Reprise en dix coups de projecteur mensuels de notre Baromontres exclusif, le seul indicateur météorologique de l’industrie des montres. Histoire de détecter à temps les poches de beau temps, les dépressions qui se creusent, les vents qui se lèvent et les évolutions du climat horloger…

Dix bonnes raisons de ne pas lire « Business Montres » : c’est une publicité que vous ne verrez jamais publiée dans les médias perroquets, ni dans la presse sous perfusion publicitaire. Les arguments restent cohérents pour comprendre que « Business Montres » est la seule médiafacture d’informations horlogères qui ne sera jamais…

C’était cette semaine dans « Business Montres » – et nulle part ailleurs ! En avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole ! Un bon sujet de méditation pour tous nos amis amateurs de montres : quels autres médias horlogers avaient déjà publié – avant nous – ces révélations, ces informations et ces analyses critiques ?

Ras les crampons des fausses montres de footballeurs, qui sont de fausses bonnes idées marketing ! Quand on veut ajouter de la substance à ses collections, autant faire comme Yvan Arpa et défier les convenances avec des montres en trois dimensions qui surfent sur les mythologies : la palme de la montre la plus extraordinaire de la Wonder Week revient évidemment à Artya…

Mais aussi la nonchalance très latine d’une fausse platitude pleine de relief, les instincts naturalistes de Rolex et l’instrument militaire qui sent bon le sable chaud (une esthétique virile sans brutalité, dont la génétique condense les traditions d’un siècle de montres militaires)…

Sans oublier les chaises musicales chez A. Lange & Söhne, la Révolution française mise en scène par Franck Dubarry, le triomphe de Gégé le fumeur, la (re)mise à l’heure d’un présidentiable français et le poignard du sultan d’Oman...

Pendant les travaux, la vente continue ! Certains diront que la baisse des exportations suisses n’a rien de dramatique et qu’elle « corrige » les excès du marché. D’autres y verront le signal clair d’une maturité globale et régressive des marchés, qui ne retrouveront plus avant une bonne dizaine d’années la dynamique des années de bulle. Une pause temporaire ou un plafond de verre ? En attendant, c’est l’heure de vérité : le réel est de retour !

Pourquoi les marques non horlogères de mode sont-elles aussi nulles et peu performantes dès qu’elles se mêlent de lancer des collections de montres ? Dernier exemple en date : Burberry, qui renoncera l’an prochain à sa diversification horlogère. Une question pour l’instant sans réponse, qui a déjà conduit ces marques, efficaces et respecter dans le cuir ou dans le chiffon, à gaspiller des centaines de millions pour griffer un cadran de leur nom…

Après une semaine de confrontation au réel dans les salons genevois, les marques sont à présent convaincues que 2016 sera un des pires millésimes horlogers de ces dernières décennies. Ce qui ne veut pas dire que la situation est désespérée : ceux qui s’en sortiront mieux que les autres sont ceux qui ont déjà compris que la mutation en cours était irréversible. Quelles sont les nouvelles Tables de la Loi et quels sont leurs Dix Commandements ?

En tournant la page de la Wonder Week 2016, on ne peut pas s’empêcher de penser que, si personne n’a vraiment perdu la face, personne n’en a gagné – à quelques exceptions près (Jean-Marc Pontroué chez Roger Dubuis, Cyrille Vigneron chez Cartier, Vincent Perriard chez HYT ou Maximilian Büsser et ses montres sold out pour l’année chez MB&F). Au choix, le verre sera à moitié plein ou à moitié vide. Ce qui est déjà bien tellement on pouvait redouter pire. Comme les résultats globaux de 2015 nous promettent une régression en pente douce, il faut maintenant croiser les doigts pour que ça ne s’aggrave pas avant Baselworld…

Plus que huit semaines pour éviter de refaire à Baselworld les gaffes commises à Genève : après les prix d’honneur décernés ces jours-ci (voir nos précédentes éditions), nous avons donc décidé d’attribuer des bonnets d’âne pour…

Par ordre alphabétique, nos coups de cœur dans les salons extérieurs au SIHH, après une Wonder Week qui s’est révélée plus riche et plus créative qu’on ne le redoutait. Certaines de ces montres ont déjà été présentées dans nos précédentes éditions : on ne change pas une équipe qui gagne !

Par ordre alphabétique, nos coups de cœur à l’issue d’une Wonder Week finalement plus intéressante qu’on ne pouvait l’espérer. Certaines de nos montres préférées ont déjà été présentées dans nos précédentes éditions.

Dernières heures de la Wonder Week : on remballe les kakemonos, on empile les chaises et on recompte les flacons de champagne qui restent au frais. Les avions sont pleins au départ de Genève, mais l’horizon de l’horlogerie est désespérément vide de perspectives encourageantes. Que retiendra-t-on de cette édition 2016 ?

Mais aussi la transparence philosophique d’un saphir très compliqué, la starification des icônes seventies et la relève moscovite des grand émailleurs genevois du XIXe siècle…