réserve de puissance de 38 heures, le F77 Black Ceramic témoigne de l'engagement de réserve de puissance de 38 heures, le F77 Black Ceramic témoigne de l'engagement de Nivada Grenchen envers l'excellence horlogère. Que vous préfériez l'intrigue cosmique, Nivada Grenchen envers l'excellence horlogère. Que vous préfériez l'intrigue cosmique, la beauté naturelle ou le flair d'inspiration vintage, cette collection offre quelque chose la beauté naturelle ou le flair d'inspiration vintage, cette collection offre quelque chose d'extraordinaire pour tous les amateurs de montres.

UN COMMENTAIRE ? On ne voit pas trop ce qu’une taille de 37 mm peut bien avoir d’« époustouflant » pour un boîtier, mais peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse d’un style néo-vintage enrichi par un élément géocroiseur venu des confins de l’espace-temps (il faudra compter dans les 1 370 euros pour cette montre étanche à 100 m qui a même sacrifié la date pour mieux nous faire profiter du temps qui passe). Un bon conseil : ne tardez pas à précommander cette F77 sur le site de la marque…

URWERK UR-230 « Polaris »

Éclatante et moirée, la seconde série issue de la collection 230 inaugure une couleur et une matière inédites dans l’histoire d'Urwerk. Avec sa boite blanche, usinée dans un bloc de céramique exclusive chargée en fibre de verre, la UR-230 Polaris ouvre une nouvelle perspective chromatique, un horizon polaire. Habituellement fidèle aux noirs, aux gris et aux textures sourdes, Urwerk bascule dans la brillance naturelle, dans une nouvelle énergie qui irradie de blanc. Il y a tout juste un an après la naissance de la UR-230 Eagle (geste inaugural de la série 230 réalisée entièrement dans du Carbon CPT), Urwerk fait évoluer cette nouvelle collection dans une direction inédite. Sur une base technique inchangée, la UR-230 prend un tour immaculé, s'habille d'une matière nouvelle, technique et développée en exclusivité. La UR-230 Polaris est taillée dans une céramique composite stratifiée. Dans une base de polymère sont insérées des feuilles de céramique tressée, superposées à des voiles en fibre de verre. Utilisée en aéronautique, dans le domaine médical et désormais en horlogerie, cette matière nouvelle et ultra-performante combine tous les avantages de ses constituants. « La céramique classique est dure, mais c'est aussi son problème, explique Felix Baumgartner, maître horloger et co-fondateur d’Uurwerk. Cette matière-là est frittée et cela la rend cassante en cas de chocs. Il nous fallait résoudre ce dilemme. Alors nous avons décidé d'avoir notre propre céramique, un développement exclusif avec nous et pour nous. Grâce aux fibres de verre qui sont présentes dans le matériau, il ne casse pas. » Surmontant ainsi l'obstacle fondamental des céramiques horlogères, la UR-230 Polaris possède un second atout. La résine qui englobe les fibres de verre et de céramique est teintée en blanc, tandis que les fibres de verre sont finement argentées. Après l'usinage qui donne sa forme à la boite, des couches superposées apparaissent au gré des dénivelés et des courbes. Leur apparence a ceci de commun avec la fibre de carbone qu'elle est irrégulière et moirée. Elle offre des effets de matité et de brillance aléatoires.

