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SÉANCE DE RATTRAPAGE semaine 24-2024 (accès libre)
Les joyeusetés hebdomadaires de la vie des montres sous l’œil sans complaisance de « Business Montres »

Le premier semestre 2024 s'approche à grands pas, mais sur un mode très hésitant – du moins, pour ce qui est de la santé économique globale de l’industrie des montres. Le millésime 2024 qui se dessine chamboulera sans doute tout le paysage horloger ! C’est l’année de tous les dangers, avec des guerres (Ukraine, Proche-Orient, Pacifique, etc.) et une crise économique internationale qui pertubent toute la planète – particulièrement les grands marchés horlogers. Des mutations décisives sont à l’œuvre. Voici, comme tous les week-ends, tout ce qui a vraiment compté pour la communauté horlogère, au cours de cette semaine, à propos des hommes, des montres et des marques.


▶▶▶ UNE STUPIDE AFFAIRE DE HARCÈLEMENTS SOUS LA COURONNE…

L’affaire animait les conversations chez Rolex depuis quelques mois et Business Montres (8 juin) avait commencé à y faire discrètement allusion – nos lecteurs commencent à savoir décoder ce type de signaux faibles ! Que se passe-t-il donc à l’ombre de la couronne, qui ne déteste rien que les coups de projecteur non contrôlés sur ce qui passe dans la maison Rolex et qui parvient à peu près toujours à désamorcer les crises avant qu’elles n’éclatent. Sauf que l’esprit de « partenariat social » généralement de rigueur dans les relations entre la hiérarchie et le personnel semble avoir été complètement oublié depuis un certain temps. En cause, comme de plus en plus souvent dans les entreprises [où il faudrait qu’on comprenne que nous avons changé d’époque], des problèmes de mobbing (harcèlement psychologique répété) et d’absence de réaction des responsables aux dérives de quelques petits chefs (Business Montres du 10 juin)

▶▶▶ QUELLES LEÇONS RETENIR DE L’EPHJ ?

Comme nous l’avons déjà écrit ces jours-ci, la communauté horlogère est sans doute, de tous les secteurs de luxe, celle qui est la plus en demande de rendez-vous affinitaires et de ces rassemblements que nous estimons « mammifères » [du fait que nous sommes avant tout des primates sociaux qui, du fait des lois de l’évolution, ne peuvent s’équilibrer que dans des relations interpersonnelles] : on en a vu d’excellents exemples récents, à différentes échelles, aux Geneva Watch Day de Zurich ou avec Watch Connect à Genève (Business Montres du 12 mai). La communauté horlogère vient à nouveau d’en faire la démonstration au salon EPHJ, qui regroupait à Palexpo plusieurs centaines d’exposants horlogers (essentiellement venus de l’amont industriel) en drainant un peu plus de 20 000 visiteurs. Lesquels visiteurs étaient presque plus heureux de se retrouver que de travailler [on exagère à peine]. C’est cette attente « mammifère » qui fait le sel de chaque grand-messe horlogère et c’est exigence d’inclusivité qui disqualifie le concept exclusif d’un salon comme Watches & Wonders, qui relève plutôt de l’abus de position dominante (Business Montres du 14 juin)

▶▶▶ UN HAMBURGER TEXAN À LA SAUCE CURRY…

Ce n’est encore qu’une rumeur, non officielle et d’autant moins autorisée qu’il s’agit d’un groupe coté et qu’on risque quelques années de prison pour « délit d’initié » : il se pourrait donc [conditionnel de rigueur] que le groupe Fossil mette fin à sa longue et douloureuse descente aux enfers (Business Montres du 10 juin) en trouvant un refuge sous l’ombre protectrice du groupe indien Tata (montres Tata). En soi, sur un simple plan économique, cela n’a rien d’impossible, le groupe Tata ayant largement les liquidités suffisantes pour s’offrir un groupe américain en perte de vitesse et en plein déliquescence boursière. Sur un plan plus statégique, chacun aura noté, depuis plusieurs années, la montée en puissance des horlogers indiens, tant chez eux, où ils absorbent une part grandissante des exportations suisses, qu’en Europe [dernière intervention en Suisse du groupe Ethos de Yashovardhan Saboo : la relance de Favre Leuba avec Patrik Hoffmann aux manettes]. Donc, pourquoi pas un rachat de Fossil ? Ce ne serait qu’un raccourci pour se faire une place au soleil dans le Top 5 Morgan Stanley/LuxeConsult des groupes de luxe horlogers. Évidemment, tout le monde nie ou affiche la mine la plus dubitative possible. La suite au prochain épisode (Business Montres du 14 juin)

