Même s’il est un peu audacieux de parler de « vintage » à propos d’une marque comme MB&F, qui n’existe jamais que depuis une douzaine d’années, il n’en est pas moins légitime de se poser des questions sur la valeur des montres MB&F à travers le temps…

Le découplage chaque mois plus manifeste entre la demande des montres (qui reste forte, mais inassouvie) et l’offre des marques de montres (qui manque de piment autant que de réalisme économique) prouve la nécessité de changer de logiciel pour aborder les nouvelles générations : si les valeurs de la haute horlogerie n’ont plus d’attrait pour les milléniaux, à quoi bon en rajouter dans l’évocation de mécaniques dépourvues de toute charge émotionnelle ?

Cette image (en bas de la page) a été prise à la déchetterie où se traitent les ordures de Bienne (Müve Bienne-Seeland), là où on dépose les vieux métaux et les déchets urbains…

Extraits du journal intime de l’actionnaire de référence du Kernault Richewatch Group (leader mondial des maîtres du temps), qui nous prévient : « C’est sûr, je suis un peu largué. C’est clair, j’ai des doutes sur ce qu’on me raconte. Je me dis pourtant que, si je n’ai pas encore tout compris, c’est sans doute qu’on ne m’a pas bien tout expliqué »…

La marque à la panthère prend acte de son échec sur le terrain de la haute horlogerie, en sacrifiant non seulement ses investissements dans ce domaine, mais aussi en fermant différents ateliers dans l’arc jurassien. Serait-ce le signal d’une reprise des licenciements ou, au contraire, une nouvelle lucidité sur les vraies perspectives du marché ?

C’est parce qu’il n’a pas voulu s’encombrer d’un pyjama que le nouveau CEO de Zenith a pu s’exfiltrer du groupe Richemont (il dirigeait les activités de Vacheron Constantin en Asie) pour devenir le nouveau talent le mieux coaché de toutes les manufactures suisses. A-t-il seulement quelque chance de parvenir à réanimer la Belle au bois dormant ?

Tout ce que vous auriez pu manquer dans « Business Montres » : le meilleur, le plus exclusif et le plus original, bref le plus indépendant. Une compilation rapide pour rappeler (presque) tout ce qui a été publié en vrac, en bref et toujours en toute liberté de parole et de pensée !

Musique à fond avec douze nouvelles couvertures d'albums du temps des vinyles, qui nous parlent des objets du temps : une suite à notre exploration de la périphérie créative de ces objets du temps dans l’univers graphique contemporain, mais sur les marges de la communication horlogère. Nos séries ont déjà exploré l'univers des timbres aussi bien que celui des comics de la pop culture américaine. Nous avons examiné certaines couvertures horlogères dans les romans policiers et les couvertures de magazines américains dessinées par le fameux Norman Rockwell. Nous avons apprécié les affiches automobiles et les cartes postales de Thanksgiving qui nous parlent d'horlogerie. Voici une nouvelle série de couvertures d'albums (disques) qui parlent du temps. L’imagination des graphistes est sans limites, qu'on parle de timbres ou d'affiches géantes. Originale et visuellement très forte, une telle compilation « horlo-culturelle » n’avait encore jamais été tentée dans les médias horlogers (il est vrai qu’il n’y a pas de publicités, ni d’annonceurs à la clé)…

Trentième-et-unième séquence de notre jeu-test inédit sur vos connaissances en haute horlogerie : dans ce tour des montres en beaucoup plus de 180 questions, vous n’avez cette fois droit qu’à six bonnes réponses ! Ces nouvelles questions s’ajoutent à la série des pages précédentes, inspirées par le jeu de « poursuite triviale » édité par la Fondation de la haute horlogerie, dont elles conservent les catégories initiales, mais dans une logique didactique plus rigoureuse et en toute indépendance multimarques.

Décidément, dans l’horlogerie suisse, ça ne se passe jamais bien avec les actionnaires chinois ! En reprenant Corum, puis la manufacture Eterna, puis la marque Eterna, puis le groupe Rotary, puis Ernest Borel, puis quelques autres bricoles, le groupe chinois CityChamp (ex-Haidian) paraissait assuré d’une trésorerie illimitée, alors que le déficit de cet ensemble de maisons chancelantes était un puits sans fond. Une partie de ce flux financier en provenance de la Chine semble s’être tarie : Citychamp a commencé à tirer la prise. Le court-circuit est brutal pour les managers suisses…

Depuis plus d’un siècle, les maisons de montres rivalisent de créativité et d’ingéniosité pour promouvoir leurs objets du temps. Il y aurait une thèse à écrire sur l’iconologie horlogère, qui témoigne de hautes pressions graphiques comme de basses pressions conceptuelles (ce qui serait plutôt le cas aujourd’hui) ! Histoire d’ouvrir la discussion, voici une trente-septème séquence de belles créations horlogères, juste pour le plaisir des yeux…

Mais aussi les orchidées dans leur terreau de nacre, la fusion chromatique de l’invisible visibilité, les records de vitesse d’un « retour en vol » et un porte-plume qui des lettres… Image ci-dessous : Un empereur esthète et jouisseur a regardé passer tous les jours de sa vie sur le calendrier de cette Rolex…

Alors que tout le monde redoute une rechute des exportations horlogères en avril (annonce officielle la semaine prochaine), le climat ne s’éclaircit pas vraiment pour l’activité horlogère : les ateliers des petits fournisseurs indépendants crient famine faute de commandes et tout le monde serre les fesses dans les états-majors horlogers, où les grandes purges sont aussi invisibles qu’impitoyables. Vous savez quoi ? Il y a actuellement pas loin d’une centaine de cadres supérieurs du groupe Richemont qui sont en attente de « mobilité » à l’intérieur du groupe, mais qui, en attendant, s’accrochent à leur fauteuil…

Onzième et dernier épisode de notre série d’articles sur la session d’enchères horlogères de printemps à Genève, avec le challenge discret et inavouable entre les marques qui se tirent la bourre mais qui tirent la tête quand les résultats sont décevants. La mutation du microcosme des enchères pour les montres de collection est bien avancée, mais il semblerait que trop peu de ces auctioneers spécialisés en aient pris conscience : la sélection naturelle sera darwinienne et ce ne sont pas forcément les dinosaures qui auront le plus de chances de survivre…

On a identifié la montre du nouveau Premier ministre français, on a retrouvé la guitare horlogère de Richard Mille, on fait le point sur les récents records sous le marteau et on comprend mieux pourquoi les diamants sont éternels et finalement préférables à la belle horlogerie. Pas belle, la vie des montres ?