On ne se méfie jamais assez des Belges dans l’horlogerie : ils adorent jouer au lièvre et à la tortue. En 2007, le Swatch Group avait laissé partir Jean-Pierre Lutgen et son concept Ice-Watch, sur lequel personne ne misait : on ne l’a plus revu que devant Swatch ! Tamawa, c’est une autre histoire : vous ne le saviez pas, mais les boules de billard sont généralement belges. Il n’en fallait pas plus pour créer une collection de montres dont la rondeur est une splendeur graphique….

Vous avez remarqué à quel point la courbe des ventes de montres était, un peu partout dans le monde, inversement proportionnelle à la courbe des distributions de « grand prix horlogers », un peu partout dans le monde ? Longtemps très seul dans le paysage horloger, souvent imité, jamais égalé, le Grand Prix d’Horlogerie de Genève a aujourd’hui de multiples émules. Pour le meilleur et pour le pire. Pourquoi pas au Luxembourg, terre de mission horlogère plus fertile en comptes bancaire rondelets qu’en producteurs de montres ?

Autre mauvaise habitude de ces horlogers suisses : leur incrédulité face aux vérités qui les dérangent et leur rejet immédiat de ceux qui rapportent ces vérités, au besoin en censurant leurs écrits. Vérification historique avec un exemple qui remonte à 1876, il y a 140 ans cette année : les horlogers suisses – qui ne parvenaient à exporter leurs montres aux Etats-Unis – découvraient à l’Exposition universelle de Philadelphie que les horlogers américains savaient fabriquer des montres en séries industrielles, à la moitié du prix des montres suisses. Un choc culturel dont l’industrie mettra alors près de deux décennies à se remettre : un sujet de méditation sur l’actuelle crise horlogère et les réactions qu’elle suscite dans les milieux dirigeants de l’établissement horloger…

Une émission économique sans langue de bois, merci Léman bleu (Fabio Bonavita) ! « On peut parler de médiocrité managériale. Tant qu’ils ont eu le vent dans le dos, les barreurs de beau temps profitaient des alizées de la “bulle horlogère“. Maintenant qu’ils ont le vent dans le nez, les managers horlogers prouvent qu’ils ne savent plus tirer des bords ». Un débat avec Pierre Jacques (le nouveau patron de MCT Watches) et Grégory Pons (« Business Montres »)…

L’actualité horlogère vue par « Business Montres », comme toutes les semaines, le samedi midi sur France Bleu Besançon : cette chronique « Les 24 minutes du temps » reste à ce jour la seule tribune hebdomadaire de l’horlogerie de tout le paysage audiovisuel francophone (France, Belgique et même Suisse, sans parler du Canada et d’ailleurs). Au programme de cette chronique horlogère diffusée le 4 juin, qui commence à la minute 05:30 du lecteur ci-dessous : la montre de l’année, qui ne pourrait pas être mieux réalisée, ni en Suisse, ni ailleurs, au point qu’un amateur l’a payée 1,3 million d’euros aux enchères. À partir de la minute 12:20, les métiers de l’horlogerie enseignés par l’AFPA...

Ceux qui ont créé le problème ne sont jamais – jamais ! – ceux qui peuvent trouver la solution. Par facilité autant que par arrogance, l’horlogerie suisse a trop dérivé côté fric pour ne pas être punie par là où elle a trop péché. Post luxe, tenebras... Après le fric frac, il faut donc se reposer autrement la question du rapport des montres à l’argent et repenser de façon alternative le devenir créatif de l’industrie des objets du temps. Après la bulle, c’est au ras du terrain, dans l’exubérance imaginative de ses discrets ateliers et dans l’enthousiasme de ses amoureux qu’elle retrouvera son âme en même temps qu’un nouveau destin…

Pour les lecteurs de « Business Montres », les images détournées issues de l’univers des des « comics » et des « pulps » populaires américains sont à présent un des éléments les plus amusants de notre regard sur l’actualité. En renfort de nos informations, nos commentaires décalés sont désormais une part inaliénable de notre identité éditoriale. Certains de ces magazines grand public de l’âge d’or aimaient mettre en scène des objets du temps, mais saviez-vous que quelques super-héros comme on les adorait outre-Atlantique ont incarné le temps lui-même – pour le meilleur comme pour le pire ? En voici une seconde sélection.