▶▶▶ LE SENS DE L’INCLUSION ANTI-CAPORALISTE DES GENEVA WATCH DAYS…

Il serait dommage de ne pas reparler d’un événement horloger qui a eu lieu la semaine dernière et dont le concept innovant devrait intéresser toute la communauté de la montre : il s’agit d’une séquence très particulière des Geneva Watch Days, qui se tenait à Zurich, en Suisse alémanique. C’était un peu le brouillon – améliorable et corrigeable à loisir – de ce que pourrait devenir le concept global de ces Geneva Watch Days dans le contexte plus général de l’évolution nécessaire des salons horlogers, à Genève et dans le reste du monde. Ceci également à la lumière de l’actuel échec commercial de Watches & Shanghai, qui doit se tenir fin août-début septembre à Shanghai, mais ne sera guère qu’un « entre soi » de huit marques du groupe Richemont avec une pièce rapportée égarée au milieu (Business Montres du 11 juin)

▶▶▶ C’EST L’HISTOIRE D’UN LANCIER POLONAIS EN EXIL…

Les Polonais l’appellent « Antoni Patek », mais c’est bien, en français, le comte Antoine Norbert de Patek (1802-1877) que nous connaissons comme horloger fondateur de la maison Patek Philippe. Une équipe polonaise achève le tournage d’un film historique – en costumes – sur sa vie, qui ne se limite pas à son aventure exceptionnelle d’entrepreneur horloger, mais qui remonte à sa vie militaire, comme insurgé de la grande rébellion anti-russe de 1830 [lancés contre l’armée impériale russe, les patriotes polonais seront sévèrement battus], puis à son parcours d’exilé et d’émigré, en France, puis à Genève, où il fera de l’horlogerie la passion de sa vie (Business Montres du 11 juin)

▶▶▶ LES HACKERS DE RANSOMHUB AURONT-ILS LA PEAU DE CHRISTIE’S…

Il se profile une affaire assez énorme, dont les développements vont constituer un vrai chemin de croix pour la maison d’enchères Christie’s, avec des conséquences qui pourraient même finir par l’éliminer du marché. Un petit retour en arrière : début mai, le site de Christie’s est resté fermé pendant six à sept jours, ce qui avait sérieusement perturbé les ventes de montres à Genève, notamment Only Watch (« Christie’s débranche » : Business Montres du 11 mai). À l’époque, Christie’s n’avait évoqué qu’un vague « incident informatique » [pendant une semaine, ce n’était pas très crédible !] et clairement cherché à minimiser ce dysfonctionnement. C’était évidemment compter sans la curiosité insatiable de Business Montres, qui avait très vite découvert qu’il s’agissait d’un piratage d’une ampleur insoupçonnée, avec une demande de rançon à la clé comme nous l’avions révélé à l’époque… (Business Montres du 12 juin)

▶▶▶ MÊME LES OLIGARQUES DOIVENT RENDRE LEURS MONTRES…

Les temps ont changé : les mirobolants affairistes qui avaient pris le luxe horloger pour un terrain de jeu où tout était permis se voient rattrapés par la justice. Teintées de blanchiment et même éclaboussées d’abus de biens sociaux, leurs collections « personnelles » sont dispersées aux enchères. Luxembourg, ton univers impitoyable…(Business Montres du 12 juin)

▶▶▶ SI VOUS VOULEZ TOUT SAVOIR DE L’AFFAIRE ONLY WATCH…

On sera bientôt dans les 10 000 vues sur la chaîne images de Clément Entretemps, le youtubeur horloger aux 80 000 abonnés : l’autre jour, il voulait tout savoir de l’« affaire Only Watch » et il a posé les questions qui fâchent à Business Montres (Grégory Pons). Un entretien qui dure un peu plus de 37 minutes, mais qui s’écoute comme les meilleures « histoires extraordinaires » racontées par Pierre Bellemare à la radio. Avec le recul, on n’en revient pas de ce qui a pu se passer et on comprend encore moins bien pourquoi tant de marques ont pris tant de risques en remettant le couvert début mai – ces maisons jurent aujourd’hui, mais un peu tard, qu’on ne les y reprendra plus. À la fin de l’enregistrement, on prend les paris : il n’y aura sans doute plus de ventes Only Watch selon ce concept épuisé. Pari tenu ? (Business Montres du 8 juin)

