Questions subsidiaires : ce désastre est-il remédiable ? Si oui, quand et comment, alors que la conjuration des facteurs négatifs se transforme en une espèce de pompe refoulante où les montres invendues hier pourrissent le marché des pièces à vendre demain ? Comment reprendre la main, sinon en reformatant tout le logiciel de l’horlogerie et en repensant la chaîne de création de valeur d’une industrie anesthésiée par des années de profits trop faciles sans pression concurrentielle dangereuse ?

C’était publié au cours de ces derniers jours dans « Business Montres » – et nulle part ailleurs ! En exclusivité, en avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole et de pensée ! Un bon sujet de méditation pour tous nos amis amateurs de montres qui fréquentent les médias perroquets spécialistes de l’anesthésie éditoriale : quels autres médias horlogers avaient déjà publié – avant nous – ces révélations, ces informations et ces analyses critiques ?

Les nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres vues du côté des marques, commentées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept montres cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Balmain, Bvlgari, Charriol, Chopard, Ebel, Gc Guess et Rado…

HYT Watches en embuscade ? Normal, pour des pros de l’« ambush marketing » – cette maladie infantile des jeunes marques indépendantes. Richard Mille en vedette sur les voitures de l’écurie Renault ? Logique, pour une marque franco-suisse qui s’affiche depuis des années sur tous les circuits de la planète. TAG Heuer comme partenaire officiel de ce circuit (championnat du monde de Formule E, avec un E comme Electricité) ? Inévitable, alors que la marque opère un virage massif vers la connexion et les nouvelles technologies. D’autres parrainages horlogers, aussi ponctuels que personnels (pilotes ambassadeurs) et opportunistes ? Sans parler du tout-Paris horloger, qui avait tenu à se montrer dans le « village » de ce Paris ePrix, alors que Zenith bouclait en France son Tour Auto ? Parfaitement explicable, puisque Paris vaut bien une messe mécanique : ce week-end glacial de printemps était décidément une fête de l’automobile…

Depuis près de trente-cinq ans, Swatch enchante nos poignets, mais aussi nos neurones, avec des clips vidéos plus décalés que ceux des autres marques suisses. On compte quand même quelques loupés dans cette communication, mais ils sont rares. Tirée de nos archives, une compilation (non chronologique) qui est loin d’épuiser le sujet, mais qui reste toujours stimulante pour sa créativité et son sens de l’à-propos – même quand le produit est raté, la pub est amusante…

Mais aussi les secrets bien gardés d’une rêveuse réversible, l’horizon bleuté du bon chic bon genre atlantique et la nouvelle référence accessible du sport chic… Ci-dessous : icône de l’horlogerie depuis 85 ans, la Reverso vient taquiner un des peintres les plus iconiques du XXe siècle, René Magritte...

16,3 % de baisse des exportations horlogères au mois de mars : même si cet indice est détestable, c’est le seul dont nous disposons et il est tout de même révélateur d’un certain malaise. L’effondrement est très net sur tous les marchés asiatiques (38 % de baisse à Hong Kong, c’est un désastre !) et même au Japon. Même la FH s’en alarme : « Il s’agit du plus faible mois de mars depuis 2011. L’ampleur de la baisse est également inhabituelle puisqu’il faut remonter à la crise de 2009 pour trouver des taux de variation de cet ordre. » 200 000 montres perdues : 21 % de pertes en volume sur les montres d’entrée de gamme (celles qui sont dans la gamme de prix des montres connectées), 27 % dans la moyenne gamme, 18,5 % dans le haut de gamme. Ce n’est plus une baisse, c’est une débâcle. À 16 %, on attaque la piste noire ! Si elle n’étonnera pas les lecteurs de « Business Montres », elle souligne tout de même l’incroyable aveuglement de l’établissement horloger et l’extraordinaire aveuglement de ses élites. Petit florilège ci-dessous…

Cette catégorie « horlogers-artisans » exclut les motoristes, qui développent des mouvements pour d’autres marques, ainsi que les ateliers devenus « marques », tout comme elle écarte les simples « habilleurs » – notion qui n’est en rien dévalorisatrice. La catégorie « horlogers-artisans » regroupe aujourd’hui les derniers vrais maîtres-horlogers de cette planète, ceux qui sont capables de créer ou de recréer un mouvement, pratiquement de A à Z, en engageant leur réputation par une signature sur le cadran. On en compte au mieux une dizaine pour les nations européennes qu’on peut considérer comme les berceaux (à roulettes) de l’horlogerie traditionnelle…

