Un coup de l’œil dans le rétroviseur avait permis à Business Montres (1er septembre 2012) de dresser un première liste des victimes d’avant et d’après la crise de 2008-2009. Certaines des marques de cette liste ont survécu à leur réanimation, d’autres ont été définitivement enterrées : en voici une nouvelle série pour les années 2006-2016. Échecs qui n’ont pas empêché la démographie horlogère d’exploser, puisqu’il se crée aujourd’hui près, sinon plus, de trois nouvelles marques par semaine (!), un peu partout dans le monde et dans tous les segments du marché. Revenons cependant sur quelques-uns des « éléphants » de ce cimetière que les hommes de la montre aimeraient tant effacer de leur mémoire…

Samsung persiste et signe : après la première montre connectée de haute joaillerie (développée avec De Grisogono), les Coréens nous proposent la première montre connectée de haute tradition horlogère. Une rupture stratégique par rapport aux précédentes options électroniques et l’ouverture d’un nouveau front dans la grande bataille de la carpo-révolution mondiale…

C'est bien connu des amateurs : une partie de polo épuise les joueurs autant que leurs poneys – c'est pour cette raison qu'on change souvent de monture. C’est apparemment encore plus vrai pour la marque reine des polos de polo, Ralph Lauren Watches & Jewelry, qui va connaître ces jours-ci sa cinquième équipe de direction en sept ans…

Que faire quand un Grand Prix d’horlogerie est absolument nécessaire, mais que la dérive de ses procédures internes conduit à ne plus pré-sélectionner que des montres dont le prix moyen est de 129 000 francs suisses ? Ce n’est même plus une affaire de réforme, mais une question de révolution, en changeant tout pour que rien ne change…

Comme les civilisations dont parlait Paul Valéry dans sa « Première lettre » de « La crise de l’esprit » (1919) et pour le paraphraser, « nous autres [marques de montres], nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Depuis le tournant du troisième millénaire, disons une bonne dizaine d’années (2006-2016), une bonne centaine de nouvelles marques ont disparu ou se sont fantômisées – quelque part en hibernation. Méditons ensemble dans ce cimetière des éléphants, qui est aussi le bûcher de nos vanités horlogères et de nos illusions économiques.

Édouard Meylan, le jeune CEO de H. Moser & Cie, n’a pas perdu de temps. En janvier dernier, il mettait les rieurs de son côté avec son Alp Watch, amusante « smartwatch » aussi purement mécanique que parodiquement inspirée par l’Apple Watch – il suffisait d'inverser les consonnes ! Ce n’était qu’un clin d’œil, mais la série limitée annoncée s’était vendue en un clin d’œil. D’où l’idée de remettre le couvert dès cette rentrée avec une Alp Watch S en édition non limitée. Avec un « S » comme « sourire », mais aussi comme « sérieux »…

Comme les civilisations dont parlait Paul Valéry dans sa « Première lettre » de « La crise de l’esprit » (1919) et pour le paraphraser, « nous autres [marques de montres], nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Depuis le tournant du troisième millénaire, disons une bonne dizaine d’années (2006-2016), une bonne centaine de nouvelles marques ont disparu ou se sont fantômisées – quelque part en hibernation. Méditons ensemble dans ce cimetière des éléphants, qui est aussi le bûcher de nos vanités horlogères et de nos illusions économiques.

Coup de folie sur les prix au GPHG 2016 du 10 novembre prochain, avec un prix moyen des pré-sélections le plus élevé de ces quinze dernières années. On atteint des sommets d’absurdité, avec un vrai déséquilibre entre les montres présentées : la plus coûteuse est 290 fois plus chère que la plus modeste. Bling-bling pas mort !

Suite de notre exploration des objets du temps dans l’illustration populaire contemporaine. Nouvel exemple avec quelques couvertures de romans policiers d'Agatha Christie. L’imagination horlogère des graphistes est sans limite. Originale et visuellement très forte, une telle compilation « horlo-culturelle » n’avait encore jamais été tentée dans les médias horlogers (il est vrai qu’il n’y a pas de publicités, ni d’annonceurs à la clé)…

Les nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres vues du côté des marques, commentées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept montres cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Aerowatch, Ice-Watch, Oris, Speake-Marin, TAG Heuer, Victorinox et Zenith…

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions esthétiques (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une cinquième tranche de belles affiches horlogères…

Mais aussi une trotteuse belge prête à larguer les amarres, un crâne français cerné de scarifications mélanésiennes et une icône minimaliste tentée par une pulsion baroque. Atlantic-tac, c'est l'actualité des montres comme vous avez toujours voulu qu'on vous l'explique, sans jamais oser le demander. Image ci-dessous : entre R2D2 et Terminator, Balthazar bouscule les codes de l’horlogerie traditionnelle, mais avec une impeccable précision suisse…

Depuis trois siècles, les coucous européens sortent de leur nid horloger pour chanter les heures dans leur décor ultra-folkish de chalet alpin. Intenxiv, un studio de création coréen, vient d’en renouveler l’esthétique dans un goût très contemporain…

Comme les civilisations dont parlait Paul Valéry dans sa « Première lettre » de « La crise de l’esprit » (1919) et pour le paraphraser, « nous autres [marques de montres], nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Depuis le tournant du troisième millénaire, disons une bonne dizaine d’années (2006-2016), une bonne centaine de nouvelles marques ont disparu ou se sont fantômisées – quelque part en hibernation. Méditons ensemble dans ce cimetière des éléphants, qui est aussi le bûcher de nos vanités horlogères et de nos illusions économiques.

Sympathique robot horloger développé avec L’Épée 1839, Melchior était une des dix bougies soufflées en 2015 par MB&F. Cloné dans le laboratoire conceptuel ensemencé par les délires de Maximilian Büsser, il revient cet automne comme un Janus au double visage : nettement plus haut et plus mécaniquement complexe que Melchior, Balthazar est à la fois plus mobile et plus inquiétant – mais pas trop…