▶▶▶ À BOUT PORTANT : UNE ÉPATANTE FOSSIL…

En enquêtant sur un groupe horloger en plein naufrage comme les Texans de Fossil, on découvre des collections finalement pas si moches, avec une offre « Swiss Made » tout sauf nulle, et on finir par se demande ça peut donner de passer quelques jours avec une montre Fossil au poignet. Une expérience pas banale, qui se termine même du côté de l’Énéide de Virgile (Business Montres du 10 juin)

▶▶▶ SUR LE BLOC-NOTES DU SNIPER…

La purge a commencé chez Audemars Piguet (Business Montres du 14 juin), la dynamite Foudroyante sans pitié pour Panerai (Business Montres du 10 juin), le rendez-vous « mammifère » réussi de Watch Connect Genève (Business Montres du 12 juin), des chaises musicales chez Seiko (Business Montres du 11 juin), des chaises musicales chez Sotheby’s (Business Montres du 10 juin), on reparle de l’affaire du piratage des données personnelles chez Christie’s (Business Montres du 14 juin), les suites de l’affaire de harcèlementrs impunis chez Rolex (Business Montres du 11 juin), un faux record pour Hublot (Business Montres du 14 juin), les souvenirs passionnants d’un diamantaire (Business Montres du 10 juin) et, comme toutes les semaines, nos séquences d’horlo-kouize en plus de nos dessins du jour…

▶▶▶ BUSINESS MONTRES POUR ATLANTICO…

L’actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu’on vous la raconte sans jamais oser le demander (« Quand Michey prend sa raquette » – Breitling, Fossil, Nivada Grenchen, Chanel, Matwatches et Louis Vuitton – Business Montres du 14 juin)

SANS OUBLIER

NOS CHRONIQUES

HABITUELLES…

▶▶▶ REPÉRAGES #138/2024 (accès libre)…

Sept nouvelles montres à la fois, parce que quand on aime on ne compte pas (Airain, Alpiner, Bausele, Breitling, Casio, Ikepod et Swatch – Business Montres du 16 juin en accès libre)

▶▶▶ REPÉRAGES #137/2024 (accès libre)…

Sept nouvelles montres à la fois, parce que quand on aime on ne compte pas (Bausele, Casio, Certina, Chanel, Singer Reimagined, Swatch et TAG Heuer –Business Montres du 13 juin en accès libre)

▶▶▶ REPÉRAGES #136/2024 (accès libre)…

Sept nouvelles montres à la fois, parce que quand on aime on ne compte pas (Carl F. Bucherer, Century, Chanel, Louis Vuitton, MATWatches, Rado et Singer Reimagined Business Montres du 12 juin en accès libre)

▶▶▶ REPÉRAGES #135/2024 (accès libre)…

Sept nouvelles montres à la fois, parce que quand on aime on ne compte pas (Breitling, Franck Muller, Maurice Lacroix, Perrelet, Seiko, Speake Marin et Vacheron Constantin – Business Montres du 11 juin en accès libre)

▶▶▶ REPÉRAGES #134/2024 (accès libre)…

Sept nouvelles montres à la fois, parce que quand on aime on ne compte pas (Breitling, Chanel, Herbelin, Praesidus, Rado, Seiko et TAG Heuer – Business Montres du 10 juin en accès libre)

▶▶▶ PICTOCHRONIQUES #124…

Une brassée d’images alternatives qui nous rappellent les grands épisodes d’une saga médiatique pas comme les autres (Business Montres du 15 juin)

▶▶▶ PICTOCHRONIQUES #123…

Encore une série d’illustrations sérieusement détournées pour illustrer très sérieusement la semaine horlogère, mais sans se prendre au sérieux (Business Montres du 13 juin)

▶▶▶ PICTOCHRONIQUES #122…

De nouvelles pictofictions qui racontent la vie rêvée des marques, des montres et de ceux qui les font pour le meilleur et pour le pire (Business Montres du 11 juin)

▶▶▶ ET TOUJOURS LES MEILLEURS DESSINS DE LA SEMAINE…

Dans votre Quotidien des montresune imagerie détournée des comics et des pulps de l’âge d’or, avec un commentaire narquois (mais pertinent) de l’actualité pour la communauté des professionnels et tous les amateurs de montres (comme les illustrations de cette page peuvent en témoigner). Ne manquez pas, au quotidien, notre « dessin du jour » et ses explications)…


COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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