La couleur est blanche, mais vivante. Changeante. Subtilement. Elle englobe le calibre Urwerk UR-7.30, quasi entièrement noir et ponctué de rouge. Un parti pris bien réfléchi comme le souligne Martin Frei, Directeur artistique d’Urwerk et co-fondateur de la marque : « Le boîtier blanc et l'intérieur noir de la UR-230 Polaris, plus particulièrement monté sur un bracelet blanc, évoquent fortement l'ambiance de 2001, L'Odyssée de l'espace — un clin d'œil aux décors noir et blanc époustouflants de Kubrick et au vaisseau emblématique Discovery 1. Ce design fait également référence à l'esthétique du programme Apollo de la NASA, où le blanc servait à réfléchir la chaleur, une nécessité dans les conditions extrêmes de l'espace. Cette montre ne se contente pas d’être élégante : elle affiche un facteur de “cool” digne de la NASA ». La nouvelle UR-230 Polaris affiche une version sophistiquée de la complication satellite d’Urwerk avec ses heures vagabondes qui sont l’une des signatures essentielles de la marque. Sur un carrousel à trois bras, des blocs rotatifs à quatre faces portent les index des heures. Ils défilent le long d'un secteur de 120 degrés, avec la face de l'heure en cours dirigée vers le regard. Pour afficher la minute, ces cubes d'affichage s’encastrent dans une aiguille rétrograde 3D en aluminium. Écho fidèle de la couleur de boite, la minuterie est également blanche. Au bout de sa course de 60 minutes, cette aiguille squelettée est renvoyée à l’index 0, où elle prendra en charge le cube arborant l'heure suivante. Au passage, cette seconde version de la UR-230 perd son capot protecteur, qui avait fait de la UR-230 Eagle une demi-savonnette.

A cet affichage de l’heure, ce modèle Polaris arbore les fonctionnalités inédites d’une UR-230. En première mondiale, Urwerk avait développé un ensemble d'amortisseurs destinés à protéger le nouveau calibre UR-7.30. Grâce à deux systèmes de turbines. Un premier ensemble de deux turbines sert à atténuer l'impact de tout choc externe, garantissant ainsi la robustesse et la durabilité de la montre. Un deuxième ensemble contrôle le flux d'air qui alimente le système de remontage. La force de cet « Air Brake », destiné à moduler la puissance du remontage selon le niveau d'activité du porteur, se règle par un bouton rotatif situé sur le fond. Un second commutateur en regard du premier permet de déconnecter entièrement le rotor. La UR-230 Polaris bascule alors en mode à remontage manuel. Le niveau de réglage de ces deux fonctionnalités est indiqué à 11 h et 1h, par deux indicateurs symétriques. De la collection 200, dont elle est dérivée, la UR-230 Polaris a conservé la forme de boite. Une forme trapézoïdale à l'élongation prononcée vers les 6 heures, un étagement autour des ouvertures saphir, une couronne à midi, une gestion fine d'angles marqués et adoucis : la UR-230 Polaris affirme sa nature foncièrement Urwerk. À l'intérieur de la boite, un conteneur hermétique et étanche comme un coffre-fort enserre le calibre UR-7.30. Autour de lui, la boite en céramique et le fond en titane DLC noir s'arriment à un bracelet en caoutchouc vulcarboné à degrés.

UN COMMENTAIRE ? Le matériau de cette « Polaris » est une innovation assez géniale, parfaitement assortie à toutes les avancées techniques, mécaniques et surtout eshétiques d’une montre pionnière, qui n’a finalement que le défaut de sa qualité de réalisation : un prix qui ne sera pas loin de 200 000 euros toutes taxes comprises – ce qui ne sera sans doute pas un obstacle pour les 35 heureux collectionneurs qui pourront l’acquérir. Les jeunes horlogers chinois ayant récemment découvert les plaisirs de l’affichage satellitaire « à la Urwerk », on ne devrait plus tarder à voir débarquer sur le marché des « Polaris » au centième de ce prix !

