Pourquoi les marques non horlogères de mode sont-elles aussi nulles et peu performantes dès qu’elles se mêlent de lancer des collections de montres ? Dernier exemple en date : Burberry, qui renoncera l’an prochain à sa diversification horlogère. Une question pour l’instant sans réponse, qui a déjà conduit ces marques, efficaces et respecter dans le cuir ou dans le chiffon, à gaspiller des centaines de millions pour griffer un cadran de leur nom…

Après une semaine de confrontation au réel dans les salons genevois, les marques sont à présent convaincues que 2016 sera un des pires millésimes horlogers de ces dernières décennies. Ce qui ne veut pas dire que la situation est désespérée : ceux qui s’en sortiront mieux que les autres sont ceux qui ont déjà compris que la mutation en cours était irréversible. Quelles sont les nouvelles Tables de la Loi et quels sont leurs Dix Commandements ?

En tournant la page de la Wonder Week 2016, on ne peut pas s’empêcher de penser que, si personne n’a vraiment perdu la face, personne n’en a gagné – à quelques exceptions près (Jean-Marc Pontroué chez Roger Dubuis, Cyrille Vigneron chez Cartier, Vincent Perriard chez HYT ou Maximilian Büsser et ses montres sold out pour l’année chez MB&F). Au choix, le verre sera à moitié plein ou à moitié vide. Ce qui est déjà bien tellement on pouvait redouter pire. Comme les résultats globaux de 2015 nous promettent une régression en pente douce, il faut maintenant croiser les doigts pour que ça ne s’aggrave pas avant Baselworld…

Plus que huit semaines pour éviter de refaire à Baselworld les gaffes commises à Genève : après les prix d’honneur décernés ces jours-ci (voir nos précédentes éditions), nous avons donc décidé d’attribuer des bonnets d’âne pour…

Par ordre alphabétique, nos coups de cœur dans les salons extérieurs au SIHH, après une Wonder Week qui s’est révélée plus riche et plus créative qu’on ne le redoutait. Certaines de ces montres ont déjà été présentées dans nos précédentes éditions : on ne change pas une équipe qui gagne !

Par ordre alphabétique, nos coups de cœur à l’issue d’une Wonder Week finalement plus intéressante qu’on ne pouvait l’espérer. Certaines de nos montres préférées ont déjà été présentées dans nos précédentes éditions.

Dernières heures de la Wonder Week : on remballe les kakemonos, on empile les chaises et on recompte les flacons de champagne qui restent au frais. Les avions sont pleins au départ de Genève, mais l’horizon de l’horlogerie est désespérément vide de perspectives encourageantes. Que retiendra-t-on de cette édition 2016 ?

Mais aussi la transparence philosophique d’un saphir très compliqué, la starification des icônes seventies et la relève moscovite des grand émailleurs genevois du XIXe siècle…

Venu en voisin guigner les plates-bandes genevoises pendant la Wonder Week, Jean-Christophe Babin a bien fait de passer. Il avait dans sa besace quelques très jolies choses à nous faire découvrir, dans tous les styles et à tous les prix : on comprend mieux pourquoi Bvlgari est en pleine forme – sur le plan commercial comme pour ce qui concerne le réarmement moral.

La question était posée : une marque consubstantiellement macho peut-elle rester crédible en changeant de genre, même si ce n’est que ponctuel et momentané ? La réponse est étonnante : même avec des chromosomes XX, Roger Dubuis sait rester Roger Dubuis. Transmutation ou évolution ?

En attendant de pouvoir tirer le bilan du SIHH 2016, de ses splendeurs et de ses misères, voici, en vrac, en bref et en toute liberté, quelques informations qui intéressent directement les marques, les montres et ceux qui les font…

Il aura quand même fallu quelques années pour que Cartier comprenne qu’il fallait inverser les polarités. C’est la mécanique qui doit être au service de l’élégance précieuse qui structure l’identité de Cartier – et non cette élégance qui doit tant bien que mal habiller un parti-pris mécanique poussé jusqu’à l’absurde. Démonstration en quatre volets…

Attention, un Bovet peut en cacher un autre ! Plutôt discrète ces dernières années dans le domaine des complications, et plutôt adonnée à des travaux de décoration, la manufacture de Pascal Raffi accélère brutalement sur le terrain des avancées mécaniques tout en sortant de son chapeau le meilleur émailleur horloger de ce dernier quart de siècle. Manque de chance, il n’est pas suisse !

Le SIHH 2016 sera-t-il le « baiser de la mort » pour les marques indépendantes qui viennent d’y faire leur entrée ? L’année 2016 verra-t-elle une hécatombe de marques de la génération des années 2000 et 2010 ? À défaut d’être évidentes, les réponses sont pour le moins inquiétantes…

Une des playlists de notre chaîne images Business Montres Vision compile près de 140 clips publicitaires qui utilisent le sexe, la séduction, la drague, la vie en couple ou la dérision autour de ces thèmes. Les montres ne seraient-elles que de puissantes machines à fantasmes ?