Mais aussi les petites culottes de François Henri Pinault, les chaises musicales en pyjama chez Zenith, le fusil d’assaut de la belle Natalia et l’éternel retour du gag de l’« inconnu connu » : pas belle, la vie des montres ?

La relance de Fabergé sur un grand pied horloger, voici trois ans, entendait reconstruire une image digne du passé de cette légende de la joaillerie et des objets d’art. Il fallait un magicien mécanique pour redonner à Fabergé ses lettres de noblesse : qui d’autre que le toujours trop discret Jean-Marc Wiederrecht, qui sait mieux que quiconque allier l’ingéniosité mécanique et la tradition d’élégance esthétique qui s’attache aux plus objets du temps tels qu’on les conçoit en Suisse. Cette année, c’est encore plus fort que d’habitude

Après les turbulents rebelles des nouveaux Ateliers (qui seront peu ou prou la Foire du Trône de Baselworld, au sud du second étage), voici les rescapés de la zone nord de cette halle 1.2, qui était très menacée par la crise. Les visiteurs non initiés n’y verront que du feu, mais tout a été subtilement chamboulé. On rencontrera des grands revenants et des primo-accédants. Suivez le guide…

Déménagement du pôle créatif de Baselworld, installé au Palace depuis notre première expérience de la Watch Factory, en 2009, lors de la précédente crise horlogère : décidément, les rebelles de la montre suisse déménagent à chaque décrochage du marché ! Qu’est-ce qui a changé cette année dans leur repaire du Hall 1.2, qui sera la destination créative la plus chic de tout le salon, dans un Olympe qui passe par-dessus la tête des « grandes marques »…

À moins de trois semaines et moins de vingt jours de Baselworld, c’est toujours le grand effacement de l’actualité des montres : moins de marques présentes qui présentent moins de nouveautés parce qu’elles sont soucieuses de prendre moins de risque, c’est une ambiance plus anesthésiée et moins fébrile que jamais. Un indice qui ne trompe pas : la multiplication inhabituelle des montres sous embargo jusqu’à l’ouverture du salon – les cartouches intéressantes à tirer sont si peu nombreuses qu’il faut les économiser ! Nous ne sommes pas loin de l’encéphalogramme plat, tant sur le plan de la communication que de la commercialisation. Sur un marché récessif où chacun ne peut progresser qu’en prenant des parts de marché à ses concurrents, l’attentisme et la prudence tuent plus sûrement que la disruption et la prise de risques…

Voici quelques nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt (présentation à Baselworld). Des montres commentées du point de vue des marques, racontées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept propositions cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Angelus, Hamilton, Louis Érard, Mathey-Tissot, MB&F, Michel Herbelin, Pierre DeRoche…

C’était à lire au cours de ces derniers jours dans « Business Montres » ! Une compilation pour rappeler (presque) tout ce qui a été publié en exclusivité, en avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole et de pensée !

Les six questions de cette vingtième-et-unième séquence enrichissent notre test inédit de connaissances sur la haute horlogerie : elles s’ajoutent à la série des pages précédentes, inspirées par le jeu de « poursuite triviale » édité par la Fondation de la haute horlogerie, dont elles conservent les catégories initiales, mais dans une logique didactique plus rigoureuse et en toute indépendance multimarque.

Maître-horloger écouté et respecté, Vincent Calabrese constate « l'absence de justificatifs techniques à l'emploi du tourbillon ». Il s’interroge : « Est- ce une raison pour le condamner et l'abandonner définitivement ? » Après Vianney Halter, un homme du métier revient sur le dossier toujours explosif du tourbillon...

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions conceptuelles (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une vingtième-septième séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux…

Sans oublier les soixante ans de disruption de la montre-fétiche d’Elvis Presley (ci-dessous), les boutons de manchette horlo-érotiques de ceux qui veulent changer les codes et la partie de cache cash qui est en train de jouer à Taïwan pour le plus grand malheur des exportations horlogères suisses…

L’horticulture joaillière comme nouvel élément des beaux-arts de la montre : Dior fait éclore les plus précieuses des fleurs sur le cadran de cette montre Grand Soir Botanic. C’est de la haute couture lapidaire…

Mais aussi le temps cousu d’intelligence d’un maillon d’ancre très chic, les heures pop d’une petite Française impertinente et le rêve d’une haute horlogerie tricolore… Image ci-dessous : les chiffres Hermès de la Cape Cod résument le pari esthétique d’un dialogue entre la courbe et les angles…

On a retrouvé la Patek Philippe qui a vraiment inspiré Piaget, on s’ennuie dans le désert des Tartares horlogers, on solde les chronographes à rattrapante à New York, on vocifère dans la cour de récréation des maternelles !là où débarquent les néo-marques), on ferme une salle d’enchères en ligne et on s’inquiète pour le « DSK de l’horlogerie » : pas belle, la vie des montres ?

Voici quelques nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt (présentation à Baselworld). Des montres commentées du point de vue des marques, racontées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept propositions cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Anonimo, Ebel, Frederique Constant, Grand Prix, H. Moser & Cie, Rado et Raymond Weil…