On pourrait qualifier ce concept de « boutique éphémère rotative ». Boutique parce qu’on est « en dur » (verre et béton) dans un des lieux les plus prestigieux de Genève – l’hôtel Kempinski. Ephémère parce que l’expérience se terminera dans dix-huit mois. Rotative parce que les marques de joaillerie créatives y seront représentées par rotations trimestrielles. Explications et décodage…

Cette catégorie « horlogers-artisans » exclut les motoristes, qui développent des mouvements pour d’autres marques, ainsi que les ateliers devenus « marques », tout comme elle écarte les simples « habilleurs » – notion qui n’est en rien dévalorisatrice. La catégorie « horlogers-artisans » regroupe aujourd’hui les derniers vrais maîtres-horlogers de cette planète, ceux qui sont capables de créer ou de recréer un mouvement, pratiquement de A à Z, en engageant leur réputation par une signature sur le cadran. On en compte au mieux une dizaine pour les nations européennes qu’on peut considérer comme les berceaux (à roulettes) de l’horlogerie traditionnelle – ci-dessous, le bonheur des derniers horlogers-artisans, qui n’ont de comptes à rendre à personne qu’à leurs collectionneurs…

Le pouvoir chinois a manifestement décidé de reprendre en mains les réseaux commerciaux qui opèrent localement sur le marché du luxe. Pour assécher le marché gris (une montre sur deux vendues en Chine échappe à ces réseaux) et orienter les achats vers les amis du régime, une véritable persécution douanière est organisée contre les importateurs personnels (touristes ou acheteurs en ligne). Ce qui ne va pas améliorer les ventes de montres suisses sur les marchés européens (notamment la France et la Suisse) ou asiatiques (Japon, Corée), voire océaniens (Australie, Hawaï) qui tiraient leur croissance de ces achats touristiques chinois. Alors que les montres connectées envahissent les poignets, Xi Jinping s’annonce comme un nouveau « fléau de Dieu » avec ses rêves de de nouvelle austérité prolétarienne…

L’actualité horlogère vue par « Business Montres », comme toutes les semaines, le samedi midi sur France Bleu Besançon : cette chronique « Les 24 minutes du temps » reste à ce jour la seule tribune hebdomadaire de l’horlogerie de tout le paysage audiovisuel francophone (France, Belgique et même Suisse, sans parler du Canada et d’ailleurs). Au programme de cette chronique horlogère diffusée le 16 avril, qui commence à la minute 08:05 du lecteur ci-dessous (début de l’émission à 03:40)...

C’était publié au cours de ces derniers jours dans « Business Montres » – et nulle part ailleurs ! En exclusivité, en avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole et de pensée ! Un bon sujet de méditation pour tous nos amis amateurs de montres qui fréquentent les médias perroquets spécialistes de l’anesthésie éditoriale : quels autres médias horlogers avaient déjà publié – avant nous – ces révélations, ces informations et ces analyses critiques ?

Mais qui veut nous faire la peau ? Après la conquête territoriale des poignets (opération en cours, avec expulsion sans risques des montres traditionnelles qui n’avaient rien compris), l’impératif de connexion s’intéresse à un nouveau rapprochement biologique : l’électronique rêve de la peau, ce fantastique matériau. Dessus ou dessous ? La question ne se pose même plus...

Ce n’est pas que nous les estimions négligeables, ces montres superlatives de Baselworld : c’est seulement qu’elles ont été noyées dans le tsunami des informations à traiter pendant la marée haute du salon. On se dit toujours qu’on aura le temps d’en reparler une fois qu’on aura traité le tout-venant. Avec le retour de la basse mer, ces pièces singulières émergent sur la plage. Si nous avons déjà parlé de certains de ces monuments, d’autres méritent leur maximum d’étoiles dans les guides touristiques de l’année (ci-dessous : les femmes au travail dans l’usine qui fabriquait les avions Douglas, en 1941, aux Etats-Unis)…