VULCAIN x MASSENA LAB Nautical Legacy

Vulcain et Massena Lab sont fiers d'annoncer leur partenariat à l'occasion du lancement de la Vulcain Nautical Legacy Massena LAB, une montre de plongée inspirée des années 1950 et dotée d'un riche cadran brun, d'aiguilles redessinées d'inspiration vintage et d'un tout nouveau bracelet en caoutchouc noir conçu par Massena Lab. Animée par un mouvement maison, la Vulcain Nautical Legacy Massena LAB conserve tout le savoir-faire technique et robuste de la première Vulcain Cricket, l'une des toutes premières montres de plongée dotée d'une alarme audible sous l'eau. La Cricket Nautical originale est sortie en 1961, fruit des recherches de trois plongeurs passionnés : Hannes Keller, pionnier suisse de la plongée en eaux profondes, physicien et mathématicien, Max-Yves Brandily, explorateur et cinéaste, et Arthur Droz, plongeur, moniteur de plongée certifié par l'Etat. En 1966, Hannes Keller a porté un Cricket Nautical lors d'une plongée record à une profondeur extrême de près de 250 mètres. Le légendaire Jacques Cousteau, témoin de Keller, a enregistré et validé le record de Keller. L’équipe de création de Vulcain Nautical Legacy x Massena Lab s'est interrogée : « À quoi ressemblerait le Cricket Nautical aujourd'hui s'il avait été créé dix ans plus tôt, dans les années 1950 ? » Pour commencer, le cadran a été recoloré d'un riche brun chocolat, qui brille subtilement sous l'effet de la lumière et qui est inspiré par certains des cadrans vintage et tropicaux préférés de Massena Lab. Les aiguilles, entièrement redessinées pour cette seule collaboration avec Massena LAB, comprennent une aiguille bâton pour les heures, une grande flèche pour les minutes, ainsi qu’une une flèche rouge pour l'alarme et une charmante « sucette » pour la seconde centrale. Les aiguilles sont remplies de matière luminescente beige, de même que les index assortis sur le cadran : ils s'illuminent en vert en cas de faible luminosité ou de pénombre aquatisue, pour une lisibilité optimale.

Le bracelet en caoutchouc noir, conçu par Massena LAB et doté d'une boucle en acier inoxydable portant le logo Vulcain, est confortable et pratique dans et hors de l'eau, que vous portiez une combinaison ou que vous soyez assis à votre bureau. Le double cadran présente une table de décompression, invention de l'équipe de Hannes Keller, qui se révèle par une ouverture sur le cadran. Pour la régler correctement, le porteur doit d'abord déterminer la durée et la profondeur de la plongée envisagée, en utilisant la couronne située à 4 heures pour faire tourner la plaque supérieure du cadran. En cas d'utilisation correcte, l'échelle révélée par le guichet indique au plongeur combien de minutes il doit s'arrêter à neuf, six et trois mètres avant de remonter à la surface. Le boîtier en acier inoxydable, mesurant 42 mm, est doté d'un « triple fond de boîtier » fermé qui fait office de chambre de résonance et permet à l'alarme d'être suffisamment forte pour être entendue sous l'eau, alertant le plongeur qu'il doit commencer à remonter. La montre est équipée du calibre Cricket Alarm V10 à remontage manuel, d'une fréquence de 18 000 alternances par heure (2,5 Hz) et une réserve de marche de 52 heures. Le calibre maison possède deux barillets : l'un est la source d'énergie pour le chronométrage, tandis que l'autre alimente la fonction alarme. Les deux barillets sont rechargés en tournant la couronne à trois heures : dans le sens des aiguilles d'une montre pour le chronométrage et dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour le système d'alarme. La Vulcain Nautical Legacy Massena LAB est une édition limitée à 25 pièces (commandes pour MassenaLab.com)…

UN COMMENTAIRE ? Une vraie montre de plongée, qui est aussi un vrai réveil (par sonnerie) en même temps qu’une excellente synthèse de tous ces détails vintage qui font chavirer le cœur des amateurs de jolies montres : comptez un peu moins de 5 000 euros pour cette « plongeuse » de tradition qui se pose à l’avant-garde des tendances émergentes de ces derniers mois [comprenez par là des montres qui ont du sens et de la présence, tout comme elles ont beaucoup de choses à raconter). Comme il n’y en aura que vingt-cinq, essayez de tenter votre chance sur le site de MassenaLab, mais il vous faudra beaucoup de chances pour en décrocher une…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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