Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions graphiques (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une cinquième séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux…

Soixante-douze montres restent en compétition pour les prix qui seront décernés le 10 novembre. À la disposition des jurés, un Prix « Revival », qui n’est pas toujours bien compris, ni par les membres de ce jury, ni par les spectateurs du Grand Prix, ni par la communauté des amateurs. Essayons d’y voir plus clair et d’éclairer le futur « bon choix » des jurés…

Suite de notre exploration des objets du temps dans l’univers graphique contemporain. Après les comics de la pop culture américaine et après les romans policiers, entre autres ceux d’Agatha Christie, voici une dizaine de publicités commerciales non horlogères qui font confiance aux codes horlogers pour soutenir leur narration ou renforcer leur impact visuel : ils peuvent remercier Cendrillon ! L’imagination des graphistes est sans limite. Originale et visuellement très forte, une telle compilation « horlo-culturelle » n’avait encore jamais été tentée dans les médias horlogers (il est vrai qu’il n’y a pas de publicités, ni d’annonceurs à la clé)…

Les nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres vues du côté des marques, commentées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept montres cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Bell & Ross, Hermès, Meistersinger, Olivia Burton, Traser, Vacheron Constantin et Zenith…

Mais aussi les heures horizontales qui se lisent à la verticale, le volant qui féconde une légende du poignet et l’art de faire fructifier un héritage Swiss Made. Image ci-dessous : une montre à regarder droit les yeux, sans même tenter de vérifier la couleur rouge de la doublure...

Cet automne de 2016 n’est en rien le « printemps » d’une reprise horlogère que certains nous annonçaient avant l’été. Les dix coups de projecteur mensuels de notre Baromontres exclusif – le seul indicateur météorologique de l’industrie des montres – pointent vers la dépression qui se creuse à l’approche de l’hiver et qui a toutes les chances de dégénérer en violente tempête. Détectons cependant, tant que c’est encore possible, les dernières poches de beau temps et les évolutions favorables du climat horloger…

Très décriée dans la blogosphère horlogère, mais pour d’obscures et inavouables raisons, la nouvelle Polo S ne méritait sans doute ni cet excès d’honneur, ni cette indignité. La vraie question est de savoir si cette montre, pas très bien née, peut vraiment constituer le socle d’un rebond horloger pour Piaget : la meilleure initiative face à la crise n’est-elle pas de commencer par ne pas se tromper de produit ?

Comme les civilisations dont parlait Paul Valéry dans sa « Première lettre » de « La crise de l’esprit » (1919) et pour le paraphraser, « nous autres [entendons par là les marques de montres], nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Depuis le tournant du troisième millénaire, disons une bonne dizaine d’années (2006-2016), une bonne centaine de nouvelles marques ont disparu ou se sont fantômisées – quelque part en hibernation. Méditons ensemble dans ce cimetière des éléphants, qui est aussi le bûcher de nos vanités horlogères et de nos illusions économiques.

Comme les civilisations dont parlait Paul Valéry dans sa « Première lettre » de « La crise de l’esprit » (1919) et pour le paraphraser, « nous autres [entendons par là les marques de montres], nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Depuis le tournant du troisième millénaire, disons une bonne dizaine d’années (2006-2016), une bonne centaine de nouvelles marques ont disparu ou se sont fantômisées – quelque part en hibernation. Méditons ensemble dans ce cimetière des éléphants, qui est aussi le bûcher de nos vanités horlogères et de nos illusions économiques.

Soixante-douze montres en compétition pour les douze prix de la finale du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, le 10 novembre prochain. Parfait, mais il n’y aura qu’un seul Prix du jury, décerné librement et spontanément par les membres du jury à une institution, une initiative, une personnalité ou une équipe du monde horloger. Peut-on imaginer, pour ce prix, un choix du jury qui ne soit pas conformiste ou convenu ? L'horlogerie a besoin d'un prix qui marque les esprits et qui envoie un message fort ! Quelques pistes de réflexion nous y invitent…

Comme les civilisations dont parlait Paul Valéry dans sa « Première lettre » de « La crise de l’esprit » (1919) et pour le paraphraser, « nous autres [entendons par là les marques de montres], nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Depuis le tournant du troisième millénaire, disons une bonne dizaine d’années (2006-2016), une bonne centaine de nouvelles marques ont disparu ou se sont fantômisées – quelque part en hibernation. Méditons ensemble dans ce cimetière des éléphants, qui est aussi le bûcher de nos vanités horlogères et de nos illusions économiques.

« Je suis un peu largué et j’ai des doutes sur ce qu’on me raconte. Je me dis pourtant que, si je n’ai pas encore tout compris, c’est sans doute qu’on ne m’a pas bien tout expliqué » (extraits du journal intime de l’actionnaire de référence du Kernault Richewatch Group, leader mondial des maîtres du temps) »…

Pour une fois que des montres montrent quelque chose, profitons-en ! Pour une fois qu’elles nous démontrent qu’on peut tout montrer avec une montre, réjouissons-nous. Jamais à court d’une amusante petite provocation, Jean-Pierre Lutgen a imaginé une « Ice loulou » qui ne laissera personne indifférent, sauf les mal-voyants…

HM8 pour Horological Machine n° 8, soit une « machine » comme MB&F en lance régulièrement, comme des bouteilles à la mer remplies d’une créativité jamais en défaut. Cette fois, on est quelque part entre l’habituel vaisseau spatial et le prototype automobile qui a donné à la montre son nom de « Can Am »…

Louis Érard reste le prototype de la marque horlogère de belle ascendance suisse (quatre-vingt-cinq ans cette année) qui a toujours réussi à passer entre les gouttes des crises qui ont ponctué son histoire. Les éclipses n’ont jamais été totales, de même que les succès n’ont jamais été aveuglants. C’est peut-être cette égalité d’âme – cette éthique ! – qui est un des meilleurs secrets des panoplies anti-crise…