C’était à lire au cours de ces derniers jours dans « Business Montres » – et nulle part ailleurs ! En exclusivité, en avant-première ou en toute originalité, en vrac, en bref ou en grande largeur, en chaire ou en rosse, mais toujours en toute liberté de parole et de pensée ! Un bon sujet de méditation pour tous nos amis amateurs de montres qui fréquentent les médias perroquets spécialistes de l’anesthésie éditoriale : quels autres médias horlogers avaient déjà publié – avant nous – ces révélations, ces informations et ces analyses critiques ?

On n’est jamais trop prudent : imprimez cette page et glissez-là dans votre portefeuille. Copiez-là et collez-là dans votre ordinateur. Archivez-là dans votre smartphone. En temps de crise horlogère, elle peut vous sauver la vie…

Il est amusant de constater à quel point l’actuelle tétanie des « vieilles » marques horlogères s’accompagne, en parallèle, d’une explosion des propositions de « nouveaux » concepts – qui sont loin d’être toujours aussi neufs que le prétendent leurs animateurs. Le « crépuscule des vieux » dont parlait récemment « Business Montres » semble donc compensé par une aurore des créateurs de remplacement : en soi, cette explosion de la démographie horlogère est un des indicateurs les plus intéressants de la mutation en cours. Qui seront les dinosaures de demain ?

Mais aussi une architecture mécanico-temporelle en trois dimensions, des chiffres bleus qui annoncent une disruption stylistique et un gâteau d’anniversaire à l’épreuve du grand feu...Image ci-dessous : une architecture mécanique ultra- classique pour la montre traditionnelle la mieux réalisée de ce dernier demi-siècle...

Atelier grec de référence pour la haute joaillerie née en XIXe siècle, la maison Zolotas aborde le troisième siècle de son existence avec des fourmis dans les jambes, une nouvelle boutique à Paris et des vues sur une prochaine incursion à New York. C’est peut-être que les temps sont mûrs pour en finir avec une joaillerie « hors sol », qui n’offre plus que des produits aussi globalisés qu’insipides. Zolotas, c’est l’épopée des bijoux antiques, dans leur inspiration symbolique comme dans leur réalisation. Du coup, c’est le plus ancien qui est le plus contemporain…

Les nouveautés qui arrivent sur le marché, qui sont déjà en vitrine ou qui le seront bientôt. Des montres vues du côté des marques, commentées avec la délicieuse et jamais trop fleurie langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se prépare. Sept montres cette semaine, une par jour (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique d’apparition à l’écran : Alpina, Bell & Ross, Bovet 1822, Eterna, Gucci, Mondaine et Oris…

L’actualité horlogère vue par « Business Montres », comme toutes les semaines, le samedi midi sur France Bleu Besançon : cette chronique « Les 24 minutes du temps » reste à ce jour la seule tribune hebdomadaire de l’horlogerie de tout le paysage audiovisuel francophone (France, Belgique et même Suisse, sans parler du Canada et d’ailleurs). Au programme de cette chronique horlogère diffusée le 28 mai, qui commence à la minute 08:20 du lecteur ci-dessous : les raisons du succès international d’un horloger français, un certain Richard Mille. À partir de la minute 16:20, un complément avec Laurence Reibel, la conservatrice du musé du Temps de Besançon, venue nous parler des horloges comtoises de nos grand-mères...

Même s’il commençait sérieusement à prendre goût à l’horlogerie, ou peut-être parce qu’il commençait à y prendre un peu trop goût aux yeux de sa famille, Laurent Katz renonce à diriger la manufacture Péquignet (Morteau), dont il était le co-actionnaire et le refondateur. Il reste néanmoins dans le conseil de surveillance de la marque, avec pour mission l’éducation horlogère de sa remplaçante, Florence Sentilhes, qui nous arrive de l’industrie du meuble et du design…