Venu en voisin guigner les plates-bandes genevoises pendant la Wonder Week, Jean-Christophe Babin a bien fait de passer. Il avait dans sa besace quelques très jolies choses à nous faire découvrir, dans tous les styles et à tous les prix : on comprend mieux pourquoi Bvlgari est en pleine forme – sur le plan commercial comme pour ce qui concerne le réarmement moral.

La question était posée : une marque consubstantiellement macho peut-elle rester crédible en changeant de genre, même si ce n’est que ponctuel et momentané ? La réponse est étonnante : même avec des chromosomes XX, Roger Dubuis sait rester Roger Dubuis. Transmutation ou évolution ?

En attendant de pouvoir tirer le bilan du SIHH 2016, de ses splendeurs et de ses misères, voici, en vrac, en bref et en toute liberté, quelques informations qui intéressent directement les marques, les montres et ceux qui les font…

Il aura quand même fallu quelques années pour que Cartier comprenne qu’il fallait inverser les polarités. C’est la mécanique qui doit être au service de l’élégance précieuse qui structure l’identité de Cartier – et non cette élégance qui doit tant bien que mal habiller un parti-pris mécanique poussé jusqu’à l’absurde. Démonstration en quatre volets…

Attention, un Bovet peut en cacher un autre ! Plutôt discrète ces dernières années dans le domaine des complications, et plutôt adonnée à des travaux de décoration, la manufacture de Pascal Raffi accélère brutalement sur le terrain des avancées mécaniques tout en sortant de son chapeau le meilleur émailleur horloger de ce dernier quart de siècle. Manque de chance, il n’est pas suisse !

Le SIHH 2016 sera-t-il le « baiser de la mort » pour les marques indépendantes qui viennent d’y faire leur entrée ? L’année 2016 verra-t-elle une hécatombe de marques de la génération des années 2000 et 2010 ? À défaut d’être évidentes, les réponses sont pour le moins inquiétantes…

Une des playlists de notre chaîne images Business Montres Vision compile près de 140 clips publicitaires qui utilisent le sexe, la séduction, la drague, la vie en couple ou la dérision autour de ces thèmes. Les montres ne seraient-elles que de puissantes machines à fantasmes ?

Il n’y a pas que les rééditions de modèles historiques dans la vie, même s’il en faut un peu pour tenter les amateurs qui n’auraient pas encore craqué pour ces icônes talismaniques de l’horlogerie suisse. En marge de la rétro-nostalgie vintage qui reformate les multiples salons genevois, on trouve une offre assez innovante et décalée qui mérite le détour. Voici une seconde « it-list » de références qui devraient rafler une majorité de suffrages pendant la Wonder Week. Une seconde fournée provisoire, en attendant mieux dans les jours qui viennent…

Une société se met en scène à travers ses icônes : le décodage de ses fétiches donne la mesure de ses mythologies. Hermès – qui était le dieu des voleurs – était aussi le messager des dieux. Il était fatal quune rencontre s’opère avec Apple, le nouveau dieu des messages...

Pour un amateur de montres, l’offre 2016 est finalement sympathique tellement elle est prudente, rassurante, câline et régressive. À quelques exceptions près, elle joue sur le velours de la rétro-nostalgie vintage. Pour ce qui est d’exciter une nouvelle demande, c’est une autre paire de manches... Voici une première « it-list » de 7 montres qui devraient rafler tous les suffrages pendant la Wonder Week. Une fournée provisoire, en attendant mieux…

Mais aussi l’étoile ultra-précise du tsunami rétro-nostalgique, le retour des classiques d’avant Fidel Castro et le souvenir des missions aériennes au-dessus de l’Europe occupée : la vie de lhorlogerie comme vous avez toujours rêvé qu’on vous la raconte sans jamais oser le demander...

Les participants au sommet de Davos vont être épatés de trouver des oiseaux chanteurs mécaniques dans le sauna de leur hôtel : pas sûr que ça les aide à prendre les horlogers suisses au sérieux ! D’autant que les marques rupturistes commencent à se lancer dans la montre en or à l’ancienne et que le principal forum horloger suisse doit fermer ses portes, au pays même des belles montres. Cherchez l’erreur ! En attendant, en vrac, en bref et en toute liberté, l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font…

Dans une semaine, la messe sera dite pour la Wonder Week de Genève : nous aurons déjà une idée des tendances pour le résultat commercial des différents salons. Le luxe horloger batifole sur un volcan, au son des canons de la guerre (ci-dessous). Côté SIHH, hormis sans doute Richard Mille et un ou deux indépendants, mais IWC a de bonnes raisons de garder le moral, aucune marque ne s’attend à des performances mémorables. Du côté des praticiens de l’ambush marketing, qui – à part Hublot et Bvlgari – peut se flatter d’anticiper une année de référence ? Si vous avez aimé 2015, qui n’était que la bande-annonce, vous allez adorer 2016 ! En vrac, en bref et en toute liberté, l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font…

Vous avez aimé la bande-annonce de 20015 ? Vous allez adorer le film de 2016, qui va exiger des efforts d’imagination pour s’en sortir. Tous les logiciels sont à reformater. Ce qu’un petit malin comme Yvan Arpa a bien compris. Quand tout le monde lèvre le pied sur les complications mécaniques, Artya, la marque d’Yvan Arpa, accélère et nous propose quelques tourbillons qui décoiffent : il sait que la demande est plus forte pour les montres un peu épicées que pour les montres du mainstream, qui ne vont guère permettre aux grandes marques d’engranger de fastueuses commandes pendant la Wonder Week. En vrac, en bref et en toute liberté, l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font…

L’idée de Ruggie, c’est de révolutionner le concept de réveil (la machine, mais aussi l’acte de se réveiller) en obligeant le dormeur à se sortir du lit et à se tenir debout pour arrêter le réveil. Il suffit de commencer la journée… du bon pied !